Jacques Rancière - Sylvain Georges mardi 5 mai à Saint-Ouen

(Pourriez-vous retirer votre dernier message ?
Il est gratuitement misogyne.)

mais non c'est une réaction de fille de s'emballer pour un truc et avouer : ben finalement ça ne me plaît pas. cet aveu public après tout ce battage qu'elle a fait est même un truc de petite fille.
tu es complètement tordu, mon pauvre vieux.

oh l'autre, écoutez le faire la leçon : t'es misogyne ! toi, tu n'es sans doute un garçon !
et les oeillères avec ça !
tête de mort.

(donc, vous ne comptez pas retirer le message en question ?)

Bonsoir Adeline,

Merci beaucoup pour tes impressions.

Je ne connais pas le travail du documentariste. Mais je crois que je comprends bien l'irritation quant à la question des chants, ce tic-là se retrouve ailleurs aussi, il me semble, faudrait que je retrouve. C'est peut-être la faute de Koltès

Sinon, j'aimerais beaucoup entendre Rancière de vive voix et ce que tu dis ici me laisse penser que je serais aux anges. J'espère qu'il y aura encore d'autres occasions autour du Spectateur émancipé, et, oui, de préférence en échange avec la salle.

Hey D&D,

c'est quelque chose qu'on retrouve souvent dès qu'il est question de trucs un peu exotiques j'ai l'impression. Pourquoi Koltès ? À quoi penses-tu ?
En tous cas, Rancière bien, oui. Le travail de Sylvain George ne m'avait pas vraiment plu la première fois que je l'avais vu, ça s'est trouvé en partie confirmé, mais quand même, il a une démarche singulière, et j'attends un peu de voir ce que donneront ses films une fois achevés, puisque le premier et le dernier font partie semble-t-il d'œuvres plus grandes. Mais faut pas se faire avoir par les titres : ils ne correspondent pas vraiment à la forme des films. On peut être déçu je pense...

Rebonsoir Adeline,

Oui, voilà, cette question de "l'exotisme", c'est assez terrible...
Koltès, c'était vraiment bien pour le coup, enfin à mon avis : c'est dans "Quai Ouest", je crois. Une femme âgée se met à chanter un chant ancestral, quelque chose comme un chant "maya". Je crois que c'était Maria Casarès à la création. Evidemment, cela ouvrait sur beaucoup d'autres choses, si mon souvenir est correct . Mais depuis, ou quelques temps après, je crois que ce genre de choses à commencer à fleurir.
A moins que ce ne soit moi qui ai commencé à les remarquer

Ah dans Quai ouest, ok... je ne l'ai jamais vu au théâtre, juste lu il y a bien longtemps... En fait, en l'occurrence, ce qui me frappait, c'était le côté "passage obligé", comme si toute personne qui filme les gens qui attendent à Calais pour passer en Angleterre devait forcément les filmer en train de chanter... Bon, en même temps, c'est sans doute qu'ils chantent effectivement, et c'est souvent beau en effet. Mais voilà, c'est aussi exotique, et tellement cliché, les beaux chants nostalgiques d'Asie centrale, tout de suite on voit les hauts plateaux, le nomade au coin du feu dans le désert ou je ne sais trop quoi... Enfin, c'est peut-être aussi une critique facile... C'est le téléscopage de trois films avec la même scène qui m'a agacée...
Mais tu as sans doute raison de faire ce lien, rien ne vient jamais de rien !

Ah ben j'ai retrouvé : c'était bien "Quai Ouest". Le personnage de Cécile se met à parler en espagnol puis en quéchua (maya ) à sa mort. Dans le livre, il y a la traduction. Mais dans mon souvenir, bien sûr, pas sur scène. Et je crois bien qu'il était chanté, ce passage, en tout cas dans une mise en scène que j'ai vue, même si ce n'est pas dans les didascalies...

Il y avait bien sûr chez Koltès autre chose que l'utilisation de l'exotisme.

Mais c'est vrai que c'est beau, ces chants, et pouvoir apprécier aussi la musicalité des langues alors que l'on ne peut suivre le sens de ce qui est dit. Pour autant, il y a je crois le risque de la facilité avec ça, parfois, voire pire, et c'est bien à quoi me fait penser le téléscopage que tu racontes ici.