Jacques Rancière - Sylvain Georges mardi 5 mai à Saint-Ouen

par adeline Lun 4 Mai 2009 - 11:59

Demain soir à Saint-Ouen, une rencontre autour des films de Sylvain Georges Qu'ils reposent en révolte, L'Impossible, N'entre pas sans violence dans la nuit, autour de la lutte des sans-papiers.

Moi j'y vais, si d'autres sont intéressés et peuvent, on peut se donner rdv en mp !

Organisateurs des Rencontres du cinéma documentaire chaque année en octobre au cinéma Le Méliès de Montreuil, nous proposons désormais Les Rendez-vous de Périphérie.
Ces nouveaux Rendez-vous s'inscrivent pleinement dans le travail de diffusion et d'accompagnement du cinéma documentaire réalisé tout au long de l'année par Périphérie dans les salles de cinéma publiques de Seine-Saint-Denis et d'Ile-de-France.

SYLVAIN GEORGE / JACQUES RANCIÈRE
PROJECTION - RENCONTRE

Projection de trois films de Sylvain George suivie d’une rencontre avec Jacques Rancière autour de son dernier ouvrage, Le Spectateur émancipé.
Une séance en présence de Sylvain George, Jacques Rancière et Lionel Soukaz.

SYLVAIN GEORGE UN CINÉMA POÉTIQUE DE COMBAT

Sylvain George est un cinéaste et un activiste politique. Après des études de philosophie, il réalise depuis quatre ans des films-essais poétiques, politiques et expérimentaux, sur la thématique de l’immigration notamment.
« Un travail indispensable, qui porte très haut une certaine idée des droits et des devoirs du cinéma. » Nicole Brenez

"Le cinéma poétique et politique de Sylvain George", Le Monde (31 Août 2008)

JACQUES RANCIÈRE RENCONTRE

Jacques Rancière est philosophe et historien, professeur émérite à l’Université de Paris VIII (Saint-Denis). Cinéphile, proche des Cahiers du cinéma, il explore, depuis Courts voyages au pays des peuples (1990), les liens entre esthétique et politique.

"(...) Le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l’action a pu contribuer à bouleverser les positions sociales ; et la dénonciation de l’homme aliéné par l’excès des images a d’abord été la réponse de l’ordre dominant à ce désordre. L’émancipation du spectateur, c’est alors l’affirmation de sa capacité de voir ce qu’il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire."
Le Spectateur émancipé, La Fabrique éditions, 2008, Note de l’éditeur, extrait.

Espace 1789
2/4 rue Alexandre Bachelet
93400 Saint-Ouen
Métro Garibaldi - ligne 13
Tarif : 6 euros / réduit : 4,50 euros

Pour tout renseignement complémentaire
Périphérie - Les Rencontres du cinéma documentaire
Tél : 01 41 50 58 27
lesrencontres@peripherie.asso.fr
www.peripherie.asso.fr

par ^x^ Lun 4 Mai 2009 - 12:39

Le mois dernier une amie me disait au sujet du travail si peu relégué de Sylvain George,que celui ci :
"trouvait tjrs des articulations où d'autres soulignaient les nœuds "
Si Bourdieu avait une caméra...?

il veut faire entrer en résonance les corps des vaincus par-delà les siècles,

Nicole Brenez, à l'origine de sa présence à Lussas, dit de lui qu'il est un de ces artistes «anticorps» qui surgissent à chacune des nouvelles crispations planétaires - comme c'est le cas, dans un autre registre, du conflit au Proche-Orient, accompagné d'une nébuleuse de documentaristes. «Je fais ce film là parce que ça m'intéresse. On ne travaille pas sur un sujet par hasard. Et en travaillant sur l'immigration, on travaille aussi sur soi», poursuit Sylvain George, aux origines mêlées - suisse, italienne, marocaine.

Je vous envie de cette soirée Neutral

Jacques Rancière - Sylvain Georges mardi 5 mai à Saint-Ouen 1793-NO_BORDER_Assis_sur_

par Largo Lun 4 Mai 2009 - 13:03

Je vais essayer de venir. Smile

par adeline Lun 4 Mai 2009 - 13:06

Hey Careful !

as-tu certains de ses films ?
J'ai déjà vu Qu'ils reposent en révolte et N'entre pas sans violence dans la nuit, et j'avais été assez mitigée. Je comprends intellectuellement tout l'intérêt et toute la force de sa démarche, mais les films sont tellement bruts de décoffrage que ça me laisse mal à l'aise. C'est pour ça que je veux les revoir et avec la discussion ça m'intéressera vraiment beaucoup...

par DB Lun 4 Mai 2009 - 13:16

Woow, cool./

par ^x^ Lun 4 Mai 2009 - 17:39

adeline a écrit:Hey Careful !

as-tu certains de ses films ?
J'ai déjà vu Qu'ils reposent en révolte et N'entre pas sans violence dans la nuit, et j'avais été assez mitigée. Je comprends intellectuellement tout l'intérêt et toute la force de sa démarche, mais les films sont tellement bruts de décoffrage que ça me laisse mal à l'aise. C'est pour ça que je veux les revoir et avec la discussion ça m'intéressera vraiment beaucoup...

Malheureusement non... Rolling Eyes

Je n'arrive même pas à retrouver la trace de sa boite de prod: Noir Production...
Mais je demanderai de l'aide à quelqu'un ce WD...

par Largo Lun 4 Mai 2009 - 20:31

Et qui c'est le gros malin qui avait oublié qu'il était occupé jusqu'à 21H15 demain ?! Sad

par adeline Lun 4 Mai 2009 - 22:28

Oh dommage...

Je te raconterai !

Wink

par Invité Lun 4 Mai 2009 - 22:32

adeline a écrit:Oh dommage...

Je te raconterai !

Tu NOUS raconteras !

par adeline Lun 4 Mai 2009 - 22:40

OUUUUUUPSSS

Embarassed

of course, à TOUS

Wink

par D&D Lun 4 Mai 2009 - 23:30

Peu de chance d'être libéré à 20h00... Compte sur vous aussi. Wink

par Largo Mar 5 Mai 2009 - 8:23

Bonne soirée, Adeline. On te fait confiance Wink

Si jamais les films de S. George sont accessibles quelque part, dites-moi.

par DB Mar 5 Mai 2009 - 8:44

Normalement je suis pris aussi.....

par adeline Mer 6 Mai 2009 - 16:41

Hey à tous,

alors bon, ben, en fait, euh... je suis un peu déçue de la soirée. Eyquem est venu aussi, il dira peut-être ce qu'il en pense, de la soirée et des films.

Il y avait trois films de Sylvain Geoge. Le premier était une sorte de pamphlet : des textes de Hocquenghem tiré de son livre Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, lu par Lionel Soukaz (je ne sais pas qui c'est) et monté sur des images de différents films de Lionel Soukaz. Il y avait aussi un texte de Hocquenghem lu par un rappeur, Tripak, je me demandais si tu le connaissais JM ? Bon, j'ai pas trouvé ça terrible, ni pas bien ni bien, en fait, ça n'était pas très intéressant. Le deuxième film N'entre pas sans violence dans la nuit, je l'avais déjà vu, a été filmé durant une révolte spontanée contre une rafle qui avait lieu à Paris en 2005 à Château d'eau. Les images sont impressionnantes, c'est très brut, mais je suis à nouveau restée sur ma faim. Une certaine manière aussi d'interviewer les gens qui n'apporte pas grand-chose. Et le dernier, que je n'avais pas vu Qu'ils reposent en révolte est un travail en cours, sur les politiques migratoires en Europe et les mobilisations sociales. Il faut donc prendre en considération le fait que c'est en travail, mais j'ai été à nouveau mitigée. Il y avait de belles choses, j'ai beaucoup aimé la première séquence, la chasse aux migrants par les crs de nuit dans un parc de Calais. Mais je ne suis pas entrée dans le temps du film, de longues très longues séquences insistantes, je suis un peu restée à la porte. Et puis, c'est le troisième documentaire que je vois en quelques mois sur les migrants à Calais, et on retrouve des espèces de clichés, ou de passages obligés un peu agaçants, par exemple il y a toujours un moment où de beaux jeunes hommes chantent des chants émouvants dans une langue qu'on ne connaît pas, et sans sous-titres. Aucune parole n'est sous-titrée, alors même qu'il filme des discussions, et un genre d'entretien spontané assez long. Peut-être tout sera-t-il sous-titré dans la version définitive. En tous cas, ça me déplaît, cette manière de penser que certaines paroles ne souffriraient pas de n'être pas comprises. C'est aussi un truc des documentaires sur Calais on dirait, de ne pas sous-titrer les gens filmés. Enfin, je n'ai pas très bien compris où il voulait en venir dans l'ensemble du film.

Je m'attendais à ce qu'il y ait ensuite une discussion à propos des films entre Rancière et la salle, mais en fait pas du tout. Sylvain George, qui a dû faire de la philo, a fait un résumé, assez indigeste, des écrits et des grandes idées de Rancière, avant de l'interroger sur ses quelques grandes idées justement. Rancière il était top. Parlant hyper vite, avec dix mille trucs à dire, un grand dynamisme, il m'a vraiment plu. Il présentait succintement les grandes idées dont vous aviez pas mal parlé ici. C'était intéressant, mais pas vraiment ce pour quoi j'étais venue, et en fait, on est parti au milieu de la discussion. Ça ne se fait pas trop, mais bon...

Bref, je ne suis pas emballée par les films de Sylvain George en fait...

par Invité Mer 6 Mai 2009 - 18:16

tu sais ce que tu es Adeline, une fille.

par Eyquem Mer 6 Mai 2009 - 19:32

(Pourriez-vous retirer votre dernier message ?
Il est gratuitement misogyne.)

par Invité Mer 6 Mai 2009 - 19:44

mais non c'est une réaction de fille de s'emballer pour un truc et avouer : ben finalement ça ne me plaît pas. cet aveu public après tout ce battage qu'elle a fait est même un truc de petite fille.
tu es complètement tordu, mon pauvre vieux.

par Invité Mer 6 Mai 2009 - 19:52

oh l'autre, écoutez le faire la leçon : t'es misogyne ! toi, tu n'es sans doute un garçon !
et les oeillères avec ça !
tête de mort.

par Eyquem Mer 6 Mai 2009 - 19:53

(donc, vous ne comptez pas retirer le message en question ?)

par ^x^ Mer 6 Mai 2009 - 20:13

Donc tu es aussi ça , Lionel ? un pauvre type ? un ptit couillon à la recherche d'une écoute, d'un peu, bcp d'attention ?
Tu es décevant.
Tout ce concentre ici ds la phénoménologie de l'attention.
Bon asticotage sur le web alors. Wink

Des ramifications et des ruses sous tes baloches sur tes fermetures internes. Donc de la reconnaissance sous ton ptit jeu des échelles. Lol. Ça coule le médiatique par tous les sombres trous de ton corps. C'est une voix bien couillonne que tu empruntes là. Quel dommage.

Comment peut on s'en prendre à quelqu'un comme Adeline ?

Te rends tu compte du mal que tu peux faire avec ce genre de propos et d'acharnement ?
Oui justement. Un économiste de haute compétence...pfff. Laughing

Tu ne sais pas jouer finalement.
Bien sûr, ceci est mon dernier message à ton encontre Lionel, puisque c'est ce qui te fait jouir derrière ton clavier.
Ton Graal du moment.
Histoire répétée des affaiblis forumiques...une de plus. Laughing

allèlôn

par D&D Mer 6 Mai 2009 - 22:36

Bonsoir Adeline,

Merci beaucoup pour tes impressions.

Je ne connais pas le travail du documentariste. Mais je crois que je comprends bien l'irritation quant à la question des chants, ce tic-là se retrouve ailleurs aussi, il me semble, faudrait que je retrouve. C'est peut-être la faute de Koltès Laughing

Sinon, j'aimerais beaucoup entendre Rancière de vive voix et ce que tu dis ici me laisse penser que je serais aux anges. J'espère qu'il y aura encore d'autres occasions autour du Spectateur émancipé, et, oui, de préférence en échange avec la salle.

par adeline Mer 6 Mai 2009 - 23:22

Hey D&D,

c'est quelque chose qu'on retrouve souvent dès qu'il est question de trucs un peu exotiques j'ai l'impression. Pourquoi Koltès ? À quoi penses-tu ?
En tous cas, Rancière bien, oui. Le travail de Sylvain George ne m'avait pas vraiment plu la première fois que je l'avais vu, ça s'est trouvé en partie confirmé, mais quand même, il a une démarche singulière, et j'attends un peu de voir ce que donneront ses films une fois achevés, puisque le premier et le dernier font partie semble-t-il d'œuvres plus grandes. Mais faut pas se faire avoir par les titres : ils ne correspondent pas vraiment à la forme des films. On peut être déçu je pense...

par D&D Mer 6 Mai 2009 - 23:29

Rebonsoir Adeline,

Oui, voilà, cette question de "l'exotisme", c'est assez terrible...
Koltès, c'était vraiment bien pour le coup, enfin à mon avis : c'est dans "Quai Ouest", je crois. Une femme âgée se met à chanter un chant ancestral, quelque chose comme un chant "maya". Je crois que c'était Maria Casarès à la création. Evidemment, cela ouvrait sur beaucoup d'autres choses, si mon souvenir est correct . Mais depuis, ou quelques temps après, je crois que ce genre de choses à commencer à fleurir.
A moins que ce ne soit moi qui ai commencé à les remarquer Laughing

par adeline Mer 6 Mai 2009 - 23:40

Ah dans Quai ouest, ok... je ne l'ai jamais vu au théâtre, juste lu il y a bien longtemps... En fait, en l'occurrence, ce qui me frappait, c'était le côté "passage obligé", comme si toute personne qui filme les gens qui attendent à Calais pour passer en Angleterre devait forcément les filmer en train de chanter... Bon, en même temps, c'est sans doute qu'ils chantent effectivement, et c'est souvent beau en effet. Mais voilà, c'est aussi exotique, et tellement cliché, les beaux chants nostalgiques d'Asie centrale, tout de suite on voit les hauts plateaux, le nomade au coin du feu dans le désert ou je ne sais trop quoi... Enfin, c'est peut-être aussi une critique facile... C'est le téléscopage de trois films avec la même scène qui m'a agacée...
Mais tu as sans doute raison de faire ce lien, rien ne vient jamais de rien !

Wink

par D&D Mer 6 Mai 2009 - 23:46

Ah ben j'ai retrouvé : c'était bien "Quai Ouest". Le personnage de Cécile se met à parler en espagnol puis en quéchua (maya Rolling Eyes

) à sa mort. Dans le livre, il y a la traduction. Mais dans mon souvenir, bien sûr, pas sur scène. Et je crois bien qu'il était chanté, ce passage, en tout cas dans une mise en scène que j'ai vue, même si ce n'est pas dans les didascalies...

Il y avait bien sûr chez Koltès autre chose que l'utilisation de l'exotisme.

Mais c'est vrai que c'est beau, ces chants, et pouvoir apprécier aussi la musicalité des langues alors que l'on ne peut suivre le sens de ce qui est dit. Pour autant, il y a je crois le risque de la facilité avec ça, parfois, voire pire, et c'est bien à quoi me fait penser le téléscopage que tu racontes ici. Wink

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