La tête haute d'Emmanuelle Bercot 2015
La tête haute d'Emmanuelle Bercot 2015
Beau film évoquant un certain état d'esprit du cinéma français d'après guerre et sa pente surnaturelle à séduire coûte que coûte avec parfois même l'énergie du désespoir. Cinéaste rompue aux codes de la nouvelle vague Emmanuelle Bercot ajoute la possibilité différente et souhaitable de la parité dans cette profession, réalisateur de cinéma dominée par les hommes, ce que, et ça n'est pas son moindre mérite, Cannes a devancé en fêtant cette année la cinéaste, comme réalisatrice d'abord - La tête haute ouvrait la compétition, et comme actrice ensuite : elle a obtenu le prix d'interprétation. Doublé rarissime. Unique peu être ?
Une chance donnée à son cinéma non pas par une institution mais par le laboratoire du cinéma à venir qu'est Cannes.
Un film très simple qui inventorie les forces en présence dans le cinéma français comme le faisait Truffaut dans Les 400 coups, mais d'une manière moins romantique, plus conceptuelle, plus fine et revisite les points cardinaux du panthéon intime de la cinéfillie de l'auteure. Pour aller vite, des Choses de la vie, l'accident d'automobile - plus jamais ça ! - à Pickpocket - le dernier plan : que le chemin a été long pour parvenir jusqu'à toi (public ?) en passant par l'incontournable procès burlesque issu de Maine-Océan, qui ramène à Truffaut : vague, quand tu nous tiens ...
C'est en cela que le film est courageux et ambitieux : d'avoir retenu et appliqué d'une manière neuve, s'être laissé porter par et s'être démarqué de, l' art de la citation, l'art d'après Godard.
Une chance donnée à son cinéma non pas par une institution mais par le laboratoire du cinéma à venir qu'est Cannes.
Un film très simple qui inventorie les forces en présence dans le cinéma français comme le faisait Truffaut dans Les 400 coups, mais d'une manière moins romantique, plus conceptuelle, plus fine et revisite les points cardinaux du panthéon intime de la cinéfillie de l'auteure. Pour aller vite, des Choses de la vie, l'accident d'automobile - plus jamais ça ! - à Pickpocket - le dernier plan : que le chemin a été long pour parvenir jusqu'à toi (public ?) en passant par l'incontournable procès burlesque issu de Maine-Océan, qui ramène à Truffaut : vague, quand tu nous tiens ...
C'est en cela que le film est courageux et ambitieux : d'avoir retenu et appliqué d'une manière neuve, s'être laissé porter par et s'être démarqué de, l' art de la citation, l'art d'après Godard.
librebelgique- Messages : 149
Sujets similaires
» Kommunisten (JMS, 2015)
» Bonne année 2015, les amis !
» American Sniper (C. Eastwood - 2015)
» La Loi du marché (Stéphane Brizé - 2015)
» Mad Max fury Road 2015 George Miller
» Bonne année 2015, les amis !
» American Sniper (C. Eastwood - 2015)
» La Loi du marché (Stéphane Brizé - 2015)
» Mad Max fury Road 2015 George Miller
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|