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American Sniper (C. Eastwood - 2015)

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Dr. Apfelgluck
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Message par adeline Jeu 26 Mar 2015 - 18:23

Hello,

voici, pour ouvrir le topic, quelques liens vers de très mauvais textes, mais il faut bien commencer. Pour parler d'un très mauvais film, ça peut être un début.
(En passant : vous me manquez tous, amis spectres Wink)

http://www.lecinemaestpolitique.fr/american-sniper-ou-la-propagande-selon-eastwood/#sdfootnote4anc
(BC : tu avais fait un jour une descente en règle de l'un de leur texte : c'est plein de bonnes intentions et évidemment je suis d'accord avec tout, mais mon dieu que c'est mauvais)

Je croyais que Backchich, c'était des gens bien. Je me trompais, au vu des premières lignes :
https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2015/02/26/american-sniper-la-guerre-dans-le-viseur-63919

Je suis allée voir le film pour me faire une idée, sans trop de problème de conscience, je ne paye pas le cinéma. Je n'aurais pas aimé donner un sous à ce film merdique. Il faut le déplier en longueur, montrer en quoi il est puant car Eastwood est puant, en quoi c'est des élucubrations de parler de distance juste, de critique de la guerre ou d'absence de jugement moral.

Une question : pourquoi le logo de la Warner Bros est-il en noir et blanc à l'ouverture du générique ?

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Message par Dr. Apfelgluck Ven 27 Mar 2015 - 6:20

adeline a écrit:
http://www.lecinemaestpolitique.fr/american-sniper-ou-la-propagande-selon-eastwood/#sdfootnote4anc
(BC : tu avais fait un jour une descente en règle de l'un de leur texte : c'est plein de bonnes intentions et évidemment je suis d'accord avec tout, mais mon dieu que c'est mauvais)

Bonjour Adeline,

Il y a parfois de rares articles assez intéressants, par exemple ceux sur les films de Tarantino. Par contre, cela vire dans le grand n'importe quoi la plupart du temps effectivement. Pour eux, un film est douteux quand le personnage principal est un homme blanc à la sexualité "hétéro-normée" comme ils l'écrivent. Pour caricaturer, un film n'est bon pour eux que quand ils présentent un afro-américain travesti zoophile comme personnage central, tout le reste c'est bullshit patriarcal et misogyne pour reprendre leurs mots. BC l'avait bien montré, au final ils n'aiment aucuns films (et le seul qu'ils ont défendu était un truc de la série "Hunger Games"...). A se demander pourquoi ils parlent de cinéma.
Sinon, je n'ai pas vu la dernière horreur eastwoodienne et ne compte pas le faire (rien que la bande annonce m'avait bien retourné). Hellman avait écrit, sur son Facebook, que le moment potentiellement le plus intéressant du film n'avait pas été filmé : la mort de Chris Kyle, tué par un autre ex-marines après une dispute au stand de tir aux USA.
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Message par Borges Sam 28 Mar 2015 - 19:43

L'un des points les plus dégueulasses dans ce film à vomir, c'est l'utilisation de  "Someone Like You" de Van Morrison, pendant le mariage du sniper; ça me pourrit la chanson, même si c'est pas l'une des meilleures de van the man.  Sinon, il y a un truc qu'on ne dit pas, american sniper est un film d'horreur; ça s'ouvre comme l'exorciste, qui commence en Irak, on s'en souvient, et on ne peut pas rater, à moins d'être aveugle, l'allusion, voire la référence,  à" massacre à la tronçonneuse"...

Si j'ai un peu de temps, j'ordonnerai mes notes et réflexions sur ce truc, et le minable texte que burdeau lui a consacré; burdeau, dont on peut dire ce que Arendt disait d' Eichmann : ce mec ne pense pas, et je vois peu de choses plus graves, que vous soyez de droite, du milieu, de gauche, fasciste ou communiste, charlie ou pas charlie...

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Message par Borges Ven 3 Avr 2015 - 15:18

J'avais copié-collé ce passage d'une discussion sur la défunte shoutenculture, en pensant y répondre, le temps a passé...
Badlanders et un numéro a écrit:
10:15:31) (236330): franchement je crois que brunel est très largement influencé par ce que burdeau a tenté aux cahiers
(10:16:02) (236330): le tout se touche
(10:16:26) (236330): comme dirait rancière (qu'ils prétendent pourtant lire)
(10:16:34) Baldanders: le plus marrant chez Burdeau c'est les dernières phrases de ses textes, on sent l'énorme envie d'être imparable, définitif
(10:16:54) (236330): burdeau il y a tout le côté gros beauf aussi
(10:17:14) (236330): cf ses textes sur les comédies françaises de ces dernières années
(10:17:26) (236330): ou sses textes sur les biopics français à l"époque des cahiers
(10:17:31) Baldanders: ah peut-être, je ne connais pas cet aspect de son Grand Oeuvre
(10:17:34) (236330): il rêvbe d'écrire pour la boulangère du coin
(10:17:42) (236330): à la truffaut
(10:18:03) (236330): mais lui n'a que "qu'est ce que j'ai fait au bondieu" à se mettre sous la dent
(10:18:05) Baldanders: la fin de son texte sur le dernier navet d'Eastwood est trop drôle :
(10:18:10) Baldanders: "Cette scène suffira à rappeler l’essentiel. Il tient en trois points. Un, Clint Eastwood ne croit qu’en l’héroïsme. Deux, il ne se fait aucune illusion sur sa nature funeste : l'héroïsme est une construction dont la réussite signe un échec que le cinéaste se garde de désigner trop explicitement. Trois, le cinéma américain n’a encore trouvé personne pour rivaliser avec lui sur le terrain de cette construction et de sa description."
(10:18:29) Baldanders: Trois phrases, trois balles dans ta tête
(10:18:42) (236330): putain, ça s'arrange pas!
(10:18:48) Baldanders: Trois balles dans ta tête, man
(10:18:55) Baldanders: Burdeau est un cowboy
(10:19:23) Baldanders: La critique française n'a encore trouvé personne pour rivaliser avec lui sur le terrain de cette construction et de sa description.
(10:19:33) (236330): ahah
(10:19:45) Baldanders: "Cette scène suffira à rappeler l'essentiel."
(10:19:57) Baldanders: Toute sa prétention éclate dans cette petite phrase
(10:19:59) (236330): on dit ça et plus simplement d'eastowwod depuis à peut près 20 ans
(10:20:17) Baldanders: absolument : bien que cowboy, le gars n'invente pas la poudre
(10:21:06) Baldanders: Tu crois que pour Burdeau, vraiment "l'héroïsme" est de "nature funeste" ? Je n'en crois pas un mot
(10:21:18) (236330): il se tirre surtout une balle dans le pied
(10:22:01) (236330): c'est déjà le thème de ses premiers films chez Leone...
(10:22:16) Baldanders: mais oui, ça tire à la ligne depuis 50 ans
(10:22:29) (236330): les héros anti-héros
(10:22:35) Baldanders: la critique française est en retard sur les attardés
(10:23:25) (236330): ça restera un chouchou de burdeau parce qu'il l'a invité ds son ranch...
(10:23:49) Baldanders: ah ah, c'est vrai ?
(10:24:17) (236330): ben oui, c'était à l'époque de son film sur la boxeuse
(10:24:29) (236330): il racontait ça dans les cahiers
(10:24:46) Baldanders: le mépris que le millionnaire libertarien de 80 ans doit avoir pour le freluquet de gauche parisien, je crois qu'on ne peut pas le mesurer...
(10:25:01) (236330): ou plutôt pour ses films sur la guerre au japon
(10:25:02) (236330): je sai splus
(10:25:33) Baldanders: "Cette scène suffira à rappeler l'essentiel."
(10:25:43) (236330): il a couché chez Clint, entre la peau d'ours et la tête de cerf
(10:26:02) Baldanders: et s'est branlé en écoutant le vieux ronfler
(10:26:06) (236330): la tête de noeud
(10:27:13) Baldanders: il a dû se prendre pour le king of the world ce jour-là le petit Burdeau
(10:28:19) (236330): qui ne se prendrait pas pour un king avec un 22 long rifle sous l'édredon?


Le texte de Burdeau, complètement con, on pense au "journaliste-écrivain" de "Unforgiven, au nom tellement français : beauchamp.


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Message par Invité Dim 12 Avr 2015 - 20:17

Burdeau a écrit:des accusations de propagande pro-guerre sont venues et continuent de venir d’un peu partout...
on semble oublier qu’American Sniper n’est pas signé d’un nouveau venu, ni même d’un vieillard de 84 ans sorti de sa retraite pour tirer une ultime salve, mais qu’il s’agit du 34e film réalisé par quelqu’un qui travaille dans le cinéma depuis soixante ans. Et qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’en est pas à ses premières armes en matière de polémique pour droitisme.
« Destruction aveugle », « massacres systématiques », « … la seule chose qui l’intéresse : appuyer sur la détente ». Ce pourrait être un test : qui parle ? Ce n’est pas l’auteur de Bowling for Columbine et de Fahrenheit 911. Ce n’est pas quelque belle âme de gauche outrée par la complaisance qu'Eastwood met à montrer les cartons du sniper. C’est la célèbre critique américaine Pauline Kael dans un brûlot de janvier 1974 portant sur Magnum Force, suite donnée par Ted Post aux aventures du justicier interprété par Eastwood, Harry Callahan alias « Dirty Harry »... Son propos a façonné la perception d’Eastwood comme acteur, personnage puis cinéaste véhiculant « une idéologie réactionnaire », voire « un fascisme médiéval ».
Rien n’aurait donc changé, sous le soleil plombé du macho Eastwood ? Au contraire. Le Clint de 2015 est très loin de celui de 1974. Entre-temps, l’homme a réalisé de nombreux films qui ont progressivement renversé le verdict de Kael, lui ont gagné les faveurs de la critique et permis d’être reconnu comme un cinéaste humaniste : comme le dernier classique hollywoodien, au lieu de la brute des débuts.
On ne retracera pas ici chaque étape de l'histoire. Juste quelques jalons. Bird (1988), portrait de Charlie Parker, a surpris. Le western Impitoyable (1992) a pu être lu comme un film marxiste. Et le diptyque de 2006 sur la guerre dans le Pacifique, Mémoires de nos pères/Lettres d’Iwo Jima, filmé l'un du point de vue américain, l’autre du point de vue japonais, a achevé de démontrer combien Eastwood avait élargi sa vision des choses.
Il y a donc comme un effarement à voir certains s’aventurer sans munitions dans American Sniper. Comment peut-on imaginer rendre compte d’un tel film en occultant le parcours résumé à l’instant ?
Je me suis arrêté là dans cet article, marre de lire cette connerie...
Il y a un jalon bizarrement oublié par Burdeau, c'est Heartbreak Ridge (Le maitre de guerre), juste avant son film Bird.
De quoi parle Heartbreak Ridge? du sergent Highway avec un certain sublime, faut bien le dire. Au début du film le personnage est face au juge parce qu'il a insulté ou frappé un flic, je ne sais plus. Highway est bien au-dessus de la bêtise policière, c'est un rebelle, un idéaliste, le personnage nous est acquis d'entrée.
Eastwood dit que Highway vient de la "vieille école" : «il a connu les tranchées ; il s'est battu dans la jungle. Il n'est pas enclin à minimiser ou travestir les réalités de la guerre...»
Et pourtant, les réalités de la guerre concernant l'invasion de la Grenade, c'est pas compliqué : l'invasion de la Grenade est une partie de plaisir, qui répond bien à la politique de guerre des Etats-Unis dans les années 80-90, raconte Chomsky : ne jamais attaquer un pays qui peut se défendre. Bouclée en trois jours, cette opération fut un réel succès populaire aux Etats-Unis.
Cette incarnation virile qu'est le sergent Highway face à un pays incapable de riposter,
qu'est-ce qu'on pourrait en dire? de la "destruction aveugle", comme l'écrivait Pauline Kael concernant le rôle de flic d'Eastwood?
Il y a une photo de Miron Zownir : "Protest against US invasion in Grenada, NYC, 1987"
c'est l'opposé de toutes ces splendides valeurs de crânerie dans le combat incarnées par le sergent Highway dans Le maître de guerre.
Ce soldat qui baisse son froc, ça dit sûrement la honte du combat...
Il y a un effarement à voir Burdeau s'aventurer à l'aveugle dans American Sniper.

American Sniper (C. Eastwood - 2015) Miron%20zownir

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Message par Eyquem Lun 13 Avr 2015 - 15:44

Il est question de Grenade et de froc baissé dans une scène de "Wolf of wall street", mais pas dans le même sens que pour cette photo:
Lucas Solomon: There's a term, and we don't like to use it unless circumstances dictate, and I think they do dictate in this case, and the term is "Grenada." Have you ever heard of Grenada?
Jordan Belfort: No. No, I haven't.
Lucas Solomon: Grenada's very interesting because it is a small island nation that was invaded by the United States of America in 1983, it has about ninety thousand people. And essentially, it means this case is unloseable. Okay? So, you know, we can come in, we can have our dick hanging out of our pants. Nobody gives a fuck. I'm gonna win. You, sir, are what's known as a Grenada.
Jordan Belfort: Hm.
(Je n'ai pas vu American Sniper: aucune envie)
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Message par lucasgrvois Ven 18 Sep 2015 - 17:38

Hello,

Le film American Sniper fut, pour moi, une excellente surprise ! Ce biopic de Clint Eastwood a tout pour conquérir un cinéphile. Le parcours de Chris Kyle est loin d’être facile et Bradley Cooper incarne très bien son rôle de sniper. Le scénario est certes classique, mais on ne peut nier son efficacité. Personnellement, je trouve l’analyse psychologique du personnage principal captivant. C’est une œuvre que je reverrai avec plaisir !

Ciao.

lucasgrvois

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Message par Ludovic232323 Mer 11 Avr 2018 - 3:52

Salut. Étant fan de Clint Eastwood, j’ai vu « American Sniper » avec mes potes au cinéma. Bradley Cooper incarne un tireur d’élite qui est expédié en Irak. Je dois reconnaître que son rôle est mystérieux et surprenant. La fin de l’histoire est d'ailleurs superbement orchestrée. Ce film biographique fait partie de mes préférés.

Ludovic232323

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