Pasolini ( Abel Ferrara )
2 participants
Pasolini ( Abel Ferrara )
Pas le temps d'en causer, et encore moins d'en écrire, en ce moment, mais faut bien dire, y a pas à hésiter malgré la sympathie que l'on peut éprouver pour AF, que ça ne vaut pas grand-chose. A peine un 4/10, grâce à la fin, mais qui pourrait aussi bien lui valoir un 0/10, selon l'humeur et la lucidité. Pourquoi il a fait ce machin Abel? On se le demande, sans trop de conviction, parce que le film n'amène à se poser aucune question; c'est sans nécessité, sans idée, sans image, d'un je-m’en-foutisme à peine croyable. On a le sentiment que Ferrara ne sait rien de Pasolini, ne peut rien en dire, n'a rien à en dire; des images sans la moindre consistance, sans émotion, sans vie. On dit que c'est sobre et classique, pour ne pas dire, c'est mort. L'usage et le choix de la musique donnaient envie de quitter la salle. Ne parlons pas de la décision débile de faire parler anglais à Pasolini, ce qui lui donne l'air d'un touriste américain en Italie, et encore moins de la critique, unanime dans l'éloge. Des 5 étoiles à ne savoir qu'en faire. "Quel tas de bêtises! Ouf! Et quel aplomb! Quel toupet!"
Borges- Messages : 6044
Re: Pasolini ( Abel Ferrara )
Dans la version que j'ai vue, Pasolini parle bien italien, je me demande ce qu'ils ont distribué en salles...
GM- Messages : 95
Re: Pasolini ( Abel Ferrara )
Hi; bonne question, pas un très bon film de toute manière; sinon, tu as aimé?
Borges- Messages : 6044
Re: Pasolini ( Abel Ferrara )
Je te rejoins sur le reste, oui, même si j'ai cru à quelque chose au tout début, lorsque Pasolini se réveille dans son lit d'enfant et que sa mère vient le réveiller, puis passe le petit déjeuner à le regarder depuis la salle à manger comme une bête curieuse, sinon atroce, tandis que lui se contente de lire le journal dans le salon. Le découpage est alors très surprenant, très précis, très attentif, on suppose que quelque chose d'affreux pourrait survenir... Et les yeux qu'elle roule, ça m'a surpris : c'est ça qui arrive, ce roulement d'yeux, c'est tout. Puis après plus rien, et comme tu dis, la musique, on pourrait arrêter le film rien qu'à cause de ça, on pourrait fuir pour ça... En fait si on reste, dans la version que j'ai vue, c'est précisément parce qu'on guette les lèvres de Dafoe pour percer à jour la lipsync, qui je le découvre en te lisant, est de fait sacrément bien fichue. C'est un peu tout ce qui m'intéresse dans le film : comment on roule les yeux, comment on bouge les lèvres. Bon c'est déjà ça : au moins je regarde quelque chose, pas comme dans le Ferrara précédent, où je n'avais surtout rien envie de voir...
GM- Messages : 95
Re: Pasolini ( Abel Ferrara )
GM a écrit:Je te rejoins sur le reste, oui, même si j'ai cru à quelque chose au tout début, lorsque Pasolini se réveille dans son lit d'enfant et que sa mère vient le réveiller, puis passe le petit déjeuner à le regarder depuis la salle à manger comme une bête curieuse, sinon atroce, tandis que lui se contente de lire le journal dans le salon. Le découpage est alors très surprenant, très précis, très attentif, on suppose que quelque chose d'affreux pourrait survenir... Et les yeux qu'elle roule, ça m'a surpris : c'est ça qui arrive, ce roulement d'yeux, c'est tout...
Oui, le début est très fort; ça a dû l'épuiser, tourner ce moment, AF.
Borges- Messages : 6044
Sujets similaires
» Abel Ferrara : « Jamais je ne jugerai Pasolini ou DSK » (discussion con, avec Burdeau : faut pas s'étonner)
» Carnet de route pour une Orestie africaine - Pasolini
» PP Pasolini
» Oedipe Roi de Pasolini (1967)
» La Ricotta (Pasolini - 1963) in Rogopag
» Carnet de route pour une Orestie africaine - Pasolini
» PP Pasolini
» Oedipe Roi de Pasolini (1967)
» La Ricotta (Pasolini - 1963) in Rogopag
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum