Le cinéma est politique
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Le cinéma est politique
Le cinéma est politique : un site dont l'activité est frénétique en comparaison des spectres.
Ou : quand on a un marteau, tout ressemble à un clou.
Ils font des articles engagés : des procès à charge de tel ou tel blockbuster (ceux de Disney, notamment). Ils ont beaucoup de mal à trouver un film à défendre, mais ne se lassent jamais de déceler dans une oeuvre grand public racisme, sexisme, oppression patriarcale et ce genre de chose.
Par exemple, sur Django, ils vont écrire que le film est raciste et dégueulasse : c'est à peu près ce qui s'est dit ici à ce sujet.
Sur Gravity : film sexiste, parce que Bullock serait dépendante des conseils de Clooney pour parvenir à s'émanciper.
Le dernier X-Men : sexisme et "transphobie", parce que Mystique est une femme qui peut changer de forme, et qu'elle est à l'origine (involontaire) de la guerre contre les mutants.
On finit par remarquer le procédé, le côté systématique de leur démarche. Même en étant très opposé au patriarcat, on finit par remarquer que leurs lectures vont à sens unique : pour eux, il n'y a jamais rien à dire au sujet des films à part cela. En fait leur manière de penser tend à détecter des complots partout, ou plutôt un vaste et tentaculaire complot patriarcal. Ils s'enferment dans une vision réduite à la question idéologique. Ils ne s'intéressent jamais à la forme des films, seulement au contenu ; et ça ne leur permet pas d'analyser un film, mais seulement de s'autoconfirmer à chaque lecture dans leurs présupposés. Ils sont dogmatiques.
Ils utilisent le (pseudo)concept de "représentation" comme un tourniquet théorique qui leur permet d'arriver toujours aux mêmes conclusions, quel que soit l'objet examiné :
- Pile : le personnage X est un vilain phallocrate sexiste, une femme soumise aux lois du patriarcat, un-e hétérosexuel-lle classique... : et là c'est une honte de ne pas "représenter" davantage de femmes fortes et indépendantes, de représentants de sexualités alternatives, de personnages masculins moins monolithiques... Les films devraient tous raconter l'histoire d'une femme qui s'émancipe, ou du combat d'un-e transgenre ; toute autre forme de récit serait gangrénée par le conservatisme le plus crasse. Ils se livrent alors à un procès en "invisibilisation de minorité".
- Face : le personnage Y n'a rien de phallocrate, ou est une femme indépendante, un homo épanoui... là ils crient au mensonge et à l'hypocrisie : il faudrait cette fois "représenter" le monde en sa vérité, éternellement phallocrate et oppresseur. Cette fois, c'est l'oppression qui est "invisibilisée".
Ce qui fait que leurs analyses fonctionnent en circuit fermé, ne se confrontent pas aux films, mais se contentent de les aplatir selon le prisme de leurs présupposés.
Et cela explique aussi le mal qu'ils ont à désigner leurs "bons objets", les films qu'ils pourraient défendre. Comme ils ne s'intéressent pas à proprement parler à l'esthétique du cinéma, ni aux moyens d'expression spécifiquement cinématographiques, ils en viennent à élire quelques rares croûtes pourtant reliées comme dents et lèvres à d'autres croûtes qu'ils vouent aux gémonies.
Bref, on a là une équipe de missionnaires chargés d'éduquer les masses à la résistance contre le patriarcat.
http://www.lecinemaestpolitique.fr/
Ou : quand on a un marteau, tout ressemble à un clou.
Ils font des articles engagés : des procès à charge de tel ou tel blockbuster (ceux de Disney, notamment). Ils ont beaucoup de mal à trouver un film à défendre, mais ne se lassent jamais de déceler dans une oeuvre grand public racisme, sexisme, oppression patriarcale et ce genre de chose.
Par exemple, sur Django, ils vont écrire que le film est raciste et dégueulasse : c'est à peu près ce qui s'est dit ici à ce sujet.
Sur Gravity : film sexiste, parce que Bullock serait dépendante des conseils de Clooney pour parvenir à s'émanciper.
Le dernier X-Men : sexisme et "transphobie", parce que Mystique est une femme qui peut changer de forme, et qu'elle est à l'origine (involontaire) de la guerre contre les mutants.
On finit par remarquer le procédé, le côté systématique de leur démarche. Même en étant très opposé au patriarcat, on finit par remarquer que leurs lectures vont à sens unique : pour eux, il n'y a jamais rien à dire au sujet des films à part cela. En fait leur manière de penser tend à détecter des complots partout, ou plutôt un vaste et tentaculaire complot patriarcal. Ils s'enferment dans une vision réduite à la question idéologique. Ils ne s'intéressent jamais à la forme des films, seulement au contenu ; et ça ne leur permet pas d'analyser un film, mais seulement de s'autoconfirmer à chaque lecture dans leurs présupposés. Ils sont dogmatiques.
Ils utilisent le (pseudo)concept de "représentation" comme un tourniquet théorique qui leur permet d'arriver toujours aux mêmes conclusions, quel que soit l'objet examiné :
- Pile : le personnage X est un vilain phallocrate sexiste, une femme soumise aux lois du patriarcat, un-e hétérosexuel-lle classique... : et là c'est une honte de ne pas "représenter" davantage de femmes fortes et indépendantes, de représentants de sexualités alternatives, de personnages masculins moins monolithiques... Les films devraient tous raconter l'histoire d'une femme qui s'émancipe, ou du combat d'un-e transgenre ; toute autre forme de récit serait gangrénée par le conservatisme le plus crasse. Ils se livrent alors à un procès en "invisibilisation de minorité".
- Face : le personnage Y n'a rien de phallocrate, ou est une femme indépendante, un homo épanoui... là ils crient au mensonge et à l'hypocrisie : il faudrait cette fois "représenter" le monde en sa vérité, éternellement phallocrate et oppresseur. Cette fois, c'est l'oppression qui est "invisibilisée".
Ce qui fait que leurs analyses fonctionnent en circuit fermé, ne se confrontent pas aux films, mais se contentent de les aplatir selon le prisme de leurs présupposés.
Et cela explique aussi le mal qu'ils ont à désigner leurs "bons objets", les films qu'ils pourraient défendre. Comme ils ne s'intéressent pas à proprement parler à l'esthétique du cinéma, ni aux moyens d'expression spécifiquement cinématographiques, ils en viennent à élire quelques rares croûtes pourtant reliées comme dents et lèvres à d'autres croûtes qu'ils vouent aux gémonies.
Bref, on a là une équipe de missionnaires chargés d'éduquer les masses à la résistance contre le patriarcat.
http://www.lecinemaestpolitique.fr/
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Le cinéma est politique
Je connaissais ce site depuis quelques temps. Je n'ai évidemment pas lu tous leurs articles, mais il me semble que le seul film dont ils aient dit du bien était "Hunger Games"...
Ils avaient écrit toute une tartine sur "Finding Forrester" car le personnage d'écrivain inspiré de Salinger campé par Connery était blanc et que cela en faisait obligatoirement un film à idéologie raciste car le reste du casting est noir.
Sinon, effectivement, ils ne parlent jamais d'esthétique ni de mise en scène dans leurs articles.
Ils avaient écrit toute une tartine sur "Finding Forrester" car le personnage d'écrivain inspiré de Salinger campé par Connery était blanc et que cela en faisait obligatoirement un film à idéologie raciste car le reste du casting est noir.
Sinon, effectivement, ils ne parlent jamais d'esthétique ni de mise en scène dans leurs articles.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
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