De A comme Akerman à T comme Tourneur
De A comme Akerman à T comme Tourneur
J'ai vu il y a bien longtemps Jeanne Dielman, 23 quai du commerce de Chantal Akerman donc, et je n'y pense pas si souvent. Néanmoins je n'ai pas oublié Delphine Seyrig successivement faire sa vaisselle, raccompagner galamment le monsieur, Doniol Valcroze en l'occurrence, et surtout, surtout, replier le matin le clic-clac où dort son fils dans un bruit de machoire qui happe et signe l'emprise carnassière qu'elle a sur lui.
Tout à l'heure, brièvement et distinctement j'ai senti une mâchoire qui prenait possession de moi. J'ai hélas dépassé l'oedipe, mais c'est comme si je m'étais retrouvé pendu au bout de la corde rassurante de mon destin.
Il faut dire qu'hier j'ai vu I Walked with a zombie - où la narratrice va et vient dans la forêt au milieu des carcasses d'animaux dépiautés et pendus. L'article d'art du cinéma plus haut dit que Tourneur filme tout au présent et bannit le flash-back. C'est faux ce film n'est quasiment qu'un flash-back.
D'ailleurs la narratrice qui raconte au début qu'elle a marché avec un zombie, titre parfaitement programmatique, le dit joyeusement - malgré l'atmosphère d'inquiétante étrangeté, ce que l'on dit généralement, s'agissant de Tourneur - comme si elle avait gagné à la loterie nationale.
Du reste j'ai toujours été agréablement surpris par la jovialité de Tourneur dans ses vidéos. La noirceur de ses films semblent l'enchanter. Cette exemplarité de l'amour de son job le rend éminemment sympathique.
En tout cas j'ai vu comme lui, comme il le dit que le passé et l'avenir sont bien là dans des mondes parallèles. Vous pouvez rire, rire ça n'est pas voir, percer son voile d'opacité.
Tout à l'heure, brièvement et distinctement j'ai senti une mâchoire qui prenait possession de moi. J'ai hélas dépassé l'oedipe, mais c'est comme si je m'étais retrouvé pendu au bout de la corde rassurante de mon destin.
Il faut dire qu'hier j'ai vu I Walked with a zombie - où la narratrice va et vient dans la forêt au milieu des carcasses d'animaux dépiautés et pendus. L'article d'art du cinéma plus haut dit que Tourneur filme tout au présent et bannit le flash-back. C'est faux ce film n'est quasiment qu'un flash-back.
D'ailleurs la narratrice qui raconte au début qu'elle a marché avec un zombie, titre parfaitement programmatique, le dit joyeusement - malgré l'atmosphère d'inquiétante étrangeté, ce que l'on dit généralement, s'agissant de Tourneur - comme si elle avait gagné à la loterie nationale.
Du reste j'ai toujours été agréablement surpris par la jovialité de Tourneur dans ses vidéos. La noirceur de ses films semblent l'enchanter. Cette exemplarité de l'amour de son job le rend éminemment sympathique.
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