Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
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Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
Deux affiche visibles en Belgique (dans les abri us, les stations de métro etc...)
C'est bien sûr abject, ce que veut dire la banque en montrant le pain et la cuillère : il y a des pauvres parce que cela va mal aussi pour elle, enfin parce qu'elle n'a plus de produit à vendre à ses clients.
Il y a 4 ans ses affiches vantaient des comptes pour adolescents ou des taux d'intérêt supérieurs à l'inflation dans ses comptes d'épargne: 4,5%. Juste avant la faillite de Lehman, il s'agissait d'être dernière banque qui ferait faillite pour préparer "l'après-crise" avec un marché partagé en moins d'acteurs. La concentration et les rachats de banques ont bien eu lieu certes.
Ici le noir et blanc à la Depardon de la marque de café de qualité. Le sourire et les traits tirés des gens droits et des "bons" pauvres, deux expressions pareillement rassurantes. Le client est invité à entrer dans un rapport d'altérité, de reconnaissance et de ressemblance non par rapport à eux, mais par rapport à sa propre intention et son propre regard. C'est encore plus manipulateur que la pub banania des années 30.
C'est bien sûr abject, ce que veut dire la banque en montrant le pain et la cuillère : il y a des pauvres parce que cela va mal aussi pour elle, enfin parce qu'elle n'a plus de produit à vendre à ses clients.
Il y a 4 ans ses affiches vantaient des comptes pour adolescents ou des taux d'intérêt supérieurs à l'inflation dans ses comptes d'épargne: 4,5%. Juste avant la faillite de Lehman, il s'agissait d'être dernière banque qui ferait faillite pour préparer "l'après-crise" avec un marché partagé en moins d'acteurs. La concentration et les rachats de banques ont bien eu lieu certes.
Ici le noir et blanc à la Depardon de la marque de café de qualité. Le sourire et les traits tirés des gens droits et des "bons" pauvres, deux expressions pareillement rassurantes. Le client est invité à entrer dans un rapport d'altérité, de reconnaissance et de ressemblance non par rapport à eux, mais par rapport à sa propre intention et son propre regard. C'est encore plus manipulateur que la pub banania des années 30.
Invité- Invité
Re: Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
Depuis quelques mois je photographie en douce ces packaging (je travaille dans un carrefour market, rayon épicerie, à Toulouse depuis 1 an et 4 mois à mi-temps pour 972 euro net par mois. Mon seul revenu régulier comme ils disent dans les bureaux de ma banque. Ou comme un auditeur matinal d' RMC). Tu ne peux imaginer le nombre, les pénitenciers sous-vide(s) que je croise toutes les semaines, au rythme des proclamations des représentants des marques. Je garde cela précieusement. Je tenterai un jour de poster cela ici. Dans ce topic par ex.
Les produits "Bio, du monde" reste le haut du panier en cette matière. Les multiplicités pro civiques qui viennent copuler avec le dynamisme des cadres en N/B de l'enfant des pays du sud, ce mariage créé du bout du stylo de l’infographiste est...
Il est. Rien de nouveau.
Les produits "Bio, du monde" reste le haut du panier en cette matière. Les multiplicités pro civiques qui viennent copuler avec le dynamisme des cadres en N/B de l'enfant des pays du sud, ce mariage créé du bout du stylo de l’infographiste est...
Il est. Rien de nouveau.
careful- Messages : 690
Re: Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
Salut, je l'ai mis ailleurs que dans la Chambre Claire, parce que je ne voulais pas que cela soit mis sur le même plan que de la photographie (surtout après la photo d'Hopper). Ce serait en effet intéressant de diffuser les paquets dont tu parles (dans la mesure où tu ne te fais pas virer rien que pour cela). C'est en sortant ces images de leur contexte immédait qu'on mesure mieux leur caractère infâme. Pour BNP-Fortis par exemple, on ne remarque pas spontanément la cuillère. Et là cette affiche arrive au terme de tout un processus d'affiches qui se veulent en effet "civiques", au départ discrètes ("soutenez les projets sociaux bénévoles de nos employés ") puis de plus en plus infâmes,
Pour Douwe Egberts il s'agît à la fois d'un packaging et d'une campagne d'affiches de pub. Il y a par exemple un immense trépied posé au milieu du hall de la station Montgomery à Bruxelles, juste devant des portillons électroniques récemments installés (hyper-fragiles et programmés de manière aberrante, ce qui est involontairement comique), Pour le coup ils méritent d'être réunis dans le même espace qu'ils contribuent tous deux à fragmenter et à rendre impraticable.
Le pire c'est que techniquement le photographe doit avoir réfléchi à l'impact de son image, et s'est sans doute montré un minimum soucieux de la référence à Depardon, à la gestuelle, au faux naturel qui ne soit pas trop misérabiliste et culpabilisant. Mais le résultat est quand-même de la merde, qui assèche définitivement la forme esthétique dont elle s'inspire.
Mais ce n'est pas qu'un problème de dosage de mauvais goût, c'est le message en lui-même qui implique ce travers.
Ceci dit il n'y a pas que dans le secteur de la pub que ce mauvais goût (ou plutôt ce cynisme symbolique) est devenu encore plus présent avec la crise. Il y a des photos pour promouvoir des expositions d'arts premiers où on revoit une esthétique des années 30 (confrontation directe entre la forme des masques et celle du visage du spectateur, consciemment au delà de la maladresse de Resnais/Marker dans "les Statues Meurent Aussi")
Pour Douwe Egberts il s'agît à la fois d'un packaging et d'une campagne d'affiches de pub. Il y a par exemple un immense trépied posé au milieu du hall de la station Montgomery à Bruxelles, juste devant des portillons électroniques récemments installés (hyper-fragiles et programmés de manière aberrante, ce qui est involontairement comique), Pour le coup ils méritent d'être réunis dans le même espace qu'ils contribuent tous deux à fragmenter et à rendre impraticable.
Le pire c'est que techniquement le photographe doit avoir réfléchi à l'impact de son image, et s'est sans doute montré un minimum soucieux de la référence à Depardon, à la gestuelle, au faux naturel qui ne soit pas trop misérabiliste et culpabilisant. Mais le résultat est quand-même de la merde, qui assèche définitivement la forme esthétique dont elle s'inspire.
Mais ce n'est pas qu'un problème de dosage de mauvais goût, c'est le message en lui-même qui implique ce travers.
Ceci dit il n'y a pas que dans le secteur de la pub que ce mauvais goût (ou plutôt ce cynisme symbolique) est devenu encore plus présent avec la crise. Il y a des photos pour promouvoir des expositions d'arts premiers où on revoit une esthétique des années 30 (confrontation directe entre la forme des masques et celle du visage du spectateur, consciemment au delà de la maladresse de Resnais/Marker dans "les Statues Meurent Aussi")
Invité- Invité
Re: Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-carte-de-la-pauvrete-en-belgique-commune-par-commune?id=8109708
Baldanders- Messages : 351
Re: Impudence du capital qui veut nous faire croire à Roosevelt, mort de la géographie
Trading haute fréquence, l'histoire d'un renoncement
Le Monde.fr | 22.10.2013
Les députés ont renoncé, lundi 21 octobre, à renforcer la taxe en vigueur sur les transactions financières lors du débat sur la loi de finances 2014, à la satisfaction du gouvernement qui estime qu'elle pénaliserait la place de Paris.
Il étendait le champ d'application de la taxe (de 0,2 %) aux transactions dites "intraday" – c'est-à-dire commencées et débouclées dans la même journée – avec pour but, selon ses partisans, d'augmenter les recettes de l'Etat, et surtout de dissuader les spéculateurs.
C'est Bernard Cazeneuve, ministre délégué au budget, qui a été chargé d'étouffer dans l'œuf cette tentative d'améliorer le rendement d'une taxe qui n'a rapporté que 198 millions d'euros entre août 2012 – date à laquelle elle est entrée en vigueur – et décembre 2012, quand le montant initialement espéré par le gouvernement était de 1,6 milliard d'euros en année pleine.
Mais c'est surtout le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, avec toute la place financière de Paris, ses emplois et ses espoirs sur le retour dans le giron français de la Bourse Euronext – espoirs eux-mêmes suspendus à l'intérêt financier que pourraient y voir les grandes banques tricolores –, qui sont à l'origine du revirement.
Eyquem- Messages : 3126
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