Le transfert culturel germanique vers Hollywood
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
adeline a écrit:On n'avait pas parlé à un moment de l'influence d'une bd allemande, qui mettait en scène un guerrier indien, sur l'imaginaire indien à Hollywood ? Ou alors je mélange tout…
tu dois parler de ça Adeline, en effet borges en avait beaucoup parlé (si je ne me trompe pas de titre).
http://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?t=9117
Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
adeline a écrit:On n'avait pas parlé à un moment de l'influence d'une bd allemande, qui mettait en scène un guerrier indien, sur l'imaginaire indien à Hollywood ? Ou alors je mélange tout…
Joyeux 2000e message Adeline!
Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
merci à tous les deux, j'avais même pas vu !
c'était ça woot, borges en avait pas mal parlé à l'époque…
adeline- Messages : 3000
Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
La référence de Chabrol à Hitch. est beaucoup plus probante que celle de Truffaut mais plus que sa valeur en elle-même elle laisse percer paradoxalement
une référence plus profonde à Lang.
Avec Hitch. Chabrol partage à l'évidence un goût pour le genre criminel et aussi un goût pour le crime un peu "bancal" dans une espèce de vacance ( d'un côté Que le bête meure , de l'autre L'homme qui en savait trop , ou bien L'enfer versus Vertigo ou La cérémonie et Les Oiseaux.
une référence plus profonde à Lang.
Avec Hitch. Chabrol partage à l'évidence un goût pour le genre criminel et aussi un goût pour le crime un peu "bancal" dans une espèce de vacance ( d'un côté Que le bête meure , de l'autre L'homme qui en savait trop , ou bien L'enfer versus Vertigo ou La cérémonie et Les Oiseaux.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
En plus le personnage campé par Chabrol, dont j'abhorre la jovialité faussement ronde, son intérêt pour les plaisirs de la table, rappelle atrocement celui que s'était composé Hitch.pour promouvoir son oeuvre et masquer habilement ses obsessions et ses fantasmes.
Rien de cette mascarade chez Lang. Mais le goût prononcé de Chabrol pour le monstrueux, quasi exclusif même, l'apparente à lui.
Comme chez Lang en outre le tératologique chabrolien est lié à l'idéologie d'extrême droite.
Rien de cette mascarade chez Lang. Mais le goût prononcé de Chabrol pour le monstrueux, quasi exclusif même, l'apparente à lui.
Comme chez Lang en outre le tératologique chabrolien est lié à l'idéologie d'extrême droite.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
( dans Les Cousins par exemple, un crâne d'animal du décor renvoie directement aux théories de Lavater ou dans L'Oeil de Vichy le personnage historique de Scapani semble à l'évidence une réincarnation du Docteur Mabuse ).
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Hogarth
Dernière édition par slimfast le Mar 21 Aoû 2012 - 19:42, édité 1 fois
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Une part de l'inspiration visuelle De Moonfleet a été puisée chez Hogarth dont des gravures apparaissent dans The woman in the window et Ministry of fear .
Mais une satire visuelle dans Nada de Chabrol a aussi pour source Le Mariage à la mode de Hogarth.
Mais une satire visuelle dans Nada de Chabrol a aussi pour source Le Mariage à la mode de Hogarth.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
http://desoncoeur.over-blog.com/article-retour-sur-fritz-lang-une-oeuvre-a-part-les-contrebandiers-de-moonfleet-2-52882537.html
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
http://www.franceinter.fr/emission-pendant-les-travaux-le-cinema-reste-ouvert-fritz-lang-est-il-le-plus-grand
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Au fil des ans la référence de Chabrol à Lang va se faire de plus en plus explicite. Dès 62 il décrit Lang comme un cinéaste qu'il admire de plus en plus, un cinéaste plus fort que Welles car il est "un mystère perpétuel et qu'il a à la fois le secret intime et le secret de fabrication" (?!?).
En même temps il prend ses distances à l'égard d'Hitch., maître du suspense, architecte et même penseur, "mais au fond peu soucieux de communiquer sa pensée, qui n'est accessible qu'à un petit nombre d'initiés " (?!?).
Il faut remarquer aussi que la filiation "criminelle" de Chabrol vient aussi de Clouzot, dont les deux interprètes respectives, Vera Clouzot et Isabelle Huppert présentent d'ailleurs une ressemblance physique assez marquée.
En même temps il prend ses distances à l'égard d'Hitch., maître du suspense, architecte et même penseur, "mais au fond peu soucieux de communiquer sa pensée, qui n'est accessible qu'à un petit nombre d'initiés " (?!?).
Il faut remarquer aussi que la filiation "criminelle" de Chabrol vient aussi de Clouzot, dont les deux interprètes respectives, Vera Clouzot et Isabelle Huppert présentent d'ailleurs une ressemblance physique assez marquée.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Plus tard en 1976, dans Et pourtant je tourne... il s'étend à loisir sur son admiration pour Lang qu'il fait figurer parmi les "Hauteurs" (juste après l'indétrônable Murnau), loue sa poésie, ses qualités d'architecte, la construction parfaite des Bourreaux meurent aussi et affirme sans détour : "Lang a eu sur moi une influence primordiale, soit directement, soit par ricochet, en passant par Hitch. qui lui doit beaucoup".
En effet il estime qu'après s'être beaucoup cherché, Hitch. s'est trouvé s'est trouvé grâce aux Espions de Fritz Lang (ce qui constitue un revirement total de l'opinion du Chabrol cinéaste par rapport au Chabrol critique).
En effet il estime qu'après s'être beaucoup cherché, Hitch. s'est trouvé s'est trouvé grâce aux Espions de Fritz Lang (ce qui constitue un revirement total de l'opinion du Chabrol cinéaste par rapport au Chabrol critique).
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Il continue par un parallèle esquissé entre les deux cinéastes, Hitch. ayant emprunté la voie de la subjectivité, opposée à l'objectivité dont Lang ne s'est jamais départi et conclut qu'Hitch. est "peut-être tout de même moins grand, qu'un Lang, dont l'art me paraît plus pur, plus dépouillé et plus efficace".
Dans Un jardin bien à moi (1999), il évoque "la sécheresse totale " de la violence chez Lang et assure que lui même plus intéressé par les personnages que par l'intrigue et le suspense, est en définitive peu "hitchckien" (ce qui est un reniement).
Dans Un jardin bien à moi (1999), il évoque "la sécheresse totale " de la violence chez Lang et assure que lui même plus intéressé par les personnages que par l'intrigue et le suspense, est en définitive peu "hitchckien" (ce qui est un reniement).
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
au prochain message tu égales le score de Adeline... slimfast.
Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Beaucoup d'informations dans le n° hors série de CDC, spécial Chabrol (1997), notamment à "L comme Lang" et "M comme Mabuse".
En 90 au moment du centenaire de Lang il tourne Dr M dont le personnage reprend Mabuse de Lang.
Cependant certains critiques (Jean François Rauger par exemple ou Gérard Legrand) insistent, au delà de l'influence de Lang acquise et plus déterminante sur Chabrol que celle d'Hitch. sur le rapprochement entre Chabrol et la tradition noire du cinéma français des années 40 (dont Chabrol s'est toujours défendu). Ce qui paraît être un point très intéressant encore à creuser.
Le même Rauger parle pour Merci pour le chocolat de "la poésie de la fatalité" que Chabrol goûtait chez Lang.
Voila un film d'inspiration à la fois langienne et hitchcockienne, influences qu'on a souvent examinées séparément mais quasiment jamais ensemble ou liées.
Pourtant l'opposition entre les deux cinéastes que sont Lang et Hitchcock est la plus importante opposition entre deux cinéastes développée par les CDC.
En 90 au moment du centenaire de Lang il tourne Dr M dont le personnage reprend Mabuse de Lang.
Cependant certains critiques (Jean François Rauger par exemple ou Gérard Legrand) insistent, au delà de l'influence de Lang acquise et plus déterminante sur Chabrol que celle d'Hitch. sur le rapprochement entre Chabrol et la tradition noire du cinéma français des années 40 (dont Chabrol s'est toujours défendu). Ce qui paraît être un point très intéressant encore à creuser.
Le même Rauger parle pour Merci pour le chocolat de "la poésie de la fatalité" que Chabrol goûtait chez Lang.
Voila un film d'inspiration à la fois langienne et hitchcockienne, influences qu'on a souvent examinées séparément mais quasiment jamais ensemble ou liées.
Pourtant l'opposition entre les deux cinéastes que sont Lang et Hitchcock est la plus importante opposition entre deux cinéastes développée par les CDC.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Dans Trafic n° 41 de 2002 Bellour jette les dés : "Pourquoi Lang pourrait devenir préférable à Hitchcock" , mais de façon deceptive, les deux cinéastes sont traités le plus souvent séparément au lieu de l'être, de front, en parallèle.
En tout cas la question reste ouverte ...
Il semble bien que, Godard ayant montré que Hitch. avait retenu très tôt les leçons de l'expressionnisme, et bien Hitch. ait eu en retour une influence sur Lang (il désignait lui même dans une séquence de Rebecca le germe de Secret beyong the door.
En tout cas la question reste ouverte ...
Il semble bien que, Godard ayant montré que Hitch. avait retenu très tôt les leçons de l'expressionnisme, et bien Hitch. ait eu en retour une influence sur Lang (il désignait lui même dans une séquence de Rebecca le germe de Secret beyong the door.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
je comprends tes centres d'intérêt et ton point de vue mais je parle de l'opposition de cinéastes au sein des critiques de la nouvelle vague devenus cinéastes et d'autre part sur l'influence germanique dont je doute qu'elle soit pertinente pour Kurosawa et Mizoguchi (à part ça ma religion est faite : c'est Mizo. Mais je connais au fond très peu Kurosawa).
Et toi ?
Et toi ?
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
En général les films américains des auteurs "germaniques" ou européens sont aussi appréciés que leur films "nationaux".
Quelques exemples : de Murnau on cite indistinctement les titres américains (Sunrise, Tabou ) et les titres européens (Faust , Tartuffe), le lang hollywoodien est vu comme l'égal artistique du Lang allemand et Renoir à Hollywood n'est pas jugé inférieur au renoir français d'avant guerre.
Truffaut cite The woman on the beach parmi les meilleurs films américains du parlant ( Joan Bennet dans sa posture à genou vers la fin du film sur le sable comblait son érotomanie et il utilisera souvent cette posture chez ses propres héroïnes).
Quelques exemples : de Murnau on cite indistinctement les titres américains (Sunrise, Tabou ) et les titres européens (Faust , Tartuffe), le lang hollywoodien est vu comme l'égal artistique du Lang allemand et Renoir à Hollywood n'est pas jugé inférieur au renoir français d'avant guerre.
Truffaut cite The woman on the beach parmi les meilleurs films américains du parlant ( Joan Bennet dans sa posture à genou vers la fin du film sur le sable comblait son érotomanie et il utilisera souvent cette posture chez ses propres héroïnes).
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
voila le photogramme qui impressionnait Truffaut et que rejouera Fanny Ardant par exemple.
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Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
slimfast a écrit:
Et toi ?
pas de préférence,
mais j'ai déjà vu de mauvais films de Kurosawa.
enfin dans les classiques... sinon y a de mauvais films de Mizoguchi avant qu'il n'affirme son style.
Re: Le transfert culturel germanique vers Hollywood
Par contre Chabrol a été éreinté avec Champagne Murders (Le Scandale) pour son "accent gaulois prononcé" (c'est une image) même Truffaut avec Fahrenheit 451 a droit à son "incompétence linguistique".
Par contre on salue à juste titre la prouesse de Rohmer pour La Marquiqe d'O.
Même si ses films ne ressemblent évidemment pas à ceux de son aître Murnau, il signe avec ce film une adaptation de Kleist d'esprit de ton et de style joliment néoclassique et "germanique".
Par contre on salue à juste titre la prouesse de Rohmer pour La Marquiqe d'O.
Même si ses films ne ressemblent évidemment pas à ceux de son aître Murnau, il signe avec ce film une adaptation de Kleist d'esprit de ton et de style joliment néoclassique et "germanique".
Invité- Invité
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