Discussion autour de Hunger
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Eyquem
Largo
HarryTuttle
Borges
8 participants
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Re: Discussion autour de Hunger
Hello Borges,
Oui la vidéo de SMQ a partir de Deadpan a eu beaucoup de succès. L'art contemporain utilise la formule de plus en plus souvent j'ai l'impression : se réapproprier des bouts de film et les triturer. Je crois qu'il y avait eu quelque chose sur Psychose aussi.
En tout cas, l'oeuvre de SMQ avec Keaton consistait en un étirement de l'extrait, un ralentissement je crois...
Oui la vidéo de SMQ a partir de Deadpan a eu beaucoup de succès. L'art contemporain utilise la formule de plus en plus souvent j'ai l'impression : se réapproprier des bouts de film et les triturer. Je crois qu'il y avait eu quelque chose sur Psychose aussi.
En tout cas, l'oeuvre de SMQ avec Keaton consistait en un étirement de l'extrait, un ralentissement je crois...
Re: Discussion autour de Hunger
Borges a écrit:dreamspace a écrit:Je ne me souviens pas avoir parlé de jésus, possible...
Hi Dreampeace, Largo
Je pensais pas à toi, à nous en général, mais à tout ce qui s'écrit autour du film, et se dit... mais c'est aussi un peu la faute à SMQ...
Largo : pour le moment, c'est plutôt Steve McQueen, l'artiste, et Buster Keaton que je tente de lier : Deadpan, l'une des oeuvres qui lui a permis de décrocher le Turner Prize, est une recréation du célèbre gag de la façade qui s'écrase dans SBJ
https://www.youtube.com/watch?v=ZamoLAhakUg
je me souvenais pas d'un truc aussi apocalyptique, et pas non plus de ce lit...
Pour le "film" de SMQ, Deadpan, trouve pas d'images...
Ah mais si, Borges, le lit qui glisse dans les décors, c'est inoubliable ça quand même, une sacrée tempête !
Oui, le gag de la façade, je n'ai pas vu le film de SMQ mais je me souviens que les Cahiers en avaient parlé à l'époque. Un gag extrêmement risqué parait-il...
A propos de la remarque de Borges concernant les soldats, j'ai lu un article qui m'a rappelé ça dans le dernier MondeDiplo (p.18) à propos du comportement des "intellectuels-vedettes" français lors de récents conflits : "Comme le chantaient les pacifistes israëliens à l'époque de l'Intifada à propos des soldats israëliens : "ils tirent et ils pleurent.""..j'imagine que tu connaissais cette anecdote Borges ?
Invité- Invité
Re: Discussion autour de Hunger
Un article de mardi sur la politique editorial du LA Times, par le rédac' chef du LA Weekly :
Hungry For More At LA Times
BY SCOTT FOUNDAS
The British film Hunger opened in Los Angeles last Friday—not that you’d necessarily know it from reading our supposed “paper of record,” the Los Angeles Times. Its 200-word review of the film could be found hidden away on page 16 of Friday’s Calendar section, along with a handful of other “capsule” reviews of films clearly deemed less important than those chosen for splashier, full-length reviews further up in the section: Ron Howard’s Frost/Nixon, the music-industry drama Cadillac Records, the comic-book adaptation Punisher War Zone and the Alan Rickman thriller Nobel Son. Adding insult to indignity, Hunger wasn’t even the lead capsule review on page 16—those honors went to the Australian family drama The Black Balloon. And rather than coming from the pen of the paper’s lead (and presently only) staff critic, Kenneth Turan, the Hunger review was written by a freelance contributer, Gary Goldstein.
What makes this course of action so puzzling is that Hunger is, by almost any measure, one of the most acclaimed movies of 2008. Just five days before the L.A. opening, it picked up three wins (out of seven nominations) at the British Independent Film Awards, before going on Sunday to win the European Discovery prize at the European Film Awards in Copenhagen. Prior to this, the film won the Camera d’Or prize for best first film at this year’s Cannes Film Festival, was an official selection of the recent Telluride, Toronto, New York and AFI Fest film festivals, and was recently chosen by the highly respected British film magazine Sight & Sound as the best movie of 2008, just ahead of There Will Be Blood and Wall-E. Then, just today, its director, Turner Prize-winning artist Steve McQueen, was voted the recipient of this year’s New Generation award by the Los Angeles Film Critics Association.
Never mind that the LA Times review is a pan—that's besides the point. The Weekly's review of Hunger, by Ella Taylor, is also quite critical of the film, but Ella's review is informed and intelligent, whereas the Times review, in addition to giving the film such short shrift, also gets a very important detail completely wrong. It refers to Hunger’s much-discussed dialogue scene between the IRA leader Bobby Sands and his priest as “a 10-minute, single-shot conversation,” when in fact that scene is nearly 22 minutes long, the first 17 of which unfold in a single shot. Goldstein goes on to call the scene “maddeningly long,” but since it is more than twice as long as he claims, maybe it was actually maddeningly short.
In all fairness, the Weekly's Hunger review is also a capsule (albeit a 400-word one, with an accompanying photo), owing to the fact that last week was the 30th anniversary issue of the Weekly and, as such, we had none of our usual space for film features. If we had, we would unquestionably have run a full-length review of the film and also published my own interview with Steve McQueen, which will now run when the film opens in wider release early next year. But the Times, which was not celebrating any known anniversaries last week, has no such excuses.(..)
Re: Discussion autour de Hunger
Hello JM
ça va?
oui, je connaissais; mais m'en souvenais plus vraiment.
ça va?
oui, je connaissais; mais m'en souvenais plus vraiment.
Borges- Messages : 6044
Re: Discussion autour de Hunger
Michel Ciment à l'avant-dernier Masque et la plume : Hunger est un grand film "qui renouvelle complètement le genre du film de prison."
Il a fallu qu'une auditrice intervienne dans le public pour que le nom de Thatcher soit prononcé et l'engagement du film évoqué.
Il a fallu qu'une auditrice intervienne dans le public pour que le nom de Thatcher soit prononcé et l'engagement du film évoqué.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Discussion autour de Hunger
Eyquem a écrit:Michel Ciment à l'avant-dernier Masque et la plume : Hunger est un grand film "qui renouvelle complètement le genre du film de prison."
Il a fallu qu'une auditrice intervienne dans le public pour que le nom de Thatcher soit prononcé et l'engagement du film évoqué.
Quel con ce mec, et il y en a qui pensent que Positif c'est de gauche...
C'est toujours comme ça, c'est toujours dans le public, qu'il y a des gens pour vous balancer des chaussures à la figure...
Un public, pour écouter des mecs parler de cinéma : la drôle d'idée, tout le monde doit parler de cinéma... tout le monde est critique de cinéma, comme dirait Rancière...mais tout le monde ne cause pas dans Télérama, dans les Inrock, à FC... ou alors dans les espaces réservés... Pour une redistribution des partages, je pense que Rancière devrait participer aux forums de ces espaces médiatiques, et non pas parler en Maître qui cherche à effacer ses privilèges...
Borges- Messages : 6044
Re: Discussion autour de Hunger
Dans la discussion avec Kael, déjà citée, avec JM ;
« Godard – (…) Je pense que la Chinoise est un bon exemple. C’est un assez bon film, dans le sens où on dit : « c’est quelqu’un de bon », ou, » c’est une bonne personne ». Il a été fait en 67, avant les événements de 68 en France, avant les Weathermen, ici, avant les Baader ou les brigades rouges en Italie. A l’époque Meinhof, en Allemagne le film a été haï par la gauche, qui a dit « ces gens sont ridicules ». Et aujourd’hui, en le revoyant 15 ans plus tard, on découvre que tous ces gens, même Bobby Sands il y a quelque jours, sont enfantins, et que c’est parce qu’ils sont enfantins que ce sont des gens importants. »
(JLG par JLG I, économie politique de la critique de films, p. 481)
« Godard – (…) Je pense que la Chinoise est un bon exemple. C’est un assez bon film, dans le sens où on dit : « c’est quelqu’un de bon », ou, » c’est une bonne personne ». Il a été fait en 67, avant les événements de 68 en France, avant les Weathermen, ici, avant les Baader ou les brigades rouges en Italie. A l’époque Meinhof, en Allemagne le film a été haï par la gauche, qui a dit « ces gens sont ridicules ». Et aujourd’hui, en le revoyant 15 ans plus tard, on découvre que tous ces gens, même Bobby Sands il y a quelque jours, sont enfantins, et que c’est parce qu’ils sont enfantins que ce sont des gens importants. »
(JLG par JLG I, économie politique de la critique de films, p. 481)
Borges- Messages : 6044
Re: Discussion autour de Hunger
Bonjour à tous,
ci-dessus une précédente discussion sur Hunger... Bonne lecture !
ci-dessus une précédente discussion sur Hunger... Bonne lecture !
adeline- Messages : 3000
Re: Discussion autour de Hunger
4 pages! Mais il était caché où ce topic ?
Je devrais trainer ma bosse plus souvent sur le forum.
Je découvre à l'instant même ce topic (grâce au message précédent ...Mes meilleurs vœux au fait Adeline)
J'ai hâte de lire les positions de chacun sur ce film...
Je devrais trainer ma bosse plus souvent sur le forum.
Je découvre à l'instant même ce topic (grâce au message précédent ...Mes meilleurs vœux au fait Adeline)
J'ai hâte de lire les positions de chacun sur ce film...
Dernière édition par Careful le Dim 11 Jan 2009 - 14:54, édité 1 fois
^x^- Messages : 609
Re: Discussion autour de Hunger
Non non Careful, ne t'inquiète pas, c'est normal que tu ne l'aies pas vu : c'était au débart un topic de discussion autour d'un texte pour la revue, qui s'est développé, et qu'on a réaménagé et posté ici pour que tout le monde puisse en profiter...
Bonne lecture !
Bonne lecture !
adeline- Messages : 3000
Re: Discussion autour de Hunger
Hello tous,
Oui, il faut peut-être préciser que cette discussion provient du forum interne de la rédaction, elle a eu lieu suite au travail autour de plusieurs textes à propos du film de SMQ. Certaines interventions font référence à un ou des textes qui arrivent prochainement dans le numéro deux de la revue dont la diffusion a dû être légèrement retardée suite à un petit problème technique. Il a semblé préférable de réouvrir la discussion ici dès maintenant étant donné que le film commence à être évoqué ailleurs sur le forum.
à plus tard...
Oui, il faut peut-être préciser que cette discussion provient du forum interne de la rédaction, elle a eu lieu suite au travail autour de plusieurs textes à propos du film de SMQ. Certaines interventions font référence à un ou des textes qui arrivent prochainement dans le numéro deux de la revue dont la diffusion a dû être légèrement retardée suite à un petit problème technique. Il a semblé préférable de réouvrir la discussion ici dès maintenant étant donné que le film commence à être évoqué ailleurs sur le forum.
à plus tard...
Invité- Invité
Re: Discussion autour de Hunger
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de commande, de timbres et d'Irak ?!
Je n'imaginais pas cette position de Flandise de la part de SMQ !
Merde!
Comme quoi, il est vraiment important de consacrer du temps sur la biographie des cinéastes, de les passer au détecteur de mensonges.
Politiquement parlant ça devient très discutable à présent
Mais je reste impressionné par le travail derrière chacun de ses plans. C'est méticuleux au possible. Il y a cette intelligence qui la rend présente partout où il y a dispute et représentation. Mais elle n'arbitre pas selon la règle de justice. Justesse. Pas justice.Tout est agencé comme une montre d'horloger. Un dramaturge derrière le scénario, non ? Dernière partie qui renvoie à la 1ère, maton enfermé dehors, BS "libre" etc...La tonalité dominante des actions entre l'homme du premier geste, celui de la justice si je puis dire, de l'état, et celui du dernier geste, BS, se confondent. La musique est commune à mes oreilles.
BS exclut en vainqueur de ce monde. Cet état qui lui confère la soumission à la règle.
J'ai apprécié être ce spectateur glissant...la distinction floutée de l'ennemi/ami, qui fait quoi, mais pr résumer, cette question de peur et de pitié que l'un d'entre vous à signalé ici je crois mais surtout l'importance d'une parole et le corps. L'âme, le corps et... la synthèse de cet état ? C'est quoi ?
Ce malentendu et ces basculements sont peut être une des clés des paradoxes de mon empathie, finalement, pr ce film.
Mais c'est une forme consciente, ce film. Bien trop consciente à mon goût.
Bref, je vais passer à autre chose maintenant. En laissant derrière moi cette question:
Qui était Bobby Sands finalement ?
http://www.eai.org/resourceguide/collection/installation/pdf/bishop.pdf
http://www.medienkunstnetz.de/works/deadpan/images/1/
http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/tracks/emission__21-11-2008/2319612.html
Je vous quitte avec cette photo qui me hérisse le poil
Je n'imaginais pas cette position de Flandise de la part de SMQ !
Merde!
Comme quoi, il est vraiment important de consacrer du temps sur la biographie des cinéastes, de les passer au détecteur de mensonges.
Politiquement parlant ça devient très discutable à présent
Mais je reste impressionné par le travail derrière chacun de ses plans. C'est méticuleux au possible. Il y a cette intelligence qui la rend présente partout où il y a dispute et représentation. Mais elle n'arbitre pas selon la règle de justice. Justesse. Pas justice.Tout est agencé comme une montre d'horloger. Un dramaturge derrière le scénario, non ? Dernière partie qui renvoie à la 1ère, maton enfermé dehors, BS "libre" etc...La tonalité dominante des actions entre l'homme du premier geste, celui de la justice si je puis dire, de l'état, et celui du dernier geste, BS, se confondent. La musique est commune à mes oreilles.
BS exclut en vainqueur de ce monde. Cet état qui lui confère la soumission à la règle.
J'ai apprécié être ce spectateur glissant...la distinction floutée de l'ennemi/ami, qui fait quoi, mais pr résumer, cette question de peur et de pitié que l'un d'entre vous à signalé ici je crois mais surtout l'importance d'une parole et le corps. L'âme, le corps et... la synthèse de cet état ? C'est quoi ?
Ce malentendu et ces basculements sont peut être une des clés des paradoxes de mon empathie, finalement, pr ce film.
Mais c'est une forme consciente, ce film. Bien trop consciente à mon goût.
Bref, je vais passer à autre chose maintenant. En laissant derrière moi cette question:
Qui était Bobby Sands finalement ?
http://www.eai.org/resourceguide/collection/installation/pdf/bishop.pdf
http://www.medienkunstnetz.de/works/deadpan/images/1/
http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/tracks/emission__21-11-2008/2319612.html
Je vous quitte avec cette photo qui me hérisse le poil
^x^- Messages : 609
Re: Discussion autour de Hunger
Je n'ai toujours pas vu le film.
Il ne passera que la semaine prochaine par chez moi.
Mais je tenais à vous dire, à vous faire partager cette idée : la photographie que nous montre Careful, j'ai l'impression que SMQ est dans un minaret, qu'il s'apprète à prier dans une mosquée.
Il ne passera que la semaine prochaine par chez moi.
Mais je tenais à vous dire, à vous faire partager cette idée : la photographie que nous montre Careful, j'ai l'impression que SMQ est dans un minaret, qu'il s'apprète à prier dans une mosquée.
DB- Messages : 1528
Re: Discussion autour de Hunger
ps:
On m'a gentiment envoyé ce film de Henning Carlsen également :
https://2img.net/r/ihimizer/img184/4500/sulths7ak0.jpg
On m'a gentiment envoyé ce film de Henning Carlsen également :
https://2img.net/r/ihimizer/img184/4500/sulths7ak0.jpg
^x^- Messages : 609
Re: Discussion autour de Hunger
Borges a écrit:
-Faut être un peu sérieux, comme disait le bon vieux Sartre, nous sommes embarqués, le coup de l'artiste au dessus de l'histoire, de la guerre, du pour et du contre, c'est trop comique, ça sent la ruse, la lâcheté ; réellement, je préfère un mec qui me dit je suis pour, à ce genre de position sans le moindre intérêt, petite ruse de l’indécidable et tricherie si balourde ; et puis, comment peut-il nous faire le coup du mec qui s'intéresse à L'homme, qui n'existe pas, aux situations limites, nous dire que son propos n'est pas la guerre, mais les gens ordinaires, et leur souffrance, et accepter de bosser pour une institution dont la finalité première fut la propagande ; il est allé en Irak, encadré, il n’a rien vu, dit-il, de ce qu’il voulait voir, mais il a été témoin de la camaraderie de ces gars au front, et de retour, n’ayant rien filmé, il a eu cette idée de timbres, avec les familles des soldats morts en Irak, je crois ; le but n’est pas la critique, des morts, de la guerre, mais de rendre hommage aux types morts pour les idéaux de la Grande Bretagne : Queen and Country ; ces timbres, c’est pire que les monuments aux morts, et tout ce que vous voulez ; rien de plus vomissable que d’affirmer que les pour trouveront ça bien, et les contre aussi ; voilà tout le monde est content ; et l’artiste lui, il est au-dessus, ni pour ni contre, ni content ni pas content ; il fait réfléchir, oui ; on attendait que lui pour penser ; il nous fallait bien ça ; ni…ni... bel exemple de ce fameux indécidable, au sens vil du mot, qui gouverne les messages médiatiques, et pas mal de création, cette tricherie dont parle Rancière
Salut Borges,
Tu fais référence à un texte de Rancière en particulier ? Lequel ? « Ni/Ni » (« Neither/Nor »), c'est aussi le titre d'un texte du compositeur Morton Feldman écrit en 1969 (qu'il oppose au « Ou bien/Ou bien » de Kierkegaard). Tu connais ? (Rancière y fait-il référence ??)
Invité- Invité
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