Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
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Borges
Largo
adeline
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Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
je suis en train de lire le joli livre de burdeau sur minnelli; un bon point, c'est écrit simplement; ça se lit, donc; mais je dois dire que le contenu n'est pas des plus terrifiants, surtout si on sait un peu son Minnelli ; je me suis pas mal intéressé à lui, il y a quelques temps (dans l'idée d'un texte sur bandwagon et cavell)... Ainsi, dans les pages consacrées à "the bad and the beautiful' burdeau cause de la fameuse formule "non sans droit"; une formule en français nous dit le critique, ce qui est bien vu; c'est la devise de la famille shields...il l'analyse, la compare à celle de "the bandwagon", "le monde est une scène", hélas à aucun moment le mec ne semble conscient que cette formule, avant que la famille shields ne la fasse sienne, fut comme « le monde-scène »,d'abord shakespearienne, mais à un autre niveau, à une autre strate ontologique, ce qui n’est pas indifférent du point de vue de la question des genres (comédie musicale et « mélodrame)
(shakespeare est essentiel dans "the bad and..."
le motto, "Non sans droict" (en vieille langue françoise) affirme le droit des shakespeare, le bien fondé de leur demande à la dignité des armes, à la noblesse; c'est depuis cette prétention à la dignité, au titre de Master, qu'il faut sans doute lire la devise des shields, du cinéma hollywoodien... de VM. C'est pas sans droit que le cinéma peut réclamer un statut d'art noble, d'art légitime, c'est pas sans droit que le cinéma peut se dire un art; mais ce droit, bien entendu, est une fiction, comme dans l'histoire de la famille shakespeare... la prétention est fondée sur le vide d'une fiction, le cinéma est un art impur qui prétend (sans droit et avec droit) à la pureté; au double sens du mot "prétendre"; le film de minnelli est comme dirait un kantien une déduction empirico-transcendantale du droit du cinéma hollywoodien, à se dire art, à travers une analogie « ennoblissante ».
Dans le film si je me souviens bien à un moment on qualifie le père du personnage joué par KD de boucher... le père de shakespeare on le sait était boucher...
(origine impure, sale... badiou parle du cinéma comme un processus de purification de la saleté du monde...une impureté, différente de celle de l’autre impureté : « le cinéma commence par une infinité impure (le fric, le sexe, le sang, la violence...) le cinéma en est une purification... on comparera le cinéma au traitement des ordures... (pensons à drive et aux sorts qu'il leur réserve)
(j'espère que tout ce que je dis ici, Burdeau ne le dit pas ailleurs dans son livre; je suis allé directement à ces pages sur "the bad..."; s'il le dit, désolé...)
arms, Shakespeare's coat of. In 1596 John Shakespeare, or perhaps William acting for his father, applied to the College of Heralds for a coat of arms, conferring upon him and his descendants the status of gentleman. Two surviving drafts of a document prepared by William Dethick, Garter king-of-arms, dated 20 October grant the request. A note indicates that John had initiated a similar application 20 years before, that he was a justice of the peace in Stratford and had served as bailiff, that he had 'lands and tenements of good wealth and substance, £500', and that he had married 'a daughter and heir of Arden, a gentleman of worship'. Now he was granted the right to a shield depicting a spear, and, as his 'crest or cognizance', a falcon, 'his wings displayed', standing on a wreath and supporting a spear set upon a helmet. The spear alludes to the family name; the falcon, punningly 'shaking' its wings, may indicate an interest in falconry. The inscription 'Non sans droit'—'not without right'—is presumably a motto. The shield and crest are displayed on William Shakespeare's monument and on Susanna Hall's seal. In 1599 John applied to combine his arms with those of the Ardens. Three years later his right to the arms was questioned on the grounds that they were not distinct enough from those of Lord Mauley, and that the Shakespeares were unworthy: a note 'Shakespeare the player by abide our question. Thou art free' (1849) emphasizes this objectivity.
TM
(oxford compagnon à shakespeare)
cette prétention prétentieuse à la gentlemanité, « non sans droit », fut moquée par Jonson , qui traduisit la devise par « not without Mustard »...
ps : notons pour les gars et les filles d'enculture, qu'en plus d'être un spécialiste de badiou, j'en suis aussi un de minnelli, et de shakespeare...et non sans droit ni moutarde
si on sait que la devise est celle de la famille shakespeare et que le mec a énoncé son droit à la noblesse en français, le chose prend un sens fort : la critique française fut on le sait l'un des lieux de la légitimation artistique du cinéma hollywoodien...
le cinéma chez minnelli, qui accorde une grande place au diable : c'est les fleurs du Mal, les fleurs qui naissent du mal (de l'impur)...
(shakespeare est essentiel dans "the bad and..."
le motto, "Non sans droict" (en vieille langue françoise) affirme le droit des shakespeare, le bien fondé de leur demande à la dignité des armes, à la noblesse; c'est depuis cette prétention à la dignité, au titre de Master, qu'il faut sans doute lire la devise des shields, du cinéma hollywoodien... de VM. C'est pas sans droit que le cinéma peut réclamer un statut d'art noble, d'art légitime, c'est pas sans droit que le cinéma peut se dire un art; mais ce droit, bien entendu, est une fiction, comme dans l'histoire de la famille shakespeare... la prétention est fondée sur le vide d'une fiction, le cinéma est un art impur qui prétend (sans droit et avec droit) à la pureté; au double sens du mot "prétendre"; le film de minnelli est comme dirait un kantien une déduction empirico-transcendantale du droit du cinéma hollywoodien, à se dire art, à travers une analogie « ennoblissante ».
Dans le film si je me souviens bien à un moment on qualifie le père du personnage joué par KD de boucher... le père de shakespeare on le sait était boucher...
(origine impure, sale... badiou parle du cinéma comme un processus de purification de la saleté du monde...une impureté, différente de celle de l’autre impureté : « le cinéma commence par une infinité impure (le fric, le sexe, le sang, la violence...) le cinéma en est une purification... on comparera le cinéma au traitement des ordures... (pensons à drive et aux sorts qu'il leur réserve)
(j'espère que tout ce que je dis ici, Burdeau ne le dit pas ailleurs dans son livre; je suis allé directement à ces pages sur "the bad..."; s'il le dit, désolé...)
arms, Shakespeare's coat of. In 1596 John Shakespeare, or perhaps William acting for his father, applied to the College of Heralds for a coat of arms, conferring upon him and his descendants the status of gentleman. Two surviving drafts of a document prepared by William Dethick, Garter king-of-arms, dated 20 October grant the request. A note indicates that John had initiated a similar application 20 years before, that he was a justice of the peace in Stratford and had served as bailiff, that he had 'lands and tenements of good wealth and substance, £500', and that he had married 'a daughter and heir of Arden, a gentleman of worship'. Now he was granted the right to a shield depicting a spear, and, as his 'crest or cognizance', a falcon, 'his wings displayed', standing on a wreath and supporting a spear set upon a helmet. The spear alludes to the family name; the falcon, punningly 'shaking' its wings, may indicate an interest in falconry. The inscription 'Non sans droit'—'not without right'—is presumably a motto. The shield and crest are displayed on William Shakespeare's monument and on Susanna Hall's seal. In 1599 John applied to combine his arms with those of the Ardens. Three years later his right to the arms was questioned on the grounds that they were not distinct enough from those of Lord Mauley, and that the Shakespeares were unworthy: a note 'Shakespeare the player by abide our question. Thou art free' (1849) emphasizes this objectivity.
TM
(oxford compagnon à shakespeare)
cette prétention prétentieuse à la gentlemanité, « non sans droit », fut moquée par Jonson , qui traduisit la devise par « not without Mustard »...
ps : notons pour les gars et les filles d'enculture, qu'en plus d'être un spécialiste de badiou, j'en suis aussi un de minnelli, et de shakespeare...et non sans droit ni moutarde
si on sait que la devise est celle de la famille shakespeare et que le mec a énoncé son droit à la noblesse en français, le chose prend un sens fort : la critique française fut on le sait l'un des lieux de la légitimation artistique du cinéma hollywoodien...
le cinéma chez minnelli, qui accorde une grande place au diable : c'est les fleurs du Mal, les fleurs qui naissent du mal (de l'impur)...
Borges- Messages : 6044
Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
ps: notons pour Borges, que les gars et les filles d'enculture s'en branlent généreusement bien entendu, non sans droit ni mayo.Borges a écrit:ps : notons pour les gars et les filles d'enculture, qu'en plus d'être un spécialiste de badiou, j'en suis aussi un de minnelli, et de shakespeare...et non sans droit ni moutarde
careful- Messages : 690
Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
erreur, sorry, burdeau relie bien la formule (non sans droit) à Shakespeare :p 29; mais il n'en tire pas grand chose...ce qui est peut-être encore plus grave
Borges- Messages : 6044
Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
Careful a écrit:ps: notons pour Borges, que les gars et les filles d'enculture s'en branlent généreusement bien entendu, non sans droit ni mayo.Borges a écrit:ps : notons pour les gars et les filles d'enculture, qu'en plus d'être un spécialiste de badiou, j'en suis aussi un de minnelli, et de shakespeare...et non sans droit ni moutarde
salut mi pano,
excuse my french mais il est bien gratiné du fion ce forum culturel qui encule...
première question: tu peux m'enlever de là-bas?, s'te plaît Karim, sans m'obliger à faire le tour de mon quartier en skate, pitié je vais bientôt mourir... lol
deuxième question: qu'est-ce tu fous comme modérateur sur ce gratin au fion?
bon sinon,
biz.
Dire que c'est grâce à Steve Jobs qu'on a cette mise en réseau informatique aujourd'hui, et il trouvait ça révolutionnaire, l'enculé(de sa mère qu'il a pas connu).
Et pour rester dans le topic Minnelli, je poste une capture:
Invité- Invité
Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
breaker a écrit:Careful a écrit:ps: notons pour Borges, que les gars et les filles d'enculture s'en branlent généreusement bien entendu, non sans droit ni mayo.Borges a écrit:ps : notons pour les gars et les filles d'enculture, qu'en plus d'être un spécialiste de badiou, j'en suis aussi un de minnelli, et de shakespeare...et non sans droit ni moutarde
salut mi pano,
excuse my french mais il est bien gratiné du fion ce forum culturel qui encule...
première question: tu peux m'enlever de là-bas?, s'te plaît Karim, sans m'obliger à faire le tour de mon quartier en skate, pitié je vais bientôt mourir... lol
deuxième question: qu'est-ce tu fous comme modérateur sur ce gratin au fion?
bon sinon, biz
Salut Stef
Un jour, ils ont demandé un "modo". Il y a 1 an je crois. J'ai répondu favorablement car je me disputais avec 90% d'entre eux, à l'aide de ma tapette à mouche. Une taupe disons. Je voyais ça comme un panneaux de circulation se situant pas loin de la villa de fdc. Ensuite, le temps que les feuilleux tombent, que le froid arrive, je me suis pris de sympathie, voir plus, avec Youkali, Carton, Tiny, Zad,Kuni principalement. Pour être encore plus honnête j'en ai autant rien à foutre d'enculture, que des spectres que des cdc. En gros.
Honnêtement.
Je préfère Erwan, Breaker, Lorin, Jerzy, Wootsuibrick, Carton, Youkali, Eyquem, Largo, Dr etc.
Une taupe, des mouches, des fantomes.
Ce truc de modo machin, c'est uniquement pour relever les ip. J'y pense à chaque fois que je reviens de mes mises en rayons. Un truc révolutionnaire.
Pour ta demande, je demanderai cela à un "vrai modo" car je ne touche à rien là bas depuis des lustres.
ps: Ce qui est triste surtout, c'est que je me rends compte que je viens de prendre 2 min pour taper ceci au lieu de discuter avec toi en mp.
careful- Messages : 690
Re: Vincente Minnelli par E. Burdeau (et les fun-lists d'été de Jerzy P.)
Adeline a écrit :
En fait, le livre sort le 29 août seulement. Je me demande ce que pourra donner ce livre, c'est pour ça que j'en parlais. Minnelli est un réalisateur que j'aime vraiment beaucoup.
et alors, comment tu l'as trouvé le bouquin ?
Invité- Invité
Invité- Invité
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