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Les Amours Imaginaires (X. Dolan)

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Message par Largo Mer 6 Oct 2010 - 14:30

(Chronic'art descend aussi le film, avec un ton beaucoup plus péremptoire, croyant jouer les franc-tireurs en donnant la leçon au pre mier de la classe que tout le monde trouve beau et intelligent)
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Message par Borges Mer 6 Oct 2010 - 15:05

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Message par Borges Mer 6 Oct 2010 - 16:57


- les expressions que j'aime dans cette discussion, "la jeunesse à l'ère de facebook «


En promenant du côté du new yorker

(il faut le lire, si on veut être vraiment au courant des bons plans, des truc vraiment à la page ; village voice aussi c’est pas mal ; et d’autres trucs, du même genre, généralement américain ; ça change de la presse, des revues, magazines français, et même allemands, ou espagnols ; mais faut vouloir lire quelque chose de bien, vouloir faire marcher un peu son cerveau ; un peu, parce que c’est tout de même pas fichte, ou la critique de la raison pure ; je connais des gens qui passent leur vie à lire les inrock, et à les démolir ; stratégie psychologique bien connue de renforcement narcissique ; s’acharner sur plus petit que soi, ou se donner le sentiment de la grandeur en se choisissant des petits adversaires… tf1 par exemple (alors que arte est bien plus dangereuse, et salope). La télé n’est pas bête, ses programmes ne sont pas débiles : elle veut donner aux idiots le sentiment de leur supériorité ; rien à voir avec vendre des cerveaux vides pour boire du coca ; non la télé ne cherche pas à abêtir les gens, mais à leur faire croire à leur supériorité ; à leur faire croire qu’ils sont plus malins qu’elle ; et ils le croient vraiment… enfin, c’est comme le diable, qui cherche à nous faire croire qu’il n’existe pas ; comme on dit dans l’exorciste : qui discute avec le diable a déjà perdu )

Donc dans le new yorker ;

je suis tombé, sur un article qui parle du mec qui a co-fondé, ou fondé facebook; j’ai du mal à retenir son nom, , mais c’est pas un inconnu, du tout, il est très célèbre, beau, et il est très riche ; aussi à la mode ; si ce n’était que ça, ça ne voudrait pas la peine d’en parler, vous me direz ; je suis d’accord; il n’est pas le seul ; ça n’a rien de particulièrement intéressant ; pas plus que son passage a la Phillips Exeter Academy, et à Harvard

(je suis de plus en plus déçu par cette institution quand je vois le nombre ahurissant de débile mentaux qu'elle diplôme ; je dis pas qu’elle les fabrique, mais c’est étonnant)

sur sa page facebook : rien non plus de remarquable, il a des amis, pas le plus possible, le record, dont des gens de sa propre famille, ce qui n’est pas rare: ses trois soeurs, (Randi, Donna, and Arielle), ses parents ( Karen et Edward) ; il est fan de Andy Samberg (c’est qui ?) ; ses musiciens favoris ; Green Day (j'aimais bien aussi; plus maintenant) ; Jay-Z (je connais des gens qui adorent), Taylor Swift (qui c’est?) et Shakira (on fait difficilement mieux)




ses intérêts ?

- le minimalisme (je sais pas pourquoi ; les tableaux ?)
-les révolutions (comme concept publicitaire)
-l’extinction du désir (pour faire comme le fameux prince indien fondateur du bouddhisme ; et inventeur de la télé ; tout est image…)

ah, il adore "“Ender’s Game,” un bouquin merveilleux (un de mes favoris en sf ;il a en été question sur ce forum, je crois sur le topic consacré à avatar ) ;


c’est assez commun comme goût ; mais c’est juste la surface, le genre de truc que retiennent les simples d’esprit, ce qui épate les geeks (c’est comme ça qu’on dit ?), mais c'est pas son livre favori, en fait, il en d'autres qu'il aime tout aussi bien, et parmi eux, des trucs anciens, vraiment ancien : le plus jeune milliardaire du monde, le plus in, brillant et tout, aime l'Enéide, oui, l’épopée de virgile; rien que ça ; si ça se sait dans certains milieux, ce sera une vraie aubaine, de quoi ressusciter les langues mortes, et les rendre in, très chic; il l'a lu pour la première fois quand il étudiait le latin à l'école ; très jeune il était attiré par le monde grec et latin, sa mythologie, l’odyssée, le choc des titans, troie et achille ;

(ça étonne, on imagine pas des jeunes usiens étudiant le latin, surtout pas des héros de la culture geek); ce qui l'a émerveillé bien entendu dans cette histoire, c'est le désir du jeune Enée de bâtir une cité, nation, ou je ne sais plus "qui ne connaît de frontière ni dans le temps ni en grandeur"

(c"est bien entendu facebook; cette cité ; comme je l’ai dit ailleurs, les usa ne cessent pas de se mesurer à cet empire ; c’est fou ; la grèce les intéresse pour la culture, les histoires fantastiques, mais pour le sérieux, la politique, c’est rome qui est toujours évoqué, en bien et mal ; deleuze ne parle pas de ça , quand il réfère le rêve us à la seule bible ; il est vrai que la place de rome dans la vie politique us n’est pas homogène à la sa place dans l’imaginaire ciné ; sauf peut-être dans « gladiateur », mais ici, il y a pas de chrétien ni de juif ;ça facile les choses, l’identification ; Vanity Fair, le surnomme "notre nouveau cesar" (; à qui correspond ce "nous", quel groupe il désigne,; mais "our new caesar"; je trouve génial cette expression, j'entends la voix d'un romain de hollywood; pas vous? )


Zuckerberg adore citer virgile en latin, surtout le fameux : Audaces fortuna juvat ; ah là, tous les cons qui croient que l’on peut se passer de la grande culture, des anciens et de leur enseignement…



Tout ça c’est dans le new yorker ; sur znet (c’est moins marrant) on apprend que Mark Zuckerburg a rejoint le club des milliardaires attachés à démolir le système d’enseignement public américain, et le syndicat des profs, à coup de donation spectaculaire ;

comment ?



Billionaires Unite! (Against Public Education and Teachers)



Un documentaire participe à cet effort :

Waiting for superman

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Message par Borges Mer 6 Oct 2010 - 19:58

oubli et précision :

bientôt sur les écrans un biopic (en attendant celui du fils garrel par zohilloff ) : le film de fincher, The Social Network, la vie de zuckerberg

(avec Jesse Eisenberg dans le rôle principal, un acteur qu'on avait pu admirer, ou juste voir, dans adventureland et zombieland; il est aussi connu pour être le grand frère de sa petite soeur (comme tout le monde on dira, mais comme la petite soeur en question, c'est Hallie Kate, c'est plus la même chose; je sais pas dans quels films on a pu l'admirer, ou seulement vu...; précision je n'ai pas vu, ni admiré adventureland ni zombieland (mais je connais des gens qui les ont vus, et qui on vraiment bien aimé)

lu une critique du film de fincher, dans le new yorker (ça va de soi); ils disent que le film fait déjà débat aux usa : est-ce que c'est fidèle ou pas à la vérité historique; le critique, comme dans ulysses de james joyce, dit que c'est pas la question, qu'il s'agit avant tout d'une oeuvre d'art... notons que les français (xb) font un film avec des moines plus très jeunes, plongé dans le passé le plus lointain alors que les américains s'intéressent à la nouvelle église, à la nouvelle communauté; une communauté sans frontière, qui réunit les gens par affinité, par goût, par amitié; politique de l'amitié contre le communautarisme le plus sclérosé; communauté du fun, et de la vie, contre la communauté dans la mort, et le suicide collectif; et le président bien entendu applaudit...

mettez la photo du fondateur de facebook à côté de celle de obama, celle de xb à côté de celle de sarkozy : la preuve est faite;


et dire qu'on croyait en avoir fini avec les biopics

une question pour finir :


(une biopic ou un biopic? je sais jamais; et je m'en fous aussi de ne jamais savoir...)


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Message par Largo Mer 6 Oct 2010 - 21:45

Yop,

A propos des Amours Imaginaires et des quelques autres films récents (Chatroom, Kaboom, Simon Werner...) a propos de l'adolescence : un point commun flagrant. Chacun travaille de manière plus ou moins heureuse à partir de références clairement balisées et des codes/figures imposées du teen-movie.

Si j'ai trouvé Simon Werner si raté, c'est parce qu'il veut à tout prix plaquer la mythologie américaine du teen movie et la structure d'Elephant sur une adolescence française, plus précisément de la banlieue parisienne aisée (78 je crois). Ce qui est super classe et glamour aux Etats-Unis devient immédiatement cheap et ringard dans l'environnement français. De même, la photo d'Agnès Godard produit des couleurs saturée, grossièrement stabylotées jusqu'à l'écoeurement. Quant à ses personnages il a beau les annoncer à chaque fois par un carton indiquant leur prénom, ils restent autant d'archétypes qu'il cherchera ensuite plus ou moins à nuancer, sans jamais parvenir à un degré de finesse psychologique très poussé.
C'est le même travers que Chatroom, même si ce dernier se vautrait encore plus complaisamment - par paresse ? - dans son jeu de cartes où les rôles étaient tous pré-distribués avant le premier plan du film.

A ce petit jeu post-moderne du recyclage et du clin d'oeil, c'est encore Kaboom qui s'en sort le mieux, en jouant à fond la carte de la parodie, de la dérision, en désignant chaque cliché comme tel (le surfeur décérébré, très drôle). Tout le film aboutit à une sorte de gonflement monstrueux, saturé et criard des couleurs, des clichés et des schémas narratifs (le trip parano) jusqu'à la joyeuse explosion finale en forme de grand n'importe quoi. Arraki est un peu comme un enfant qui prend le beau ballon rose bonbon que la glacière lui a offert. Il souffle dedans jusqu'à ce que ça pète, c'est tout con. Le risque pour lui est de se retrouver tout penaud avec ses lambeaux de plastique pendant au bout du nez. Son film est joyeux, déjanté, branché...et aussi un peu vain.

Ce que fait Dolan est un peu différent, je trouve. Il se réapproprie des clichés (Garrel bis) pour mettre en question sa propre fascination à leur égard, et il reprend des figures de style très marquées pour les croiser, les mélanger au profit d'un récit et d'un ton plus personnels (c'est peut-être l'impression que ça donne puisqu'il joue dedans) qui ne se laisse pas si facilement réduire à tel ou tel genre ou famille de cinéma.
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Message par Invité Jeu 7 Oct 2010 - 10:41

Largo a écrit:
Si j'ai trouvé Simon Werner si raté, c'est parce qu'il veut à tout prix plaquer la mythologie américaine du teen movie et la structure d'Elephant sur une adolescence française, plus précisément de la banlieue parisienne aisée (78 je crois). Ce qui est super classe et glamour aux Etats-Unis devient immédiatement cheap et ringard dans l'environnement français.

Hello Largo,


Je n'ai pas vu le film de Werner mais je suis à peu près sûr que si tu n'as pas apprécié ça n'a rien à voir avec un duel franco-étatsunien forcément remporté par les seconds !

Est-ce vraiment un "superclasse" et un "glamour" propre au territoire us qui plait chez GVS ? Peut-être..Pas pour moi. J'arrive pas à faire d'Elephant un film essentiellement étatsunien. Peut-être que Werner est un mauvais copieur, tout simplement, peut-être que tu es féru d'original et n'aime pas les copies, je sais pas ?

C'est un peu pareil pour Tarantino, Flavien, tu avances une fois de plus le melting pot et le recyclage du cinéaste mais franchement aujourd'hui est-ce vraiment pour cela qu'on peut avoir une quelconque forme d'attachement (même mince) pour ses films ? J'ai plutôt l'impression que cela se joue dans les audaces du scénario, par exemple. Le côté recyclage, bon, un Rodriguez ronronnant fait aussi bien l'affaire...

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Message par Borges Jeu 7 Oct 2010 - 10:51

bah; oui, les américains c'est tellement plus classe et glamour; c'est la version cinéphilique du ressentiment politique pétainiste transcendantal : voyez en Angleterre, en Allemagne, en suède... ils sont meilleurs que nous les français... affect des vaincus. Faut dire que ce ressentiment, en cinéma, remonte à loin, à la bande des quatre, daney disait quelque chose, "enfant, j'imaginais pas que mon papa puisse être un acteur français, c'était forcément stewart, ou cooper..." c'est un toujours la même chose; même deleuze sombre dans ce délire, avec ses niaiseries sur les écrivains américains tellement plus fort...

au fond qu'est-ce qu'un amour imaginaire?

lacan avait une réponse;


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Message par Largo Jeu 7 Oct 2010 - 11:00

JM a écrit:
Largo a écrit:
Si j'ai trouvé Simon Werner si raté, c'est parce qu'il veut à tout prix plaquer la mythologie américaine du teen movie et la structure d'Elephant sur une adolescence française, plus précisément de la banlieue parisienne aisée (78 je crois). Ce qui est super classe et glamour aux Etats-Unis devient immédiatement cheap et ringard dans l'environnement français.

Hello Largo,


Je n'ai pas vu le film de Werner mais je suis à peu près sûr que si tu n'as pas apprécié ça n'a rien à voir avec un duel franco-étatsunien forcément remporté par les seconds !

Est-ce vraiment un "superclasse" et un "glamour" propre au territoire us qui plait chez GVS ? Peut-être..Pas pour moi. J'arrive pas à faire d'Elephant un film essentiellement étatsunien. Peut-être que Werner est un mauvais copieur, tout simplement, peut-être que tu es féru d'original et n'aime pas les copies, je sais pas ?

Oui, disons que de manière générale, il plaque des clichés, des structures, des archétypes sur un scénario déjà chargé de pirouettes et il n'a aucun recul sur ces références, ces cadres. Il se contente de les appliquer comme un calque sans que ça apporte quoique ce soit au genre, à son film etc. Il n'a jamais l'air de se poser la question de la pertinence de ses choix formels par rapport à ce qu'il filme.

Arnaud des Pallières, dans Parc, avait travaillé (avec beaucoup plus de maîtrise formelle) sur le même type de représentation des quartiers résidentiels huppés qui ressemblaient beaucoup aux banlieues chics américaines, sauf que lui transposait un roman américain dans un contexte français. Du coup la ressemblance mettait en évidence une certaine uniformisation des modes de vie, et l'importation du modèle des "Gated communities" en France. De même, il a complètement déconstruit le récit policier (au point de perdre pas mal de spectateurs). Là il y a transformation, détournement, réagencement, au même titre qu'un Tarantino qui travaille ses références, les confronte les unes aux autres (le western dans le film de guerre etc) pour reconstruire son film autour des questions, des figures qui l'intéresse.
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Message par Invité Jeu 7 Oct 2010 - 11:21

Cette question des transpositions de romans dans tel ou tel autre contexte que dans celui "original" serait à étudier, en effet. A quand une transposition d'un roman noir us par exemple, qui prenne en compte le fait qu'il s'agit d'une transposition, qu'une transposition est possible ailleurs, qui déconstruise le geste de "transposer". Qu'est ce qu'on "transpose" exactement ?

Un contexte, ou alors il faut au contraire qu'il soit déjà là pour que la "transposition" s'accomplisse ? Ou alors le contexte n'a pas d'importance ? D'autres choses ? Mais quoi ?

Peut-être Godard a déjà tenté ça avec "Pierrot le fou" par exemple, je sais pas, c'était plutôt sur un mode rigolo..

Oui, Borges, les "amours imaginaires", le titre du film qui devrait nous intéresser ici a quelque chose à voir avec la discussion ! Wink

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Message par Eyquem Jeu 7 Oct 2010 - 16:18

Cette question des transpositions de romans dans tel ou tel autre contexte que dans celui "original" serait à étudier, en effet. A quand une transposition d'un roman noir us par exemple, qui prenne en compte le fait qu'il s'agit d'une transposition, qu'une transposition est possible ailleurs, qui déconstruise le geste de "transposer". Qu'est ce qu'on "transpose" exactement ?
C'est une question que j'avais eu envie de poser en passant par l'article de Deleuze dont parle Borges : "De la supériorité de la littérature anglaise américaine".
Je m'étais dit que si le cinéma français avait adapté Melville ("Beau travail", "Pola X", "Capitaine Achab") et Lawrence ("Lady Chatterley") dernièrement, c'était à cause de ce texte.

Pourquoi Melville, c'est devenu une affaire pour les cinéastes français (plus que pour les cinéastes américains, qui ne l'adaptent plus, je crois, depuis des lustres) ?
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Message par Borges Jeu 7 Oct 2010 - 17:00

n'oublions pas l'adaptation de MobyD par spielberg : jaws
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Message par Eyquem Jeu 7 Oct 2010 - 17:14

A quand une transposition d'un roman noir us par exemple, qui prenne en compte le fait qu'il s'agit d'une transposition, qu'une transposition est possible ailleurs, qui déconstruise le geste de "transposer".
Je suis pas sûr de bien comprendre la question.
J'ai l'impression qu'on retomberait sur un vieux débat, sur le cinéma français qui sait pas faire de films de genre (ni thrillers, ni teen-movies, ni films d'horreur, ni films fantastiques).
D'ailleurs, c'est pareil pour les romans, ou pour la pop, le rock. Les Français savent rien faire : ça sera toujours moins bien que les Ricains.

En chanson, ça donne ça :
https://www.youtube.com/watch?v=LU6ikNVxe9g
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Message par Eyquem Jeu 7 Oct 2010 - 17:19

Borges a écrit:
n'oublions pas l'adaptation de MobyD par spielberg : jaws
Ah oui, mais comme je disais, ça remonte à des lustres : sept, exactement.


Et j'oubliais : je crois qu"Adieu" du même des Pallières, cité plus haut, c'était aussi une variation sur Moby Dick (et Jonas).
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Message par Largo Jeu 7 Oct 2010 - 21:19

Dans Adieu, il y a un fil narratif qui est une parabole à partir du mythe de Jonas dans la baleine en effet. Mais bon, on peut pas vraiment parler d'adaptation, lol. Le mythe est transposé dans le monde contemporain, raconté en voix off sur les images d'une reconduite à la frontière en avion :



(même en la revoyant sur Youtube, cette séquence reste dure et marquante, je trouve)

A part ça, y'a aussi le fameux texte de Bazin sur ce que peut être une bonne adaptation littéraire.
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Message par Invité Ven 8 Oct 2010 - 5:16

Salut,

Oui Largo, il y a déjà des choses illustres écrites là-dessus, faudrait partir de là..

Eyquem a écrit:
A quand une transposition d'un roman noir us par exemple, qui prenne en compte le fait qu'il s'agit d'une transposition, qu'une transposition est possible ailleurs, qui déconstruise le geste de "transposer".
Je suis pas sûr de bien comprendre la question.
J'ai l'impression qu'on retomberait sur un vieux débat, sur le cinéma français qui sait pas faire de films de genre (ni thrillers, ni teen-movies, ni films d'horreur, ni films fantastiques).
D'ailleurs, c'est pareil pour les romans, ou pour la pop, le rock. Les Français savent rien faire : ça sera toujours moins bien que les Ricains.

Je ne crois pas que ça soit ce vers quoi il faudrait se diriger Eyquem. Il s'agirait de faire apparaître dans l'oeuvre même (ou dans son ombre critique) le raisonnement de l'auteur caché derrière le choix de telle adaptation dans tel (autre) contexte (que celui d'"origine"). Déplier ce qui affleure des "transpositions" mais qu'on ne perçoit pas nécessairement, révéler ainsi de possibles "constantes universelles" (ou des clichés ? ou alors des différences radicales?) plutôt que de les maintenir dans le cadre local du film, masquées dans une ligne de générique imposée citant l'oeuvre de départ. Peut-être que cela revient à chercher l'essence de l'oeuvre, dans ce qu'elle a d'absolument inessentiel ? C'est plus une question de scénario. Je sais pas si cela a beaucoup de sens, ou alors ça risque de tourner court si on se souvient de Godard disant qu'il n'existe à peu près que quatre ou cinq types d'histoires différents..


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Message par Eyquem Ven 8 Oct 2010 - 14:31

Salut JM,
JM a écrit:ce qui affleure des "transpositions" mais qu'on ne perçoit pas nécessairement, révéler ainsi de possibles "constantes universelles" (ou des clichés ? ou alors des différences radicales?) plutôt que de les maintenir dans le cadre local du film
Je vois. Je crois que Chabrol a adapté plein de romans noirs anglo-saxons ; ça faisait pas une grande différence quand il adaptait Simenon.

D'après Ruth Rendell : La demoiselle d'honneur, La Cérémonie
D'après Simenon : Betty, Les fantômes du chapelier
D'après Patricia Highsmith : Le cri du hibou
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Message par Présence Humaine Jeu 4 Nov 2010 - 23:19

Largo a écrit:
A la sortie de J'ai tué ma mère, j'avais été séduit et étonné par ce gamin de 19 ans qui mettait en scène sa relation conflictuelle avec sa mère, dans un style encore imparfait, dandy et narcissique en diable, mais déjà généreux et drôle, baroque et passionné.

Avec ce deuxième film, celui de la confirmation, Dolan continue à faire feu de tout bois et prend justement ce qui brûle le mieux : les amours de jeunesse. Dans Les Amours Imaginaires, il semble reprendre le même personnage, mais quelques années plus tard. Le lycéen en crise s'est mué en jeune étudiant oisif, tombé amoureux d'un angelot blond en même temps que sa meilleure amie. Tous deux vont s'escrimer à greffer sur son innocent visage l'image d'une âme soeur idéale, l'ami et l'amant, réunis en un même corps d'éphèbe décidément trop beau pour être honnête.


Même le dernier plan du film fonctionne encore comme une réminiscence des idées proustiennes : en guise d'épilogue, dans une soirée, les deux amis aperçoivent Louis Garrel qui ressemble étonnamment à l'éphèbe qui les a préoccupés pendant tout le film. Les deux amis échangent un clin d'oeil complice indiquant que tout peut recommencer, qu'on aime toujours un certain type d'hommes ou de femmes dont chaque conquête n'est que la variante. Ceux qu'on aime sont une « projection renversée, un « négatif » de notre sensibilité ».

[...]
Le style Dolan, c'est également un bouillonnement artistique réjouissant. Si on poussait un peu, juste pour provoquer ses détracteurs, on dirait de lui qu'il est, ou sera un jour, le Tarantino du cinéma d'auteur mondial. Du reste, on pense forcément à lui quand viennent à nos oreilles les premières notes d'une reprise de « Bang Bang », le standard de Nancy Sinatra figurant dans Kill Bill. Dolan emploie la Nouvelle Vague, Wong Kar Waï, Gus Van Sant & co un peu de la même manière que son aîné américain remixant les codes et les univers de la série B. C'est-à-dire que les références, les figures de style sont partout, omniprésentes à l'écran et pourtant, jamais écrasantes. Au final, le film ne ressemble qu'à une seule et unique personne : son auteur. Et ce travail de styliste vintage en forme de patchwork (les monochromes, les ralentis, les plans fixes « mitraillette » comme autant de natures mortes...), que certains ne manqueront pas de taxer de maniérisme boursouflé, il l'assume avec un panache, une décontraction, un plaisir de cinéma joyeux et absolument communicatif. Là, où n'importe quel apprenti cinéaste se rongerait les ongles en se disant « merde, si je fais un ralenti-là, on va me dire que j'ai pompé sur Wong Kar Waï... », Dolan, lui, pense : « j'ai envie de filmer mon amie au ralenti, j'y vais ! Et si je place dans ce mouvement de caméra toute l'affection que je lui porte, il n'y a pas de raison qu'elle ne soit pas aussi belle que Maggie Cheung. ».

Et vous savez quoi ? Ô miracle ! Ca marche.[/justify]

Je suis point par point d'accord avec vous. J'ai pour ma part plus pensé à Barthes qu'à Proust, il y a un moment d'entretiens avec une femme qui raconte qu'elle attend son homme au café, qu'il est en retard et qu'elle se fait des films, etc., bref du Barthes à la lettre.
Je ne sais pas si ça intéresse mais je viens d'écrire une critique du film ici : http://vostfr-cinema.blogspot.com/2010/11/arrogance-du-present-les-amours.html qui met en parallèle les Amours imaginaires avec La vie au ranch dont le succès critique me dépasse un peu. Voilà.
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Message par Largo Ven 5 Nov 2010 - 0:44

Hello,

Oui, Barthes et ses Fragments, c'est apparemment une des références de Dolan, donc ça colle certainement plus au film. J'ai pas encore lu, mais j'ai très envie, c'est prévu.

Ton texte est intéressant et en plus, je partage ton point de vue sur la belle entreprise de broderie sonore (mais qui sonne creux) de La Vie au ranch.





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Message par Présence Humaine Lun 15 Nov 2010 - 21:36

Largo, je viens de lire ta critique de La vie au ranch, bon mais on doit être deux sur terres à trouver ce film insignifiant. J'arrive pas à comprendre, ça me rend amère de voir qu'on peut aimer une telle blague, le désaccord me donne envie de m'isoler, parfois.
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Message par Largo Mar 16 Nov 2010 - 9:59

Il n'y a que les critiques qui aiment le film je crois. Ceux qui l'ont vu et qui m'en ont parlé ont eu un peu la même réaction que nous, je crois.

Du reste, c'est pas génial de faire ça mais jeter quand même un oeil à Allociné :

Spectateurs : 1 étoile 63 %
Presse : 4 étoiles 56%

A mon avis, c'est juste que le cinéma français est tellement peu innovant, que dès que quelqu'un met en avant un travail formel sur le son ou l'image, tout le monde s'extasie...
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