Ne Change Rien (P. Costa)
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Ne Change Rien (P. Costa)
Le film sort bientôt, il a été projeté en ouverture de la rétrospective, alors c'est le moment d'ouvrir ce topic, je crois.
Ici : Article sur le blog de D&D
Et Ici, un modeste texte que j'avais écrit à l'époque...
Précisons que la phrase dont est tirée le titre, vient des Notes de Bresson (si j'ai bien tout compris) : "Sans rien changer, que tout soit différent"
Dans le film, Jeanne Balibar chante "Ne change rien, pour que tout soit différent..."
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Le texte de Philippe Lafosse me plaît beaucoup, il sent bien les choses, il est très attentif.
Et il rapprochement très justement le film des toiles de Soulages aussi. C'est du noir le plus profond que jaillit la lumière.
Et il rapprochement très justement le film des toiles de Soulages aussi. C'est du noir le plus profond que jaillit la lumière.
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Largo a écrit:Le texte de Philippe Lafosse me plaît beaucoup, il sent bien les choses, il est très attentif.
c'est mignon, ce texte; il écrit pour les filles?, je veux dire, pour les séduire? mais quand il cause de Nietzsche, ça devient rigolo...mêler Nietzsche à ça...en faire un défenseur de la forme, seulement, c'est marrant...mais comme disait l'autre on a le Nietzsche dont on est capable...
comment peut-on écrire :
«pour dire la mer tu trouverais des mots qui ne pèsent pas plus que des gouttes de pluie. Ce que nous sommes tous. Des gouttes de pluie, sentimentales, sur la mer »
(lafosse)
http://independencia.fr/EPHEMERE/PEDROCOSTA_NECHANGERIEN_2_TEXTE.html
on dirait pas un extrait de blog d'adolescente amatrice de poésie... c'est des paroles des chansons de JeanneB, ou de CarlaB, ou je sais pas...?
Si un Suisse était passé par là, il aurait rendu à Bresson ce qui appartient à Bresson :
Ne pas montrer tous les côtés des choses. Marge d'indéfini.
Borges- Messages : 6044
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Ce film de Costa, après les précédents, ne nous révèle-t-il pas quelque chose de fondamental sur le discours esthétique, à travers sa réception critique ? La séparation radicale de l'auteur de celle-ci avec le(s) sujet(s) du film, lorsqu'on est capable de la même manière (avec un égal raffinement) de parler d'un film relatif aux laissés pour compte de la banlieue de Lisbonne et d'un autre sur la chanteuse J. Balibar qui ont le même auteur ? Ca dit aussi que, dans la "débâcle" du néant critique, l'auteur, l'artiste, reste, lui, inatteignable, au-dessus de tout ça, car il peut "opposer" (même s'il n'en a nul besoin) au discours critique en le surplombant, son expérience de tournage (rencontre).
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
N'empêche, avant de dire ou lire quoique ce soit, il faut préciser que le film est mauvais, très mauvais...
Ça me rend très triste : j'aime Pedro Costa, j'aime Jeanne Balibar, j'aime Rodolphe Burger, la musique qu'ils font ensemble aussi, alors, j'aurais vraiment aimé aimer le film.
Mais vraiment ça n'est pas possible...
Ça me rend très triste : j'aime Pedro Costa, j'aime Jeanne Balibar, j'aime Rodolphe Burger, la musique qu'ils font ensemble aussi, alors, j'aurais vraiment aimé aimer le film.
Mais vraiment ça n'est pas possible...
adeline- Messages : 3000
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Avant de dire que ce n'est pas possible, peut-être faudrait-il expliquer en quoi le film est "mauvais, très mauvais" ?
Je suis loin de partager l'admiration sans bornes de certains, mais force est de constater que plusieurs mois après, c'est un film dont les images restent profondément ancrées en moi, sûrement plus que la musique du reste.
Je suis loin de partager l'admiration sans bornes de certains, mais force est de constater que plusieurs mois après, c'est un film dont les images restent profondément ancrées en moi, sûrement plus que la musique du reste.
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
lol : oui, je vais expliquer, je voulais juste ne pas laisser passer le temps pour commencer à en parler et à dire ma déception...
As-tu vu Où gît votre sourire enfoui ? et Dans la chambre de Vanda ?
Je reviens là-dessus ce soir
As-tu vu Où gît votre sourire enfoui ? et Dans la chambre de Vanda ?
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adeline- Messages : 3000
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
En attendant les arguments d'Adeline :
http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11620
Il y a chez Costa quelque chose du happening. Une manière, plus ludique qu'on ne le croit, de jouer avec la résistance de son spectateur, de le pousser au point de rupture en étirant les plans aux lèvres du tolérable. Scène après scène, alors que nos paupières battent de l'oeil, c'est l'échelle de Metal gear solid 3 qui nous revient en mémoire (Costa expliqué par Kojima, Chronicart). Cette escalade si longue qu'elle semblait ne mener à rien. Qui ne récompensait que les persévérants, ceux qui croyaient en l'expérience MGS. Chez Costa, ça prend la forme de ce plan serré sur le visage de Balibar où elle répète, jusqu'à l'écoeurement (le sien, le nôtre), la fin d'une chanson. A ce degré de psittacisme, la durée ne veut plus rien à dire (5, 10, 15 minutes ?). La salle commence à remuer, des rires nerveux, de l'agacement, du bruit, le happening prend forme. En avant, jeunesse jouait déjà un peu sur ce ressort (la partie de carte), nous incluait physiquement par son seul dispositif, mais jamais la contribution du spectateur à l'effort général n'avait été si claire que dans Ne change rien. Car au bout, comme dans MGS3, c'est une récompense qui attend dans l'ombre mate, le sentiment, rare, d'avoir partagé physiquement le calvaire d'un artiste en quête du geste parfait. La douleur satinée de la création. Et c'est toute une morale esthétique qui en découle. L'affirmation haute et claire - et peu populaire - que la création n'a pas à s'offrir aisément, que l'effort, la patience, l'ennui même, sont parfois les termes du pacte. Quel que soit le côté de la scène, quel que soit le côté de l'écran. « Bah voilà, on y est arrivé ! », lâchera l'un des musiciens à la fin de la séquence. Et taquin avec ça.
Julien Abadie
http://www.chronicart.com/cinema/chronique.php?id=11620
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
adeline a écrit:
As-tu vu Où gît votre sourire enfoui ? et Dans la chambre de Vanda ?
Non, hélas, je n'ai vu que Casa de lava et En avant jeunesse ! avant celui-ci. Il faut dire que la rétrospective a filé à une vitesse...qui m'a laissé sur le bas-côté
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
[…]jamais la contribution du spectateur à l'effort général n'avait été si claire que dans Ne change rien. Car au bout, comme dans MGS3, c'est une récompense qui attend dans l'ombre mate, le sentiment, rare, d'avoir partagé physiquement le calvaire d'un artiste en quête du geste parfait. La douleur satinée de la création. Et c'est toute une morale esthétique qui en découle. L'affirmation haute et claire - et peu populaire - que la création n'a pas à s'offrir aisément, que l'effort, la patience, l'ennui même, sont parfois les termes du pacte.
Cette "morale esthétique", c'est la morale du gradus ad parnassum.
Effort, patience, récompense, calvaire, geste parfait: le retour des vrais valeurs (mais peu populaires).
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
salut,
que cette morale évoquée dans l'article soit "contestable" est une chose, mais encore j'ai bien du mal à saisir le lien avec le jeu vidéo MGS3 si ce n'est le fait que d'après les propos de Pedro Costa qu'a recueilli Largo l'autre jour, j'ai pas vraiment l'impression que le cinéaste fasse du cinéma pour faire partager aux spectateurs sa quête esthétique sur le tournage, en tant que "calvaire" artistique, et je pense pas que ça soit plus le cas pour les équipes de conception d'un MGS3.
Par ailleurs, je vois rien de comparable entre l'économie de moyen de tournage vers laquelle tend visiblement Costa et un jeu vidéo comme MGS3 dont le mode de production se rapprocherait plutôt d'un film comme "Avatar", pour poursuivre un peu la discussion que nous avions sur le blog avec Largo..
que cette morale évoquée dans l'article soit "contestable" est une chose, mais encore j'ai bien du mal à saisir le lien avec le jeu vidéo MGS3 si ce n'est le fait que d'après les propos de Pedro Costa qu'a recueilli Largo l'autre jour, j'ai pas vraiment l'impression que le cinéaste fasse du cinéma pour faire partager aux spectateurs sa quête esthétique sur le tournage, en tant que "calvaire" artistique, et je pense pas que ça soit plus le cas pour les équipes de conception d'un MGS3.
Par ailleurs, je vois rien de comparable entre l'économie de moyen de tournage vers laquelle tend visiblement Costa et un jeu vidéo comme MGS3 dont le mode de production se rapprocherait plutôt d'un film comme "Avatar", pour poursuivre un peu la discussion que nous avions sur le blog avec Largo..
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
En effet, mais ça amuse certainement beaucoup les mecs de Chronic'art de rapprocher les contraires. Ce sont les apôtres de la culture geek, ils tendent à ériger les jeux vidéo et les divertissements populaires en Art avec un grand A...
C'est aussi une morale typique du jeu vidéo : faire des efforts, s'acharner, recommencer les combinaisons jusqu'à parvenir au niveau suivant...
De là faire des hardcore gamers des artistes en puissance, il n'y a qu'un pas que ce bon Abadie n'hésite pas trop à franchir, ce qui fait quand même doucement rigoler.
Cela étant, quand il dit que le film nous faire partager, nous donne à sentir les efforts, la difficulté de l'acte de création collective qu'est la musique, c'est vrai. Enfin, quand on est pas musicien, on a l'impression d'avoir mieux compris ou mesuré le degré d'exigence qu'une telle pratique recquiert.
C'est aussi une morale typique du jeu vidéo : faire des efforts, s'acharner, recommencer les combinaisons jusqu'à parvenir au niveau suivant...
De là faire des hardcore gamers des artistes en puissance, il n'y a qu'un pas que ce bon Abadie n'hésite pas trop à franchir, ce qui fait quand même doucement rigoler.
Cela étant, quand il dit que le film nous faire partager, nous donne à sentir les efforts, la difficulté de l'acte de création collective qu'est la musique, c'est vrai. Enfin, quand on est pas musicien, on a l'impression d'avoir mieux compris ou mesuré le degré d'exigence qu'une telle pratique recquiert.
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
je sais pas, je comprends pas trop cette histoire de répétition de prise jusqu'au "geste parfait", ou alors c'est un truc bressonien peut-être, ou sa peut virer aussi au maniérisme, j'irai voir le film, probablement, et j'écouterai un disque de Jeanne Balibar, il paraît que c'est bien.
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Il n'est pas question de prise JM, mais de répétition d'un mot, ou d'une note, ou du travail d'un rythme, en musique, mais dans une seule séquence du film. Et il n'est pas question de geste parfait. Va voir le film, je suis curieuse de voir ce que tu en diras.
En même temps Largo, tout dépend de ce que tu entends par "artiste", pourquoi un grand joueur de jeu vidéo ne serait pas un artiste comme on dit de tel joueur de foot que c'est un artiste ? Tu opposes aussi, comme les gens de Chronicart, les divertissements populaires à l'art avec grand A. Ce serait peut-être le partage qui cloche, quoiqu'on veuille faire de l'un ou de l'autre ?
Le problème du film, c'est que JB n'existe pas, malgré tout le désir qu'a Costa de la faire exister (et qu'elle n'est pas musicienne, et chante mal. Mais c'est une grande actrice).
Le seul, intéressant à tous les points de vue, et qui aurait pu être merveilleusement filmé s'il avait été plus filmé, c'est Rodolphe Burger.
Hello Marco,
c'est quoi, gradus ad parnassum, à part une des pièces de Children's Corner de Debussy ?
En même temps Largo, tout dépend de ce que tu entends par "artiste", pourquoi un grand joueur de jeu vidéo ne serait pas un artiste comme on dit de tel joueur de foot que c'est un artiste ? Tu opposes aussi, comme les gens de Chronicart, les divertissements populaires à l'art avec grand A. Ce serait peut-être le partage qui cloche, quoiqu'on veuille faire de l'un ou de l'autre ?
Le problème du film, c'est que JB n'existe pas, malgré tout le désir qu'a Costa de la faire exister (et qu'elle n'est pas musicienne, et chante mal. Mais c'est une grande actrice).
Le seul, intéressant à tous les points de vue, et qui aurait pu être merveilleusement filmé s'il avait été plus filmé, c'est Rodolphe Burger.
Hello Marco,
c'est quoi, gradus ad parnassum, à part une des pièces de Children's Corner de Debussy ?
adeline- Messages : 3000
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
adeline a écrit:Il n'est pas question de prise JM, mais de répétition d'un mot, ou d'une note, ou du travail d'un rythme, en musique, mais dans une seule séquence du film. Et il n'est pas question de geste parfait. Va voir le film, je suis curieuse de voir ce que tu en diras.
Hello,
Sans doute s'agit-il du "geste" de la voix pour le critique de Chronic'art ?
Oui, je suis curieux d'aller voir ça.
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Le texte de Chronicart est franchement une sacré blague. Qu'il rapproche MGS3 à Pedro Costa, peu importe, c'est leur problème-à-tics.
Mais de là à inventorier Costa dans le champ du happening pour la seule raison que son cinéma donne à éprouver de longues durées, c'est un raccourci franchement grossier. Définitivement, l'impatience du spectateur n'est pas la "faute" de Costa mais, enfin, du spectateur lui-même.
Comme dit Pierre Léon sur son Blob : pour ceux qui se sont ennuyés, tant pis pour eux ; pour ceux qui ne sont pas rentrés dans le film, rentrez chez vous.
Centrer sa critique sur cette seule longueur, sur cette seule lenteur, c'est déjà complétement rater le film, je crois, et c'est faire le jeu d'une dichotomie qui se renforce entre un cinéma rapide et un cinéma lent (Godard déjà en 58 disait que la valeur d'un film ne se faisait en aucun cas sur ce critère).
Ce qu'il aurait été intéressant, par rapport à cette longueur déjà présente depuis No quarto da Vanda (même dans O Sangue, les premiers plans du père et du fils par exemple), c'est de voir comment Ne change rien est tout aussi "bressonien" en un sens que les films à Fontainhas, comment à son tour, le film invite à une rencontre que seul le long cours des plans peut accueillir. C'est d'ailleurs ce qui fait que, pour moi, les meilleurs moments du film sont lorsque Jeanne Balibar est comme surprise par la caméra. La deuxième séquence, où sont présentés tous les personnages, où elle est en gros plan et qu'elle est interrompue dans son chant parce que les techniciens règlent quelque chose en cabine, on la voit comme attendre, "prise sur le vif" en quelque sorte -sans pour autant que ça ne paraisse voyeuriste-.
Je peux comprendre, Adeline, ce qu'il peut y avoir de décevant. La rencontre n'est pas aussi colossale que dans En avant, jeunesse. Il y a moins de risque ou de force politique mise en jeu, c'est vrai. Il y a moins de poésie aussi, il n'y a pas ce geste très généreux et mémoriel que Costa faisait en saisissant les derniers instants d'un lieu. Costa qui, après Antonio Reis, aime dire que dans chaque plan on doit risquer sa vie, pas sûr qu'il ait risquer grand chose ici. On dira vite un film mineur ? Je ne crois pas.
Costa, dans ses entretiens, mentionne souvent comme influence One+One (Soigne ta droite aussi, un peu) et le Cocksucker Blues de Robert Frank.
Le comparatif aide-t-il à saisir quelque chose du film ?
Mais de là à inventorier Costa dans le champ du happening pour la seule raison que son cinéma donne à éprouver de longues durées, c'est un raccourci franchement grossier. Définitivement, l'impatience du spectateur n'est pas la "faute" de Costa mais, enfin, du spectateur lui-même.
Comme dit Pierre Léon sur son Blob : pour ceux qui se sont ennuyés, tant pis pour eux ; pour ceux qui ne sont pas rentrés dans le film, rentrez chez vous.
Centrer sa critique sur cette seule longueur, sur cette seule lenteur, c'est déjà complétement rater le film, je crois, et c'est faire le jeu d'une dichotomie qui se renforce entre un cinéma rapide et un cinéma lent (Godard déjà en 58 disait que la valeur d'un film ne se faisait en aucun cas sur ce critère).
Ce qu'il aurait été intéressant, par rapport à cette longueur déjà présente depuis No quarto da Vanda (même dans O Sangue, les premiers plans du père et du fils par exemple), c'est de voir comment Ne change rien est tout aussi "bressonien" en un sens que les films à Fontainhas, comment à son tour, le film invite à une rencontre que seul le long cours des plans peut accueillir. C'est d'ailleurs ce qui fait que, pour moi, les meilleurs moments du film sont lorsque Jeanne Balibar est comme surprise par la caméra. La deuxième séquence, où sont présentés tous les personnages, où elle est en gros plan et qu'elle est interrompue dans son chant parce que les techniciens règlent quelque chose en cabine, on la voit comme attendre, "prise sur le vif" en quelque sorte -sans pour autant que ça ne paraisse voyeuriste-.
Je peux comprendre, Adeline, ce qu'il peut y avoir de décevant. La rencontre n'est pas aussi colossale que dans En avant, jeunesse. Il y a moins de risque ou de force politique mise en jeu, c'est vrai. Il y a moins de poésie aussi, il n'y a pas ce geste très généreux et mémoriel que Costa faisait en saisissant les derniers instants d'un lieu. Costa qui, après Antonio Reis, aime dire que dans chaque plan on doit risquer sa vie, pas sûr qu'il ait risquer grand chose ici. On dira vite un film mineur ? Je ne crois pas.
Costa, dans ses entretiens, mentionne souvent comme influence One+One (Soigne ta droite aussi, un peu) et le Cocksucker Blues de Robert Frank.
Le comparatif aide-t-il à saisir quelque chose du film ?
Flavien- Messages : 70
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Flavien a écrit:
Il y a moins de risque ou de force politique mise en jeu, c'est vrai.
Y'en a-t-il seulement un peu ?
C'était pourtant l'un des enjeux principaux du "One +One" de Godard.
Je crois que Costa a pris un égal bonheur dans le labeur, prendre sa caméra et aller filmer Fontainhas, ses habitants et Balibar et ses musiciens, c'est tout, et pour lui c'est le principal. La question politique arrive après, éventuellement. Dans "Dialogues clandestins" de N. Klotz, Costa affirme que le N&B a disparu au cinéma, le vrai N&B, beau, travaillé et tout (remarque contestable si on pense à Godard, Garrel..)..ce film semble être l'opportunité pour lui d'un retour à ce N&B perdu. C'est pas ça qui va nous faire sortir d'un cinéma bien en forme.
Adeline, on se souvient de la mise en scène de Rudolphe Burger par RAZ dans "Bled number one". C'était pas mal !?
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
blablabla pedro costa No quarto da Vanda O Sangue Juventude Em Marcha ne change rien jeanne balibar godard 1958 bresson blablabla blob léon noir et blanc blablabla jeanne balibar surprise par la caméra et qui se cache derrière son micro blablabla et qui travaille ah que c'est dur l'art 99,99% de sueur et de grimaces pas jolies et 0,01% de génie force politique...
je vous fais signe quand vous aurez dit un truc intéressant...
Chronicart a au moins ce mérite de dégonfler la baudruche (affaire de pellicule)
je vous fais signe quand vous aurez dit un truc intéressant...
Chronicart a au moins ce mérite de dégonfler la baudruche (affaire de pellicule)
Borges- Messages : 6044
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Salut,adeline a écrit:
Hello Marco,
c'est quoi, gradus ad parnassum, à part une des pièces de Children's Corner de Debussy ?
Tu auras ta réponse ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gradus_ad_Parnassum
La 6e sur 100 études de Clementi:
La version moqueuse et poétique de Debussy:
Invité- Invité
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
Flavien a écrit:
dixit Casa de lava
je suis impressionné, tu causes trilingue
Borges- Messages : 6044
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
lol Borges, c'est clair que les dissertations sur JB qui chanterait juste ou faux, c'est pas la chose la plus passionnante à lire, mais le film de Costa, à mes yeux, n'était pas tout à fait passionnant non plus.
Par contre des choses intéressantes à en dire, il y en a, n'en doutons pas...
Ne soyez pas trop dur avec nous
Marco : merci.
JM, point d'interrogation et d'exclamation à propos du Rodolphe Burger dans BNO : tu trouves que c'était bien ou pas trop bien ? Je croyais me souvenir que ça t'avait plu. Je trouvais ça très bien.
Par contre des choses intéressantes à en dire, il y en a, n'en doutons pas...
Ne soyez pas trop dur avec nous
Marco : merci.
JM, point d'interrogation et d'exclamation à propos du Rodolphe Burger dans BNO : tu trouves que c'était bien ou pas trop bien ? Je croyais me souvenir que ça t'avait plu. Je trouvais ça très bien.
adeline- Messages : 3000
Re: Ne Change Rien (P. Costa)
adeline a écrit:
JM, point d'interrogation et d'exclamation à propos du Rodolphe Burger dans BNO : tu trouves que c'était bien ou pas trop bien ? Je croyais me souvenir que ça t'avait plu. Je trouvais ça très bien.
Bien sûr, c'était bien, le point d'exclamation était pour moi, celui d'interrogation pour toi ? Je ne me souviens pas si on en a déjà discuté ou pas.
Invité- Invité
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