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The Hurt Locker (Bigelow)

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Message par Borges Ven 20 Nov 2009 - 15:10

C'est l'un des plus grands mystères de l'histoire du cinéma que tu me demandes de résoudre là : comment comprendre l'amour de Straub pour Ford?

Si l'on s'en tient à la seule image que l'on a des deux cinéastes, quoi de plus éloigné.

Je lis un texte de Tag Gallagher "lacrimae rerum matérialisées" (cinéma 010), sur Ford et Straub/huillet.

je te tiens au courant.
(mais je dis déjà que c'est pas terrible)



le soldat inconnu : c'est d'abord l'inconnu, les anonymes, le peuple... mais est-ce le même peuple, peut-être; là on pense à ce que disait Deleuze du projet communiste et us (tu connais certainement)...


cela dit, dans bien des films, il y a quelque chose de Ford dans le cinéma de S/H; après tout, il disait lui-même vouloir faire "une combinaison de Ford et de Mizoguchi".

Dans les Chroniques, quelques belles scène de danse, très fordiennes, au fond.

(le plan de Bach à la fin du film; et celui dont parle Straub dans le film de Ford)

mais on déborde le sujet du topic :








(comparer ce qui se dégage d'amour, dans cette scène avec la manière dont haneke filme la femme du baron jouant du piano)



mais

c'est de bigelow qu'on cause ici
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Message par Borges Ven 20 Nov 2009 - 15:31

Est-il réellement question de la guerre dans le Bigelow?

-Si on compare au Ford, ce qui s'est perdu, c'est pas seulement la danse, c'est la famille, le groupe, l'idéal... mais chez Ford c'est souvent tout ça la danse, le moment où sont relevées les différences, la communauté une et harmonieuse...assez proche de la fête chez Rousseau...des longues pages (passionnantes) que Derrida consacre à ce thème de la fête chez Rousseau (de la grammatologie) :


la fête est le modèle de l'expérience continue. Tout ce que nous pouvons fixer dans des oppositions de concepts, c'est donc la société formée au lendemain de la fête. Et ces oppositions supposeront d'abord l'opposition fondamentale du continu au discontinu, de la fête originelle à l'organisation de la société, de la danse à la loi.


Mais qu'est-ce qu'une scène ne donnant rien à voir ? C'est le lieu où le spectateur, se donnant lui-même en spectacle, ne sera plus voyant ni voyeur, effacera en lui la différence entre le comédien et le spectateur, le représenté et le représentant, l'objet regardé et le sujet regardant. Avec cette différence, toute une série d'oppositions se déconstitueront en chaîne. La présence sera pleine mais non pas à la manière d'un objet, présent d'être vu, de se donner à l'intuition comme un individu empirique ou comme un eidos se tenant devant ou tout contre ; mais comme l'intimité d'une présence à soi, comme conscience ou sentiment de la proximité à soi, de la propriété. Cette fête publique aura donc une forme analogue à celle des comices politiques du peuple assemblé, libre et légiférant : la différance représentative sera effacée dans la présence à soi de la souveraineté. « L'exaltation de la fête collective a la même structure que la volonté générale du Contrat social. La description de la joie publique nous offre l'aspect lyrique de la volonté générale : c'est l'aspect qu'elle prend en habits du dimanche. »


L'origine de cette société n'est pas un contrat, elle ne passe pas par des traités, des conventions, des lois, des diplomates et des représentants. C'est une fête. Elle se consume dans la présence.





-la danse, dans le film de bigelow, c'est peut-être alors, la partie de foot avec le gosse, plus encore que l'échange autour du cinéma (le commerce, la vente de dvd), fête qui se termine comme on le sait... mais était-ce bien le même gosse?







[/quote]
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Message par D&D Ven 20 Nov 2009 - 21:10

Le_comte a écrit:
Deuxième contre-argument : le fait que le soldat soit attirer comme par instinct vers le danger, et qu'une fois de retour chez lui il ne pense qu'à retourner sur le terrain, signifie peut-être autre chose qu'une simple film "pro-armée". Je crois qu'il retourne très vite en Irak, par désir.[/justify]

Oui, je me sens totalement d'accord avec ça. C'est l'ouverture du film, le "war is a drug" comme surligné.

C'est peut-être anecodtique, mais je trouvais intéressant d'avoir choisi l'héroïne de Lost pour incarner la compagne et la mère. Globalement, les mécanismes d'identification sur lequel le film se propage me semblent très simples. D'un côté, le "traumatisme" initial est aussi là pour l'empathie avec les deux compagnons de Guy Pearce. De l'autre, l'épouse est incarnée par une figure très populaire.
Basiquement, tout est fait pour nous retenir de faire corps spontanément avec le "camé".
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Message par D&D Ven 20 Nov 2009 - 21:16

Eyquem a écrit:
Maintenant, faudrait comparer à la fin "The Hurt Locker" : le soldat qui s'éloigne comme le cow boy d'autrefois - rock metal en arrière fond - aucun pas de danse.

Le "rock metal" c'est surtout pour moi la reprise de la première scène où il apparaît, où l'on ne le connaît pas encore mais où l'on sent que quelque chose "cloche".

Eyquem a écrit:Chez Bigelow, on n'en a jamais fini avec la guerre (le monde où on fait des courses dans un supermarché n'a plus rien de réel pour le démineur).

Ce que je traduis comme : il est en manque. Le réel hors guerre n'a plus de chair. La forme d'indifférence à son propre enfant est assez troublante.
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Message par D&D Ven 20 Nov 2009 - 21:20

Borges a écrit:
Est-il réellement question de la guerre dans le Bigelow?

C'est le coeur du truc pour moi.
Parce que d'abord non.
Et alors oui : via le personnage incarné par David Morse.

J'ai honte d'écrire ça comme ça. J'y reviedrai, mais pour l'instant, je comprends pas du tout le lien avec la danse... Embarassed
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Message par D&D Ven 20 Nov 2009 - 21:52

J'ai trop la honte de ce que j'ai répondu tout à l'heure à Borges. Laughing

Très vite, de mémoire, sur l'histoire elle-même.

Quand le démineur finit par désamorcer la voiture piégée, deux réactions " fortes " sont montrées :
- le collègue Sanborn (le black) qui lui colle un pain sans prévenir. Le démineur vient de mettre l'équipe en danger en déjouant les règles de sécurité de leur procédure, qui plus est en coupant le contact avec eux (il a jeté son casque).
- le cadre (j'y connais rien en hiérarchie militaire) incarné par David Morse (si souvent casté en enfoiré de service) qui le félicite d'être un " wild man ". Très peu de temps avant, nous aurons vu Morse décider de la mort d'un irakien blessé via un " he's not gonna make it " destiné à clouer le bec d'un "médecin" assurant qu'il pourrait survivre.

Morse est fier du démineur. C'est avec des hommes comme lui qu'une certaine idée de la guerre peut s'accomplir. Il faut des têtes brûlées de toutes sortes : pour que d'autres suivent, soient entrainés. Mais le démineur n'en a pas tant que ça à foutre des compliments de Morse. Son ironie me semble évidente.

Le démineur fait ce qu'il fait pour l'adrénaline - ou que sais-je - que ça lui colle. La discussion plus tard dans le film en voiture avec Sanborn n'est d'ailleurs pas trop mal, je crois.

Le démineur n'est "ni bon, ni méchant". Il est dans son trip. Seul. Il peut tant mettre en danger (la plupart du temps) que sauver ou aider ses coéquipiers (la scène dans le désert). Il n'est tellement pas dans la guerre que son rapport aux irakiens est très différent. Il y a bien sûr la complicité avec l'enfant. Il y a peut-être surtout la scène quand il débarque chez ceux qui sont peut-être ses parents : il n'est pas dans le réel. (D'ailleurs, avec l'enfant non plus, d'où peut-être l'importance du "fantasme" de sa mort). L'homme et la femme le sont, ne peuvent pas se permettre de ne pas l'être. La femme est directe. Elle le fout dehors.

Bref, pour Morse, le démineur est un héros. Et si l'on s'en tient aux résultats et non aux faits, l'on tient ainsi l'imagerie des héros. Je ne sais pas s'il faut généraliser. Mais le film montre que le " héros " est, dans les faits, un pur et simple " addict ". Il n'est pas un être exceptionnel, un idéal. Il est l'expression de sa dépendance. Il n'y a pas de héros.

C'est ce que j'ai ressenti. Et j'aime beaucoup.

Je trouve d'ailleurs très symptomatique que le film se soit fait attaquer via The Guardian il me semble, avec un mec de l'armée censé expliquer que le film raconte n'importe quoi, n'est pas réaliste, parce que si quelqu'un se comportait comme le démineur, il serait tout de suite viré de l'armée.

Bien sûr.
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Message par Eyquem Sam 21 Nov 2009 - 11:31

D&D a écrit:il n'est pas dans le réel. (D'ailleurs, avec l'enfant non plus, d'où peut-être l'importance du "fantasme" de sa mort
L'histoire avec l'enfant, c'est un épisode assez curieux du film. Je n'avais pas beaucoup aimé la partie de foot, qui me semblait un simple gage donné au public de la "bonne volonté" du soldat, un appel trop appuyé à notre sympathie. Mais la manière dont cette histoire se développe ensuite, ça devient autre chose, de plus retors.
Pourquoi le soldat a-t-il besoin de croire à la mort de cet enfant ? Pourquoi l'ignore-t-il au moment où il le revoit, en vie ?


Pour revenir à la danse, je dirais plutôt que l'équivalent au quadrille fordien, ce serait moins la partie de foot que la scène de beuverie entre soldats.
Ce qui apparait dans le Bigelow, c'est effectivement que l'armée n'a rien d'une grande famille. Que penser de la manière dont le film expédie le soldat "savant", celui qui a les mains blanches, qui essaie de parler aux civils ? Il saute sur une bombe dès qu'il met le pied dehors, qu'il se frotte un peu à l'action. C'est pas une vision très progressiste non plus.


Dans "The Deer Hunter", est-ce que le personnage de Chris Walken n'était pas déjà un "addict" - à la roulette russe, en l'occurrence ? Lui aussi ne pouvait plus en finir avec la guerre.
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Message par Invité Sam 21 Nov 2009 - 11:43

Salut,

Je n'ai pas encore vu le film de Bigelow qui m'intéresse pas du tout à vrai dire mais le soldat qui retourne au front par "addiction", c'est très courant au cinéma et ça doit effectivement sûrement correspondre à un symptôme post-combat.

De mémoire, on trouve ça chez Ford comme précisé au-dessus, chez Woo ("Windtalkers"), dans "Mémoire de nos pères" aussi et sans doute bien d'autres films de guerre... mais aussi quelque part dans certains films avec des vétérans, là une certaine critique est peut-être déjà plus apparente, comme dans des films aussi différents que "Rambo" ou "Taxi Driver" où Bickle éprouve le besoin de retrouver un champ de bataille dans le champ social, "à la maison".

C'est plus rare de voir à l'écran des soldats qui souhaitent déserter le champ de bataille par dégoût des combats, il me semble. On se demande pourquoi.

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Message par D&D Sam 21 Nov 2009 - 13:47

Eyquem a écrit:
L'histoire avec l'enfant, c'est un épisode assez curieux du film. Je n'avais pas beaucoup aimé la partie de foot, qui me semblait un simple gage donné au public de la "bonne volonté" du soldat, un appel trop appuyé à notre sympathie. Mais la manière dont cette histoire se développe ensuite, ça devient autre chose, de plus retors.
Pourquoi le soldat a-t-il besoin de croire à la mort de cet enfant ? Pourquoi l'ignore-t-il au moment où il le revoit, en vie ?

Oui, c'est un des aspects les plus délicats pour moi. J'ai beaucoup craint l' "établissement du contact" pour les raisons que tu décris.
Quand le film se termine, ces perceptions s'établissent nécessairement autrement.
Pour l'instant, je ne fais que mettre en rapport sa complicité pressante avec l'enfant irakien et son inertie avec son propre enfant. Quelque chose qui a à voir avec une "mauvaise conscience", quelque chose qu'il ne sait pas faire. Comme s'il ne parvenait jamais à être "dans la vie" en dehors des situations extrêmes qu'il affectionne. L'enfant irakien permettrait un rapport avec un enfant paradoxalement, mais précisément, parce que la possibilité de "l'enfance" est bafouée par la situation de guerre en même temps qu'elle est rendue criante.
Et puis il y a cette croyance qu'un rapport mercantile peut-être du côté de la paix ?...
Je crois vraiment que ce rapport avec l'enfant, dont le premier mouvement pourrait nous faire croire que le démineur est plus "humain" que les autres soldats voire plus curieux et/ou conscient de "l'autre" est totalement, et peut-être de manière un peu forcenée, l'autre versant de la même réalité du film. Simplement nous sommes là dans l'intime et dans le seul parcours qui permet au démineur de toucher d'apercevoir ses propres démons (et il faudra concrètement passer par l'horreur), alors que dans "l'action", il est dans une addiction lui ôtant toute possibilité de conscience de ce qu'il est en train de vivre et de faire vivre.
Le dialogue avec Sanborn sur son propre comportement n'aurait jamais eu lieu sans l'histoire avec l'enfant, je crois.
Et puis, c'est par ce chemin, retors oui, qu'il me semble tout bêtement réaliser qu'il est dans une "guerre", qu'il y a un autre qui est "autre", c'est ce qui se joue dans la scène avec les parents. Le retour au campement ensuite nous montre que cette fois, son corps est bien inscrit dans le réel, il y aurait même la possibilité de la peur : basiquement, il ne peut pas jouer "innocemment" l'ami d'un irakien. Il représente autre chose. Autre chose qui ne l'intéresse pas, ni dans un sens ni dans l'autre, il n'est pas là pour défendre une idée ni la combattre. Mais la situation réelle ne peut plus être refoulée. Alors il ignore l'enfant. Pas "contre lui". Mais parce que la bulle a éclaté.
Evidemment, je n'écris pas très fin, mais je sens ça par là Embarassed


Eyquem a écrit:Pour revenir à la danse, je dirais plutôt que l'équivalent au quadrille fordien, ce serait moins la partie de foot que la scène de beuverie entre soldats.

Toujours pas tilté sur la danse, mais cette scène est également très belle, je trouve. Et vraiment ce mec (le démineur), que j'avais déjà trouvé très bien dans 28 Weeks later, me semble un comédien remarquable.
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Message par D&D Sam 21 Nov 2009 - 13:53

JM a écrit:
C'est plus rare de voir à l'écran des soldats qui souhaitent déserter le champ de bataille par dégoût des combats, il me semble. On se demande pourquoi.

En même temps, dans le réel, déserter ne me semble pas la pratique courante non plus. Là, on est tout de même avec deux soldats qui comptent sacrément les jours et qui sont à deux doigts de commettre un truc aussi fort qu'une désertion : à cette distinction près bien sûr, il n'y a pas de soldat ici qui se sentent portés par une idéologie ou s'en emparent pour décider de leurs actes.
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Message par Borges Sam 21 Nov 2009 - 14:27

Pour revenir à la danse, je dirais plutôt que l'équivalent au quadrille fordien, ce serait moins la partie de foot que la scène de beuverie entre soldats.


Oui, Eyquem, mais tu oublies que chez Ford, il y a les beuveries aussi, entre hommes. En général, de simples soldats, on ne boit pas avec ses supérieurs naturellement, donc est maintenue la hiérarchie; dans la scène du bal, de la danse, le colonel n'est plus colonel, son autorité cesse là; toutes les règles qui font fonctionner le fort, mais aussi la société en général sont abolies, suspendues, le temps de la fête, c'est en cela que cette fête est l'idéal d'une société harmonique, de la présence; relire ce que j'ai posté de Derrida. Dans la communauté idéale de la danse, que configure sensiblement la danse....hommes, femmes, éduqués pas éduqués, tous participent à la même réalité...

(bien entendu les indiens dansent de leur côté, sauvagement, des danses guerrières)



La danse-fête (dans son idée, dans l'idée, et depuis ce que dit Rousseau-Derrida, et ce qui se passe chez Ford) c'est le moment de suspension des différences, des hiérarchies, des combats, une relation harmonique, à soi, aux autres, au monde...et dans le rapport à l'enfant (à travers le foot, comme langage universel, sans langue, dont les règles sont partout connues...la langue, c'est un des problèmes du film...) il y a quelque chose de cet ordre...c'est du jeu, un jeu, alors que le cinéma passe par le commerce, le piratage, on roule l'autre, ou essaye, sans parler des contenus de ces dvd (pornographie....)

-Dans le Bigelow, les scènes de beuveries sont trop brutales, trop nihilistes, pleine de vide... "guerrières" (car il s'agit bien de lutte, d'une autre forme de rivalité),pour correspondre à l'idée de la danse... chez Ford; et c'est aussi assez loin des beuveries "heureuses" des soldats de Ford.


Pourquoi, il s'éloigne de l'enfant? parce qu'il ne veut pas le perdre; parce qu'il ne veut s'attacher à personne...



(Je vous lis, sans trop discuter, parce que je dois vous avouer que ce film.... politiquement...)

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Message par Eyquem Sam 21 Nov 2009 - 16:56

Je suis d'accord, Borges : quand je parlais d' "équivalent au quadrille fordien", c'était juste parce que la bagarre est le seul moment dans "Hurt Locker" où on voit les soldats faire quelque chose entre eux, quelque chose qui ne soit pas la guerre. Quand je disais "équivalent", c'était donc plutôt pour dire : ce qui a remplacé le quadrille, ce qu'il en reste (vu que je n'aime pas beaucoup cette scène de beuverie, chez Bigelow : elle joue sur une fascination assez malsaine pour la brutalité la plus massive, de mon point de vue).

Les beuveries chez Ford, je n'ai pas oublié : elles sont toujours très théâtrales, shakespeariennes, et très joyeuses.
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Message par adeline Sam 21 Nov 2009 - 23:28

Hello tous,

Dans ce que je lis jusqu'ici, vous ne parlez pas de ce qui est difficile à appréhender dans le film, tout ce qui concerne les poseurs de bombes. Le cadavre piégé de l'enfant, le père de famille plastiqué contre son gré, ce sont des choses dont je n'arrive pas à me dire qu'elles sont possibles. Et le film met cela tout autant en scène que les soldats américains et le déminage.
On m'avait parlé du film, avant que je le voie, comme d'un film ne comportant que des scènes de déminage. Evidemment, j'ai été étonnée puisque ça n'est pas du tout le cas. Je n'ai pas du tout aimé la scène de la bataille "rangée" dans le désert. Elle trahit le film. Elle montre que le film considère bien ce qu'il se passe en Irak comme une guerre, alors que rien n'est moins sûr. Cela veut donc dire que les soldats américains y sont envoyés pour se battre pour les Irakiens, et les protéger des poseurs de bombe, et en même temps, tous les Irakiens sont filmés comme de potentiels poseurs de bombes, dans une passivité déconcertante.

La scène d'incursion du soldat chez le professeur me fait penser à la scène d'incursion dans la maison des Irakiens dans Redacted, avant le viol. Même nécessité pour un film américain de pénétrer les maisons des Irakiens. Pourquoi ?

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Message par D&D Dim 22 Nov 2009 - 0:04

Borges a écrit:(Je vous lis, sans trop discuter, parce que je dois vous avouer que ce film.... politiquement...)

Oui, précisément, ça m'intéresserait de lire comment tu le perçois politiquement. Ce n'est pas ce qui m'a interpelé dans le film ; je n'en déduis pas que ça ne m'intéresse pas. Je crois même que c'est exactement le contraire. scratch
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Message par Invité Sam 6 Fév 2010 - 9:39

Salut,

J'ai quand même regardé le film de Bigelow.. je comprends pas l'engouement pour ce film, faut croire qu'il y aura toujours un goût pour les films de propagande us, même chez les critiques les plus raffinés, tout ça au nom de l'esthétique, comme on sait douteuse dans ces circonstances.

Ca commençait déjà très mal avec ces plans embarqués filmés d'un robot démineur. Ca passe certainement pour une superbe idée, ça offre des images "nouvelles", on peut même se demander si un jour ou l'autre on nous demandera pas de nous extasier devant des images prises des fameux nouveaux drônes de surveillance. Imaginez le suspense, génial, et merci aux nouvelles technologies de la l'armée qui nous donnent de nouvelles images!

Ca commençait aussi mal parce que faire jouer les rôles des soldats à des acteurs très connus du box-office (et les faire mourir, cf le début du film avec la mort spectaculaire de G. Pearce puis de R. Fiennes), c'est un choix politique, c'est une image choc du sacrifice hollywoodien pour la cause des soldats qui sont encore là-bas : vous êtes les vrais, vous êtes pas des stars qui jouent à la guerre, les stars elles ont d'autres addictions, elles meurent mais pas vous (dans un retournement de la fameuse "immortalité" des stars face au citoyen lambda).

Après c'est un enchainement de séquences sur le terrain (qui reposent essentiellement sur l'effet de suspense : ça va péter quelque part ou pas ?) et de séquences à la base pleines de poncifs de films de guerre (je comprends pas vos discussions sur la scène de bagarre, le gamin qui marchande ses DVD..). Comme le précise Adeline, c'est encore un film auto-centré autour des soldats us, un de plus, en face il y a rien que de la menace, des méchants potentiels, des gens qu'on voit pas et qu'on cherche pas à regarder, en restant bien dans le périmètre renforcé de l'armée. Tout se passe sans aucun contexte, c'est là aussi que c'est tout à fait douteux politiquement : on est en Irak, il y a des bombes à déminer et des gens qui tirent, point.

Le gamin censé mort qu'on revoit, ça peut être compris de deux manière, ou le soldat s'imagine le fantôme du gamin mort (mais franchement la scène est pas du tout construite pour qu'on comprenne ça), ou alors le gamin qu'il a "déminé" était pas celui avec qui il avait joué au foot, sous-entendu tous ces foutus irakiens se ressemblent, cqfd.

Le thriller indépendant Démineurs de Kathryn Bigelow et le blockbuster hollywoodien Avatar de James Cameron partent favoris pour la prochaine cérémonie des Oscars avec neuf citations chacun.


Peut-on s'étonner de voir généralement les deux films cités ensemble dans les médias pour un ultime combat aux Oscars, mise à part parce que Bigelow et Cameron on été ensemble à une époque ? "Avatar" ne marque-t-il pas un point d'être "marqué à la culotte" ainsi par "Démineurs" ? je sais pas. Dans "Démineurs", il y a cette séquence où les soldats us et les "mercenaires" chasseurs d'hommes se battent ensemble contre l'ennemi..

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Message par Largo Sam 6 Fév 2010 - 10:44

Hello JM,

J'ai pas vu le film, mais juste je ne comprends rien à ce que tu veux dire dans ce passage :

Ca commençait aussi mal parce que faire jouer les rôles des soldats à des acteurs très connus du box-office (et les faire mourir, cf le début du film avec la mort spectaculaire de G. Pearce puis de R. Fiennes), c'est un choix politique, c'est une image choc du sacrifice hollywoodien pour la cause des soldats qui sont encore là-bas : vous êtes les vrais, vous êtes pas des stars qui jouent à la guerre, les stars elles ont d'autres addictions, elles meurent mais pas vous (dans un retournement de la fameuse "immortalité" des stars face au citoyen lambda).

C'est qui "vous" ? Les soldats, les stars ?
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Message par Invité Sam 6 Fév 2010 - 11:56

Hello Largo,

Oui, c'est pas clair, j'ai hésité à effacer et puis j'ai gardé, faudrait modifier un peu sans doute. Oui, le "vous", c'est celui des soldats, ou futurs soldats, parce qu'on sait que les salles de cinéma sont aussi pleines de soldats ou de potentiels futurs soldats (l'armée le sait assez bien!), qui peuvent se dire, voilà, moi je peux reporter mon identification sur d'autres personnages, ceux qui font plus "vrai", plus "authentiques" (même si on a vu qu'il y a eu des polémiques aux usa sur la vraisemblance des agissements du personnage principal du démineur), ceux qui n'ont pas une étiquette de star collée sur le front (c'est le cas de le dire). Et, en définitive j'ai raison parce que ceux-là, contrairement aux acteurs connus, meurent pas dans le film, je crois pas, ils ont peur parfois, sont blessés, mais ils survivent. Le sacrifice des stars par KB me semble assez symbolique à cet égard.

La version de KB :

Q: The way you use actors in the film is remarkable. Despite brief but striking appearances by Guy Pearce and Ralph Fiennes, the cast is made of relatively unknown actors, who all deliver outstanding performances. Was that particular mixture of both unfamiliar faces and big names an important part of the process?

KB:I think that an audience approaches a particular actor within his or her relative stature with a degree of expectation, and if that actor is going to come in harm’s way you think, ‘Oh, well, it will be dangerous, it might be tense, but they’re going to survive’. But if you take that out of the equation it definitely amplifies the tension.

http://www.electricsheepmagazine.co.uk/features/2009/08/24/the-hurt-locker-interview-with-kathryn-bigelow/

à rapprocher de la Deneuve dans les ruines du Liban, dans "Je veux voir"..

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Message par Largo Sam 6 Fév 2010 - 12:37

Ok, je vois un peu mieux merci Wink
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Message par Invité Sam 6 Fév 2010 - 14:58

bon, vous allez me dire, ceux qui ont vu le film du moins, qu'il y en a quand même un qui meurt de gars, qui est pas une star, je veux dire. C'est le lieutenant. Mais là c'est encore bizarre, c'est le bureaucrate, le mec qui a pas mis les pieds sur le terrain depuis des années et qui essaye d'aider psychologiquement le petit soldat qui a la trouille, c'est aussi visiblement le mec un peu diplomate avec les irakiens, qui leur hurle pas des ordres à la gueule, leur balance pas des bouteilles d'eau dessus, mais essaye de leur faire comprendre gentiment, poliment, qu'il faut qu'ils dégagent de là où ils sont. Et pan, ça tombe aussi sur lui. Tout ça pour dire que chez KB, le hasard fait plutôt curieusement les choses.. D'ailleurs le film continue pèpère aussi après la mort de ce gars, le jeune soldat déjà déboussolé verse quelques larmes mais ça a pas l'air de le chambouler plus que ça. Bizarre comme il ne faut jamais oublier de montrer que la guerre peut déstabiliser un peu les soldats devant la mort, mais comme il vaut mieux souvent éviter de préciser qu'elle peut aussi conduire jusqu'aux confins de la folie (les archives secrètes de l'armée, je présume). Là, le personnage est évacué du film, comme du théâtre des opérations après blessure. Comme les autorités, KB est apparemment mal à l'aise avec la folie, elle l'évite.

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Message par Invité Sam 6 Fév 2010 - 18:11

bien sûr, on peut reprendre exactement ce que dit Zizek dans son dernier bouquin à propos des représentations de Tsahal, ce à quoi faisait référence Borges l'autre jour dans un autre topic, je crois..

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Message par Eyquem Dim 7 Fév 2010 - 0:24

ou alors le gamin qu'il a "déminé" était pas celui avec qui il avait joué au foot, sous-entendu tous ces foutus irakiens se ressemblent, cqfd.
Tu simplifies trop, là.

Si le type démine le gosse, c'est pour trouver je ne sais quelle justification humaniste à ce qu'il fait là : puisque cette guerre est faite au nom du Bien contre le Mal, faut bien qu'à un moment, ils le fassent, le Bien (c'est la même chose que sauver le soldat Ryan, disons ; Tom Hanks, dans le Spielberg, finissait pas dire que c'était la seule chose valable que lui et les soldats avaient faite).

Le fait que le gamin ne soit pas le bon gosse, c'est donc une manière de couper court à cette justification. Et justement, c'est intéressant que le soldat fasse comme si de rien n'était et choisisse d'ignorer le gamin.
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Message par Invité Dim 7 Fév 2010 - 9:03

Eyquem a écrit:
ou alors le gamin qu'il a "déminé" était pas celui avec qui il avait joué au foot, sous-entendu tous ces foutus irakiens se ressemblent, cqfd.
Tu simplifies trop, là.

Si le type démine le gosse, c'est pour trouver je ne sais quelle justification humaniste à ce qu'il fait là : puisque cette guerre est faite au nom du Bien contre le Mal, faut bien qu'à un moment, ils le fassent, le Bien (c'est la même chose que sauver le soldat Ryan, disons ; Tom Hanks, dans le Spielberg, finissait pas dire que c'était la seule chose valable que lui et les soldats avaient faite).

Le fait que le gamin ne soit pas le bon gosse, c'est donc une manière de couper court à cette justification. Et justement, c'est intéressant que le soldat fasse comme si de rien n'était et choisisse d'ignorer le gamin.

salut Eyquem, la justification humaniste on peut la trouver aussi en amont du déminage du corps, quand il marchande les dvd avec le gamin (bien sûr ce genre de scène doit passer par le cliché du troc, du marché, du marchandage), qu'il lui file du fric et lui dit que lui c'est un brave petit gars. Il lui donnerait du chocolat, ça ferait à peu près le même effet, non ? D'ailleurs on admirera l'ironie suprême qui consiste à faire vendre par le gamin des films us, du rêve américain, ou alors peut-être qu'il leur vend le film de KB, tiens, un film dont ils sont les héros ? On peut dire que ça va lui coûter cher. Après quand il démine le corps, il fait son boulot (certes il y a peut-être une forme d'humanisme pro à vouloir déminer le corps), pour lui c'est aussi une forme de nouveau challenge à mon avis. Cette scène est répugnante à tous points de vue.

Après le fait qu'il veuille pas reprendre l'échange avec le gamin quand il le revoit, ça peut être lié au fait qu'il réalise lors de son escapade chez la famille d'irakiens que si il prend les choses trop à coeur autour de lui il va dérailler, ce qui se ressent dans sa fuite en pleine nuit pour retourner au camp militaire. A ce moment-là il se dit, t'as déconné mon gars, faut pas faire de sentiment avec ceux d'en face, faut rester dans ton périmètre, dans ton camp sinon tu vas faire une connerie. Faut te fixer sur l'image de l'irakien comme terroriste potentiel, c'est une question de survie, cad le point de vue de KB finalement. Mais là je crois que j'ai l'interprétation inverse de D&D, il me semble ?

En fait ce mec "addict" a par de nombreux aspects un comportement tout à fait rationnel, que ça soit quand il enlève son vêtement alors qu'il démine un paquet de bombes qui de toute façon l'éclaterait en mille morceaux qu'il ait ou non sa combinaison, ou alors à la fin quand il reste morne face aux étalages dans le supermarché.. le seul truc qui cloche c'est surtout qu'il met en danger ses coéquipiers par son comportement.. la question de la rationalité du personnage se pose, d'ailleurs il la pose à son équipier à la fin du film : "tu sais pourquoi je suis comme ça ?", et lui-même il répond pas, la question reste en suspens. Je sais pas trop quoi penser du comportement d'addiction, est-il rationnel, ou pas ?

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Message par Borges Dim 7 Fév 2010 - 11:57



addiction, addiction, toujours au risque de la mort; répéter l'expérience d'approche de la mort...la rationalité se joue dans la volonté de différence avec les suicidaires de l'autre bord...


le problème, pour le mec, c'est "jusqu'au je peux m'approcher de la mort, avant de fuir, avant de me sauver"; il s'agit d'une expérience limite de la mort, aller à son contact et se retirer à temps; c'est ce temps infime, ce presque rien qui le sépare des mecs qui se font exploser; voir la scène où il tente de déminer, décadenasser l'irakien...le film au fond est entièrement cérébral, c'est un jeu, des types posent des problèmes, en posant des bombes, et d'autres les résolvent, en déminant; c'est le jeu le plus sérieux du monde; la différence est minime entre ceux qui posent, et ceux qui déminent; il s'agit aussi pour ces soldats us de retrouver dans des guerres (d'extermination, les rapports de force étant tels qu'il y a pas vraiment de guerre; la guerre, et le contact avec l'adversaire, sur un terrain réel, matériel, est de plus en plus médiatisé, à distance...) dont la vocation est de ne faire aucun mort de leur côté, le contact du néant, il s'agit de risquer le néant...au fond ce film est très proche du "grand bleu" (cf les analyses de daney), même affirmation d'un goût pour le néant, une volonté de mort; à côté de ça rien n'existe; on peut aussi penser au jeu de la roulette russe bien entendu dans "voyage au bout de l'enfer".


comme dirait Baudrillard, il s'agit de réintroduire de la mort, du symbolique, de la vie, donc, dans un système "arrivé à sa quasi-perfection, dont l'idéal est celui du zéro mort. Tout système à zéro mort est un système à somme nulle"

au contact de cette intensité plus rien n'a de sens, ni la vie de famille, ni les supermarchés, ni la consommation, rien...

là encore "voyage au bout de l'enfer"
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Message par Le_comte Lun 8 Fév 2010 - 18:39

Hep

J'avais formulé +ou- les mêmes critiques pour le film. Il est clair qu'il s'agit d'une "fiction dominante".

Toutefois, il y a une cohérence esthétique chez Bigelow qui unit tous ses films. Aujourd'hui, son cinéma est celui qui se rapproche le plus, historiquement parlant, de la politique des auteurs appliquée auparavant aux films américains: un croisement d'une esthétique personnelle et de la "série B". Elle ne fait pas les mêmes films que les soi-disant auteurs américains défendus récemment par les cahiers (Fincher, Spielberg,...).

D'autant plus que Bigelow refait chaque fois la même chose. On préférera K-19 à The hurt locker, moins douteux politiquement sans doute.

"Il faudrait étudier sérieusement son cinéma".

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Message par Le_comte Lun 8 Fév 2010 - 21:00

Disons que Bigelow se rapproche de ce que la politique des auteurs représentait, à un moment donné. Je ne parle pas ici de la dérive et de la transformation du concept, que tu avais très bien discuté, JM, dans un de tes textes. Donc, c'est plutôt à un sens "positif" de la politique des auteurs que je me réfère ici.

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