Un Prophète
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Re: Un Prophète
On peut voir "un prophète", plutôt comme un film de formation (comme on dit roman de formation, ou d'apprentissage, Bildungsroman)....
Borges- Messages : 6044
Re: Un Prophète
Ah mais oui, tout à fait, avec des copines, on discutait du film il y a quelques jours, et c'était exactement l'idée qu'elles en gardaient : un film de formation, d'apprentissage, avec une sacrée évolution-métamorphose du personnage principal.
On peut voir les choses comme ça, et être épaté qu'une telle transformation ait lieu en prison. Malik arrive, ne sait pas d'où il vient, qui il est, où il va. Ne sait pas lire, pas écrire. Il ressort en parlant des langues, en sachant lire et écrire, en ayant tué deux fois le père, et maître de son monde. Il sait qui il est, et choisit sans hésiter entre deux chemins de vie (quoique). C'est admirable.
Mais on peut aussi se dire que ce que le film présente comme une évolution positive pour Malik est terrible. Il arrive dans ce monde sans vouloir embêter personne. Il en sort après avoir tué et fait une loi de l'instrumentalisation de l'autre pour arriver à ses fins. Comme le film est du côté de Malik, et nous place de son côté, on est bien content qu'il s'en sorte. Mais c'est pas vraiment beau.
Vendetta JM, je ne sais pas exactement, puisque Malik n'a pas de famille à venger (comme c'est le cas de Pacino dans le Parrain). Mais la logique de la vengeance "je te fais plus que ce que tu m'as fait" entre les personnages est bien là. C'est vraiment un film de mafia. La même logique préside à l'organisation des deux mondes, l'intérieur et l'extérieur. Passer de l'un à l'autre est pure formalité.
Je me demande, Eyquem, si le film n'entraîne pas de discussion parce qu'il est finalement assez consensuel : la prison c'est horrible, mais elle peut être formatrice. La vie c'est dure, mais si on se bat on s'en sort. Et puis la fin est ouverte, alors que le début du scénario était verrouillé. On est bien content, quand on sort du film, que Malik s'en soit tiré...
On peut voir les choses comme ça, et être épaté qu'une telle transformation ait lieu en prison. Malik arrive, ne sait pas d'où il vient, qui il est, où il va. Ne sait pas lire, pas écrire. Il ressort en parlant des langues, en sachant lire et écrire, en ayant tué deux fois le père, et maître de son monde. Il sait qui il est, et choisit sans hésiter entre deux chemins de vie (quoique). C'est admirable.
Mais on peut aussi se dire que ce que le film présente comme une évolution positive pour Malik est terrible. Il arrive dans ce monde sans vouloir embêter personne. Il en sort après avoir tué et fait une loi de l'instrumentalisation de l'autre pour arriver à ses fins. Comme le film est du côté de Malik, et nous place de son côté, on est bien content qu'il s'en sorte. Mais c'est pas vraiment beau.
Vendetta JM, je ne sais pas exactement, puisque Malik n'a pas de famille à venger (comme c'est le cas de Pacino dans le Parrain). Mais la logique de la vengeance "je te fais plus que ce que tu m'as fait" entre les personnages est bien là. C'est vraiment un film de mafia. La même logique préside à l'organisation des deux mondes, l'intérieur et l'extérieur. Passer de l'un à l'autre est pure formalité.
Je me demande, Eyquem, si le film n'entraîne pas de discussion parce qu'il est finalement assez consensuel : la prison c'est horrible, mais elle peut être formatrice. La vie c'est dure, mais si on se bat on s'en sort. Et puis la fin est ouverte, alors que le début du scénario était verrouillé. On est bien content, quand on sort du film, que Malik s'en soit tiré...
adeline- Messages : 3000
Re: Un Prophète
'jour Adeline,
Après tout, les "prisonniers" cherchent pas à s'évader, ils ne se plaignent pas spécialement du manque de liberté, de la claustration (à part César, une fois).
C'est assez abstrait, comme espace. J'hésite à appeler ça une prison.
La prison française, c'est un lieu où on se suicide : là, personne ne se pose même la question, personne n'en a seulement le temps, il y a tant de choses à faire, de gardes à soudoyer, de trafic à organiser, de clans à infiltrer et de luttes intestines à détourner selon ses intérêts. Ca ressemble plus à une scène de théâtre, à un palais de tragédie grecque, ou ... au palais de l'Elysée, peut-être.
"Consensuel", c'est bien possible. Les échos de Cannes, perçus de Paris, nous avertissaient qu'on serait confronté à une sorte de brûlot radical. Et en fin de compte, je ne sais même pas s'il y a une seule association qui s'est indignée de quoi que ce soit (ou alors je ne sais plus quelle association corse, sans que son discours soit spécialement audible).
Ce n'est pas que je tienne le "scandale" pour un critère de qualité, mais c'est quand même curieux qu'un film dit "de prison" ne permette à aucun moment de faire le lien avec ce qui se passe dans les prisons françaises, et qu'on lit même dans les journaux et les rapports officiels les plus conformistes.
Bon, soit, admettons : tout ça, c'est de la fiction, on n'est pas obligé d'attendre des hybridations ébouriffantes de documentaire et de fiction dans tous les films qui sortent.
Donc, d'une manière plus générale, c'est un "film d'apprentissage", qui se passe dans une prison comme il pourrait se passer ailleurs.
Apprentissage de quoi, en ce cas ? De la leçon dylanienne : "you gotta serve somebody" ?
Super : il y a de quoi s'en relever la nuit, ma parole, tellement c'est enthousiasmant.
Toutes ces complications scénaristiques, ces rebondissements surprenants, toute cette ascension périlleuse à coups de meurtres, de ruses, de mensonges, pour finir à la place d'un bon père de famille, avec une situation rentable... c'est bizarre.
J'attends vos lumières, plus éclairantes que les miennes : pour le moment, je n'y vois que du feu.
Je me demande : est-ce que c'est vraiment un film de prison, au fond ?Je me demande, Eyquem, si le film n'entraîne pas de discussion parce qu'il est finalement assez consensuel : la prison c'est horrible, mais elle peut être formatrice.
Après tout, les "prisonniers" cherchent pas à s'évader, ils ne se plaignent pas spécialement du manque de liberté, de la claustration (à part César, une fois).
C'est assez abstrait, comme espace. J'hésite à appeler ça une prison.
La prison française, c'est un lieu où on se suicide : là, personne ne se pose même la question, personne n'en a seulement le temps, il y a tant de choses à faire, de gardes à soudoyer, de trafic à organiser, de clans à infiltrer et de luttes intestines à détourner selon ses intérêts. Ca ressemble plus à une scène de théâtre, à un palais de tragédie grecque, ou ... au palais de l'Elysée, peut-être.
"Consensuel", c'est bien possible. Les échos de Cannes, perçus de Paris, nous avertissaient qu'on serait confronté à une sorte de brûlot radical. Et en fin de compte, je ne sais même pas s'il y a une seule association qui s'est indignée de quoi que ce soit (ou alors je ne sais plus quelle association corse, sans que son discours soit spécialement audible).
Ce n'est pas que je tienne le "scandale" pour un critère de qualité, mais c'est quand même curieux qu'un film dit "de prison" ne permette à aucun moment de faire le lien avec ce qui se passe dans les prisons françaises, et qu'on lit même dans les journaux et les rapports officiels les plus conformistes.
Bon, soit, admettons : tout ça, c'est de la fiction, on n'est pas obligé d'attendre des hybridations ébouriffantes de documentaire et de fiction dans tous les films qui sortent.
Donc, d'une manière plus générale, c'est un "film d'apprentissage", qui se passe dans une prison comme il pourrait se passer ailleurs.
Apprentissage de quoi, en ce cas ? De la leçon dylanienne : "you gotta serve somebody" ?
Super : il y a de quoi s'en relever la nuit, ma parole, tellement c'est enthousiasmant.
Toutes ces complications scénaristiques, ces rebondissements surprenants, toute cette ascension périlleuse à coups de meurtres, de ruses, de mensonges, pour finir à la place d'un bon père de famille, avec une situation rentable... c'est bizarre.
J'attends vos lumières, plus éclairantes que les miennes : pour le moment, je n'y vois que du feu.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Un Prophète
Toutes ces complications, ces rebondissements surprenants, toute cette ascension périlleuse pour finir par trouver le film "consensuel", "pas très enthousiasmant"... c'est bizarre.
Invité- Invité
Re: Un Prophète
Je suis toujours déçu, tant de choses à dire, et vous ne dites rien.
Borges- Messages : 6044
Re: Un Prophète
Etonné personnellement que dans ce sujet à propos de son nouveau film, les travers habituels du cinéma d'Audiard ne soient pas évoqués. JPT en parle vite fait à la fin de son article dans les cdc, pour leur tordre vite fait le cou ?
Invité- Invité
Re: Un Prophète
Rhôôô Borges, quel râleur
Bah, moi je ne connais pas assez le cinéma d'Audiard pour en relever les travers habituels. A quoi pensais-tu JM ?
Sinon, j'aurais plein de choses à vous dire sur d'autres trucs, mais c'est vrai que ce film, on ne sait pas trop quoi dire dessus...
Décevant, in deed
Bah, moi je ne connais pas assez le cinéma d'Audiard pour en relever les travers habituels. A quoi pensais-tu JM ?
Sinon, j'aurais plein de choses à vous dire sur d'autres trucs, mais c'est vrai que ce film, on ne sait pas trop quoi dire dessus...
Décevant, in deed
adeline- Messages : 3000
Re: Un Prophète
Hello Adeline,
Excuse-moi cette paresse, je pensais à des choses comme ça :
"Tout cela n'est pas nul, loin d'être génial [...], plutôt mieux que l'horrible Sur mes lèvres. Tout est un peu moyen, un peu lourd.[...] On a beau trouvé ce cinéma honnête, on n'est pas obligé d'aimer ça. Parce qu'on y sent une vraie misogynie, et surtout une fascination pour les "vrais" mecs... Fascination rance pour les beaufs à l'ancienne qui aurait légèrement tendance à me donner envie de gerber." JB Morain
ou au reproche des cahiers vis-à-vis d'un cinéma de dialoguiste, de bons mots..
étonnant qu'on parle de ce film un peu comme d'un premier film.
Excuse-moi cette paresse, je pensais à des choses comme ça :
"Tout cela n'est pas nul, loin d'être génial [...], plutôt mieux que l'horrible Sur mes lèvres. Tout est un peu moyen, un peu lourd.[...] On a beau trouvé ce cinéma honnête, on n'est pas obligé d'aimer ça. Parce qu'on y sent une vraie misogynie, et surtout une fascination pour les "vrais" mecs... Fascination rance pour les beaufs à l'ancienne qui aurait légèrement tendance à me donner envie de gerber." JB Morain
ou au reproche des cahiers vis-à-vis d'un cinéma de dialoguiste, de bons mots..
étonnant qu'on parle de ce film un peu comme d'un premier film.
Invité- Invité
Re: Un Prophète
JBMorain, on ne peut pas trop lui faire confiance : il trouve que le dernier Honoré, c'est un chef d'oeuvre : sans l'avoir vu, je suis sûr que c'est un gros mensonge.JM a écrit:JB Morain"Tout cela n'est pas nul, loin d'être génial [...], plutôt mieux que l'horrible Sur mes lèvres. Tout est un peu moyen, un peu lourd.[...] On a beau trouvé ce cinéma honnête, on n'est pas obligé d'aimer ça. Parce qu'on y sent une vraie misogynie, et surtout une fascination pour les "vrais" mecs... Fascination rance pour les beaufs à l'ancienne qui aurait légèrement tendance à me donner envie de gerber."
Le film d'Audiard, je ne sais pas trop quoi en faire, mais je ne dirais pas qu'il est fasciné par les beaufs à l'ancienne. D'où il sort un truc pareil ?
Et puis, question style, ça manque de... style : c'est "honnête" ou ça donne "envie de gerber" ? Faudrait savoir.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Un Prophète
Dans le film Sur mes lèvres, Audiard avait une très étrange façon de filmer les visages : toujours la caméra juste sous le nez, avec généralement un zoom nerveux qui précédait, si je me souviens bien. J'avais trouvé ça sidérant, parce que c'était systématique. Il y avait une pose qui m'agaçait, un usage abusif de la "figure de style" gratuite. C'est comme ça aussi, Un Prophète?
Leurtillois- Messages : 131
Re: Un Prophète
Hello Leurtillois,
je n'ai pas remarqué ce genre de systématisme, dans Un Prophète, mais je ne suis jamais très attentive aux trucs formels qui sautent aux yeux de tout le monde.
Bon, nous avons donc :
- un film d'apprentissage
- qui se passe dans une prison dont on ne cherche pas à s'évader mais dont on peut tout à fait bien sortir semble-t-il,
- à propos duquel on parle beaucoup d'intégration sans jamais que la question soit posée de savoir à quoi il faudrait s'intégrer, et ce que s'intégrer voudrait dire,
- dans lequel un prophète qui a des visions et voit des signes,
- sert un César qui est un roi sans divertissement ;
- à César on lui donnera ce qui est à lui, et au prophète, alors, le spirituel ?
- mais lequel ? à côté du prophète, il y a un groupe de gens, dans cette prison où se trouvent des Corses, des Barbus et un Gitan, qui est tout à fait religieux, et qui se tient en dehors de tous les trafics. Sans doute le film doit pouvoir s'appréhender du côté de la religion. But what religion ?
- l'apprentissage, ici, se fait en prison. Mais quel apprentissage ? Pour devenir quoi ? Est-ce comme à l'école, ou à l'armée ?
- et tout ça sans beaucoup se poser la question du bien et du mal, là n'est pas le propos, un monde amoral ?
- un film qui dit qu'il faut se battre, pour s'en sortir, qu'il faut être plus fort que les forts pour vivre,
- beauf je dois dire que je ne vois pas,
- violent et masculin oui,
- y'a des mafieux partout
- beaucoup de sang et un spectre qui fume et flambe
- des gardiens véreux
- et certains moments un peu lourds
...
je n'ai pas remarqué ce genre de systématisme, dans Un Prophète, mais je ne suis jamais très attentive aux trucs formels qui sautent aux yeux de tout le monde.
Bon, nous avons donc :
- un film d'apprentissage
- qui se passe dans une prison dont on ne cherche pas à s'évader mais dont on peut tout à fait bien sortir semble-t-il,
- à propos duquel on parle beaucoup d'intégration sans jamais que la question soit posée de savoir à quoi il faudrait s'intégrer, et ce que s'intégrer voudrait dire,
- dans lequel un prophète qui a des visions et voit des signes,
- sert un César qui est un roi sans divertissement ;
- à César on lui donnera ce qui est à lui, et au prophète, alors, le spirituel ?
- mais lequel ? à côté du prophète, il y a un groupe de gens, dans cette prison où se trouvent des Corses, des Barbus et un Gitan, qui est tout à fait religieux, et qui se tient en dehors de tous les trafics. Sans doute le film doit pouvoir s'appréhender du côté de la religion. But what religion ?
- l'apprentissage, ici, se fait en prison. Mais quel apprentissage ? Pour devenir quoi ? Est-ce comme à l'école, ou à l'armée ?
- et tout ça sans beaucoup se poser la question du bien et du mal, là n'est pas le propos, un monde amoral ?
- un film qui dit qu'il faut se battre, pour s'en sortir, qu'il faut être plus fort que les forts pour vivre,
- beauf je dois dire que je ne vois pas,
- violent et masculin oui,
- y'a des mafieux partout
- beaucoup de sang et un spectre qui fume et flambe
- des gardiens véreux
- et certains moments un peu lourds
...
adeline- Messages : 3000
Re: Un Prophète
Hello Adeline, beaucoup de questions; à certaines, on peut essayer de répondre depuis les travaux de Deleuze-Guattari-Foucault...
Quelques remarques, presque sans intérêt; juste de quoi tenter de construire un horizon.
On ne peut sortir de prison, parce qu'elle n'existe pas réellement, la prison est partout; il y a plus de différence entre le dedans et le dehors; au fond, le film, presque tous les films sur les prisons, la prison, ont quelque chose de dépassé; comme disait Deleuze nous sommes passés des sociétés d'enfermement aux société de contrôle; c'est peut-être pour ça que la question de l'évasion, de la liberté ne se pose plus; on sort, on entre, mais c'est toujours au fond la même vie; la continuation de la prison par d'autres moyens; dans le film d'Audiard, il est bien évident que la prison n'est qu'une "métaphore" de l'existence sociale, de quelques uns plus que d'autres (dans cette prison, il y a des Arabes, des Gitans, des Corses... des Italiens...); l'école est une prison (entre les murs), comme les formations (la même machine à coudre dans le très mauvais "Bronson")...voyez comment est filmée la cour où se baladent les mecs; la cellule chambre-d'ado, la télé, la console de jeux, le porno...les divertissement sans roi.
Que faire de la référence à Pascal, d'Audiard, parlant de César, un roi sans divertissement; est-ce un hasard si "Malik" veut aussi dire "roi" en arabe. Décidément, on parle beaucoup arabe et traduction; voyez le texte de Tesson, sur le film indien.
Là bien entendu tu penses aux analyses de Foucault.
N'est-ce pas ce que fait à sa manière Malik, ce qui le rend si difficile à saisir, imperceptible d'une certaine manière; le contraire même de la mise en scène affolante ordinaire du gangster dans le cinéma; je pense pas seulement au fameux héros de de Palma, mais à tout un imaginaire narcissique du délinquant... "Bronson" appartient à cette tradition, o* le gangster est un homme de spectacle, égocentrique, narcissique, donc parano, très enfantin; César par sa théâtralité appartient à ce monde ancien; Audiard le compare à Lear. Malik échappe à cet univers, il me semble plus proche de Michael Corleone.
Que penser des dernières images?
- qui se passe dans une prison dont on ne cherche pas à s'évader mais dont on peut tout à fait bien sortir semble-t-il...
Quelques remarques, presque sans intérêt; juste de quoi tenter de construire un horizon.
On ne peut sortir de prison, parce qu'elle n'existe pas réellement, la prison est partout; il y a plus de différence entre le dedans et le dehors; au fond, le film, presque tous les films sur les prisons, la prison, ont quelque chose de dépassé; comme disait Deleuze nous sommes passés des sociétés d'enfermement aux société de contrôle; c'est peut-être pour ça que la question de l'évasion, de la liberté ne se pose plus; on sort, on entre, mais c'est toujours au fond la même vie; la continuation de la prison par d'autres moyens; dans le film d'Audiard, il est bien évident que la prison n'est qu'une "métaphore" de l'existence sociale, de quelques uns plus que d'autres (dans cette prison, il y a des Arabes, des Gitans, des Corses... des Italiens...); l'école est une prison (entre les murs), comme les formations (la même machine à coudre dans le très mauvais "Bronson")...voyez comment est filmée la cour où se baladent les mecs; la cellule chambre-d'ado, la télé, la console de jeux, le porno...les divertissement sans roi.
Que faire de la référence à Pascal, d'Audiard, parlant de César, un roi sans divertissement; est-ce un hasard si "Malik" veut aussi dire "roi" en arabe. Décidément, on parle beaucoup arabe et traduction; voyez le texte de Tesson, sur le film indien.
C’est certain que nous entrons dans des sociétés de « contrôle », qui ne sont plus exactement disciplinaires. Foucault est souvent considéré comme le penseur des sociétés de discipline, et de leur technique principale, l’enfermement (pas seulement l’hôpital et la prison, mais l’école, l’usine, la caserne). Mais en fait, il est l’un des premiers à dire que les sociétés disciplinaires, c’est ce que nous sommes en train de quitter, ce que nous ne sommes déjà plus. Nous entrons dans des sociétés de contrôle, qui fonctionnent non plus par enfermement, mais par contrôle continu et communication instantanée. Bien sûr on ne cesse de parler de prison, d’école, d’hôpital : ces institutions sont en crise. Mais si elles sont en crise, c’est précisément dans des combats d’arrière-garde. Ce qui se met en place, à tâtons, ce sont de nouveaux types de sanctions, d’éducation, de soin. Les hôpitaux ouverts, les équipes soignantes à domicile, etc., sont déjà apparus depuis longtemps. On peut prévoir que l’éducation sera de moins en moins un milieu clos, se distinguant du milieu professionnel comme autre milieu clos, mais que tous les deux disparaîtront au profit d’une terrible formation permanente, d’un contrôle continu s’exerçant sur l’ouvrier-lycéen ou le cadreuniversitaire. On essaie de nous faire croire à une réforme de l’école, alors que c’est une liquidation. Dans un régime de contrôle, on n’en a jamais fini avec rien. Vous-même, il y a longtemps que vous avez analysé une mutation du travail en Italie, avec des formes de travail intérimaire, à domicile, qui se sont confirmées depuis (et de nouvelles formes de circulation et de distribution des produits). A chaque type de société, évidemment, on peut faire correspondre un type de machine les machines simples ou dynamiques pour les sociétés de souveraineté, les machines énergétiques pour les disciplines, les cybernétiques et les ordinateurs pour les sociétés de contrôle. Mais les machines n’expliquent rien, il faut analyser les agencements collectifs dont les machines ne sont qu’une partie. Face aux formes prochaines de contrôle incessant en milieu ouvert, il se peut que les plus durs enfermements nous paraissent appartenir à un passé délicieux et bienveillant. La recherche des « universaux de la communication » a de quoi nous faire trembler. Il est vrai que, avant même que les sociétés de contrôle se soient réellement organisées, les formes de délinquance ou de résistance (deux cas distincts) apparaissent aussi. Par exemple les piratages ou les virus d’ordinateurs, qui remplaceront les grèves et ce qu’on appelait au XIXe siècle « sabotage » (le sabot dans la machine). Vous demandez si les sociétés de contrôle ou de communication ne susciteront pas des formes de résistance capables de redonner des chances à un communisme conçu comme « organisation transversale d’individus libres ». Je ne sais pas, peut-être. Mais ce ne serait pas dans la mesure où les minorités pourraient reprendre la parole. Peut-être la parole, la communication est-elle pourrie. Elles sont entièrement pénétrées par l’argent : non par accident, mais par nature. Il faut un détournement de la parole. Créer a toujours été autre chose que communiquer. L’important, ce sera peut-être de créer des vacuoles de non-communication, des interrupteurs, pour échapper au contrôle.
- l'apprentissage, ici, se fait en prison. Mais quel apprentissage ? Pour devenir quoi ? Est-ce comme à l'école, ou à l'armée ?
Là bien entendu tu penses aux analyses de Foucault.
L’important, ce sera peut-être de créer des vacuoles de non-communication, des interrupteurs, pour échapper au contrôle.
N'est-ce pas ce que fait à sa manière Malik, ce qui le rend si difficile à saisir, imperceptible d'une certaine manière; le contraire même de la mise en scène affolante ordinaire du gangster dans le cinéma; je pense pas seulement au fameux héros de de Palma, mais à tout un imaginaire narcissique du délinquant... "Bronson" appartient à cette tradition, o* le gangster est un homme de spectacle, égocentrique, narcissique, donc parano, très enfantin; César par sa théâtralité appartient à ce monde ancien; Audiard le compare à Lear. Malik échappe à cet univers, il me semble plus proche de Michael Corleone.
Que penser des dernières images?
Borges- Messages : 6044
Re: Un Prophète
Eyquem a écrit:'
Je me demande : est-ce que c'est vraiment un film de prison, au fond ?
Après tout, les "prisonniers" cherchent pas à s'évader, ils ne se plaignent pas spécialement du manque de liberté, de la claustration (à part César, une fois).
C'est assez abstrait, comme espace. J'hésite à appeler ça une prison.
La prison française, c'est un lieu où on se suicide : là, personne ne se pose même la question, personne n'en a seulement le temps, il y a tant de choses à faire, de gardes à soudoyer, de trafic à organiser, de clans à infiltrer et de luttes intestines à détourner selon ses intérêts. Ca ressemble plus à une scène de théâtre, à un palais de tragédie grecque, ou ... au palais de l'Elysée, peut-être.
".
Hello Eyquem.
La prison, et France Télécom; ça doit vouloir dire quelque chose; cette rencontre de la communication et de la prison.
Je crois me souvenir d'un type qui s'était suicidé en prison parce qu'il avait pas la télé, ou quelque chose dans le genre; en cherchant sur le net pour ne pas raconter des bêtises, je suis tombé sur ceci :
Un animateur-vedette de la télévision israélienne s'est suicidé jeudi en prison après avoir été inculpé pour avoir commandité une série d'agressions contre de hauts responsables du monde du spectacle, a-t-on annoncé de sources policières.
Il avait été inculpé de "complot en vue de commettre un crime" et d'"agressions aggravées". Il était accusé notamment d'avoir payé des hommes de main du milieu pour qu'ils passent à tabac le PDG d'une société relevant de la Chaîne-2 de télévision et qui avait supprimé son émission de la grille des programmes.
Borges- Messages : 6044
Re: Un Prophète
Dans sa Préface, au bouquin, d’un certain Jackson (B.), Leurs prisons. Autobiographies de prisonniers américains….Foucault fait un très bon commentaire du film, rend visibles certaines choses, qui nous semblent évidentes.
Ce que montre bien Leurs prisons, c'est que les murs de la prison doivent leur formidable pouvoir moins à leur imperméabilité matérielle qu'aux fils innombrables, aux mille canaux, aux fibres infinies et entrecroisées qui les traversent. La force de la prison, c'est l'incessante capillarité qui l'alimente et la vide; elle fonctionne grâce à tout un système de vannes grandes et petites qui s'ouvrent et se ferment, aspirent, recrachent, déversent, reversent, avalent, évacuent. Elle est placée dans un fouillis d'embranchements, de boucles, de voies de retour, de sentiers qui entrent et sortent. Il ne faut pas voir en elle la hautaine forteresse qui se referme sur les grands seigneurs de la révolte ou sur une sous-humanité maudite, mais la maison passoire, la maison de passe, l'inévitable motel. À l'échelle du continent, du Texas en Californie ou à Chicago, les mêmes se retrouvent et retrouvent ceux qu'ils ont connus, à Chicago, en Californie et au Texas. Eux, ou leurs traces, ou leurs souvenirs, ou leurs amis, ou leurs ennemis. On pense à ces photos de nuit où les phares qui se sont succédé à toute vitesse laissent un réseau de traits blancs et immobiles. Sur tous les États-Unis, cette toile d'araignée. Quatre grandes autoroutes pour conduire à la prison: la drogue, la prostitution, le jeu, les chèques. Délinquance de rupture? Non pas. Mais dérivation plus ou moins rapide à partir du toléré, du demi-légal, du partiellement illicite; branchement sur un trafic accepté, protégé, intégré à toutes les activités «honnêtes», et dont les prisonniers sont à la fois la main-d'oeuvre fiévreuse, les sous-traitants rusés et aveugles, les plus faciles victimes. On dit aisément -soit pour les psychiatriser, soit pour les héroïser -qu'ils sont des «marginaux». Mais les marges où ils circulent ne sont pas marquées par les frontières de l'exclusion; elles sont les espaces discrets et assourdis qui permettent au profil le plus honorable de s'étendre, à la loi la plus austère de s'appliquer. Ce qu'un certain lyrisme appelle les «marges» de la société, et qu'on imagine comme un «dehors», ce sont les écarts internes, les petites distances interstitielles qui permettent le fonctionnement. Les mille récits des interlocuteurs de Jackson sont, sur ce point encore, éloquents, même lorsqu'il s'agit du braquage, c'est-à-dire d'une pratique de délinquance qui représente un degré de rupture bien supérieur au train-train quotidien de la prostitution, ou de l'escroquerie, ou du jeu. Lisez l'histoire du gangster qui, tôt le matin, avait été faire un supermarché encore presque vide; les premières clientes le prennent pour le caissier, il leur rend la monnaie et fait faire un reçu au directeur bâillonné. Ou du caissier, à qui on prend l'argent mais pas les chèques, qui remercie les voleurs et leur demande, tant qu'à faire, que ce soient eux qui reviennent la prochaine fois. Patrons, caissiers, assureurs, policiers, braqueurs, chacun joue son rôle et suit son trajet selon un circuit bien balisé. Et qui est parfaitement toléré -là est l'important -non pas par les «gens» ou l’«opinion» (dont on s'ingénue au contraire à faire croître la peur), mais par ceux qui détiennent et l'argent et le pouvoir.
La loi et l'ordre -américains ou européens -ont leurs franges, qui ne sont pas des régions rétives ou mal contrôlées qu'ils chercheraient à arracher aux adversaires; elles sont pour eux les conditions de leur exercice réel. Pour rendre collectivement acceptable ce rapport de pouvoir qu'est la loi, il faut que soit entretenu avec soin, et organisé comme un danger permanent, l'illégalisme de la délinquance. L'amour de la loi, ou du moins la docilité générale, s'achète au prix de ces complicités finalement peu coûteuses. Le théâtre police-délinquance, qui occupe une si large place dans tout ce qui se lit et se voit depuis le XIXe siècle, est l'un des compléments et des contrepoids indispensables du suffrage universel. Pour que la loi puisse valoir aisément dans sa violence secrète, pour que l'ordre puisse imposer ses contraintes, il faut qu'il y ait, non pas aux frontières extérieures, mais au centre même du système, et comme une espèce de jeu pour tous ses rouages, ces zones de «danger» qui sont silencieusement tolérées, puis brusquement magnifiées par la presse, la littérature policière, le cinéma. Et il importe peu, finalement, que le criminel y soit présenté comme un héros de la révolte pure, ou comme un monstre humain à peine sorti des forêts, pourvu qu'il fasse peur.
Borges- Messages : 6044
Re: Un Prophète
Le bonheur, la réussite en prison, quand dehors, c'est pire que dedans, c'était un ressort de comédie : une histoire à la Chaplin.
Ici, à la minute 01'39 : "Happy in his comfortable cell" :
("Modern Times" : encore une référence à Dylan.)
Ici, à la minute 01'39 : "Happy in his comfortable cell" :
("Modern Times" : encore une référence à Dylan.)
Eyquem- Messages : 3126
Re: Un Prophète
http://www.telerama.fr/cinema/entre-les-murs-d-un-prophete-avec-le-decorateur-du-film,47168.php
C'est un entretien avec le décorateur de Un Prophète. Comme une prison c'est, a priori, des murs, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de l'écouter. J'ai trouvé le lien sur le blog 365joursouvrables (merci à lui!).
Ce décorateur est un peu bizarre, il "deale avec la réalité", comme un vrai mafieux, et il pense que les fenêtres ont "un vocabulaire". Sinon, il n'est pas vraiment question d'enfermement dans ses mots, mais de circulation plutôt. Surtout, intéressant de voir que ce sont des immeubles de bureau, dont il a suffit de changer le "vocabulaire" des fenêtres pour en faire une prison...
C'est un entretien avec le décorateur de Un Prophète. Comme une prison c'est, a priori, des murs, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de l'écouter. J'ai trouvé le lien sur le blog 365joursouvrables (merci à lui!).
Ce décorateur est un peu bizarre, il "deale avec la réalité", comme un vrai mafieux, et il pense que les fenêtres ont "un vocabulaire". Sinon, il n'est pas vraiment question d'enfermement dans ses mots, mais de circulation plutôt. Surtout, intéressant de voir que ce sont des immeubles de bureau, dont il a suffit de changer le "vocabulaire" des fenêtres pour en faire une prison...
adeline- Messages : 3000
Re: Un Prophète
Abdel Raouf Dafri, scénariste:
http://dk6.ti1ca.com/get/90.37.57.110/wi93yu5x/1.jpg
http://dk6.ti1ca.com/get/90.37.57.110/ytg7i8cm/2.jpg
http://dk3.ti1ca.com/get/90.37.57.110/1too3i3p/3.jpg
http://dk1.ti1ca.com/get/90.37.57.110/ai8j5ady/4.jpg
web documentaire sur la prison:
http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2009/06/22/le-corps-incarcere_1209087_3224.html
http://dk6.ti1ca.com/get/90.37.57.110/wi93yu5x/1.jpg
http://dk6.ti1ca.com/get/90.37.57.110/ytg7i8cm/2.jpg
http://dk3.ti1ca.com/get/90.37.57.110/1too3i3p/3.jpg
http://dk1.ti1ca.com/get/90.37.57.110/ai8j5ady/4.jpg
web documentaire sur la prison:
http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2009/06/22/le-corps-incarcere_1209087_3224.html
Invité- Invité
Re: Un Prophète
Eyquem :
Adeline :
Ce à quoi, on peut ajouter : en France, en ce moment c'est dans les entreprises qu'on se suicide (France Telecom, Renault...).
C'était le sujet de l'émission de Ce soir ou jamais hier. Avec l'étonnante participation de Kassovitz...
La prison française, c'est un lieu où on se suicide
Adeline :
Surtout, intéressant de voir que ce sont des immeubles de bureau, dont il a suffit de changer le "vocabulaire" des fenêtres pour en faire une prison...
Ce à quoi, on peut ajouter : en France, en ce moment c'est dans les entreprises qu'on se suicide (France Telecom, Renault...).
C'était le sujet de l'émission de Ce soir ou jamais hier. Avec l'étonnante participation de Kassovitz...
Re: Un Prophète
Largo a écrit: Avec l'étonnante participation de Kassovitz...
...en remettant encore en cause les attentats du 11 sept,...non ?
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emission&id_rubrique=746
Merci Breaker pr la doc.
Ce que dit Abdel R.Dafri, ds les 3 derniers paragraphes, est intéressant.
Mais pr contrebalancer, je trouve son positionnement assez ambiguë; cette façon de dire, "eux; les français..." m'agace pas mal au fond. Curieux de voir la suite de ses projets maintenant que le tapis rouge est lancé sous ses pieds, et ce, jusqu'à Hollywood, bientôt.
^x^- Messages : 609
Re: Un Prophète
salut Careful,
vu l'émission, Kassovitz ne sera sans doute pas produit par Karmitz!
sur ce que dit Kassovitz du 11 septembre, et de la 3ème tour dont on ne parle pas(celle qui contenait toutes les archives de la CIA dit Kassovitz), et bien pour moi c'est une information!, et non des moindres, on en parle ici: http://www.voltairenet.org/article143997.html
Après concernant Karmitz, le parallèle qu'il fait avec les chambres à gaz pour faire taire Kassovitz indique clairement quelle sorte d'intellectuel il est ; à quelques mots près toutes les prises de paroles de Karmitz étaient infectes.
http://video.fnac.com/a2728977/Le-Coup-de-l-escalier-Harry-Belafonte-DVD-Zone-2?Mn=-1&Ra=-3&To=0&Nu=2&Fr=0
vu l'émission, Kassovitz ne sera sans doute pas produit par Karmitz!
sur ce que dit Kassovitz du 11 septembre, et de la 3ème tour dont on ne parle pas(celle qui contenait toutes les archives de la CIA dit Kassovitz), et bien pour moi c'est une information!, et non des moindres, on en parle ici: http://www.voltairenet.org/article143997.html
Après concernant Karmitz, le parallèle qu'il fait avec les chambres à gaz pour faire taire Kassovitz indique clairement quelle sorte d'intellectuel il est ; à quelques mots près toutes les prises de paroles de Karmitz étaient infectes.
ça c'est un sérieux problème de comportement, que j'ai déjà rencontré avec des amis musulmans(qui ne le sont plus aujourd'hui) ; autre débat, qui me rappelle la façon dont Harry Belafonte et Robert Ryan s'entretuent dans le film de Wise, Odds against tomorrow.Careful a écrit:
Ce que dit Abdel R.Dafri... cette façon de dire, "eux; les français..." m'agace pas mal au fond.
http://video.fnac.com/a2728977/Le-Coup-de-l-escalier-Harry-Belafonte-DVD-Zone-2?Mn=-1&Ra=-3&To=0&Nu=2&Fr=0
Invité- Invité
Re: Un Prophète
- Spoiler:
- Avec l'aide d'un ami chercheur à l'INRA de Rennes (un gars de 52 ans,lol, M.Pech), j'ai lu il y a quelques temps, nombre de documents au sujet de cette journée du 11 sept et des choses plus techniques sur l'effondrement des tours, plus le fameux 3ème bâtiment "La tour 7 " (WTC 7). Pr en arriver au point où les avis remettant en cause ces attentats ne tiennent pas pr moi. Vraiment. Tu peux consulter quelques extraits de deux rapports importants (remis en mai 2002) au sujet de cette tour: le fameux rapport du NIST et celui de la FEMA (Federal Emergency Management Agency) qui étaient chargées d'évaluer les sinistres.
Sur Voltaire.net, ils comparent connement les incendies des buildings de Madrid (2005) et de Philadelphie (1991) au WTC 7.Pourtant, pour Jérôme Quirant, chercheur en génie civil au CNRS, spécialiste de la construction et auteur d'un site Internet sur les attentats du 11 septembre, ces exemples ne sont pas probants. Les immeubles n'étaient pas faits du même matériau...
Bref, tu peux lire des choses intéressantes ici
Elles regroupent en détail ce que je viens d'évoquer. Vraiment, je te le conseille vivement. Je suis surpris que Kassovitz n'est pas trouvé les réponses à certaines de ses questions. Pr Karmitz, c'est en effet du n'importe quoi lui aussi, pr moi. No comment.
Bien entendu le gouvernement US cache des informations. C'est évident. Mais les différentes thèses du "complot" ne tiennent pas du tout pr moi. Elles s'effondrent si je puis dire, presque toutes en cherchant point par point les informations scientifiques.
Le petit plaisantin de l'article de Voltaire.net n'est autre qu' Arno Mansouri. Je ne sais pas si tu sais qui est ce type, mais sache que le directeur des Editions Demi-Lune, c'est ce trombi. Je te laisse le soin de regarder le genre de publications du gars. en bas du site.
C'est un festival.
Et tu fais bien de me le rappeler. En effet, depuis le temps que je dois voir ce film de Wise...
Dernière édition par Careful le Ven 18 Sep 2009 - 4:58, édité 1 fois
^x^- Messages : 609
Re: Un Prophète
salut Karim, merci pour ces liens et analyses!
les extraits vidéo concernant Kassovitz pour ceux que ça intéresse: http://www.conspiracywatch.info/Mathieu-Kassovitz-prete-sa-voix-a-l-argumentaire-conspirationniste_a406.html
les extraits vidéo concernant Kassovitz pour ceux que ça intéresse: http://www.conspiracywatch.info/Mathieu-Kassovitz-prete-sa-voix-a-l-argumentaire-conspirationniste_a406.html
Invité- Invité
Re: Un Prophète
Une nouvelle figure est inventée ici. Après la caméra à hauteur d’homme (Hawks), de tatami (Ozu), du geste (Bresson), de la mort (Mizoguschi), du quadrille (Ford), voici la caméra à hauteur de couilles.
hin hin
http://le-blob.blogspot.com/2009/09/un-filmard_01.html
balthazar claes- Messages : 1009
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