Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
Ce post sera dédié à mes élucubrations sur les héros de shounen manga, je tenterai de voir lesquels sont les moins à droite ou les plus à gauche.
Mes héros préférés seront évidemment très à gauche.
J'écris ça car il me semble que nous avons encore besoin de héros, de vrais héros, à une époque où l'envers du décor est trop visible.
C'est cool de démysthifier mais la désillusion qui souvent en découle n'est pas une chose à prendre seule, et surtout la désillusion jusqu'à une pure confrontation à l'idée d'un réel pur qui se révélerait par la totale défaite d'une croyance (forcément toujours symbolique) ne donne que sur un désert...
Je tiens aussi à préciser que mes deux héros préférés de shounen manga sont Borges et Jerzy, j'aime évidemment toute l'équipe autour aussi, les spectres, quoi.
Le fait que Borges et Jerzy soient des maîtres hors institution, des maître qu'on rencontre dans le flux de la vie et non pas dans le cadre institutionnel, fait qu'ils apparaissent tout à fait à la manière des héros, dans un contexte très peu préparé à leur accorder des statuts ou à leur ériger des statues (de toute manière une statue c'est forcément ridicule quand on a appris avec borges et jerzy à refuser les facilités fascistes et capitalistes). C'est d'ailleurs ce qui fait que ce type de héros peut se permettre brusquement de partir au loin, vers je ne sais quel paysage, sans obligation de se retourner... en ne laissant qu'une forte image.
En faite, plus j'y pense, plus je me dis que c'est un type de héros tout à fait classique, un archétype éternel... les lauriers de l'art (de l'amitié et de l'amour) plus que ceux du pouvoir... Et surtout un départ après avoir fait germer quelquechose... et avoir nourri je ne sais quel espoir au milieu d'un chaos absurde. On ne sait pas trop vers quoi nous dirige cet espoir, mais accompagné du sens moral construit en dialogue avec le héros, il permet de nourrir d'une réelle croyance.
Une forte croyance juste nourrie par l'espoir ne dit évidemment rien de ce qui se passe, le mérite du héros le plus juste c'est qu'il tente de ne pas juste nous faire regarder son doigt pointé vers la lune... c'est peut-être aussi pour ça qu'il doit parfois disparaitre pour que seule reste la lune... Afin que ceux qui ont vu son geste, au héros, puisse à leur tour, à leur manière, tenter de le reproduire. Car, vu que nous parlons d'un héros, forcément ce geste a été juste. Le nier c'est prendre le risque de se retrouver à nouveau trop seul ou en mauvaise compagnie avec les vilains et les médiocres (qui évidemment sont le plus souvent, juste dans notre tête)...
les paroles de la chanson :
Original / Romaji Lyrics English Translation
* Kono mune ni ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Itsuka ooki na egao no hana
Sakaseru sono hi made
* On that day, you sowed in my heart
A tiny seed of a tear
Until the day, someday, when you make
A giant flower of a smile bloom
Memagurushii mainichi no naka demo
Tokidoki fui ni makimodoshiteru
Ano saki mo zutto kimi to iraretara
Moshimo no mirai
Even when I'm inside a bustling city
Sometimes I'm suddenly rewinding
Back then, the future was full of ifs
Like if we could be together forever
Doko ni mo inai sugata wo
Doko ni itemo kanjita mama
Kyou mo onaji sora no shita de
Ashita he to mukau yo
As I sense, no matter where I am,
Your form, which isn't anywhere
Today, too, I face tomorrow
Underneath the same sky
** Kurikaesu kotoba ha
Sou marude kokoro wo tokasu you ni
Boku ni ima katarikakerunda
Itooshii sono koe de
** Yes, just like how
The words you repeat melt my heart
You're making a speech to me now
In your beloved voice
(* Kurikaeshi)
(* Repeat)
Koko ni iru kara
Because you're right here
Tabun tokubetsu na koto de ha nakute
Yagate daremo ga sono imi wo shiru
Akaku moetsukiru kumo no kirema ni ha
Hoshi ga matataku
It probably isn't anything special
And at length, everyone will understand what it means
Between the clouds that burned out red
Stars are sparkling
Sono hitomi ha ima doko de
Donna keshiki wo miteru no?
Kimi ga suki datta kisetsu ga
Mata megutte kuru yo
Right now, where and what kind of scenery
Are your eyes gazing at?
The season you loved
Is coming 'round again
Dakishimeta kimi no kakera-tachi ha
Nanimo kawaranai mama
Nando demo katarikakerunda
Itooshii sono koe de
The fragments of you that I embraced
Haven't changed a bit
And several times over, you make a speech to me
In your beloved voice
Wasurenai ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Itsuka ooki na egao no hana
Sakaseru sono hi made
I won't forget how, on that day, you sowed
A tiny seed of a tear
Until the day, someday, when you make
A giant flower of a smile bloom
Koko ni iru kara
Because you're right here
Asa mo hiru mo yoru mo
Mitsukenagara mayoinagara
Bokura ha yakusoku no basho he isogu
While discovering, while getting lost
Morning, noon and night
We hurry on towards the promised place
(** Kurikaeshi)
(** Repeat)
Kono mune ni ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Yatto ooki na egao no hana
Nee sakasetanda
Kitto itsumademo
Koko ni iru kara
On that day, you sowed in my heart
A tiny seed of a tear
Hey, at last you've made
A giant flower of a smile bloom
And you surely will forever
Because you're right here
Mes héros préférés seront évidemment très à gauche.
J'écris ça car il me semble que nous avons encore besoin de héros, de vrais héros, à une époque où l'envers du décor est trop visible.
C'est cool de démysthifier mais la désillusion qui souvent en découle n'est pas une chose à prendre seule, et surtout la désillusion jusqu'à une pure confrontation à l'idée d'un réel pur qui se révélerait par la totale défaite d'une croyance (forcément toujours symbolique) ne donne que sur un désert...
Je tiens aussi à préciser que mes deux héros préférés de shounen manga sont Borges et Jerzy, j'aime évidemment toute l'équipe autour aussi, les spectres, quoi.
Le fait que Borges et Jerzy soient des maîtres hors institution, des maître qu'on rencontre dans le flux de la vie et non pas dans le cadre institutionnel, fait qu'ils apparaissent tout à fait à la manière des héros, dans un contexte très peu préparé à leur accorder des statuts ou à leur ériger des statues (de toute manière une statue c'est forcément ridicule quand on a appris avec borges et jerzy à refuser les facilités fascistes et capitalistes). C'est d'ailleurs ce qui fait que ce type de héros peut se permettre brusquement de partir au loin, vers je ne sais quel paysage, sans obligation de se retourner... en ne laissant qu'une forte image.
En faite, plus j'y pense, plus je me dis que c'est un type de héros tout à fait classique, un archétype éternel... les lauriers de l'art (de l'amitié et de l'amour) plus que ceux du pouvoir... Et surtout un départ après avoir fait germer quelquechose... et avoir nourri je ne sais quel espoir au milieu d'un chaos absurde. On ne sait pas trop vers quoi nous dirige cet espoir, mais accompagné du sens moral construit en dialogue avec le héros, il permet de nourrir d'une réelle croyance.
Une forte croyance juste nourrie par l'espoir ne dit évidemment rien de ce qui se passe, le mérite du héros le plus juste c'est qu'il tente de ne pas juste nous faire regarder son doigt pointé vers la lune... c'est peut-être aussi pour ça qu'il doit parfois disparaitre pour que seule reste la lune... Afin que ceux qui ont vu son geste, au héros, puisse à leur tour, à leur manière, tenter de le reproduire. Car, vu que nous parlons d'un héros, forcément ce geste a été juste. Le nier c'est prendre le risque de se retrouver à nouveau trop seul ou en mauvaise compagnie avec les vilains et les médiocres (qui évidemment sont le plus souvent, juste dans notre tête)...
les paroles de la chanson :
Original / Romaji Lyrics English Translation
* Kono mune ni ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Itsuka ooki na egao no hana
Sakaseru sono hi made
* On that day, you sowed in my heart
A tiny seed of a tear
Until the day, someday, when you make
A giant flower of a smile bloom
Memagurushii mainichi no naka demo
Tokidoki fui ni makimodoshiteru
Ano saki mo zutto kimi to iraretara
Moshimo no mirai
Even when I'm inside a bustling city
Sometimes I'm suddenly rewinding
Back then, the future was full of ifs
Like if we could be together forever
Doko ni mo inai sugata wo
Doko ni itemo kanjita mama
Kyou mo onaji sora no shita de
Ashita he to mukau yo
As I sense, no matter where I am,
Your form, which isn't anywhere
Today, too, I face tomorrow
Underneath the same sky
** Kurikaesu kotoba ha
Sou marude kokoro wo tokasu you ni
Boku ni ima katarikakerunda
Itooshii sono koe de
** Yes, just like how
The words you repeat melt my heart
You're making a speech to me now
In your beloved voice
(* Kurikaeshi)
(* Repeat)
Koko ni iru kara
Because you're right here
Tabun tokubetsu na koto de ha nakute
Yagate daremo ga sono imi wo shiru
Akaku moetsukiru kumo no kirema ni ha
Hoshi ga matataku
It probably isn't anything special
And at length, everyone will understand what it means
Between the clouds that burned out red
Stars are sparkling
Sono hitomi ha ima doko de
Donna keshiki wo miteru no?
Kimi ga suki datta kisetsu ga
Mata megutte kuru yo
Right now, where and what kind of scenery
Are your eyes gazing at?
The season you loved
Is coming 'round again
Dakishimeta kimi no kakera-tachi ha
Nanimo kawaranai mama
Nando demo katarikakerunda
Itooshii sono koe de
The fragments of you that I embraced
Haven't changed a bit
And several times over, you make a speech to me
In your beloved voice
Wasurenai ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Itsuka ooki na egao no hana
Sakaseru sono hi made
I won't forget how, on that day, you sowed
A tiny seed of a tear
Until the day, someday, when you make
A giant flower of a smile bloom
Koko ni iru kara
Because you're right here
Asa mo hiru mo yoru mo
Mitsukenagara mayoinagara
Bokura ha yakusoku no basho he isogu
While discovering, while getting lost
Morning, noon and night
We hurry on towards the promised place
(** Kurikaeshi)
(** Repeat)
Kono mune ni ano hi kimi ga maita
Chiisa na namida no tane
Yatto ooki na egao no hana
Nee sakasetanda
Kitto itsumademo
Koko ni iru kara
On that day, you sowed in my heart
A tiny seed of a tear
Hey, at last you've made
A giant flower of a smile bloom
And you surely will forever
Because you're right here
Dernière édition par wootsuibrick le Jeu 2 Oct 2014 - 5:32, édité 2 fois
Re: Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
Je parlerai aussi des héros de Tsui Hark, tant qu'on y est, vu que ce monsieur compose une partie de mon pseudo...
Re: Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
Les paroles de l'opening de Tengen toppa gurren lagann (Il faudrait les analyser avec le plus grand sérieux, on ne badine pas avec l'amour!) :
Est-ce que tu entends
Ma voix
Qui était librement
Aspirée dans les ténèbres ?
Si le monde
A un sens,
Alors ces sentiments
Ne sont pas inutiles, non ?
J'ai été écrasée par mes désirs
Et j'ai abandonné
Sans connaître la couleur
Du ciel immense.
Parce que mes pensées qui commençaient à s'étendre
Sont certainement toujours en train de battre dans mon coeur,
Le « moi » d'aujourd'hui continuera d'aller de l'avant.
Je construirai un lendemain où le « moi » deviendra « nous ».
C'est vrai, la réponse est toujours là !
Je n'ai pas le temps de me désoler
Sur les saisons qui sont passées
Si je veux
Ne plus jamais être perdue.
Je garde encore
De tels regrets,
Infimes
Mais innombrables.
C'est en ne suivant que toi
Que je suis venue jusqu'ici.
Ce que je cherchais,
C'était quelque chose que seule moi puisse faire.
Parce que les mots que tu m'as dits ce jour-là
Atteignent certainement toujours mon coeur,
Aujourd'hui, je vais comprendre la raison de ma naissance
Plus que je ne le faisais hier.
C'est vrai, la réponse est toujours là !
Tout semblait être complètement évident.
Les jours précieux ne sont pas encore terminés.
Et de nouveau,
Parce que mes pensées qui commençaient à s'étendre
Sont certainement toujours en train de battre dans mon coeur,
Le « moi » d'aujourd'hui continuera d'aller de l'avant.
Je construirai un lendemain où le « moi » deviendra « nous ».
C'est vrai, la réponse est toujours là !
Re: Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
Bon, Tengen Toppa Gurren Lagann... c'est pas seulement la fin avec le héros qui part vers je ne sais où après avoir posé d'un geste énergique sa cape sur son dos...
c'est aussi ce même héros qu'on retrouve des années plus tard en vieil incognito errant qui donne un conseil à un gamin pour l'aider à mieux percer une noix de coco. (le héros est un expert en perçage, en développant sa technique il est avec son équipe et son robot géant parvenu à percer les plus profonds mystéres de l'Univers ou du Multivers)
c'est aussi ce même héros qu'on retrouve des années plus tard en vieil incognito errant qui donne un conseil à un gamin pour l'aider à mieux percer une noix de coco. (le héros est un expert en perçage, en développant sa technique il est avec son équipe et son robot géant parvenu à percer les plus profonds mystéres de l'Univers ou du Multivers)
Re: Ne pas confondre le corps et l'image du héros, le corps est d'abord l'instrument de la construction de son image, mais pas que... du moins si ce héros en est un vrai
En regardant en boucle les génériques de Fullmetal Alchemist, je me demande pourquoi je m'accroche tant à l'énergie shounen... pourquoi ais-je peur de lâcher cette part d'enfance qui persiste... et surtout en y posant du sens en plus d'une réactualisation d'un effet nostalgique... plus j'y réfléchis plus je me dis que ça m'aide à ne pas tomber trop brutalement dans une forme de désillusion qui ne serait pas "sauvée" par la relation de mes limites égotiques à ce que j'imagine de la Raison. Le shounen est ce qui maintient de manière rassurante mon égo dans la croyance au fait qu'il peut triompher de quelque chose. Triompher de toutes les contradictions qui composent la vie puis un jour au dernier générique de fin, apparaitre héroïque. C'est à dire apparaitre comme étant l'équivalent de l'image ou de l'ombre derrière lesquels il court.
Les héros de shounen (comme tout héros archétypal) courent derrière une image, avec une énergie et une croyance qui fait que l'intuition où le contexte dans lequel la narration les a plongé ne peut que faire plier leur monde à une volonté de trouver la vérité ou de vaincre les forces antagonistes (ce qui revient parfois au même). Les meilleurs shounen font très bien saisir que ces forces antagonistes sont autant dans le monde, qu'en nous-mêmes, et que la seule victoire possible est contre quelque chose en soi. Hunter x Hunter l'un des meilleurs shounen, fait constamment de l'ennemi quelque chose qui reflète les héros, quelque chose qui va même jusqu'à faire partie de leur vie la plus intime, au point que l'antagonisme serait plutôt comment sauver cette âme qui en ce moment produit de grandes violences sans l'enfermer définitivement ; comment la sauver sans l'annihiler, sans la nier... Killua veut sauver sa soeur sans tuer ce qui la compose, une forme de schizophrénie qui selon la relation qu'on noue avec peut s'avérer détructrice ou soignante. La sauver (par l'amour) c'est tout en travaillant à ce que la tendance soignante, guérisseuse prenne l'avantage, accepter le danger qu'à tout moment l'envers de cette tendance revienne... Le grand frère de Killua lui, qui apparait comme un ennemi politique, donc difficilement conciliable, décide soit de ne pas prendre ce risque (en tentant de tuer la petite soeur), ou alors d'en prendre un controle totale, d'en faire un objet, une arme. Killua ne s'oppose pas à son grand-frère en l'affrontant dans un duel, l'objectif que pose la narration n'étant jamais l'opposition direct aux projets du grand frère, mais plutôt la fuite, en course-poursuite...
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