Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan 2014
Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan 2014
Quelque chose couve et brûle sous un amas de feuillage, d'arbustes, d'herbes, dans la lande; c'est au premier plan, visible, et en même temps caché, et cela occulte le paysage sous le vent. Quelque chose qui couvre, recouvre, et quelque chose dessous, qui brûle, qui consume, comme un foyer, une chaleur, qui a besoin pour se sustenir de désagréger et consommer des aliments.
La caméra semble attirée par le personnage principal, comédien à la retraite, attirée par l'arrière de son crâne que constelle des cheveux grisâtres, comme une masse noire céleste qui engloutirait les mondes.
La mise en scène fait alterner les scènes de façade, façade de l’hôtel, salon de réception, où le langage détourne de la vérité ou pratique le faux semblant, et les scènes de l'intérieur, où l'on voit l'envers du décor, littéralement, comme une métaphore du théâtre, ainsi du cabinet de travail du comédien autocrate, qui devant ses interlocuteurs se cache derrière son écran et joue à écrire sur une réalité qu'il lui convient, par recherche de confort, dans le même temps, d'effacer, tandis que dans d'autres scènes sa sœur se situe sur un sofa derrière lui, comme un observateur averti de ses moindres fautes et faiblesses.
Le personnage semble bicéphale; il y a une référence à Othello comme si Iago et le maure se livraient une lutte intérieure dans son esprit. Il abuse d'ailleurs de son érudition pour se soustraire aux responsabilités intellectuelles et morales dans ses activités.
Il semble une allégorie du pouvoir et le film dessine les tensions, que j'imagine, candidement, met aux prises ce pouvoir avec le société turque. La manière dont l'aveuglement est nourri et désiré, afin de ne pas voir la misère et les problèmes des classes sociales défavorisées.
La conclusion laisse un sentiment mitigé, la caméra recule et montre l’hôtel et puis les environs de celui ci, comme s'il y avait une prise de conscience conjointe à la meilleure identification de sa position spatiale.
Le personnage ne nie plus sa place dans la société, l'accepte; mais quels changements cela va t il représenter pour les personnes dont il a aggravé, par indifférence, les difficultés matérielles?
Je ne suis pas certain que ce film soit très inconfortable au final; palme d'or de convenance?
La caméra semble attirée par le personnage principal, comédien à la retraite, attirée par l'arrière de son crâne que constelle des cheveux grisâtres, comme une masse noire céleste qui engloutirait les mondes.
La mise en scène fait alterner les scènes de façade, façade de l’hôtel, salon de réception, où le langage détourne de la vérité ou pratique le faux semblant, et les scènes de l'intérieur, où l'on voit l'envers du décor, littéralement, comme une métaphore du théâtre, ainsi du cabinet de travail du comédien autocrate, qui devant ses interlocuteurs se cache derrière son écran et joue à écrire sur une réalité qu'il lui convient, par recherche de confort, dans le même temps, d'effacer, tandis que dans d'autres scènes sa sœur se situe sur un sofa derrière lui, comme un observateur averti de ses moindres fautes et faiblesses.
Le personnage semble bicéphale; il y a une référence à Othello comme si Iago et le maure se livraient une lutte intérieure dans son esprit. Il abuse d'ailleurs de son érudition pour se soustraire aux responsabilités intellectuelles et morales dans ses activités.
Il semble une allégorie du pouvoir et le film dessine les tensions, que j'imagine, candidement, met aux prises ce pouvoir avec le société turque. La manière dont l'aveuglement est nourri et désiré, afin de ne pas voir la misère et les problèmes des classes sociales défavorisées.
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Invité- Invité
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