The rover de David Michôd (2014)
The rover de David Michôd (2014)
Je n'ai pas vu le précédent film de ce réalisateur, animal kingdom. Mais ce titre est de plein pied dans le territoire tracé par the rover, une sorte de faux western, d'anti-western:
on pourrait troquer la voiture dérobée au mutique personnage principal pour un vulgaire canasson et obtenir un début d'histoire se passant dans l'ouest américain.
Mais ce qui accompagne ce personnage, l'ombre qu'il convie et qui le suit pas à pas, emplit de la désolation de la mort des mots, c'est l'idée de l'absence, de l’anéantissement, de tout lien qui pourrait faire communauté; chaque scène, de manière un peu scolaire, très analytique, propose une description de ce rien, de ce néant:
ni lien amoureux, ni contrat économique, plus de lien familiaux ni de désir physique.
La dernière scène en est l'épitomé.
Le désert est une vaste plage plate indistincte sans mer ni dune.
Au contraire du western américain, il n'y a plus de mouvement historique, politique qui découvre et annexe le paysage.
Les routes sont pour la plupart décadentes; les hameaux se ressemblent les uns les autres, des ghost towns résiduelles.
Un motif intéressant, c'est la mort qui circule, maîtresse des contingences, omniprésente mais, c'est du moins une très forte attention du réalisateur, toujours au voisinage de l'étonnement radical qu'elle suscite, au moment, la seconde la moins attendue, même de la part de celui qui la porte, comme poussé contre son gré, par la peur ou l'idée de la fatalité des circonstances.
on pourrait troquer la voiture dérobée au mutique personnage principal pour un vulgaire canasson et obtenir un début d'histoire se passant dans l'ouest américain.
Mais ce qui accompagne ce personnage, l'ombre qu'il convie et qui le suit pas à pas, emplit de la désolation de la mort des mots, c'est l'idée de l'absence, de l’anéantissement, de tout lien qui pourrait faire communauté; chaque scène, de manière un peu scolaire, très analytique, propose une description de ce rien, de ce néant:
ni lien amoureux, ni contrat économique, plus de lien familiaux ni de désir physique.
La dernière scène en est l'épitomé.
Le désert est une vaste plage plate indistincte sans mer ni dune.
Au contraire du western américain, il n'y a plus de mouvement historique, politique qui découvre et annexe le paysage.
Les routes sont pour la plupart décadentes; les hameaux se ressemblent les uns les autres, des ghost towns résiduelles.
Un motif intéressant, c'est la mort qui circule, maîtresse des contingences, omniprésente mais, c'est du moins une très forte attention du réalisateur, toujours au voisinage de l'étonnement radical qu'elle suscite, au moment, la seconde la moins attendue, même de la part de celui qui la porte, comme poussé contre son gré, par la peur ou l'idée de la fatalité des circonstances.
Invité- Invité
Re: The rover de David Michôd (2014)
Hello Erwan,
On avait évoqué "Animal Kingdom":
https://spectresducinema.1fr1.net/t872-animal-kingdom-david-michod-2010
On avait évoqué "Animal Kingdom":
https://spectresducinema.1fr1.net/t872-animal-kingdom-david-michod-2010
Ca n'a pas l'air folichon.erwan a écrit:chaque scène, de manière un peu scolaire, très analytique, propose une description de ce rien, de ce néant
Eyquem- Messages : 3126
Re: The rover de David Michôd (2014)
hello Eyquem,
merci pour le lien.
Comme tu le dis, ce n'est pas folichon Je me demandais si le thème du film n'était pas simplement la bêtise lol Vos remarques sur animal kingdom me semblent justes en ce qui concerne the rover, également.
J'ai rêvé une réponse de careful à ce topic cette nuit
je n'y avais pas pensé mais je suis assez d'accord avec l'histoire de la sucette lol
merci pour le lien.
Comme tu le dis, ce n'est pas folichon Je me demandais si le thème du film n'était pas simplement la bêtise lol Vos remarques sur animal kingdom me semblent justes en ce qui concerne the rover, également.
J'ai rêvé une réponse de careful à ce topic cette nuit
je n'y avais pas pensé mais je suis assez d'accord avec l'histoire de la sucette lol
Invité- Invité
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