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La 25e heure (Spike Lee - 2002)

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Message par adeline Dim 9 Fév 2014 - 10:59

Y'a pas à dire, j'adore Spike Lee. Et je ne sais pas ce que je pourrais écrire de plus sur ce film que ce qui a sans doute déjà été dit partout.

Le truc intéressant, notamment par rapport au Loup de Wall Street, c'est la manière dont la vision du monde de Spike Lee (en tout cas ce que ce film propose) s'oppose à celle de Scorsese. Les Spectres avaient mis en commentaire d'une photo sur leur page Facebook récemment cette remarque :
"Le cinéma de Scorsese se situe presque tout entier dans la continuité de la tradition signifiée par le choix d' Achille : soit une vie longue, paisible, mais obscure (la vie de schmuck ou de bum) soit une vie courte et glorieuse (roi pendant un moment, de la finance, comme gangster, de la comédie, peut importe...)"

Spike Lee fait exactement l'inverse. Sans pour autant détruire son personnage (il arrive ce tour de force à ne pas condamner Monty alors même qu'il montre que ses choix de vie sont les mauvais), il met en scène la manière dont la vie normale, la vie des gens simples est une vie bonne et désirable, la vraie vie, celle que tout un chacun devrait pouvoir vivre. Tous ceux à qui Monty dit "go fuck yourself" dans la grande scène des toilettes qui reprend celle de Taxi Driver, les Ritals, les Coréens, les Blacks comme il les égrène, se retrouvent lors de son départ dans la prison, en spectateurs attentionnés et protecteurs qui regardent passer la voiture. Et la vie que son père lui construit dans une échappée incroyable, cette vie qu'il aurait dû mener, c'est la vie désirable, qui rend heureux, celle qu'on dirait "des petites gens". On est loin de l'apologie du pouvoir, de l'argent, de la vie de gangster ou d'affranchi.

adeline

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Message par incubé Lun 10 Fév 2014 - 20:41

Ca c'est pour de fake car la réalité est toute autre.
Je me souviens maintenant pourquoi je ne connais pas Skike Lee, c'est simplement parce que je n'ai jamais pu voir un de ces films jusqu'au bout. Tu dois sans doute avoir raison pour le personnage : tu connais mieux que tout le monde les humbles et les nécessiteux.
Mais ce cinéaste est une caricature : personnellement je ne peux pas voir ce truc bavard et qui tourne dans tous les sens plus de 10 minutes d'affilée et à la fin je passe au hasard et je tombe toujours sur des plans nuls.
Bon alors d'accord le personnage il est plus près de chez nous que ceux de Scorsese mais s'il faut se taper cette daube, non, je prends tout Scorsese à la place et les petites gens de toutes façons j'en ai déjà vu ailleurs, dans de bons films de surcroît.
Et puis pourquoi faudrait il accorder aux filmx du crédit parce qu'ils montrent des gens ordinaires à l'écran ? Je ne suis pas certain que ce soit une problématique, déjà, et une bonne encore moins.

incubé

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Message par Invité Lun 10 Fév 2014 - 22:40

Personnellement, je suis également fort réservé vis-à-vis de cette 25è heure, que j'ai trouvé mauvaise (euphémisme). Je goûte certains autres films de Spike Lee. Mais celui-là, c'est Non. Je l'ai enduré comme un pénible et laborieux soufflé mélodramatiquement creux, esthétiquement prétentieux, pontifiant au possible, et à la sincérité duquel je n'ai pas cru une seconde.

Désolé, Adeline, de ne pas partager ton enthousiasme.  Wink

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Message par incubé Lun 10 Fév 2014 - 22:52

Voila une leçon de courtoisie fin de siècle, toute en rond de jambe et fermeté qui devrait en inspirer plus d'un, à commencer par moi. Comment ce navet est expédié avec toute la condescendance requise : cela tient du prodige. Tu es grand même dans l'infiniment petit.

incubé

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Message par Invité Lun 10 Fév 2014 - 23:03

Voila une leçon de courtoisie fin de siècle, toute en rond de jambe et fermeté qui devrait en inspirer plus d'un, à commencer par moi. Comment ce navet est expédié avec toute la condescendance requise : cela tient du prodige. Tu es grand même dans l'infiniment petit.

Quelle condescendance?

Quelle aigreur constante, ébucin, dans tes feedbacks non sollicités mais sollicitants. Ménage toi, l'ulcère te guette...  Laughing

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Message par incubé Lun 10 Fév 2014 - 23:06

Tu te trompes encore et prends tout de travers, c'est assommant à la longue : j'ai trouvé ton message très adroit.

incubé

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Message par Invité Lun 10 Fév 2014 - 23:14

incubé a écrit:Tu te trompes encore et prends tout de travers, c'est assommant à la longue : j'ai trouvé ton message très adroit.

Non, je ne me trompe nullement. Tu parles bien de condescendance de ma part. Or il n'y en a aucune. Cette interprétation est donc bel et bien le fruit de ton aigreur, cher ami, surtout si tu qualifies cette condescendance que tu m'attribues généreusement d'adroite. C'est du fiel sur du fiel. Ne prends pas l'idiot que je fus et demeure pour un imbécile, hein  Very Happy 

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Message par incubé Lun 10 Fév 2014 - 23:31

La condescendance elle est là, mais uniquement là, c'est vrai :  Wink 

incubé

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Message par adeline Jeu 13 Fév 2014 - 19:21

Hello Bidibule,

heureusement que tout le monde ne partage pas toujours le même enthousiasme, et surtout pas le mien lorsqu'il est tout béat, rempli de bons sentiments niais, etc. Wink

Je trouve quand même que c'est un bon film.

Formellement assez faible : il y a un côté conscient, fabriqué, artificiel, avec de nombreuses combines de mise en scène, une volonté de performances (qui peuvent être très belles, comme la scène devant le miroir). L'impression aussi de vouloir sauver tout le monde (sauf les gangsters d'Europe de l'Est, eux, il les sauve pas). On sent la volonté de construire une image de la ville, une image de la ville où les communautés sont soudées malgré tout et surtout après le 11 septembre. Je comprends bien que le film puisse exaspérer.

Mais je pense ce que j'ai dit : je l'ai trouvé très beau, émouvant, donnant une idée du monde et de la vie en laquelle j'aime croire.

adeline

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Message par Invité Jeu 13 Fév 2014 - 19:48

Salut Adeline.

C'est justement, en effet, l'omniprésence de cette métaphore insistante, le trauma post 11 septembre, qui m'a assez bien exaspéré. Comme si, justement - et je crois que c'est bien le propos - les 'communautés' en question ne pouvaient se retrouver que depuis, à partir, ou sur la base de ce ground zéro complaisamment filmé et autour duquel les personnages assez tartuffesques de ce film semblent se 'remettre en question'.
C'est cette insistance sur une certaine métaphysique, ou symbolique, du Mal radical - qui rendrait possible l'humanisme solidaire des Américains entre eux, au delà des 'communautés' - qui me semble tout le problème, et la démagogie, de ce film.

J'ai trouvé à peu près tout 'bidon'. Je n'y ai vu, disais-je, aucune sincérité de quelque ordre que ce soit, mais des schémas tout faits, abstraits, et un mélodramatisme en toc. Et aucun des acteurs ne m'a semblé crédible.

Il y a dans ce film, ça n'engage que moi, un mélange assez sirupeux, glamoureux et pontifiant, de patriotisme basé et emphatique, de discours humaniste creux sur La grande Nation américaine soignant ses plaies, de fausse bonté, de pseudo-humanisme gentillet et sucré sur les 'petites gens' - réduits à des stéréotypes dignes de Walt Disney, en fait ... Et tout ça m'étouffait...


Donc, ça ne passe pas, pour moi.  Very Happy


Exemple d'une critique qui se réjouit, ici, d'à peu près tout ce qui m'indispose fortement dans ce film:


Il est à noter que La 25ème heure est le premier film à intégrer des images de Ground Zero. Ainsi il commence sur les faisceaux lumineux pointés vers le ciel pour symboliser les Twin Towers. Et c'est en cela que le film est intéressant : on peut voir une analogie entre la vie de Monty et la société américaine qui doit se remettre en question après le 11 septembre 2001. Le long monologue du héros devant une glace, commençant chaque phrase par " I fuck… " est significatif du parti pris de Spike Lee. Son héros envoie ainsi se " faire foutre " toutes les minorités américaines ainsi que ses amis Slaughtery (Barry Pepper) et Jakob (Philip Seymour Hoffman).

Cela est peut-être la clé du film et de la vision du réalisateur : à l'instar de son personnage l'Amérique ne respecte pas ses minorité alors que ce pays s'est créé grâce à celles-ci. C'est dans l'épreuve que le personnage comprend qu'elles n'ont rien à voir avec son malheur et que le problème réside en lui-même et lui seul. Il a tout gâché à cause de son avidité et les autres n'y sont pour rien. Les symboles sont nombreux avec par exemple plusieurs plans sur Ground Zero en pleine reconstruction, avec des bulldozers ; les amis de Monty avec Slaughtery en Golden Boy qui voit Wall Street comme une salle de jeu, et Jakob en professeur inhibé et timide qui se perd dans ses propres illusions…

Finalement Spike Lee se pose une question : est-ce que l'Amérique doit fuir la réalité en se racontant des histoires à l'instar de ce magnifique final qui évoque l' " American Dream ", ou doit-elle affronter la réalité telle qu'elle est, comme ce personnage qui doit faire un choix crucial face à son destin pourtant scellé. Le nouveau Spike Lee est donc un film touchant, qui pose le problème de la destinée, des choix que l'on fait dans la vie. Il s'inquiète du devenir de son pays et il clôt avec en générique de fin " The Fuse " de Bruce Springsteen qui parle du 11 septembre 2001 et qui pose cette même question : où vont les USA ?

http://www.abusdecine.com/critique/la-25eme-heure


Dernière édition par Bidibule le Jeu 13 Fév 2014 - 20:05, édité 3 fois

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Message par adeline Jeu 13 Fév 2014 - 19:59

Oui, il y a tout ça. Mais je ne sais pas si Spike Lee construit vraiment une figure du Mal radical. La mise en scène de ce ground zero est en effet complaisante. Mais dans la scène du miroir, où il énumère toutes les communautés avec les clichés qui leur sont accolés, se trouvent Ben Laden, etc., parmi les autres. Je m'étais dit que c'était une manière de ne pas dire "eux" et "nous". Mais c'est un argument assez faible, je reconnais.

Nan, mais tu as raison sur tout.

Je garde quand même l'idée que tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et la vie peut être belle Wink

adeline

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