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Twelve Years a Slave (Steve McQueen, 2014)

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Message par Borges Dim 2 Fév 2014 - 10:49

Encore une nullité, qui croit pouvoir se passer d'exister, et dont on ne sait pas quoi écrire, quoi dire, quoi penser; rien serait le mieux; mais de rien rien ne peut venir, comme disait le roi Lear à sa fille préférée. Alors disons quelque chose, le mieux n'étant pas en notre pouvoir fini, au pouvoir de notre finitude. Quoi ? Je ne sais pas. Il faudrait comparer ce film aux autres nullités sur l'esclavage, celle de QT, celle de SS; dans les trois cas, une seule chose intéresse les types, non pas l'esclave ordinaire, mais les individualités supérieures : Lincoln chez SS; le super tireur chez QT; et le noir éduqué, qui sait lire, écrire, jouer du violon, chez SMQ. Principe de mise en scène inégalitaire; trois films d'esclavagistes.


Pour sentir à quel point le film de Steve McQueen, "Twelve Years a Slave" est une nullité, sans vie, sans âme, sans engagement authentique, un truc de plasticien sans cinéma, suffit de comparer ses scènes de chants à ce passage bouleversant de "Elmer Gantry". Le problème n'est pas Noir ou Blanc, mais la condition universelle de la domination, notre éloignement commun de la liberté, notre cheminement vers la liberté, vers la terre promise. On me dira que je suis dur avec SMQ, on a rarement filmé avec autant d'émotion "un chant religieux", c'est vrai, mais certainement moins dur avec lui qu'il ne l'est avec ses "esclaves"; tout le film semble mis en scène depuis le point de vue de l'esclavagiste sadique joué par Fassbender...






Dernière édition par Borges le Dim 2 Fév 2014 - 12:04, édité 1 fois
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Message par Invité Dim 2 Fév 2014 - 12:42

tout ça est formidablement dit en peu de mots, cher Borges... Pas encore vu le film, mais je comprends bien ce que tu dis par rapport au dossier (très élogieux) qu'a fait Positif sur le film ; quand Michel Ciment demande à McQueen s'il a des raisons (plus) personnelles de faire un film sur l'esclavage, le cinéaste n'a rien à dire...
Spoiler:

Burdeau a écrit sur le film et a semble-t-il cette approche de le comparer avec celui de Quentin Tarantino notamment... (pas lu, et je n'ai pas son article)
http://www.artpress.com/article/22/01/2014/sommaire-du-ndeg408---fevrier-2014/29315

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Message par Invité Dim 2 Fév 2014 - 13:55

sinon la conversation McQueen/Laurent Weil, c'est ce qui m'a complètement découragé de l'intérêt de ce film... voire même du cinéaste, qui parle d'un infini d'histoires épiques à raconter sur l'esclavage, je comprends rien à ce discours, et je ne comprends pas non plus quand il dit que "Solomon Northup est le Anne Franck américain"...
http://www.canalplus.fr/c-cinema/c-emissions-cinema-sur-canal/pid6307-rencontres-de-cinema.html?vid=1005684

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Message par adeline Dim 2 Fév 2014 - 18:19

Y'a rien que j'aime autant que chanter ça en même temps que Burt Lancaster, vrai de vrai !

Pour ceux qui veulent, paroles en spoiler
Paroles de cet extrait d'Elmer Gantry:

adeline

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Message par Invité Dim 2 Fév 2014 - 22:07

Borges a écrit:une seule chose intéresse les types, non pas l'esclave ordinaire, mais les individualités supérieures : Lincoln chez SS; le super tireur chez QT; et le noir éduqué, qui sait lire, écrire, jouer du violon, chez SMQ. Principe de mise en scène inégalitaire; trois films d'esclavagistes.
[


Excuse-moi, pas vu le film, mais le raisonnement me laisse pantois et m'énerve. Même dans le situations d'oppressions, il ya toujours eu des logiques populistes et des récits de héros individuels et idéalisés, de Till l'Espiègle au Roi Chaka, ou même Mandrin ou Kohlhaas. Je ne crois pas que censurer et critiquer en bloc ces récits d'individus au nom d'une sorte de représentation typique de l'identité de l'opprimé apporte-t'il quoi que ce soit de bénéfique aux points de vue politiques ou d'artistiques...
Par ailleurs, il est certain que les sitations d'esclavages et de colonisation (qui sont liées l'une à ll'autre en Afrique) ont impliqués et réduits au silence des intellectuels et des invidualités artisitiquues fortes, étant donné la vitalité sur plusieurs siècle des cultures américaines et africaines, leurs points de rencontre et de biffurcations. On ne peut pas faire l'impasse sur cela. Par ailleurs ces sociétés étaient elles aussi organisées en caste, voire en classe, avec des logiques de distinction (Levi-Strauss parle par exemple du snobimse des aborigènes australiens, mais pour les valorises contre l'enfermement dont ils ont été victimes: ce snobisme était un espace symbolique ouvert). Le récit de ces disctinctions est important, il n'est pas automatiquement une complicité avec la situation d'oppression. Il faut peut-être pouvoir raconter une chose, comprendre comment s'articule le réel, l'instant de son énonication, et ensuite les repprésentation qui en découlent, avant de la critiquer. Sinon la critique est une clôture surajoutée au réel.
Il y a dans ton point de vue  une sorte de prescription  et d'assignation d'un comportement et d'une identité typique sur la figure de l'opprimé (que tu vois comme sans doute avant tout comme une forme maximale d'altérité et d'irréductibilité), qui  fait l'impasse sur ce qu'il a été réellement, mais qui est en même temps complètement opératoire chez toi (ton point de vue se méconnaît lui-même et voile le fait que ce qui est plaqué sur l'autre est un dicours qui est en fait une production personnelle,  en croyant n'être que l'évaluation objective  d'une répresentation qui lui est extérieure).

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Message par Invité Dim 2 Fév 2014 - 23:42

Excuse-moi, pas vu le film, mais le raisonnement me laisse pantois et m'énerve. Même dans le situations d'oppressions, il ya toujours eu des logiques populistes et des récits de héros individuels et idéalisés, de Till l'Espiègle au Roi Chaka, ou même Mandrin ou Kohlhaas. Je ne crois pas que censurer et critiquer en bloc ces récits d'individus au nom d'une sorte de représentation typique de l'identité de l'opprimé apporte-t'il quoi que ce soit de bénéfique aux points de vue politiques ou d'artistiques...
Par ailleurs, il est certain que les sitations d'esclavages et de colonisation (qui sont liées l'une à ll'autre en Afrique) ont impliqués et réduits au silence des intellectuels et des invidualités artisitiquues fortes, étant donné la vitalité sur plusieurs siècle des cultures américaines et africaines, leurs points de rencontre et de biffurcations. On ne peut pas faire l'impasse sur cela. Par ailleurs ces sociétés étaient elles aussi organisées en caste, voire en classe, avec des logiques de distinction (Levi-Strauss parle par exemple du snobimse des aborigènes australiens, mais pour les valorises contre l'enfermement dont ils ont été victimes: ce snobisme était un espace symbolique ouvert). Le récit de ces disctinctions est important, il n'est pas automatiquement une complicité avec la situation d'oppression. Il faut peut-être pouvoir raconter une chose, comprendre comment s'articule le réel, l'instant de son énonication, et ensuite les repprésentation qui en découlent, avant de la critiquer. Sinon la critique est une clôture surajoutée au réel.
Il y a dans ton point de vue  une sorte de prescription  et d'assignation d'un comportement et d'une identité typique sur la figure de l'opprimé (que tu vois comme sans doute avant tout comme une forme maximale d'altérité et d'irréductibilité), qui  fait l'impasse sur ce qu'il a été réellement, mais qui est en même temps complètement opératoire chez toi (ton point de vue se méconnaît lui-même et voile le fait que ce qui est plaqué sur l'autre est un dicours qui est en fait une production personnelle,  en croyant n'être que l'évaluation objective  d'une répresentation qui lui est extérieure).

Spoiler:

Bon sang d'bonsouère, mais quelle purée de pois! On y entrave littéralement que dalle. J’ai relu 5 fois, et y a pas une seule phrase dont je saisisse le sens. Et une fois encore, on cherche en vain un rapport quelconque entre ce tissu euh... énonciatif, et l'énoncé qui te laisse pantois et énervé. Enerté et panvois pour une raison simple, toujours la même: tu ne comprends littéralement rien à ce que les autres écrivent.
Je laisse Borges répondre s'il en a l'énergie, mais vraiment, on sait pas comment tu lis. Peut-être à travers un kaléidospoque spychédelik (sfx signés G. Noé dans Enter the voïd). Muni de caches diffractants bi-convexes, qui déforment l'échelle des plans au point de former par micro ou macro-somatognosie des anamorphoses uniquement visibles avec des lunettes tubulaires fabriquées par le docteur Magellan. Et c'est vroupé. Tiencsifiquement et à de reprises nombreuses. A de rombreuses neprises, darpon.



Même mon imitation avait plus de sens. Remember :

Spoiler:

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Message par Borges Lun 3 Fév 2014 - 15:58

Bidibule a écrit:
Je laisse Borges répondre s'il en a l'énergie, mais vraiment, on sait pas comment tu lis.

Hi;

Et d'où qu'elle me viendrait l'énergie? (lol)

Je ne sais plus comment me faire comprendre d'un type aussi compliqué, aussi smart, théorique; le plus marrant dans cette affaire, c'est que le plus souvent j'écris des trucs qui pourraient être compris, et discutés sérieusement, par des gosses de dix ans; mais Tony, il fait comme les grandes personnes, il complique tout; comme dirait Mr. Schneebly : il a perdu tout contact avec l'inner child en lui...


- L'esclavage est un système économique, politique, religieux... un fait social total, comme disent les sociologues, qui repose sur l'idée que les gens sont inégaux; certains sont plus malins, élus... que d'autres...
- En "négligeant" totalement la majorité des esclaves vivant dans les différentes plantations qu'il filme pour ne s'intéresser qu'à deux "Noirs" supérieurs, analogiquement, SMQ reconduit le principe de la mise en scène inégalitaire esclavagiste...

(Tony : je dis pas qu'il n'y a pas de hiérarchies dans les autres cultures, des duchesse de  guermantes, des gars et des filles plus "malins" que d'autres...)


Merci Breaker;  depuis l'histoire des timbres (on en avait parlé beaucoup à l'époque de "Hunger") je supporte pas SMQ.  Me font un peu rire, les mecs qui viennent de l'art vidéo,  les plasticiens et autre installateurs  en pensant faire  progresser le cinéma; venant de la radio, il aurait peut-être eu plus de chance; mais il s'appellerait alors orson welles...

Wink




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