les joies du net
+9
wootsuibrick
Borges
Eyquem
Van Stratten
^x^
D&D
Largo
lorinlouis
balthazar claes
13 participants
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: les joies du net
Vie & mort de Max Linder
Martin
— Texte paru dans L'Impossible n°4, juin 2012
Max Linder
À un moment de mes recherches j’ai trouvé cette phrase de Louis Delluc : « Max est le cinéma comme le cinéma lui-même. »
Tu es né le 16 décembre 1883 près de Saint-Loubès, au bord de la Dordogne, dans le village de Cavernes.
Tu es inscrit à l’état civil sous le nom de Gabriel Lieuvelle, fils de Jean Leuvielle (lui-même fils de marchands d’habits) et de Suzanne Baron (fille d’un tonnelier), tout deux vignerons. Rapidement, l’habitude est prise de t’appeler Max.
Tu es encore jeune lorsque tu attrapes le choléra et que tu en guéris miraculeusement. Lorsque tu seras devenu célèbre, tu aimeras raconter que tu devais ton salut au four de boulanger dans lequel on t’avait placé sous ordre du médecin de famille. En riant, tu ajoutais que c’était le seul four que tu avais connu dans ta vie.
La même année, le phylloxéra détruisait les vignobles bordelais. En quelques mois, les vignes sont ravagées par les insectes et les plans qui subsistent exterminés par le mildiou. Ta mère, Suzanne, vous confie toi et ton frère à sa propre mère. Puis elle part aux Amériques, avec ton père, pour refaire fortune.
Tes parents rentrent des États-Unis quelques années plus tard avec une jeune enfant et un pécule, peut-être aussi des pieds de vignes venus du nouveau monde. Votre famille se reforme et trouve subitement une place parmi les notables de la région. Toi, tu es devenu un petit garçon. Tu bats la campagne et vis l’aventure dans les champs.
À onze ans, tu construis au fond du jardin de la demeure familiale un modeste théâtre de bois. Tu y joues avec d’autres enfants des textes que tu improvises.
Je crois que tu traverses ton adolescence avec une certaine insouciance. Tu es adulé par ta mère, qui a longtemps été privée de toi, et par ta grand-mère, qui l’a un temps remplacée. En dépit de ta petite taille, tu pratiques beaucoup de sports. Tu aimes l’escrime et fais fréquemment des virées de gabare sur la Garonne. Pour te discipliner un peu, ta mère se résout à t’envoyer en pension au lycée de Talence. Tu as quatorze ans.
Cet exil ne change en rien ton caractère et tes préoccupations. Tu ajoutes à tes habituelles activités sportives le saut à la perche. Tu préfères le théâtre aux humanités. Un ami de la famille, poète à ses heures, t’aide à suivre en cachette des cours de diction.
Tu convaincs finalement tes parents qu’il te faut abandonner tes études et tu entres au conservatoire de Bordeaux.
Une altercation avec un professeur entraîne ton renvoi de l’école durant ta deuxième année. Tu t’en moques un peu, car ce que tu veux, c’est jouer. Tu tiens de modestes seconds rôles au Théâtre des Arts et, comme ton père te demande d’adopter un pseudonyme, tu deviens pour un temps Max Lacerda.
Un jour, te promenant dans les rues de Bordeaux en compagnie de ta sœur, tu te retrouves devant la devanture du magasin de chaussures Linder. Le nom te ravit. Voilà. Nous sommes en 1904, tu as vingt et un ans et tu t’appelles désormais Max Linder.
Peu de temps après, ton ancien professeur de déclamation prend à Paris la direction d’un théâtre de boulevard. Toi, qui penses que Bordeaux et ses petits rôles ne te suffisent plus, tu décides de rejoindre ton maître et la troupe de l’Ambigu Théâtre.
Donc, tu t’installes à Paris pour y jouer de nouveau des rôles secondaires. Tu prépares aussi le conservatoire, mais tu échoues au concours d’entrée trois années consécutives. Tu loges dans une modeste chambre de la rue Bleue et retournes régulièrement dans le sud pour retrouver ta famille. Tu cherches. Tu attends.
C’est le hasard qui t’offre la possibilité de tourner dans ton premier film. Nous sommes au tout début de l’âge du cinéma. Les frères Pathé ont délaissé la vente de phonographes pour le cinéma. Sans bien le savoir, ils construisent le début d’un empire qui, de la production des films à leur distribution en salle, va faire rêver le monde comme il n’avait jamais rêvé jusqu’alors. On tourne dans l’improvisation pour un public qui demande sans cesse de nouveaux films. Un ami te dit de venir un matin dans l’est parisien. Tu fais le pitre sur un lac gelé et repars le soir vers Paris. Les Débuts d’un patineur sera ton premier succès.
Tu raconteras plus tard comment le réalisateur du film, une de tes connaissances au théâtre, t’avait engagé : « Veux-tu faire du cinéma ? – Qu’est-ce que c’est que ça ? – C’est dans le genre théâtre, à cela près que tu joues devant un appareil. Tu fais des blagues. Tu auras vingt francs. »
Tu participes à dix autres films durant les trois années suivantes, sans vraiment prendre tout cela au sérieux.
En 1906, tu joues notamment dans Le Soulier trop petit et les historiens du cinéma s’entendent pour dire que ce film est troublant. Sur l’un des photogrammes, on te voit de dos, t’éloignant dans une rue décrépite, boueuse et déserte. Tu portes un chapeau melon trop petit. Ta redingote usée est surmontée du col blanc d’une chemise et tu tiens dans ta main droite une canne qui, dans cette pauvreté urbaine, apparaît comme une revanche. On ne peut s’empêcher de penser à un mirage, à une image étrangement anticipée de celui qui, quelques années plus tard, incarnera par la suite les débuts du cinéma : Charlot.
Tu as maintenant vingt-cinq ans et tu as pris de l’assurance. Tu négocies le droit d’être le scénariste et le metteur en scène des films dans lesquels tu joues. Le public s’est attaché aux trouvailles de tes gags, aux prouesses physiques de tes personnages et plus encore au naturel de ton jeu, si éloigné des attitudes outrées que l’on croyait encore nécessaires à ces images animées. Tu tournes près d’un film par jour. Ton succès est tel que Charles Pathé vend tes réalisations au prix fort dans tous les pays d’Europe et en Amérique. Le monde occidental rit de tes farces. L’histoire du cinéma se crée et tu en deviens imperceptiblement la première vedette internationale, la première star.
Mais ce qui t’importe le plus, c’est que ce succès te permet de conquérir enfin les scènes de théâtre. Et c’est sur l’une d’entre elles – au Théâtre de la Cigale – que tu connais un grave accident. Un saut acrobatique en patin à roulettes mal maîtrisé : tu t’éventres. On te transporte à l’Hôtel-Dieu. On t’installe dans la chambre réservée aux criminels afin de te protéger des visites intempestives d’admirateurs inquiets. Ta mère te veille jour et nuit. Tu es mourant.
Mais tu guéris, une nouvelle fois miraculeusement et tu décides à ta sortie de l’hôpital de te rendre à Notre-Dame-des-Victoires pour y brûler un cierge. Tu pars ensuite en convalescence près de Libourne, dans ta région natale.
Les frères Pathé te reçoivent juste avant ton départ pour te proposer un nouveau contrat. La nouvelle fait sensation : tu décroches la somme, inouïe pour l’époque, de un million de francs en t’engageant à réaliser cent cinquante films sur trois ans. Un film par semaine.
Tu reprends les tournages après des vacances à Saint-Loubès. Ta notoriété grandit encore. La silhouette que tu as finalement adoptée pour ton personnage comique – un élégant haut-de-forme, des gants beurre frais et une canne à pommeau – incarne l’élégance française et devient universelle.
Les Débuts de Max au cinéma, Le Mariage de Max, Max célibataire, Max champion de boxe, Max cherche une fiancée, Max et sa belle négresse, Max et l’edelweiss, Max et le téléphone, Max et sa belle-mère, Max et ses trois mariages, Max et son rival, Max fait du patinage à roulettes, Max fait du ski, Max est hypnotisé, Max joue le drame, Max manque un riche mariage, Max ne se mariera pas, Max prend un bain, Max se trompe d’étage… sont quelques-uns des films que tu tournes à cette époque.
Et tu continues à te produire sur les scènes de théâtre, où Max apparaît alternativement sur les planches et projeté sur écran. Tu y ajoutes des démonstrations de tango, tout juste importé d’Argentine.
En 1912, tu entames une tournée européenne qui te conduit à Barcelone, Madrid, Lisbonne, Berlin et Vienne. C’est l’occasion pour toi de prendre conscience de ta notoriété au-delà des frontières. Le public t’attend aux gares. On t’ovationne à chacune de tes représentations. Lorsqu’un critique espagnol met en doute la réalité des prouesses acrobatiques que tu exécutes dans certains films, tu demandes à ce qu’on t’organise une corrida pour éprouver ton courage. Tu y tues un taureau, devant un public emporté. Les images saisies serviront pour l’un des films que tu sortiras cette année-là : Max toréador.
Tu renégocies ton salaire avec les frères Pathé à ton retour à Paris. Tu reçois désormais un million de francs par an.
En 1913, tu tournes le premier film comique sur trois bobines de l’histoire du cinéma. Cette longueur était jusqu’alors réservée aux drames.
La même année, tu joues à l’Olympia et triomphe encore.
Tu tournes ensuite une série de films sur l’amour : Max cuisinier par amour, Max bandit par amour, Max soldat par amour, Max jockey par amour, Max boxeur par amour, Max peintre par amour, Max acrobate par amour. Tous ces films ont été perdus.
1914 : la guerre éclate. L’armée te réforme mais tu insistes et pars finalement au combat comme engagé volontaire. Sur le front des Ardennes, blessé, tu te retrouves piégé pendant plusieurs heures dans un trou d’obus rempli d’eau glacée. On te récupère transi, à moitié mort.
Ta convalescence est longue, difficile. Tu as trente et un ans.
En 1916, définitivement réformé, tu reprends le tournage de tes films. L’État français utilise ta notoriété et organise une tournée en Italie. Il espère rallier ce pays, encore neutre, à sa cause. Tu achèves chacun de tes spectacles par un appel à la liberté et à la République. On t’acclame.
La même année, le président de la compagnie cinématographique Essenay t’offre de rejoindre ses studios de Chicago. Le jeune Chaplin, désireux de plus de liberté et de moyens, vient de quitter la société pour rejoindre les studios de Mutual Films. Essenay recherche à tout prix une autre vedette. Tu acceptes l’offre. Le 30 octobre 1916, tu t’embarques à bord du paquebot L’Espagne et vogue vers les États-Unis.
Ce premier épisode américain sera le premier échec de ta nouvelle vie. Déraciné, mal remis de tes maladies, épuisé physiquement, tu ne réussis à tourner que trois des douze films que tu t’étais engagé à faire pour Essenay. Tu retournes en Europe après un séjour dans un sanatorium de Los Angeles. Pour la première fois, la chance semble t’abandonner.
Durant ta convalescence à L.A., tu reçois une carte d’encouragement : « Au seul et unique Max, le Professeur. De la part de son disciple. Charlie Chaplin. »
Tu te lances dans de nouveaux projets sitôt rentré à Paris. Le 21 mars 1919, tu fais construire et inaugures le Max Linder, qui se présente comme l’une des salles de cinéma les plus modernes d’Europe. Ironiquement, la plupart des gens ne connaissent aujourd’hui ton nom que par ce cinéma, situé au numéro 24 du boulevard Poissonnière, à Paris.
Sur les photos de l’époque, tu m’apparais pour la première fois vieilli. Ton regard est devenu plus triste et fixe.
Est-ce pour cela que tu décides de retourner aux États-Unis ? En novembre 1919, tu t’installes sur Argyle Avenue, dans les hauteurs de Los Angeles, et retrouves tout le gotha du cinéma américain de l’époque. Pour la blague, Chaplin ayant fait l’inverse, tu acquières une voiture jaune et t’attaches les services d’un chauffeur noir.
Tu crées la Max Linder Production et lances les préparatifs d’un nouveau film que tu intitules : Sept ans de malheur.
Le tournage se fait avec de très grandes difficultés. À plusieurs reprises, tu écris à ta mère que tu es désespéré, que tu es sur le point d’abandonner. Mais tu parviens à achever le film. À sa sortie, le succès est tel que tu commences immédiatement le tournage d’une seconde comédie à laquelle tu donnes le titre : Be my wife.
Celle-ci à peine tournée, tu te lances dans un troisième film, une parodie des Trois mousquetaires que vient de tourner Douglas Fairbanks. Avec l’accord de l’acteur, tu réutilises ses décors et réalises ce qui pour les critiques de cinéma est ton chef-d’œuvre : L’Étroit mousquetaire.
C’est à Lausanne où, épuisé par l’intensité des trois derniers tournages, tu te reposes, que tu reçois ce télégramme : « Pour la première fois, grâce à vous, le cinéma français remporte en Amérique victoire et succès sans précédent. Amitié. Charlie Chaplin. »
Tu retournes à Paris en juillet 1922 pour assurer le lancement en France de tes films américains et savourer ta revanche. Le public, qui t’avait oublié durant ton exil, t’offre un triomphe. La presse annonce le retour du grand Max Linder. Tu pars à Chamonix pour recouvrer des forces.
C’est à cette occasion que tu rencontres Ninette Peters.
Deux mois plus tard, sa mère refusant la demande en mariage que tu lui présentes, tu décides d’enlever Ninette et de partir avec elle à Monte Carlo. La presse s’empare de l’affaire. Comme la jeune fille est encore mineure (elle n’a que seize ans), tu risques la prison. La mère redoute le scandale et cède à ta demande.
Le 23 août 1923, toi et Ninette vous vous mariez à l’église Saint-Honoré-d’Eylau, à Paris. Tu as quarante ans.
Qui sait comment naissent les sentiments, et pour quelles raisons ? Dès les premiers mois de votre vie de couple, tu deviens nerveux, agressif. Tu la regardes et tu guettes. Tu dors moins. Tu t’emportes. Le poison de la jalousie est entré dans ton corps. Il n’en sortira plus.
Les premières manifestations publiques de ta maladie apparaissent lors d’un film que tu tournes avec Abel Gance. Tu quittes plusieurs fois le plateau pour rechercher Ninette et la harcèles après chacune de ses sorties. Tes crises atteignent une intensité effrayante. Tu la fais suivre par un détective privé. Tu lui interdis de voir ses amis. Tu l’injuries, te mets en colère. Ninette s’enferme dans la peur et en elle-même, d’autant plus terrifiée qu’elle attend un enfant de toi.
Tu commences l’écriture d’une nouvelle comédie – Dompteur par amour – quand tu reçois une proposition pour tourner un film à Vienne. Les disputes incessantes qui épuisent votre couple ont peut-être joué dans ta décision, tu espérais peut-être que cet éloignement vous ferait du bien, je ne sais pas. Tu abandonnes ton scénario et vous partez tous les deux pour l’Autriche.
Le tournage est un calvaire. L’affaiblissement de ta condition physique, les rides qui apparaissent sur ton visage te tourmentent. Tu harcèles toujours plus Ninette, qui vit presque cloîtrée. L’équipe du film essaie de t’apaiser, en vain.
Dans la nuit du 22 au 23 février 1924, tu t’empoisonnes avec du Gardénal. Tu tombes dans le coma. Ninette, qui a caché la dose que tu lui avais demandé de prendre, appelle les secours, juste à temps pour te sauver.
Tu achèves la réalisation du film après ta sortie du coma. Puis vous retournez à Paris et retrouvez votre maison du 11bis, avenue Émile-Deschanel.
Le Roi du cirque sort en février 1925 et c’est de nouveau un triomphe.
Ta fille naît. Elle s’appelle Maud Linder. Tu achètes un hôtel particulier à Neuilly pour accueillir votre famille.
Mais la naissance de l’enfant ne change rien. Les crises de jalousie se succèdent et sont, s’il est possible, encore plus violentes qu’autrefois. Tu annonces à tes amis que tu veux en finir et que tu ne laisseras jamais ta femme vivre avec un autre homme.
Un matin, on vous retrouve tous les deux dans la chambre d’hôtel du Baltimore où vous vous étiez installés jusqu’à la fin des travaux de votre nouvelle maison. Vos veines sont ouvertes. Tu es à l’agonie. Ninette Peters est déjà morte.
Tu meurs aussi.
Ta fortune et l’éducation de votre fille sont confiées à ton frère aîné. C’est un ancien champion, jadis capitaine de l’équipe de France de rugby, qui a perdu son équilibre mental à cause de la syphilis et de l’alcool. Ta disparition lui permet d’exprimer une haine et une jalousie sans doute couvées depuis des années : il dilapide en quelques années tes biens et, un matin, brûle les bobines de tes films dans le jardin de sa maison. Près d’un siècle après, la majeure partie de ton œuvre reste perdue.
Ta belle-mère, par la menace d’un procès, réussit à obtenir la garde de ta fille. L’enfant ne sait pas encore que celle qu’elle prend l’habitude d’appeler « maman » est en réalité sa grand-mère. Elle ne sait pas davantage que son père, autrefois vedette d’un cinéma qui découvre désormais le parlant et délaisse déjà son passé, est aussi le meurtrier de sa mère.
Elle l’apprendra plus tard, mais sans surmonter ces contradictions. Elle passera l’essentiel de sa vie à vouloir rétablir dans l’histoire du cinéma la mémoire d’un homme qu’elle aime et déteste tout à la fois. Elle cherchera les films, les affiches, les photos, tout ce qui peut ramener à la vie son père. Mais, malgré tous ses efforts, Max Linder restera dans l’oubli. Ce texte lui est autant dédié qu’à toi.
À Maud et Max Linder.
http://www.limpossible.fr/actualite/vie-mort-de-max-linder
Martin
— Texte paru dans L'Impossible n°4, juin 2012
Max Linder
À un moment de mes recherches j’ai trouvé cette phrase de Louis Delluc : « Max est le cinéma comme le cinéma lui-même. »
Tu es né le 16 décembre 1883 près de Saint-Loubès, au bord de la Dordogne, dans le village de Cavernes.
Tu es inscrit à l’état civil sous le nom de Gabriel Lieuvelle, fils de Jean Leuvielle (lui-même fils de marchands d’habits) et de Suzanne Baron (fille d’un tonnelier), tout deux vignerons. Rapidement, l’habitude est prise de t’appeler Max.
Tu es encore jeune lorsque tu attrapes le choléra et que tu en guéris miraculeusement. Lorsque tu seras devenu célèbre, tu aimeras raconter que tu devais ton salut au four de boulanger dans lequel on t’avait placé sous ordre du médecin de famille. En riant, tu ajoutais que c’était le seul four que tu avais connu dans ta vie.
La même année, le phylloxéra détruisait les vignobles bordelais. En quelques mois, les vignes sont ravagées par les insectes et les plans qui subsistent exterminés par le mildiou. Ta mère, Suzanne, vous confie toi et ton frère à sa propre mère. Puis elle part aux Amériques, avec ton père, pour refaire fortune.
Tes parents rentrent des États-Unis quelques années plus tard avec une jeune enfant et un pécule, peut-être aussi des pieds de vignes venus du nouveau monde. Votre famille se reforme et trouve subitement une place parmi les notables de la région. Toi, tu es devenu un petit garçon. Tu bats la campagne et vis l’aventure dans les champs.
À onze ans, tu construis au fond du jardin de la demeure familiale un modeste théâtre de bois. Tu y joues avec d’autres enfants des textes que tu improvises.
Je crois que tu traverses ton adolescence avec une certaine insouciance. Tu es adulé par ta mère, qui a longtemps été privée de toi, et par ta grand-mère, qui l’a un temps remplacée. En dépit de ta petite taille, tu pratiques beaucoup de sports. Tu aimes l’escrime et fais fréquemment des virées de gabare sur la Garonne. Pour te discipliner un peu, ta mère se résout à t’envoyer en pension au lycée de Talence. Tu as quatorze ans.
Cet exil ne change en rien ton caractère et tes préoccupations. Tu ajoutes à tes habituelles activités sportives le saut à la perche. Tu préfères le théâtre aux humanités. Un ami de la famille, poète à ses heures, t’aide à suivre en cachette des cours de diction.
Tu convaincs finalement tes parents qu’il te faut abandonner tes études et tu entres au conservatoire de Bordeaux.
Une altercation avec un professeur entraîne ton renvoi de l’école durant ta deuxième année. Tu t’en moques un peu, car ce que tu veux, c’est jouer. Tu tiens de modestes seconds rôles au Théâtre des Arts et, comme ton père te demande d’adopter un pseudonyme, tu deviens pour un temps Max Lacerda.
Un jour, te promenant dans les rues de Bordeaux en compagnie de ta sœur, tu te retrouves devant la devanture du magasin de chaussures Linder. Le nom te ravit. Voilà. Nous sommes en 1904, tu as vingt et un ans et tu t’appelles désormais Max Linder.
Peu de temps après, ton ancien professeur de déclamation prend à Paris la direction d’un théâtre de boulevard. Toi, qui penses que Bordeaux et ses petits rôles ne te suffisent plus, tu décides de rejoindre ton maître et la troupe de l’Ambigu Théâtre.
Donc, tu t’installes à Paris pour y jouer de nouveau des rôles secondaires. Tu prépares aussi le conservatoire, mais tu échoues au concours d’entrée trois années consécutives. Tu loges dans une modeste chambre de la rue Bleue et retournes régulièrement dans le sud pour retrouver ta famille. Tu cherches. Tu attends.
C’est le hasard qui t’offre la possibilité de tourner dans ton premier film. Nous sommes au tout début de l’âge du cinéma. Les frères Pathé ont délaissé la vente de phonographes pour le cinéma. Sans bien le savoir, ils construisent le début d’un empire qui, de la production des films à leur distribution en salle, va faire rêver le monde comme il n’avait jamais rêvé jusqu’alors. On tourne dans l’improvisation pour un public qui demande sans cesse de nouveaux films. Un ami te dit de venir un matin dans l’est parisien. Tu fais le pitre sur un lac gelé et repars le soir vers Paris. Les Débuts d’un patineur sera ton premier succès.
Tu raconteras plus tard comment le réalisateur du film, une de tes connaissances au théâtre, t’avait engagé : « Veux-tu faire du cinéma ? – Qu’est-ce que c’est que ça ? – C’est dans le genre théâtre, à cela près que tu joues devant un appareil. Tu fais des blagues. Tu auras vingt francs. »
Tu participes à dix autres films durant les trois années suivantes, sans vraiment prendre tout cela au sérieux.
En 1906, tu joues notamment dans Le Soulier trop petit et les historiens du cinéma s’entendent pour dire que ce film est troublant. Sur l’un des photogrammes, on te voit de dos, t’éloignant dans une rue décrépite, boueuse et déserte. Tu portes un chapeau melon trop petit. Ta redingote usée est surmontée du col blanc d’une chemise et tu tiens dans ta main droite une canne qui, dans cette pauvreté urbaine, apparaît comme une revanche. On ne peut s’empêcher de penser à un mirage, à une image étrangement anticipée de celui qui, quelques années plus tard, incarnera par la suite les débuts du cinéma : Charlot.
Tu as maintenant vingt-cinq ans et tu as pris de l’assurance. Tu négocies le droit d’être le scénariste et le metteur en scène des films dans lesquels tu joues. Le public s’est attaché aux trouvailles de tes gags, aux prouesses physiques de tes personnages et plus encore au naturel de ton jeu, si éloigné des attitudes outrées que l’on croyait encore nécessaires à ces images animées. Tu tournes près d’un film par jour. Ton succès est tel que Charles Pathé vend tes réalisations au prix fort dans tous les pays d’Europe et en Amérique. Le monde occidental rit de tes farces. L’histoire du cinéma se crée et tu en deviens imperceptiblement la première vedette internationale, la première star.
Mais ce qui t’importe le plus, c’est que ce succès te permet de conquérir enfin les scènes de théâtre. Et c’est sur l’une d’entre elles – au Théâtre de la Cigale – que tu connais un grave accident. Un saut acrobatique en patin à roulettes mal maîtrisé : tu t’éventres. On te transporte à l’Hôtel-Dieu. On t’installe dans la chambre réservée aux criminels afin de te protéger des visites intempestives d’admirateurs inquiets. Ta mère te veille jour et nuit. Tu es mourant.
Mais tu guéris, une nouvelle fois miraculeusement et tu décides à ta sortie de l’hôpital de te rendre à Notre-Dame-des-Victoires pour y brûler un cierge. Tu pars ensuite en convalescence près de Libourne, dans ta région natale.
Les frères Pathé te reçoivent juste avant ton départ pour te proposer un nouveau contrat. La nouvelle fait sensation : tu décroches la somme, inouïe pour l’époque, de un million de francs en t’engageant à réaliser cent cinquante films sur trois ans. Un film par semaine.
Tu reprends les tournages après des vacances à Saint-Loubès. Ta notoriété grandit encore. La silhouette que tu as finalement adoptée pour ton personnage comique – un élégant haut-de-forme, des gants beurre frais et une canne à pommeau – incarne l’élégance française et devient universelle.
Les Débuts de Max au cinéma, Le Mariage de Max, Max célibataire, Max champion de boxe, Max cherche une fiancée, Max et sa belle négresse, Max et l’edelweiss, Max et le téléphone, Max et sa belle-mère, Max et ses trois mariages, Max et son rival, Max fait du patinage à roulettes, Max fait du ski, Max est hypnotisé, Max joue le drame, Max manque un riche mariage, Max ne se mariera pas, Max prend un bain, Max se trompe d’étage… sont quelques-uns des films que tu tournes à cette époque.
Et tu continues à te produire sur les scènes de théâtre, où Max apparaît alternativement sur les planches et projeté sur écran. Tu y ajoutes des démonstrations de tango, tout juste importé d’Argentine.
En 1912, tu entames une tournée européenne qui te conduit à Barcelone, Madrid, Lisbonne, Berlin et Vienne. C’est l’occasion pour toi de prendre conscience de ta notoriété au-delà des frontières. Le public t’attend aux gares. On t’ovationne à chacune de tes représentations. Lorsqu’un critique espagnol met en doute la réalité des prouesses acrobatiques que tu exécutes dans certains films, tu demandes à ce qu’on t’organise une corrida pour éprouver ton courage. Tu y tues un taureau, devant un public emporté. Les images saisies serviront pour l’un des films que tu sortiras cette année-là : Max toréador.
Tu renégocies ton salaire avec les frères Pathé à ton retour à Paris. Tu reçois désormais un million de francs par an.
En 1913, tu tournes le premier film comique sur trois bobines de l’histoire du cinéma. Cette longueur était jusqu’alors réservée aux drames.
La même année, tu joues à l’Olympia et triomphe encore.
Tu tournes ensuite une série de films sur l’amour : Max cuisinier par amour, Max bandit par amour, Max soldat par amour, Max jockey par amour, Max boxeur par amour, Max peintre par amour, Max acrobate par amour. Tous ces films ont été perdus.
1914 : la guerre éclate. L’armée te réforme mais tu insistes et pars finalement au combat comme engagé volontaire. Sur le front des Ardennes, blessé, tu te retrouves piégé pendant plusieurs heures dans un trou d’obus rempli d’eau glacée. On te récupère transi, à moitié mort.
Ta convalescence est longue, difficile. Tu as trente et un ans.
En 1916, définitivement réformé, tu reprends le tournage de tes films. L’État français utilise ta notoriété et organise une tournée en Italie. Il espère rallier ce pays, encore neutre, à sa cause. Tu achèves chacun de tes spectacles par un appel à la liberté et à la République. On t’acclame.
La même année, le président de la compagnie cinématographique Essenay t’offre de rejoindre ses studios de Chicago. Le jeune Chaplin, désireux de plus de liberté et de moyens, vient de quitter la société pour rejoindre les studios de Mutual Films. Essenay recherche à tout prix une autre vedette. Tu acceptes l’offre. Le 30 octobre 1916, tu t’embarques à bord du paquebot L’Espagne et vogue vers les États-Unis.
Ce premier épisode américain sera le premier échec de ta nouvelle vie. Déraciné, mal remis de tes maladies, épuisé physiquement, tu ne réussis à tourner que trois des douze films que tu t’étais engagé à faire pour Essenay. Tu retournes en Europe après un séjour dans un sanatorium de Los Angeles. Pour la première fois, la chance semble t’abandonner.
Durant ta convalescence à L.A., tu reçois une carte d’encouragement : « Au seul et unique Max, le Professeur. De la part de son disciple. Charlie Chaplin. »
Tu te lances dans de nouveaux projets sitôt rentré à Paris. Le 21 mars 1919, tu fais construire et inaugures le Max Linder, qui se présente comme l’une des salles de cinéma les plus modernes d’Europe. Ironiquement, la plupart des gens ne connaissent aujourd’hui ton nom que par ce cinéma, situé au numéro 24 du boulevard Poissonnière, à Paris.
Sur les photos de l’époque, tu m’apparais pour la première fois vieilli. Ton regard est devenu plus triste et fixe.
Est-ce pour cela que tu décides de retourner aux États-Unis ? En novembre 1919, tu t’installes sur Argyle Avenue, dans les hauteurs de Los Angeles, et retrouves tout le gotha du cinéma américain de l’époque. Pour la blague, Chaplin ayant fait l’inverse, tu acquières une voiture jaune et t’attaches les services d’un chauffeur noir.
Tu crées la Max Linder Production et lances les préparatifs d’un nouveau film que tu intitules : Sept ans de malheur.
Le tournage se fait avec de très grandes difficultés. À plusieurs reprises, tu écris à ta mère que tu es désespéré, que tu es sur le point d’abandonner. Mais tu parviens à achever le film. À sa sortie, le succès est tel que tu commences immédiatement le tournage d’une seconde comédie à laquelle tu donnes le titre : Be my wife.
Celle-ci à peine tournée, tu te lances dans un troisième film, une parodie des Trois mousquetaires que vient de tourner Douglas Fairbanks. Avec l’accord de l’acteur, tu réutilises ses décors et réalises ce qui pour les critiques de cinéma est ton chef-d’œuvre : L’Étroit mousquetaire.
C’est à Lausanne où, épuisé par l’intensité des trois derniers tournages, tu te reposes, que tu reçois ce télégramme : « Pour la première fois, grâce à vous, le cinéma français remporte en Amérique victoire et succès sans précédent. Amitié. Charlie Chaplin. »
Tu retournes à Paris en juillet 1922 pour assurer le lancement en France de tes films américains et savourer ta revanche. Le public, qui t’avait oublié durant ton exil, t’offre un triomphe. La presse annonce le retour du grand Max Linder. Tu pars à Chamonix pour recouvrer des forces.
C’est à cette occasion que tu rencontres Ninette Peters.
Deux mois plus tard, sa mère refusant la demande en mariage que tu lui présentes, tu décides d’enlever Ninette et de partir avec elle à Monte Carlo. La presse s’empare de l’affaire. Comme la jeune fille est encore mineure (elle n’a que seize ans), tu risques la prison. La mère redoute le scandale et cède à ta demande.
Le 23 août 1923, toi et Ninette vous vous mariez à l’église Saint-Honoré-d’Eylau, à Paris. Tu as quarante ans.
Qui sait comment naissent les sentiments, et pour quelles raisons ? Dès les premiers mois de votre vie de couple, tu deviens nerveux, agressif. Tu la regardes et tu guettes. Tu dors moins. Tu t’emportes. Le poison de la jalousie est entré dans ton corps. Il n’en sortira plus.
Les premières manifestations publiques de ta maladie apparaissent lors d’un film que tu tournes avec Abel Gance. Tu quittes plusieurs fois le plateau pour rechercher Ninette et la harcèles après chacune de ses sorties. Tes crises atteignent une intensité effrayante. Tu la fais suivre par un détective privé. Tu lui interdis de voir ses amis. Tu l’injuries, te mets en colère. Ninette s’enferme dans la peur et en elle-même, d’autant plus terrifiée qu’elle attend un enfant de toi.
Tu commences l’écriture d’une nouvelle comédie – Dompteur par amour – quand tu reçois une proposition pour tourner un film à Vienne. Les disputes incessantes qui épuisent votre couple ont peut-être joué dans ta décision, tu espérais peut-être que cet éloignement vous ferait du bien, je ne sais pas. Tu abandonnes ton scénario et vous partez tous les deux pour l’Autriche.
Le tournage est un calvaire. L’affaiblissement de ta condition physique, les rides qui apparaissent sur ton visage te tourmentent. Tu harcèles toujours plus Ninette, qui vit presque cloîtrée. L’équipe du film essaie de t’apaiser, en vain.
Dans la nuit du 22 au 23 février 1924, tu t’empoisonnes avec du Gardénal. Tu tombes dans le coma. Ninette, qui a caché la dose que tu lui avais demandé de prendre, appelle les secours, juste à temps pour te sauver.
Tu achèves la réalisation du film après ta sortie du coma. Puis vous retournez à Paris et retrouvez votre maison du 11bis, avenue Émile-Deschanel.
Le Roi du cirque sort en février 1925 et c’est de nouveau un triomphe.
Ta fille naît. Elle s’appelle Maud Linder. Tu achètes un hôtel particulier à Neuilly pour accueillir votre famille.
Mais la naissance de l’enfant ne change rien. Les crises de jalousie se succèdent et sont, s’il est possible, encore plus violentes qu’autrefois. Tu annonces à tes amis que tu veux en finir et que tu ne laisseras jamais ta femme vivre avec un autre homme.
Un matin, on vous retrouve tous les deux dans la chambre d’hôtel du Baltimore où vous vous étiez installés jusqu’à la fin des travaux de votre nouvelle maison. Vos veines sont ouvertes. Tu es à l’agonie. Ninette Peters est déjà morte.
Tu meurs aussi.
Ta fortune et l’éducation de votre fille sont confiées à ton frère aîné. C’est un ancien champion, jadis capitaine de l’équipe de France de rugby, qui a perdu son équilibre mental à cause de la syphilis et de l’alcool. Ta disparition lui permet d’exprimer une haine et une jalousie sans doute couvées depuis des années : il dilapide en quelques années tes biens et, un matin, brûle les bobines de tes films dans le jardin de sa maison. Près d’un siècle après, la majeure partie de ton œuvre reste perdue.
Ta belle-mère, par la menace d’un procès, réussit à obtenir la garde de ta fille. L’enfant ne sait pas encore que celle qu’elle prend l’habitude d’appeler « maman » est en réalité sa grand-mère. Elle ne sait pas davantage que son père, autrefois vedette d’un cinéma qui découvre désormais le parlant et délaisse déjà son passé, est aussi le meurtrier de sa mère.
Elle l’apprendra plus tard, mais sans surmonter ces contradictions. Elle passera l’essentiel de sa vie à vouloir rétablir dans l’histoire du cinéma la mémoire d’un homme qu’elle aime et déteste tout à la fois. Elle cherchera les films, les affiches, les photos, tout ce qui peut ramener à la vie son père. Mais, malgré tous ses efforts, Max Linder restera dans l’oubli. Ce texte lui est autant dédié qu’à toi.
À Maud et Max Linder.
http://www.limpossible.fr/actualite/vie-mort-de-max-linder
balthazar claes- Messages : 1009
Re: les joies du net
Wes Anderson: "The Midnight Coterie of Sinister Intruders"
Eyquem- Messages : 3126
Re: les joies du net
-"Les oiseaux respectent les limitations de vitesse"
-"Faire des anagrammes permet de ne plus avoir une chanson en tête"
-"Dessiner une pizza rend heureux"
-"Un biscuit trempé dans le thé tient en moyenne 3,5 secondes"
-"Les doigts sont fripés pour attraper les objets mouillés"
-"L'infidélité fait maigrir"
-"Les femmes qui portent du 38 font plus souvent l'amour"
-"L'humanité est condamnée à devenir de plus en plus bête"
et autres Etudes à la con
-"Faire des anagrammes permet de ne plus avoir une chanson en tête"
-"Dessiner une pizza rend heureux"
-"Un biscuit trempé dans le thé tient en moyenne 3,5 secondes"
-"Les doigts sont fripés pour attraper les objets mouillés"
-"L'infidélité fait maigrir"
-"Les femmes qui portent du 38 font plus souvent l'amour"
-"L'humanité est condamnée à devenir de plus en plus bête"
et autres Etudes à la con
Eyquem- Messages : 3126
Re: les joies du net
Mais, mais... c'est un cadeau de la providence.
Enfin, j'ai les questions pour le bilan que je dois faire passer la semaine prochaine sur la matière vue par la personne que je remplace au pied levé (et qui n'a laissé aucun document, nulle trace, pas même dans les cahiers des étudiants....).
Et justement, le modèle-type, d'après les infos que j'ai pu glaner, c'est: "selon vous, cet énoncé est-il vrai ou faux? Argumentez votre point de vue."
Et dire que je me torturais le ciboulot... Merci Eyquem
Enfin, j'ai les questions pour le bilan que je dois faire passer la semaine prochaine sur la matière vue par la personne que je remplace au pied levé (et qui n'a laissé aucun document, nulle trace, pas même dans les cahiers des étudiants....).
Et justement, le modèle-type, d'après les infos que j'ai pu glaner, c'est: "selon vous, cet énoncé est-il vrai ou faux? Argumentez votre point de vue."
Et dire que je me torturais le ciboulot... Merci Eyquem
Invité- Invité
Re: les joies du net
"Selon vous, dessiner une pizza rend-il heureux? Argumentez votre point de vue."
De grands moments d'éloquence en perspective,
De grands moments d'éloquence en perspective,
Eyquem- Messages : 3126
Re: les joies du net
J'ai loupé un épisode de JM frappe sur ses anciens camarades, qui étaient à peu près cools à l'époque où il était avec eux et sont devenus d'horribles choses gerbantes depuis qu'il n'est plus avec eux (à savoir ne plus être avec eux, lui a peut-être mieux ouvert les yeux?) : http://www.scienezma.com/forum/viewtopic.php?f=3&t=3152&p=4312#p4312
Re: les joies du net
Après un certain retard à l’allumage, les réactions à l’inclusion dans l’article 13 de la Loi de programmation militaire de mesures rendant possible une surveillance généralisée des informations et communications sur internet donne lieu en ce moment à de nombreuses prises de position. Gilles Babinet, nommé en juin 2012 ambassadeur français du numérique auprès de Nellie Kroes, commissaire européenne en charge du numérique vient de déclarer que :
Cette loi, c’est le plus grand coup porté au fonctionnement de la démocratie depuis les lois d’exceptions pendant la guerre d’Algérie.
Cette déclaration vient après la prise de position de l’ASIC (qui quoiqu’on pense des actions de certains de ses membres a eu le mérite de tirer le signal d’alarme), celle de La Quadrature du Net et celle du Conseil National du Numérique qui a adopté en urgence le 6 décembre 2013 un avis demandant la suppression de l’article 13.
Paris, 3 décembre 2013 — Aujourd'hui, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019. Ce texte marque une dérive sans précédent vers la généralisation de la surveillance sur Internet. En l'état, il permet la capture en temps réel sur simple demande administrative et sans mandat judiciaire des informations et documents traités dans les réseaux concernant tout un chacun. Il rend par ailleurs permanents des dispositifs qui n'étaient que temporaires.
Quelques mois seulement après les révélations d'Edward Snowden, comment est-il possible que le gouvernement ait soumis au Parlement un projet de loi aussi attentatoire aux droits fondamentaux ? À son article 13, ce texte organise la généralisation d'une surveillance en temps réel des « informations et documents traités et conservés dans les réseaux », concernant potentiellement tous les citoyens, à la demande et pour le compte d'une variété de ministères (sécurité intérieure et défense, mais aussi économie et budget), dont l'implication de certains dépasse largement la protection des citoyens contre des incidents d'une exceptionnelle gravité. En effet, ce projet de loi permettrait à ces ministères d'autoriser la surveillance en temps réel de tout citoyen pour la seule « prévention […] de la criminalité » ou la particulièrement vague « sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France ».
La collecte directe d'information se fera non seulement auprès des fournisseurs d'accès (FAI et opérateurs de télécommunication) mais aussi auprès de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Malgré la gravité et l'étendue de ces collectes, aucune disposition ne limite sérieusement leur volume. Celles-ci pourraient passer par l'installation directe de dispositifs de capture de signaux ou de données chez les opérateurs et les hébergeurs. La définition de ces derniers s'effectue par renvoi à des dispositions de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) et font craindre à son tour un périmètre d'application très large.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: les joies du net
The chief technology officer of eBay sends his children to a nine-classroom school here. So do employees of Silicon Valley giants like Google, Apple, Yahoo and Hewlett-Packard.
But the school’s chief teaching tools are anything but high-tech: pens and paper, knitting needles and, occasionally, mud. Not a computer to be found. No screens at all. They are not allowed in the classroom, and the school even frowns on their use at home.
http://www.nytimes.com/2011/10/23/technology/at-waldorf-school-in-silicon-valley-technology-can-wait.html?pagewanted=all&_r=1&
Baldanders- Messages : 351
Re: les joies du net
Alors ça, par contre: je m'estime personnellement insulté. lol
Connais pas ce Dufoing. Je mettrais jamais ça ("j'enseigne la morale dans..." ), comme renseignement... Autant dire tout de suite: "salut les gars, je sers à rien, bye!".
Sans compter le ridicule de cette assertion dans mon cas ("euh, non, je n'enseigne pas la... le... Pq cette question? Non, ah non c'est pas moi, vous faites erreur; Ce que je fais, alors? Je sais pas, euh, comment... dire... je suis...p..p..pp punching ball dans un cours de... euh, enfin, qui sert à... détendre les élèves après une, euh, dure journée...Voilà")
C'est nawak d'amphigourisme et d'euphémismes sémantiques, ce qu'il raconte. S'il fallait parler de Soral, y a plus simple et précis à dire que cet écran de fumée pseudo-conceptuel. Considérant d'où c'est pécho: no more comment...)
Connais pas ce Dufoing. Je mettrais jamais ça ("j'enseigne la morale dans..." ), comme renseignement... Autant dire tout de suite: "salut les gars, je sers à rien, bye!".
Sans compter le ridicule de cette assertion dans mon cas ("euh, non, je n'enseigne pas la... le... Pq cette question? Non, ah non c'est pas moi, vous faites erreur; Ce que je fais, alors? Je sais pas, euh, comment... dire... je suis...p..p..pp punching ball dans un cours de... euh, enfin, qui sert à... détendre les élèves après une, euh, dure journée...Voilà")
C'est nawak d'amphigourisme et d'euphémismes sémantiques, ce qu'il raconte. S'il fallait parler de Soral, y a plus simple et précis à dire que cet écran de fumée pseudo-conceptuel. Considérant d'où c'est pécho: no more comment...)
Invité- Invité
Re: les joies du net
Bidibule a écrit: Considérant d'où c'est pécho: no more comment...)
ça mérite tellement pas de comment que j'ai supprimé le post auquel tu répondais. Pas de pub pour de telles nazeries dans mon beau topic, ah mais.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: les joies du net
Tu es con. Mon commentaire n'avait rien d'une pub pour le blog d'Asensio. Par ailleurs, le texte de Dufoing est excellent. L'as-tu lu au moins ? Moi oui, en entier, et je n'ai rien trouvé rien à redire à sa démonstration. C'est quoi ton problème ? Tu cherches à me faire passer pour un inconscient ?
Baldanders- Messages : 351
Re: les joies du net
Un lien c'est une pub.
Et je n'ai pas l'intention de lire ou de faire lire à qui que ce soit des trucs qui viennent de chez ce sale type. Mais t'inquiète pas pour ta liberté d'expression menacée par mon petit pouvoir : tu peux très bien te lancer dans une explication de texte détaillée de cet excellent article. Va juste un peu plus loin ; là c'est marqué "les joies du net".
Et je n'ai pas l'intention de lire ou de faire lire à qui que ce soit des trucs qui viennent de chez ce sale type. Mais t'inquiète pas pour ta liberté d'expression menacée par mon petit pouvoir : tu peux très bien te lancer dans une explication de texte détaillée de cet excellent article. Va juste un peu plus loin ; là c'est marqué "les joies du net".
balthazar claes- Messages : 1009
Re: les joies du net
Ton "petit pouvoir" consistant à effacer sans prévenir et sans t'excuser un post de moi que tu réduis à "une pub". Il comportait un lien vers le blog d'Asensio ? La belle affaire. Tu t'es senti "sali", vraiment ? Parce que le reste du temps tu es très propre, c'est ça ? En tout cas, bel aveu : tu n'as pas même lu le texte que je mettais en lien. Tu as juste eu le réflexe pavlovien de détourner les yeux des enfants fréquentant ce forum de ces poubelles du web qu'ils ne sauraient apercevoir.
Et je ne pleurniche pas, je te traite simplement de con.
Et je ne pleurniche pas, je te traite simplement de con.
Baldanders- Messages : 351
Re: les joies du net
j'ai très peur qu'on se retrouve plongés dans une haineuse et sanglante guerre de rivalité mimétique, bal versus bal. chacun cherchant à prouver que c'est lui le bal et que l'autre est le trou. lol.
Et en effet, circonstance aggravante, il est tout à fait insultant d'émettre l'hypothèse que jerzy pourrait publier des textes chez ce sale type : deuxième motif de suppression du post.
Bidibule a écrit:Alors ça, par contre: je m'estime personnellement insulté. lol
Et en effet, circonstance aggravante, il est tout à fait insultant d'émettre l'hypothèse que jerzy pourrait publier des textes chez ce sale type : deuxième motif de suppression du post.
balthazar claes- Messages : 1009
Re: les joies du net
mediapart lance une émission politique avec Badiou et la journaliste Aude Lancelin
Invité- Invité
Re: les joies du net
Je l'avais déjà postée mais la vidéo avait été immédiatement retirée des sites.
Wes Anderson - The midnight Coterie of sinister intruders from MisterB on Vimeo.
How have you stayed away from Hollywood? How have you not become sucked up into that machine? I also think of—did you see the SNL horror sketch?
Anderson: Yeah.
That thing where they almost start wanting your style. How has that not happened? How do you stay out of there?
Anderson: Well, you know, the SNL thing, I mean nobody wants that movie. [laughs]
Well, I want to see it because it's fun. I would love to see your horror movie.
Anderson: I would like to do a horror movie. I love Polanski. Polanski is one of my real favorites. And I would like to do something like that.
Eyquem- Messages : 3126
Re: les joies du net
Lu dans le New Yorker:
Comment les poules peuvent dire l'heure
Avec un titre pareil, il fallait que je lise.
Le principe de l'expérience est simple: à partir de quelle fréquence un animal ne fait plus de différence entre une lampe qui clignote et une lumière continue? Quand une lampe clignote très vite, on finit par ne plus voir qu'elle clignote; on a l'impression qu'elle brille sans interruption. C'est comme le cinéma: à 24 images par seconde, on ne voit pas un album photo qui défile: on voit un film. Ce seuil, à partir duquel une lumière clignotante est perçue comme continue, c'est ce que les savants appellent le critical flicker frequency (C.F.F.). Est-ce que tous les animaux ont le même?
Of course que non. Celui de l'écureuil est à 120 flashs par seconde. Celui de l'anguille se traîne à 14. L'homme, animal moyen, est à 60 par seconde, tandis que la mouche voit plus vite que son ombre: jusqu'à 250 flashs par seconde. Tu m'étonnes qu'elle s'envole avant même qu'on ait attrapé la tapette:
If we could adopt the perspective of a fly—and preserve the contiguity and crispness of our own vision—everything around us would probably appear to glide along in Matrix-style bullet time.
Lol. Et donc inversement: si vous feuilletez votre vieil album photos pour une anguille, elle trouvera ça aussi grandiose qu'un Cecil B.DeMille.
Pourquoi avoir tenté cette expérience? Comme toujours ça a commencé par un événement, un truc de la vie ordinaire, que vous voyez et qui vous force à penser. Pour Andrew Jackson, le savant qui a mené l'expérience, c'est le jour où il a vu deux gamins courir dans les jambes de leurs parents, sur un quai de gare:
The young and the old seemed to be living at very different tempos. For both physiological and psychological reasons, a given period of time often seems to last longer to a child than to an adult. To a young child, inexperienced and hungry for knowledge, each new moment is so pregnant with possibility that it expands as it falls upon the mind like a plop of ink in water.
Quelle belle image. Des textes scientifiques comme ça, j'en lirais tous les jours.
Bon, mais tout ça ne nous donne pas l'âge du capitaine ni l'heure de la poule. Faut croire que l'étude n'est pas encore assez poussée, mais un jour, on saura. En attendant, le savant fait cette hypothèse. Quand tous les animaux vivaient dans l'eau, il y a quelques centaines de millions d'années, leur sens du temps était relativement simple, étant donné leur champ de vision particulièrement limité: dans l'eau, vous ne voyez pas très loin, vous ne voyez pas tellement venir, ce qui fait que la perception du changement n'a pas besoin d'être très fine. C'est seulement quand certains d'entre eux se sont aventurés sur terre et que leur horizon s'est considérablement dégagé et élargi qu'il est devenu nécessaire de construire des cartes mentales complexes, impliquant la capacité à se souvenir et à se projeter dans l'avenir.
When pseudo-limbed fish first crawled ashore and brought their eyes into the open air, they could suddenly see much farther into the distance than ever before. With such grand views, they could learn much more about the world from a single glance and construct more intricate mental maps of the surrounding landscape, which in turn permitted more sophisticated thought and behavior.
Voilà qui pourrait intéresser Malick et les fans de Tree of life: l'eau, c'est du temps ralenti, sans mémoire et sans avenir.
Comment les poules peuvent dire l'heure
Avec un titre pareil, il fallait que je lise.
Le principe de l'expérience est simple: à partir de quelle fréquence un animal ne fait plus de différence entre une lampe qui clignote et une lumière continue? Quand une lampe clignote très vite, on finit par ne plus voir qu'elle clignote; on a l'impression qu'elle brille sans interruption. C'est comme le cinéma: à 24 images par seconde, on ne voit pas un album photo qui défile: on voit un film. Ce seuil, à partir duquel une lumière clignotante est perçue comme continue, c'est ce que les savants appellent le critical flicker frequency (C.F.F.). Est-ce que tous les animaux ont le même?
Of course que non. Celui de l'écureuil est à 120 flashs par seconde. Celui de l'anguille se traîne à 14. L'homme, animal moyen, est à 60 par seconde, tandis que la mouche voit plus vite que son ombre: jusqu'à 250 flashs par seconde. Tu m'étonnes qu'elle s'envole avant même qu'on ait attrapé la tapette:
If we could adopt the perspective of a fly—and preserve the contiguity and crispness of our own vision—everything around us would probably appear to glide along in Matrix-style bullet time.
Lol. Et donc inversement: si vous feuilletez votre vieil album photos pour une anguille, elle trouvera ça aussi grandiose qu'un Cecil B.DeMille.
Pourquoi avoir tenté cette expérience? Comme toujours ça a commencé par un événement, un truc de la vie ordinaire, que vous voyez et qui vous force à penser. Pour Andrew Jackson, le savant qui a mené l'expérience, c'est le jour où il a vu deux gamins courir dans les jambes de leurs parents, sur un quai de gare:
The young and the old seemed to be living at very different tempos. For both physiological and psychological reasons, a given period of time often seems to last longer to a child than to an adult. To a young child, inexperienced and hungry for knowledge, each new moment is so pregnant with possibility that it expands as it falls upon the mind like a plop of ink in water.
Quelle belle image. Des textes scientifiques comme ça, j'en lirais tous les jours.
Bon, mais tout ça ne nous donne pas l'âge du capitaine ni l'heure de la poule. Faut croire que l'étude n'est pas encore assez poussée, mais un jour, on saura. En attendant, le savant fait cette hypothèse. Quand tous les animaux vivaient dans l'eau, il y a quelques centaines de millions d'années, leur sens du temps était relativement simple, étant donné leur champ de vision particulièrement limité: dans l'eau, vous ne voyez pas très loin, vous ne voyez pas tellement venir, ce qui fait que la perception du changement n'a pas besoin d'être très fine. C'est seulement quand certains d'entre eux se sont aventurés sur terre et que leur horizon s'est considérablement dégagé et élargi qu'il est devenu nécessaire de construire des cartes mentales complexes, impliquant la capacité à se souvenir et à se projeter dans l'avenir.
When pseudo-limbed fish first crawled ashore and brought their eyes into the open air, they could suddenly see much farther into the distance than ever before. With such grand views, they could learn much more about the world from a single glance and construct more intricate mental maps of the surrounding landscape, which in turn permitted more sophisticated thought and behavior.
Voilà qui pourrait intéresser Malick et les fans de Tree of life: l'eau, c'est du temps ralenti, sans mémoire et sans avenir.
Dernière édition par Eyquem le Dim 15 Juin 2014 - 12:15, édité 3 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: les joies du net
Un jour (ou plutôt un soir après quelques bières) un géologue m’a fait remarquer que la distinction entre états liquides et solides était anthropocentrique et en effet liée à l’organisation des échelles de temps pour l'homme. Un être qui serait contemporain de l’évolution de la terre sur plusieurs millions d’années percevrait vraisemblablement océans et terres comme une seule et même texture liquide, à cause des mouvements tectoniques et des modifications du relief. C'est ce basculement conceptuel qui a permis à Wegener (d'abord pris pour un fou) d'émettre l'hypothèse de la dérive des continents et fournir un modèle explicatif.
Invité- Invité
Re: les joies du net
(ou plutôt un soir après quelques bières)
On imagine aisément. La texture liquide de ce "modèle explicatif" laisse en effet entrevoir un mystérieux "basculement conceptuel" de l'état solide à l'état gazeux.
Invité- Invité
Re: les joies du net
Kojeve n en a pas parlé (d où dénigrement) mais c est un fait que la physique des liquides joue un rôle important en metamorphisme, par exemple avec la notion d isostasie, qui est proche de la poussée d Archimede
Invité- Invité
Re: les joies du net
Nul dénigrement vis à vis du phénomène: c'est ton "explication" qui est totalement gazeuse (au sens d'insaisissable ou incompréhensible), comme 99,99% de ce que tu racontes.
Et comme tu ne saisis ou ne comprends que 0,01% de ce qu'écrivent les autres sur le forum, cette constatation vaut pour à peu près n'importe lequel de tes posts.
Y a la poussée d'Archimède. Y a aussi son théorème, que Pierre Dac a reformulé de la façon suivante:
" Tout corps humain plongé de gré ou de force dans un fluide lacustre, fluvial ou marin, après avoir subi une violente poussée horizontale d'arrière en avant, qui ne refait pas surface à l'issue de trente jours d'immersion profonde peut être considéré comme étant irrémédiablement et définitivement perdu. "
Et comme tu ne saisis ou ne comprends que 0,01% de ce qu'écrivent les autres sur le forum, cette constatation vaut pour à peu près n'importe lequel de tes posts.
Y a la poussée d'Archimède. Y a aussi son théorème, que Pierre Dac a reformulé de la façon suivante:
" Tout corps humain plongé de gré ou de force dans un fluide lacustre, fluvial ou marin, après avoir subi une violente poussée horizontale d'arrière en avant, qui ne refait pas surface à l'issue de trente jours d'immersion profonde peut être considéré comme étant irrémédiablement et définitivement perdu. "
Invité- Invité
Re: les joies du net
si jamais cela intéresse qqun (le fait que la physique des liquides explique sur des échelles de temps longues ce qui est pensé sur des échelles de temps plus courtes comme solide), un article très clair (sur des notions de niveau lycée voire collège qui certains semblent avoir du mal à encore accepter en 2014) particulièrement "la terre solide":
http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/derive-continents-wegener.xml
http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/derive-continents-wegener.xml
Invité- Invité
Re: les joies du net
C'est certes tout de suite plus clair et intéressant quand ce n'est pas sous ta plume...
Mais quel rapport avec les poules?
PS:
C'est intégré depuis belle lurette. (Je rappelle que mon pater est géographe et spécialiste mondial de la tectonique des plaques. J'ai donc baigné là-dedans depuis la petite enfance, à l'âge où d'autres apprennaient à lire dans Pif gadget.)
Par contre "certains" (mettant leur bouillie conceptuelle voire grammaticale sur le compte de l'obscurantisme providentiel de ceux qui se cassent les yeux pour tenter de la déchiffrer) semblent avoir encore du mal à accepter en 2014, longtemps après avoir claqué la porte du lycée voire de la communale, qu'ils étaient incapables de rédiger une phrase claire voire compréhensible. Avec ou sans Pif gadget.
C'est ce que dans le jargon des spécialistes de l'aéronautique (et du ski nautique) on nomme des vedettes, voire des vedettes internationales.
Mais quel rapport avec les poules?
PS:
(sur des notions de niveau lycée voire collège qui certains semblent avoir du mal à encore accepter en 2014)
C'est intégré depuis belle lurette. (Je rappelle que mon pater est géographe et spécialiste mondial de la tectonique des plaques. J'ai donc baigné là-dedans depuis la petite enfance, à l'âge où d'autres apprennaient à lire dans Pif gadget.)
Par contre "certains" (mettant leur bouillie conceptuelle voire grammaticale sur le compte de l'obscurantisme providentiel de ceux qui se cassent les yeux pour tenter de la déchiffrer) semblent avoir encore du mal à accepter en 2014, longtemps après avoir claqué la porte du lycée voire de la communale, qu'ils étaient incapables de rédiger une phrase claire voire compréhensible. Avec ou sans Pif gadget.
C'est ce que dans le jargon des spécialistes de l'aéronautique (et du ski nautique) on nomme des vedettes, voire des vedettes internationales.
Invité- Invité
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum