Quand des cinéastes jugent d'autres cinéastes
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Quand des cinéastes jugent d'autres cinéastes
Recyclage d'à côté, juste pour la marrade.
Ingmar Bergman:
Roy Andersson:
http://www.la-jetee.com/2012/05/quand-les-cineastes-se-critiquent-entre.html
http://www.la-jetee.com/2012/05/quand-les-cineastes-se-critiquent-entre_22.html
Ingmar Bergman:
«Pour moi, Welles est un fumiste. Ce qu’il fait est vide. Ce n’est pas intéressant. C’est mort… Citizen Kane, dont j’ai une copie – c’est le film chouchou des critiques, toujours en tête de tous leurs sondages – est d’un ennui total. Et les performances sont nulles. Le respect dans lequel ce film est tenu est absolument incroyable… La Splendeur des Amberson? C’est très ennuyant aussi!… À mes yeux, c’est un cinéaste infiniment surestimé.»
« [Sur Godard] Je n’ai jamais rien tiré de ses films. Ils me semblent affectés, faussement intellectuels et complètement morts. Cinématographiquement inintéressants et infiniment ennuyants. Godard est foutrement chiant. J’ai toujours pensé qu’il faisait ses films pour la critique. Il en a tourné un, Masculin-Féminin, ici, en Suède. C’était d’un ennui hallucinant.»
« Renoir est un réalisateur très surestimé. Il n’a fait qu’un seul bon film: La bête humaine (…) (La règle du jeu) est un film irritant. Dépourvu de style. Je ne comprends pas son humour, son absence complète de sensualité. Ceci dit, la scène de chasse est réussie… »
Roy Andersson:
«… c’est dur à dire, mais à mon avis, il [Bergman] est un peu surestimé. Au début des années 60, il a fait quatre films qui étaient excellents, brillants, avec une bonne direction artistique et une bonne photo, mais il a fait beaucoup de mauvais films aussi. Et il était très à droite politiquement. Il était presque un fasciste, un sympathisant nazi, et il a grandi en étant très marqué par des valeurs fascistes. Ce n’était pas quelqu’un de très aimable non plus. Il était supposément inspecteur à l’école de cinéma que j’ai fréquenté, et à la fin de chaque session nous étions appelés et nous devions aller à son bureau où il nous donnait des conseils, parfois mêmes des menaces, et il disait: «Si vous n’arrêtez pas de faire des films de gauche» - car beaucoup d’étudiants étaient de gauche à cette époque – «si vous continuez dans cette veine, vous n’aurez jamais la chance des faire des long métrages. J’ai l’influence nécessaire au près de la direction pour vous en empêcher.»
http://www.la-jetee.com/2012/05/quand-les-cineastes-se-critiquent-entre.html
http://www.la-jetee.com/2012/05/quand-les-cineastes-se-critiquent-entre_22.html
Invité- Invité
Re: Quand des cinéastes jugent d'autres cinéastes
Dans le genre, il y a également le passage de Godard à "Lunettes noires pour nuits blanches" en 1987.
http://www.ina.fr/ardisson/bains-de-minuit/video/I08046707/jean-luc-godard-a-propos-du-cinema.fr.html
http://www.ina.fr/ardisson/bains-de-minuit/video/I08046707/jean-luc-godard-a-propos-du-cinema.fr.html
Lucas tout ce qu'on trouve dans ses films c'est chez Darty. Mais Darty est infiniment supérieur à George Lucas.
Allen aime les salles de montages car il fait chaud dedans.
Le problème c'est que Spielberg pense être un meilleur metteur en scène qu'il n'est.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Quand des cinéastes jugent d'autres cinéastes
Sur Antonioni :
"Mais, comme fait Antonioni, montrer une femme qui marche, marche et marche dans une rue, cela peut signifier n'importe quoi, il n'y a pas là de contenu dramatique. Ou bien alors, il faut consulter une critique du film pour comprendre ce qu'on y a vu. Mais ce qui est très dangereux dans cette attitude, celle de notre époque - de votre époque plutôt - c'est qu'elle mène à trouver dans ce genre de films un peu une excuse... On dit : la vie est ainsi. Et, bien que ces films aident d'une certaine façon à vivre, ils persuadent en même temps qu'il est inutile de combattre dans la vie, que, de toutes façons, c'est perdu d'avance. Et personne ne fait plus d'efforts."
(Fritz Lang, en 64 - Cahiers n°156)
"C'est bien ce problème qui m'a toujours intéressé, pour ne pas dire obsédé : tout ce qui est d'une manière ou d'une autre, inévitable. Un processus s'est déclenché, et personne ne peut plus y échapper. Mais, ce que j'ai toujours voulu montrer et définir, c'est l'attitude de lutte que doivent adopter les gens en face de ces événements fatals. Il n'est pas important, pas essentiel qu'ils sortent victorieux du combat: c'est le combat lui-même qui est important et vital."
(Fritz Lang et Paul Hubschmid répétant une scène du Tombeau Hindou)
"Mais, comme fait Antonioni, montrer une femme qui marche, marche et marche dans une rue, cela peut signifier n'importe quoi, il n'y a pas là de contenu dramatique. Ou bien alors, il faut consulter une critique du film pour comprendre ce qu'on y a vu. Mais ce qui est très dangereux dans cette attitude, celle de notre époque - de votre époque plutôt - c'est qu'elle mène à trouver dans ce genre de films un peu une excuse... On dit : la vie est ainsi. Et, bien que ces films aident d'une certaine façon à vivre, ils persuadent en même temps qu'il est inutile de combattre dans la vie, que, de toutes façons, c'est perdu d'avance. Et personne ne fait plus d'efforts."
(Fritz Lang, en 64 - Cahiers n°156)
"C'est bien ce problème qui m'a toujours intéressé, pour ne pas dire obsédé : tout ce qui est d'une manière ou d'une autre, inévitable. Un processus s'est déclenché, et personne ne peut plus y échapper. Mais, ce que j'ai toujours voulu montrer et définir, c'est l'attitude de lutte que doivent adopter les gens en face de ces événements fatals. Il n'est pas important, pas essentiel qu'ils sortent victorieux du combat: c'est le combat lui-même qui est important et vital."
(Fritz Lang et Paul Hubschmid répétant une scène du Tombeau Hindou)
Eyquem- Messages : 3126
Re: Quand des cinéastes jugent d'autres cinéastes
Godard n'est en fait pas tellement méchant.
La seule fois où je l'ai trouvé injuste c'est quand il parlait de Chantal Akerman (je crois que c'était il y a 10 ans dans Cahiers), en disant que ses films transformaient les immigrés mexicains en pièces de musée (c'était avant son exposition, de la même manière qu'il compare George Lucas avec Darty au moment où lui tourne pour Darty).
Il n'aurait pas dit la même chose de la même façon du travail d'un homme.
La seule fois où je l'ai trouvé injuste c'est quand il parlait de Chantal Akerman (je crois que c'était il y a 10 ans dans Cahiers), en disant que ses films transformaient les immigrés mexicains en pièces de musée (c'était avant son exposition, de la même manière qu'il compare George Lucas avec Darty au moment où lui tourne pour Darty).
Il n'aurait pas dit la même chose de la même façon du travail d'un homme.
Invité- Invité
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