Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
___
Dernière édition par breaker le Sam 28 Juil 2012 - 16:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
___
Dernière édition par breaker le Sam 28 Juil 2012 - 16:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
La procédure de pré-inscription aux ateliers Varan évoque les pires moments d'une psychanalyse et les meilleurs du Château de Kafka. Même Dracula lisant l'acte d'achat de sa maison chez Herzog est plus sobre.
Cela me paraît assez cynique: en apparence on offre une place pour la subjectivité, mais la fonction sélective en sort renforcée.
Cela me paraît assez cynique: en apparence on offre une place pour la subjectivité, mais la fonction sélective en sort renforcée.
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
__
Dernière édition par breaker le Sam 28 Juil 2012 - 16:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
c'est hyper profond ce truc de fassbinder et pas daté.
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
En apparence le recrutement est très ouvert est basé sur des questions peu normatives, mais le type de question permet quand-même aux étudiants qui ont commencé à bâtir un réseau professionnel de le mettre en avant pour améliorer leur chance de sélection. Faut voir...à mon avis tu perds rien à essayer quand-même, sans perdre ton projet en cas d’échec.
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
___
Dernière édition par breaker le Sam 28 Juil 2012 - 16:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
'lo Breaker,
je ne connais pas les Ateliers Varans, la Femis ou Lussas de l'intérieur, puisque la formation que j'ai faite était celle de l'Université de Poitiers (ça s'appelait Dess puis Master réalisation de documentaire de création). Le mec qui l'avait montée au début des années 90 était pote avec JM Carré. Ce qu'il avait fait, la formation, était super chouette. Lui était bizarre, parfois j'avais l'impression que c'était un mec bien, parfois il me semblait puant, et réac. Dans ce que tu en dis, les films de JM Carré (et celui que j'ai vu le confirme) ne plaident pas pour lui-même, ni pour son pote.
Ce que je peux dire :
- toute formation a un intérêt : elle met à ta disposition du matériel, et souvent à défaut d'être bon il est complet (du début du tournage à la fin de la post-prod, tu disposes des machines). En ce sens, si tu as un projet de film, une formation à la réalisation te permet de le tourner, si c'est sur ce projet que tu es pris et s'ils te laissent le faire (ils sont très forts pour te persuader de faire autre chose que ce que tu as envie de faire).
- toute formation déçoit, car si elle est trop formatrice, tu te sens contraint et c'est nul, et si elle n'est pas assez carré (comme l'était la mienne) tu peux aussi te sentir floué en ayant l'impression que tout le monde s'en fout de tout alors que toi, pour l'avoir cette formation, t'as bossé, cravaché, etc.
Lussas, je te déconseille : c'est vraiment une formation de fin d'études pour des jeunes qui sortent de la fac, en tous cas ce que j'en connais. Ils sont très axés sur l'écriture documentaire, donc tu passes des plombes à travailler ton projet sur le papier avant de le tourner, si j'ai bien compris. Puis, tu es avec 20 autres personnes dans un tout petit village d'Ardèche, loin de tout, c'est vraiment compliqué, je trouve, pour une formation quand on n'a plus 20 ans.
En réalisation, il y a aussi celle que j'ai faite :
http://sha.univ-poitiers.fr/span-class-formationlibelleficheformation-master-professionnel-information-et-communication-br-sp-eacute-cialit-eacute-documentaire-span--433091.kjsp?RH=1268843909568
http://sha.univ-poitiers.fr/creadoc/?lang=fr
À l'époque où je l'ai faite, c'était bien : on était laissé très libre, il y avait beaucoup de gens en formation continue (donc de plus de 30 ans qui faisait ça comme formation professionnelle), pour moi c'était l'idéal ; avec le revers du fait que la formation technique n'était pas assurée (on n'avait presque pas de cours de technique). Mais depuis, Mariana Otéro, que tu retrouves dans la liste de Varan, a pris en main la deuxième année du master, et je crois que c'est pas terrible. Ses films à elle ne plaident pas non plus en sa faveur.
Ensuite, il y a des formations dans d'autres universités, mais dont je ne connais pas grand-chose.
Quant aux Ateliers Varans, j'ai connu une dame qui les avait faits vers 40 ans. Elle avait pu faire son film, et pour ça, c'était bien. Elle était très critique à l'égard de l'équipe d'enseignement, de plein de trucs, mais le fait est que son film existe. Et c'est surtout ça qu'il faut voir, ça donne le matériel, des outils, une méthodologie.
Ensuite, sur le coût : une année universitaire d'un étudiant coûte en moyenne 9.500 €. Or, les formations à l'audiovisuel sont plus chères, puisqu'il y a un sacré paquet de matos. 15 000 € c'est beaucoup, mais ça ne me semble pas délirant si on prend en compte tous les coûts. En plus, comme les financements personnels sont refusés, ça veut dire que théoriquement, toute personne qui réussit à trouver un financement par un organisme de formation professionnelle y a accès. Mais bon, ça c'est de la théorie…
Voilà ce que je peux te dire de ce que j'en connais ; ensuite, comme dirait Cassavetes, celui qui veut faire un film, rien ni personne ne peut l'en empêcher, donc, avec ou sans formation, ton film, il existera !
je ne connais pas les Ateliers Varans, la Femis ou Lussas de l'intérieur, puisque la formation que j'ai faite était celle de l'Université de Poitiers (ça s'appelait Dess puis Master réalisation de documentaire de création). Le mec qui l'avait montée au début des années 90 était pote avec JM Carré. Ce qu'il avait fait, la formation, était super chouette. Lui était bizarre, parfois j'avais l'impression que c'était un mec bien, parfois il me semblait puant, et réac. Dans ce que tu en dis, les films de JM Carré (et celui que j'ai vu le confirme) ne plaident pas pour lui-même, ni pour son pote.
Ce que je peux dire :
- toute formation a un intérêt : elle met à ta disposition du matériel, et souvent à défaut d'être bon il est complet (du début du tournage à la fin de la post-prod, tu disposes des machines). En ce sens, si tu as un projet de film, une formation à la réalisation te permet de le tourner, si c'est sur ce projet que tu es pris et s'ils te laissent le faire (ils sont très forts pour te persuader de faire autre chose que ce que tu as envie de faire).
- toute formation déçoit, car si elle est trop formatrice, tu te sens contraint et c'est nul, et si elle n'est pas assez carré (comme l'était la mienne) tu peux aussi te sentir floué en ayant l'impression que tout le monde s'en fout de tout alors que toi, pour l'avoir cette formation, t'as bossé, cravaché, etc.
Lussas, je te déconseille : c'est vraiment une formation de fin d'études pour des jeunes qui sortent de la fac, en tous cas ce que j'en connais. Ils sont très axés sur l'écriture documentaire, donc tu passes des plombes à travailler ton projet sur le papier avant de le tourner, si j'ai bien compris. Puis, tu es avec 20 autres personnes dans un tout petit village d'Ardèche, loin de tout, c'est vraiment compliqué, je trouve, pour une formation quand on n'a plus 20 ans.
En réalisation, il y a aussi celle que j'ai faite :
http://sha.univ-poitiers.fr/span-class-formationlibelleficheformation-master-professionnel-information-et-communication-br-sp-eacute-cialit-eacute-documentaire-span--433091.kjsp?RH=1268843909568
http://sha.univ-poitiers.fr/creadoc/?lang=fr
À l'époque où je l'ai faite, c'était bien : on était laissé très libre, il y avait beaucoup de gens en formation continue (donc de plus de 30 ans qui faisait ça comme formation professionnelle), pour moi c'était l'idéal ; avec le revers du fait que la formation technique n'était pas assurée (on n'avait presque pas de cours de technique). Mais depuis, Mariana Otéro, que tu retrouves dans la liste de Varan, a pris en main la deuxième année du master, et je crois que c'est pas terrible. Ses films à elle ne plaident pas non plus en sa faveur.
Ensuite, il y a des formations dans d'autres universités, mais dont je ne connais pas grand-chose.
Quant aux Ateliers Varans, j'ai connu une dame qui les avait faits vers 40 ans. Elle avait pu faire son film, et pour ça, c'était bien. Elle était très critique à l'égard de l'équipe d'enseignement, de plein de trucs, mais le fait est que son film existe. Et c'est surtout ça qu'il faut voir, ça donne le matériel, des outils, une méthodologie.
Ensuite, sur le coût : une année universitaire d'un étudiant coûte en moyenne 9.500 €. Or, les formations à l'audiovisuel sont plus chères, puisqu'il y a un sacré paquet de matos. 15 000 € c'est beaucoup, mais ça ne me semble pas délirant si on prend en compte tous les coûts. En plus, comme les financements personnels sont refusés, ça veut dire que théoriquement, toute personne qui réussit à trouver un financement par un organisme de formation professionnelle y a accès. Mais bon, ça c'est de la théorie…
Voilà ce que je peux te dire de ce que j'en connais ; ensuite, comme dirait Cassavetes, celui qui veut faire un film, rien ni personne ne peut l'en empêcher, donc, avec ou sans formation, ton film, il existera !
adeline- Messages : 3000
Re: Ecoles... De l'enseignement du cinéma... Fonctions critiques...
Adeline a écrit :
Lui était bizarre, parfois j'avais l'impression que c'était un mec bien, parfois il me semblait puant, et réac.
un florilège banlieusard !
Invité- Invité
Sujets similaires
» les artistes
» "Cinema song" Thierry Jousse "France musiques": cinéma et musique
» Admiration du cinéma dans son écriture (vos livres, vos textes de cinéma aimés)
» Nos amis critiques (ou pas tant que ça).
» Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
» "Cinema song" Thierry Jousse "France musiques": cinéma et musique
» Admiration du cinéma dans son écriture (vos livres, vos textes de cinéma aimés)
» Nos amis critiques (ou pas tant que ça).
» Godard : "Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout.”
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|