Un art adulte, Assaut de John Carpenter
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Un art adulte, Assaut de John Carpenter
j'adore cette séquence, elle contient déjà le "film marxiste" de Carpenter, Invasion L.A, qu'il tournera une dizaine d'années plus tard, et qui est son meilleur à mon avis, avec Vampires(J'aime beaucoup Prince des ténèbres également).
Une autre scène très forte au début de Assaut, les Street Thunder qui mélangent leur sang au-dessus d'une caisse d'armes, terrifiante. Cela dit, Carpenter ne fait rien de tout ça tellement son film est nul, et l'habit guévariste ici est quelque peu ahurissant, je crois qu'à cette époque Carpenter n'est pas loin d'être complètement con.
Il y a aussi les "moments hawksiens" auxquels Carpenter tient beaucoup qui font partie des grosses âneries de ce film.
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/787329576/Assaut.pdf
Dernière édition par breaker le Lun 16 Avr 2012 - 2:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
salut Sim,
je connais pas ce bouquin... j'essaierai bien d'en lire quelques pages, t'as rien pour scanner?
Dans Assaut, la représentation d'une émeute d'un ghetto noir selon Carpenter est un invraisemblable dégueulis archi-réactionnaire. Badiou écrivait dans Le Réveil de l'Histoire en réponse à ce "retour à la phraséologie anti-populaire", à cette représentation POLicière de L'émeute immédiate: "Ce ne sont que gangs, voyous, voleurs, gens de sac et de corde, "classes dangereuses" en somme, qu'on oppose à un culte morbide de la propriété, de la défense des biens et des honnêtes citoyens(ceux qui ne se révoltent jamais contre quoi que ce soit)."
Dans ce film de Carpenter, l'émeute n'a pas d'autre définition que celle-ci, des dingues de la gâchette, qui en ont rien à foutre de tout.
Partant de là, je trouvais intéressant de situer, de film à film, comment tout ça se lézarde chez Carpenter, se retrouve en lambeaux, comment il en vient à inverser plus ou moins son cinéma du début...
je connais pas ce bouquin... j'essaierai bien d'en lire quelques pages, t'as rien pour scanner?
Dans Assaut, la représentation d'une émeute d'un ghetto noir selon Carpenter est un invraisemblable dégueulis archi-réactionnaire. Badiou écrivait dans Le Réveil de l'Histoire en réponse à ce "retour à la phraséologie anti-populaire", à cette représentation POLicière de L'émeute immédiate: "Ce ne sont que gangs, voyous, voleurs, gens de sac et de corde, "classes dangereuses" en somme, qu'on oppose à un culte morbide de la propriété, de la défense des biens et des honnêtes citoyens(ceux qui ne se révoltent jamais contre quoi que ce soit)."
Dans ce film de Carpenter, l'émeute n'a pas d'autre définition que celle-ci, des dingues de la gâchette, qui en ont rien à foutre de tout.
Partant de là, je trouvais intéressant de situer, de film à film, comment tout ça se lézarde chez Carpenter, se retrouve en lambeaux, comment il en vient à inverser plus ou moins son cinéma du début...
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
non désolé je n'ai pas de scanner.
voici un lien :
http://books.google.fr/books/about/Cin%C3%A9ma_et_pens%C3%A9e_visuelle.html?hl=fr&id=OAYlZX91i38C
voici un lien :
http://books.google.fr/books/about/Cin%C3%A9ma_et_pens%C3%A9e_visuelle.html?hl=fr&id=OAYlZX91i38C
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
salut Breaker,
dans le Carpenter, c'est un gang je crois, pas des émeutiers, ensuite c'est vrai que ça se passe dans un ghetto; ghetto noir? je ne sais pas.
La matrice du film, on la voit au début, c'est ce corridor où des membres du gang sont descendus au fusil à pompe par le même flic vu deux fois, mais l'image est reprise et retournée comme par un effet miroir. C'est une effet qui isole ce lieu, qui le cerne d'une menace presque abstraite. Plusieurs séquences suivent cette logique, celle de la prison, la première et la dernière image sont les mêmes; quand le lieutenant Bishop arrive au preccinct d'Anderson, il regarde l'environnement devant le bâtiment, deux images de rue, obliques, dans la profondeur, vides, là aussi avec cet effet miroir.
Les membres du gang que l'ont voit par la suite apparaissent comme des spectres, des fantômes, revenus pour se venger (Fog, ghosts of Mars etc ...), comme l'indique une séquence: ils viennent d'une allée étroite rappelant le corridor du début et entrent dans une voiture noire (je connais pas la marque, mais y-a une course poursuite aussi dans ce film, pour les aficionados ).
Si on veut embrayer sur le politique, il est vrai que la mention des ghettos, de combat contre la police, les représentants de la loi, évoque un contexte des années 70; mais dans ce cas il faudrait parler du lieutenant Bishop, qui a vécu dans ce ghetto, et qui pour sa première affectation se rend dans un preccinct en cours de désaffectation, un lieu de transition comme le dit le capitaine qui le reçoit: tu auras remarqué que ce capitaine pose devant un fusil à pompe de manière très surprenante, c'est en fait une rime avec le début du film. Auparavant le lieutenant Bishop, il est black hein, pour ceux qui n'ont pas vu le film, regarde une cible de fléchettes, et remet une des fléchettes qui a manqué la cible à l'intérieur du cercle; cette fléchette, c'est lui bien sûr. C'est une Amérique en mutation qui hérite d'une violence, dont l'origine est quasi institutionnelle, mais à laquelle elle doit faire face, comment, pourquoi?, sur cette scène là, un lieu en transition.
Après je sais pas si ce film est nul, je crois pas, j'espère pas lol. Mais vampires, enfin après la scène de l'hotel ... c'est pas terrible
dans le Carpenter, c'est un gang je crois, pas des émeutiers, ensuite c'est vrai que ça se passe dans un ghetto; ghetto noir? je ne sais pas.
La matrice du film, on la voit au début, c'est ce corridor où des membres du gang sont descendus au fusil à pompe par le même flic vu deux fois, mais l'image est reprise et retournée comme par un effet miroir. C'est une effet qui isole ce lieu, qui le cerne d'une menace presque abstraite. Plusieurs séquences suivent cette logique, celle de la prison, la première et la dernière image sont les mêmes; quand le lieutenant Bishop arrive au preccinct d'Anderson, il regarde l'environnement devant le bâtiment, deux images de rue, obliques, dans la profondeur, vides, là aussi avec cet effet miroir.
Les membres du gang que l'ont voit par la suite apparaissent comme des spectres, des fantômes, revenus pour se venger (Fog, ghosts of Mars etc ...), comme l'indique une séquence: ils viennent d'une allée étroite rappelant le corridor du début et entrent dans une voiture noire (je connais pas la marque, mais y-a une course poursuite aussi dans ce film, pour les aficionados ).
Si on veut embrayer sur le politique, il est vrai que la mention des ghettos, de combat contre la police, les représentants de la loi, évoque un contexte des années 70; mais dans ce cas il faudrait parler du lieutenant Bishop, qui a vécu dans ce ghetto, et qui pour sa première affectation se rend dans un preccinct en cours de désaffectation, un lieu de transition comme le dit le capitaine qui le reçoit: tu auras remarqué que ce capitaine pose devant un fusil à pompe de manière très surprenante, c'est en fait une rime avec le début du film. Auparavant le lieutenant Bishop, il est black hein, pour ceux qui n'ont pas vu le film, regarde une cible de fléchettes, et remet une des fléchettes qui a manqué la cible à l'intérieur du cercle; cette fléchette, c'est lui bien sûr. C'est une Amérique en mutation qui hérite d'une violence, dont l'origine est quasi institutionnelle, mais à laquelle elle doit faire face, comment, pourquoi?, sur cette scène là, un lieu en transition.
Après je sais pas si ce film est nul, je crois pas, j'espère pas lol. Mais vampires, enfin après la scène de l'hotel ... c'est pas terrible
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
ah, salut Erwan,
enfin je croise le fer avec toi.
il me semblait qu'il s'agissait d'émeutiers d'un ghetto noir filmés comme des zombies en effet, y'a tout un commentaire là-dessus après la séquence de flingage du début où on ne voit que les fusils des flics, bras armés sans tête. Cette séquence(ça ne peut pas être la matrice du film, impossible) a d'ailleurs été ajoutée au film, parce que l'action était trop longue à venir selon le producteur, et elle est totalement hors de sens. Carpenter est bien faux cul de dire des dizaines d'années après qu'il s'agissait par là de donner une motivation à cet assaut(la vengeance) ; au milieu de son film il dit nettement le contraire dans sa mise en scène(séquence du drapeau jeté devant la porte du commissariat), pour Carpenter ce sont juste "des excités de la gâchette", c'est dit comme ça je crois dans le film (les "classes dangereuses", écrit Badiou). Pour revenir au commentaire en question après la séquence ajoutée du début, je te l'ai posté en français:
Ces émeutiers, ou ce gang si tu préfères qui donne l'assaut sur le commissariat, il est vraiment filmé comme un corps sans tête, en ça toute cette partie la plus importante du film ne s'accorde en rien à cette séquence du début des flics(qui n'ont pas de tête non plus, personne n'a de tête dans ce film, lol), elle s'oppose même complètement, c'est absurde.
Bishop, ça serait sans doute le Dean martin de Rio Bravo, c'est lui qui porte le stigmate dans le groupe, il essaie de s'assimiler, enfin ça me paraît difficile de commenter le(s) personnage(s), il y a aussi assez peu de dialogues et c'est du hawksien bien couillon quand ça parle. Pas encore écouté le commentaire audio de Carpenter sur son film.
des archives importantes, si tu veux:
si, si, j'assume, j'aime beaucoup son Vampires. lol
enfin je croise le fer avec toi.
il me semblait qu'il s'agissait d'émeutiers d'un ghetto noir filmés comme des zombies en effet, y'a tout un commentaire là-dessus après la séquence de flingage du début où on ne voit que les fusils des flics, bras armés sans tête. Cette séquence(ça ne peut pas être la matrice du film, impossible) a d'ailleurs été ajoutée au film, parce que l'action était trop longue à venir selon le producteur, et elle est totalement hors de sens. Carpenter est bien faux cul de dire des dizaines d'années après qu'il s'agissait par là de donner une motivation à cet assaut(la vengeance) ; au milieu de son film il dit nettement le contraire dans sa mise en scène(séquence du drapeau jeté devant la porte du commissariat), pour Carpenter ce sont juste "des excités de la gâchette", c'est dit comme ça je crois dans le film (les "classes dangereuses", écrit Badiou). Pour revenir au commentaire en question après la séquence ajoutée du début, je te l'ai posté en français:
Ces émeutiers, ou ce gang si tu préfères qui donne l'assaut sur le commissariat, il est vraiment filmé comme un corps sans tête, en ça toute cette partie la plus importante du film ne s'accorde en rien à cette séquence du début des flics(qui n'ont pas de tête non plus, personne n'a de tête dans ce film, lol), elle s'oppose même complètement, c'est absurde.
Bishop, ça serait sans doute le Dean martin de Rio Bravo, c'est lui qui porte le stigmate dans le groupe, il essaie de s'assimiler, enfin ça me paraît difficile de commenter le(s) personnage(s), il y a aussi assez peu de dialogues et c'est du hawksien bien couillon quand ça parle. Pas encore écouté le commentaire audio de Carpenter sur son film.
des archives importantes, si tu veux:
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/1099118491/JOHN_CARPENTER_-_ENTRETIENS_CAHIERS_DU_CINEMA.pdf
https://rapidshare.com/files/1671372966/conversation_avec_John_Carpenter.pdf
si, si, j'assume, j'aime beaucoup son Vampires. lol
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
je reviens là-dessus, mais s'il y a matrice chez Carpenter, ça me paraît cette scène où la petite fille modèle de chez Disney est flinguée. L'humour complètement con de la scène, qui en fait une scène culte à mon avis , contient tout Invasion L.A, comme je le dis plus haut.
A un moment, Carpenter en a plein le cul de l'american way of life: "J'en avais marre qu'on me répète sans arrêt qu'être un consommateur n'a que des avantages. On ne produit plus rien aux Etats-Unis, on ne fait que consommer et manger dans l'assiette d'autrui. On achète des choses, on accumule des choses, on jette l'argent par les fenêtres, mais on ne fait plus rien de bien. Et ça me foutait sérieusement en rogne. C'était, avant tout, une réaction intellectuelle plus qu'émotionnelle." Et c'est à ce moment là d'exaspération que Carpenter conçoit son petit film rouge: "Invasion L.A est un film qui se dresse contre le capitalisme sauvage."
Dans ce même bouquin, John Carpenter par John Carpenter - Gilles Boulenger(extrait de l'entretien que j'ai mis à disposition plus haut), Carpenter dit qu'il a été très proche de la famille Wayne et qu'il en a beaucoup d'affection, mais qu'ils le prennent un peu pour un con: "Mike Wayne(fils de John, donc) m'a dit que je ressemblais à "L'Etrangleur de Hillside". J'avais peut-être des cheveux longs, mais j'étais un type réglo."
A mon sens, la fréquentation de la famille Wayne reflète pas mal les valeurs qu'il a mises dans ce premier film, Assaut. lol
Il a dû en chier a écouter les sermons du mec des Bérets verts sur l'Amérique, et il se vengera plus tard contre la famille Wayne avec son film Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin.
A un moment, Carpenter en a plein le cul de l'american way of life: "J'en avais marre qu'on me répète sans arrêt qu'être un consommateur n'a que des avantages. On ne produit plus rien aux Etats-Unis, on ne fait que consommer et manger dans l'assiette d'autrui. On achète des choses, on accumule des choses, on jette l'argent par les fenêtres, mais on ne fait plus rien de bien. Et ça me foutait sérieusement en rogne. C'était, avant tout, une réaction intellectuelle plus qu'émotionnelle." Et c'est à ce moment là d'exaspération que Carpenter conçoit son petit film rouge: "Invasion L.A est un film qui se dresse contre le capitalisme sauvage."
Dans ce même bouquin, John Carpenter par John Carpenter - Gilles Boulenger(extrait de l'entretien que j'ai mis à disposition plus haut), Carpenter dit qu'il a été très proche de la famille Wayne et qu'il en a beaucoup d'affection, mais qu'ils le prennent un peu pour un con: "Mike Wayne(fils de John, donc) m'a dit que je ressemblais à "L'Etrangleur de Hillside". J'avais peut-être des cheveux longs, mais j'étais un type réglo."
A mon sens, la fréquentation de la famille Wayne reflète pas mal les valeurs qu'il a mises dans ce premier film, Assaut. lol
Il a dû en chier a écouter les sermons du mec des Bérets verts sur l'Amérique, et il se vengera plus tard contre la famille Wayne avec son film Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
oui on connait l'admiration de Carpenter pour Wayne, mais je crois pas que ce soit une admiration politique; il avait un projet pour lui d'ailleurs, le western blood river, qui est devenu un téléfilm sympa réalisé par un autre type, Mel Damski, plusieurs années après le décès de Wayne.
quand je parle de matrice, je parle de ce qui structure formellement le film en fait, qu'il l'ait ajouté après, ok mais il savait le film qu'il faisait, et on se rend compte de la violence de la loi, par les armes, c'est pour ça en partie que je parle d'origine institutionnelle, fondatrice.
juste avant la scène du sang partagé dans un gobelet en plastique, juste avant que l'on voit le quatuor, les membres du gang (j'y tiens , enfin j'ai regardé sans sous titres mais il me semble quand même que c'est un gang, c'est une grande différence lol, d'ailleurs y-en a un qui vise des habitants du quartier, une femme revenant des courses, un poivrot finissant sa bouteille, et s'il ne tire pas sur ce dernier, c'est qu'il entend la musique de la camionnette du vendeur de glace), le début du mouvement de caméra, c'est sur les armes à feu, un armement militaire, que le gang s'est procuré.
C'est vrai qu'il y a un type ressemblant au Che _ dans los angeles 2013 également _ mais c'est un masque, un artifice vestimentaire lol.
Je crois pas qu'on soit chez Romero, ce sont pas des zombis, des morts vivants, il n'y a pas de considération sociale ou satirique qui les définissent; je crois plus que ce sont des fantômes, des créatures abstraites qui suivent une logique interne au récit, la manière dont la violence construit une Histoire de l'Amérique, les relations entre les groupes etc ... je sais pas.
De ce point de vue, il y a vraiment deux blocs qui s'opposent, qui utilisent cette violence originelle, les flics et le gang. Et ça redéfinit toutes les relations qu'il pouvait y avoir dans Rio Bravo, El Dorado; ce n'est pas le même film, ce ne sont pas les mêmes personnages; à la manière d'un palimpseste, on réécrit par dessus, on critique, on se positionne ("on" c'est Carpenter lol);
La notion d'assimilation me gêne un peu aussi, Bishop ressemble peu aux flics wasp dingues de leur fusil à pompe (façon wayne, l'homme au fusil dans le film de Hawks) qu'il remplace au preccinct. Il montre du respect à l'envers de Napoléon Wilson etc ... c'est un homme de 1975; il est là, point barre.
Concernant Vampires, j'aime bien, c’est pas la question, et je pleurniche à la fin, comme tous ceux qui pleurnichent: le début est sympa, ça fait illusion, mais j'ai l'impression que Carpenter ne veut pas aller au bout de cette histoire de mauvais père, qu'il l'évite sciemment.
Faudrait peut-être dire deux mots de son dernier, the ward; il est pas terrible, mais c'est intéressant, par rapport à ce qu'est Carpenter aujourd'hui.
merci pour les archives, je regarderai ça avec plaisir.
quand je parle de matrice, je parle de ce qui structure formellement le film en fait, qu'il l'ait ajouté après, ok mais il savait le film qu'il faisait, et on se rend compte de la violence de la loi, par les armes, c'est pour ça en partie que je parle d'origine institutionnelle, fondatrice.
juste avant la scène du sang partagé dans un gobelet en plastique, juste avant que l'on voit le quatuor, les membres du gang (j'y tiens , enfin j'ai regardé sans sous titres mais il me semble quand même que c'est un gang, c'est une grande différence lol, d'ailleurs y-en a un qui vise des habitants du quartier, une femme revenant des courses, un poivrot finissant sa bouteille, et s'il ne tire pas sur ce dernier, c'est qu'il entend la musique de la camionnette du vendeur de glace), le début du mouvement de caméra, c'est sur les armes à feu, un armement militaire, que le gang s'est procuré.
C'est vrai qu'il y a un type ressemblant au Che _ dans los angeles 2013 également _ mais c'est un masque, un artifice vestimentaire lol.
Je crois pas qu'on soit chez Romero, ce sont pas des zombis, des morts vivants, il n'y a pas de considération sociale ou satirique qui les définissent; je crois plus que ce sont des fantômes, des créatures abstraites qui suivent une logique interne au récit, la manière dont la violence construit une Histoire de l'Amérique, les relations entre les groupes etc ... je sais pas.
De ce point de vue, il y a vraiment deux blocs qui s'opposent, qui utilisent cette violence originelle, les flics et le gang. Et ça redéfinit toutes les relations qu'il pouvait y avoir dans Rio Bravo, El Dorado; ce n'est pas le même film, ce ne sont pas les mêmes personnages; à la manière d'un palimpseste, on réécrit par dessus, on critique, on se positionne ("on" c'est Carpenter lol);
La notion d'assimilation me gêne un peu aussi, Bishop ressemble peu aux flics wasp dingues de leur fusil à pompe (façon wayne, l'homme au fusil dans le film de Hawks) qu'il remplace au preccinct. Il montre du respect à l'envers de Napoléon Wilson etc ... c'est un homme de 1975; il est là, point barre.
pour l'instant j'ai juste eu le temps de regarder le début; j'sais pas, peut-être que tu as raison au fond, mais je ne vois pas le film comme cela du tout.au milieu de son film il dit nettement le contraire dans sa mise en scène(séquence du drapeau jeté devant la porte du commissariat
Concernant Vampires, j'aime bien, c’est pas la question, et je pleurniche à la fin, comme tous ceux qui pleurnichent: le début est sympa, ça fait illusion, mais j'ai l'impression que Carpenter ne veut pas aller au bout de cette histoire de mauvais père, qu'il l'évite sciemment.
Faudrait peut-être dire deux mots de son dernier, the ward; il est pas terrible, mais c'est intéressant, par rapport à ce qu'est Carpenter aujourd'hui.
merci pour les archives, je regarderai ça avec plaisir.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
gauche/droite : quitte à me faire encore jeter je continue plus que jamais à penser que ça ne concerne pas le cinéma.
l'autre jour j'ai vu Le Samouraï : aucun acteur ne pourrait faire ce que Delon fait. Et alors ?
l'autre jour j'ai vu Le Samouraï : aucun acteur ne pourrait faire ce que Delon fait. Et alors ?
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
et alors Melville se montre excellent directeur d'acteur.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
j'ai récupéré une vidéo d'une trentaine de minutes où Christophe Gans commente Assaut. J'aime bien Christophe Gans le cinéphile, j'ai écouté avec beaucoup de profit ses commentaires sur Les 47 ronins de Mizoguchi ou La légende du grand judo de Kurosawa, mais ce qu'il dit du film de Carpenter me paraît très embarrassé, il essaie quand même de dire que le film est bien...
Mais le film est bien lourdingue surtout.
Pas grand-chose non plus dans le commentaire audio de Carpenter, il admet la "jeunesse" de l'ensemble, du scénario, du tournage, de la direction d'acteurs, pour autant il ne rejette pas son film. Un extrait du commentaire audio, où Carpenter s'explique sur ce que Luc Lagier et Jean-Baptiste Thoret nomment "les jalons thématiques et formels qui informeront son oeuvre à venir", lol:
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/1864927787/Assaut_par_Christophe_Gans.avi
Mais le film est bien lourdingue surtout.
C'est à l'occasion de ce film qu'il pose les jalons thématiques et formels qui informeront son oeuvre à venir.
(Les fantômes de John Carpenter , Mythes et masques / Luc Lagier, Jean-Baptiste Thoret)
Pas grand-chose non plus dans le commentaire audio de Carpenter, il admet la "jeunesse" de l'ensemble, du scénario, du tournage, de la direction d'acteurs, pour autant il ne rejette pas son film. Un extrait du commentaire audio, où Carpenter s'explique sur ce que Luc Lagier et Jean-Baptiste Thoret nomment "les jalons thématiques et formels qui informeront son oeuvre à venir", lol:
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/3384290065/Assaut_-_les_fantômes_de_John_Carpenter__extrait_.pdf
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
Si les émeutes de Watts en 1969 ont véritablement inspiré le point de départ du film, je trouve que ça aggrave le cas de Carpenter sur ce premier film "pro".
Dire aussi que Carpenter ne reconnaît pas du tout la référence au fantastique ou à l'horreur, c'est avant tout "l'idée de siège du commissariat [qui] provient de Rio Bravo d'Howard Hawks". Partant de ces éléments fondateurs du film, on peut quasiment tout jeter à la poubelle dans Assaut.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
breaker a écrit:
Si les émeutes de Watts en 1969 ont véritablement inspiré le point de départ du film, je trouve que ça aggrave le cas de Carpenter sur ce premier film "pro".
Watts ce n'est pas en 1965 plutôt ? La chanson "Trouble Every Day" de Zappa, concernant ces émeutes, est parût sur le LP "Freak Out!" des Mothers qui date de 1966.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
- Spoiler:
- http://www.homme-moderne.org/societe/philo/debord/declin/index.html
careful- Messages : 690
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
oui merci, j'ai pris la référence citée dans l'interview de Carpenter.Dr. Apfelgluck a écrit:
Watts ce n'est pas en 1965 plutôt ?
En 1964, sur la Côte Est des Etats-Unis, c'est l'affaire du "gang de la haine" de Harlem.
et c'est ce qui ressort du ghetto de Carpenter dans Assaut, un gang de la haine qui prend connement d'assaut un commissariat en se jetant sur les fenêtres. Le film est franchement idiot, je ne crois pas que Carpenter soit raciste.En mai 1964, la diffusion des quotidiens new-yorkais se mit à monter à la suite de la parution d'articles à sensation dans lesquels on prétendait qu'il existait une bande de jeunes noirs, qui se faisaient appeler Blood Brothers, organisée par des "Blacks Muslims dissidents" en vue de mutiler et d'assassiner les blancs.
Dans Invasion L.A, c'est le Blanc qui apprend à voir au Noir la vérité des choses, lol.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
Il y a eu également une révolte de la communauté hispano-américains s à LA, mais c'était bien avant, pendant la guerre en 1943. Ellroy en parle dans les premières pages de "Black Dahlia".
Les Zoot Suit Riots sont une série d'émeutes raciales ayant eu lieu à Los Angeles en juin 1943, généralement traduites en français en émeutes zazous. « Zoot suit » fait référence aux accoutrements portés par une partie de la jeunesse mexicaine-américaine et comparables à ceux des zazous, à la même époque en France.
En 1943, à Los Angeles, les tensions raciales étaient vives, notamment à cause du verdict, en janvier, du procès du meurtre de Sleepy Lagoon, qui se conclut par la condamnation de douze jeunes chicanos, malgré le manque de preuves. Ces émeutes ont opposé des militaires de retour de la guerre et des pachucos, gangs de jeunes mexicains. Elles furent déclenchées par l'agression d'un groupe de marins. En représailles, des groupes de soldats investirent l'est de Los Angeles, les quartiers chicanos, pour y passer à tabac tout individu habillé en zoot suit. La police arrêta le plus souvent des Mexicains, dont plusieurs centaines furent emprisonnées.
Les autorités militaires réagirent en interdisant Los Angeles à tout personnel militaire.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
careful a écrit:http://www.homme-moderne.org/societe/philo/debord/declin/index.htmlCe qui est irrationnel, c’est de quémander légalement devant l’illégalité patente, comme si elle était un non-sens qui se dissoudra en étant montré du doigt.
On s'éloigne sans doute un peu(beaucoup) du topic, mais quelques archives sur les émeutes de Watts entre autres, d'abord trois extraits de l'autobiographie de Martin Luther King:
- la violence d'hommes désespérés
- Malcom X
- WATTS
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/706990833/MARTIN_LUTHER_KING_-_AUTOBIOGRAPHIE.pdf
et puis deux extraits, Le Pouvoir Noir de Malcom X:
Le pouvoir est le maître-mot (Perspectives de libération pour l'année 1965)
Le vrai pouvoir résulte de la conviction qui produit l'action, l'action intransigeante, qui produit aussi l'insurrection contre l'oppression. C'est de cette manière seulement - par le pouvoir - que l'on met fin à l'oppression.
Jamais le pouvoir ne recule d'un pas - s'il ne se trouve pas en face d'un pouvoir supérieur. Le pouvoir ne recule pas devant un sourire, devant une menace ni devant une action non violente fondée sur l'amour... Le pouvoir ne reconnaît que le pouvoir.Après l'attentat : je ne suis pas raciste...
Les émeutes de l'été dernier illustrent fort bien ce que je veux dire. Je me trouvais alors en Afrique et c'est par les journaux que j'en ai entendu parler. Vous avez remarqué qu'ils traitaient les émeutiers de vandales, de brigands, de voleurs, et qu'ils s'arrangeaient très habilement pour dédouaner une société qui n'a pas su remédier aux aspects négatifs de la condition noire. Ils dégageaint la société de toute responsabilité pour incriminer notre communauté, en laissant à leur presse le soin d'exploiter les pillages et tout le reste pour montrer que l'insurrection était le fait de vandales et de voleurs qui ne s'intéressaient en réalité qu'à tout ce qui est négatif. J'entends de nombreux noirs, que le lavage de cerveau a rendu stupides, reprendre comme des perroquets, mot pour mot, la vieille rengaine partisane qu'ils ont lu dans le journal de l' "homme".
- Spoiler:
https://rapidshare.com/files/4073725239/MALCOM_X_-_LE_POUVOIR_NOIR.pdf
j'étais très surpris de la virulence des bouquins de Badiou, L'hypothèse communiste et Le Réveil de l'Histoire. Certains passages m'ont rappelé les accents de rage dans les textes de Malcom X.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
Hello there,
inutile d'engager un débat aussi fastidieux que mille fois tenu, et terminé avant même d'être commencé.
Je me contenterai (humblement) de ceci: qui a apprécié John Carpenter une fois dans sa vie (mais est quand-même passé à autre chose) et connaît très bien toute sa filmo, dira, en haussant les épaules, que Assaut est vraiment (avec the Thing) son meilleur film à tous points de vue, j'oserai dire un chef d’œuvre.
Erwan a bien résumé la manière dont ce film doit s'envisager: une histoire de fantômes. Et si parabole il y a, elle est ambigüe, certainement, mais pas grand chose à voir avec ce concassage interprétatif auquel nous sommes bien habitués.
"They live" est à mon sens un film très moyen, voire médiocre, voire franchement ridicule, en dépit de son contenu "politique" soi-disant plus "à gauche", mais pas franchement finaud et d'un pontifiant rare. Carpenter n'est pas Chomsky, ce n'est pas non plus Peter Watkins, voilà une révélation intéressante.
Démontrer que Carpenter n'est pas un mec de gauche est un débat aussi intéressant, et enfonçant hardiment des portes défoncées depuis 25 ans, comme dab, que, par exemple, nous expliquer que William Friedkin n'a pas eu la révélation de De la grammatologie de J. Derrida, lors d'un séjour en prison, et à la manière d'un Claudel se ramassant un pilier de notre dame sur le coin de la tronche. Contrairement à B. Stiegler, qui aurait pu jouer son propre rôle dans un Friedkin (ex-petite frappe braquant des banques devenue une grosse frappe ânonnant de grosses conneries télé-médiatiques, qu'il nomme "systémiques").
Prince des ténèbres, c'est pas mal, j'avais aimé à 25 ans, mais ça a très mal vieilli. Je m'en suis rendu compte en le revisionnant il y a quelques années.
Vampires, c'est assez moche et nul, je l'avais vu non sans tristesse, comme le signe du déclin définitif d'un gars qui fut pendant une décade (pour moi de 76 à 87) un excellent petit maitre du fantastique. Seul surnagera vaguement dans la prod ultérieure In the Mouth of Madness, fort surestimé par ailleurs (lourdingue et baroqueux, tout le contraire de la ligne épurée qui me plaisait dans le Carpenter des débuts).
Par lassitude, je n'argumenterai pas davantage, et sur aucun de ces points.
Le plus important: je gage que breaker ne connaît Assaut que depuis le dvd pourri, qui constitue un des scandales les plus célèbres de l'histoire de ce support en zone 2: non seulement l'image est passée complètement dans une washinette, mais encore le film a été remonté n'importe comment, en dépit de toute logique.
Mais tout ceci a été discuté un milliard de fois.
Souvenir lui-même à moitié effacé de feu dvdrama:
That's all folks.
inutile d'engager un débat aussi fastidieux que mille fois tenu, et terminé avant même d'être commencé.
Je me contenterai (humblement) de ceci: qui a apprécié John Carpenter une fois dans sa vie (mais est quand-même passé à autre chose) et connaît très bien toute sa filmo, dira, en haussant les épaules, que Assaut est vraiment (avec the Thing) son meilleur film à tous points de vue, j'oserai dire un chef d’œuvre.
Erwan a bien résumé la manière dont ce film doit s'envisager: une histoire de fantômes. Et si parabole il y a, elle est ambigüe, certainement, mais pas grand chose à voir avec ce concassage interprétatif auquel nous sommes bien habitués.
"They live" est à mon sens un film très moyen, voire médiocre, voire franchement ridicule, en dépit de son contenu "politique" soi-disant plus "à gauche", mais pas franchement finaud et d'un pontifiant rare. Carpenter n'est pas Chomsky, ce n'est pas non plus Peter Watkins, voilà une révélation intéressante.
Démontrer que Carpenter n'est pas un mec de gauche est un débat aussi intéressant, et enfonçant hardiment des portes défoncées depuis 25 ans, comme dab, que, par exemple, nous expliquer que William Friedkin n'a pas eu la révélation de De la grammatologie de J. Derrida, lors d'un séjour en prison, et à la manière d'un Claudel se ramassant un pilier de notre dame sur le coin de la tronche. Contrairement à B. Stiegler, qui aurait pu jouer son propre rôle dans un Friedkin (ex-petite frappe braquant des banques devenue une grosse frappe ânonnant de grosses conneries télé-médiatiques, qu'il nomme "systémiques").
Prince des ténèbres, c'est pas mal, j'avais aimé à 25 ans, mais ça a très mal vieilli. Je m'en suis rendu compte en le revisionnant il y a quelques années.
Vampires, c'est assez moche et nul, je l'avais vu non sans tristesse, comme le signe du déclin définitif d'un gars qui fut pendant une décade (pour moi de 76 à 87) un excellent petit maitre du fantastique. Seul surnagera vaguement dans la prod ultérieure In the Mouth of Madness, fort surestimé par ailleurs (lourdingue et baroqueux, tout le contraire de la ligne épurée qui me plaisait dans le Carpenter des débuts).
Par lassitude, je n'argumenterai pas davantage, et sur aucun de ces points.
Le plus important: je gage que breaker ne connaît Assaut que depuis le dvd pourri, qui constitue un des scandales les plus célèbres de l'histoire de ce support en zone 2: non seulement l'image est passée complètement dans une washinette, mais encore le film a été remonté n'importe comment, en dépit de toute logique.
Mais tout ceci a été discuté un milliard de fois.
Souvenir lui-même à moitié effacé de feu dvdrama:
Impensable, alors que l'on espérait que l'éditeur, fort de son édition collector double DVD, avait fait en sorte de proposer une image au moins correcte de Assaut, on se retrouve devant un affront absolu.
Au delà de la comparaison avec le zone 1 (voir plus bas) qui détruit toute envie de se procurer le disque français, il y a des choses difficilement pardonnables. Alors que la jaquette indique un film au format respecté assorti d'un transfert 16/9, la réalité est tout autre: aucun encodage 16/9 n'a été effectué ce qui aurait sans aucun doute offert une définition supérieure et éviter aux possesseurs d'écrans 16/9 un zoom ici pour le moins catastrophique (surtout que les sous-titres sont calés uniquement dans les bandes du scope).
La liste des défauts ne s'arrête malheureusement pas là. Le master est particulièrement abîmé, le télécinéma tremblotant, les blancs sont brûlés, l'image totalement surexposée, les couleurs délavées, la définition quasi inexistante. Bref, c'est un désastre et comme par hasard, l'éditeur n'a même pas daigné utiliser un DVD-9, se contentant d'un DVD-5 !
Les griefs ne sont pourtant pas finis. Voulant bien faire (on imagine), l'éditeur a réinséré le plan censuré où la petite fille au cornet de glace prend une balle en pleine poitrine. Sauf que le montage original de Carpenter n'est plus respecté. Au lieu de tuer d'abord la fille puis le marchand de glace, c'est désormais le contraire qui se produit avec des fautes de raccords ahurissantes, rendant la scène risible (sans parler que des plans ont sauté comme celui où l'on voit la fille tombée après l'impact de la balle). Consternant !
[..]
Interview de Christophe Gans(30mn 11) : Le vrai bon supplément de
cette édition. Les anciens lecteurs de Starfix le savent bien, Gans n'a
pas son pareil pour faire passer son amour du cinéma (bien plus que
dans ses films paradoxalement). Sachant que Assaut est un film
qui lui tient particulièrement à coeur, qu'il considère comme un chef
d'oeuvre et l'un des films les plus importants que le cinéma américain
ait produit depuis plus de vingt ans (on pense à sa réaction médusée et
catastrophée quand il a du voir l'image du DVD), imaginez l'enthousiasme
et la conviction du bonhomme.
Après cela, il ne vous reste plus qu'à revoir Assaut.
Problème, il sera quasi impossible de s'exécuter avec le disque 1, sous
peine de nausée et dégoût. Reste alors à remettre la main sur sa
vieille cassette ou alors pour les plus chanceux à insérer le zone 1 (ou
même le laserdisc Ntsc, tout deux contenaient d'ailleurs au passage un
commentaire audio de Carpenter). Un constat amer qui reflète
malheureusement que trop bien l'univers impitoyablement mercantile de
notre support de prédilection. Dur, très dur même !
http://www.excessif.com/dvd/test-image/test-assaut-5032680-760.html
That's all folks.
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
je t'aime aussi Jerzy-caupin.
mais le cinéaste lui-même raconte qu'il ne savait pas trop ce qu'il faisait, dans le commentaire audio de la toute récente édition, s'te plaît. C'est pas grave, les critiques rattrapent tout ça et s'emballent sur le film, notamment sur "la lenteur des déplacements", qui est "une attention extrême et suspecte portée à la banalité". On projette ce qu'on veut, je suis pas contre. Là-aussi Carpenter dit que c'est une connerie, qu'il aurait fallu au contraire accélérer le rythme du film(d'où la séquence rajoutée au début, qui rend le film un peu plus bordélique). Le canevas hawksien confronté à une histoire de fantômes prend difficilement ici(belle idée, mais non), d'abord à cause des faiblesses techniques du film, mais aussi à cause des acteurs qui sont très mauvais avec des dialogues idiots(la citation à Hawks tout au long du film, vraiment foireuse).
mais le cinéaste lui-même raconte qu'il ne savait pas trop ce qu'il faisait, dans le commentaire audio de la toute récente édition, s'te plaît. C'est pas grave, les critiques rattrapent tout ça et s'emballent sur le film, notamment sur "la lenteur des déplacements", qui est "une attention extrême et suspecte portée à la banalité". On projette ce qu'on veut, je suis pas contre. Là-aussi Carpenter dit que c'est une connerie, qu'il aurait fallu au contraire accélérer le rythme du film(d'où la séquence rajoutée au début, qui rend le film un peu plus bordélique). Le canevas hawksien confronté à une histoire de fantômes prend difficilement ici(belle idée, mais non), d'abord à cause des faiblesses techniques du film, mais aussi à cause des acteurs qui sont très mauvais avec des dialogues idiots(la citation à Hawks tout au long du film, vraiment foireuse).
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
Assaut met en relation sans distance une histoire de cowboys(Rio Bravo) et une histoire de fantômes(La nuit des morts-vivants), et ces disproportions de mise en scène twistent le film jusqu'au ridicule, j'arrive pas à voir le film d'une autre façon pour l'instant.
Un autre extrait du commentaire audio:
Un autre extrait du commentaire audio:
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
il y a ça aussi, que vous connaissez certainement,
avec une belle jaquette :
avec une belle jaquette :
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
d'ailleurs qui connait ce critique Luc Lagier ?
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
slimfast a écrit:d'ailleurs qui connait ce critique Luc Lagier ?
Il est l'auteur d'un livre sur De Palma qui s'est fait pas mal allumer, car remplit d'erreurs et d'approximations. C'est aux éditions des Cahiers.
Sinon il réalise des "documentaires", du genre de ceux que l'on retrouve dans les bonus de DVD ("Godard, l'amour, la poésie" dans les bonus du Blu-Ray de "Pierrot"...)
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
j'ai vu un bon bonus de lui sur L'année dernière à Marienbad intéressant et qui change des jugements à l'emporte-pièce de Pauline Kael mais je m'éloigne du sujet du topic !
Invité- Invité
Re: Un art adulte, Assaut de John Carpenter
slimfast a écrit:j'ai vu un bon bonus de lui sur L'année dernière à Marienbad intéressant et qui change des jugements à l'emporte-pièce de Pauline Kael mais je m'éloigne du sujet du topic !
oui, il est bien; on peut le voir ici https://www.youtube.com/watch?v=BAYIBBgBis4&feature=related
épatant quand il rend visible la silhouette de hitch dans l'hôtel
Borges- Messages : 6044
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