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5 Broken Cameras (Emad Burnat-Guy Davidi)

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Message par Borges Jeu 12 Avr 2012 - 7:37

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un film au-delà du cinéma, ou alors un cinéma au-delà du réel, du réalisme, de l'empirique; le film réussit à créer de manière absolument évidente, rare, des strates de durées (historique, enfance, privé, famille, militant...) à la fois homogènes et hétérogènes....quand on sort du film, on a l'impression d'avoir vécu tellement de choses, de vies...



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Message par Borges Dim 15 Avr 2012 - 11:01

Five broken cameras, qu’est-ce qui fait la force, l’intensité de ce film ? le réel ? le cinéma ? le réel du cinéma, le cinéma du réel ?

A ces questions banales, conventionnelles, une réponse, bien entendu, ne peut être donnée que si on parvient à construire le sens de ces mots, à le décider, à travers des questions telles que "qu'est-ce que le cinéma ?" "qu'est-ce que le réel ?" à moins que le cinéma, comme la littérature, l'art en général, ne soit précisément le lieu où la question ontologique dans la forme platonicienne de la question "qu'est-ce que ?" perde son sens, sa légitimité, son autorité, sa valeur de question. Il faudrait alors se demander en quoi le cinéma nous interdit de nous poser la question de l'essence de l'être et du réel, de leur partage ; dans quel but, selon quelle fin ? C'est autre chose, encore ; il ne suffit pas de contester la forme de la question, qui est aussi une question de forme, et la question de la forme, celle de l'idée, aussi, on le sait, pour que quelque chose se pointe, se donne à voir, à sentir, à penser ; on voit bien quel piège il faut éviter si on devait renoncer à la forme de la question platonicienne, celui qui nous conduirait à identifier, comme on le fait massivement, le réel et le cinéma, la fiction et le réel ; ce geste ne saurait en aucune manière se prétendre "déconstructeur" ; la déconstruction des partages dominants ne consiste pas à tout égaliser, à tout réduire au même, mais bien au contraire à affiner les différences, bref à saisir ce qui se donne à penser dans l'intensité d'une trace. Admettons, un instant, que ce soit là le mot qu'il nous faut, à la fois pour penser le cinéma, la fiction, le documentaire, et le réel, la réalité ; le réel, la chose à penser, la cause de la pensée.

Ce terme de "trace" serait d'autant plus intéressant qu'il fait sens aussi dans la direction, ou l'approche de l'histoire… five broken cameras filme l'histoire, celle de notre présent, mais aussi ce qui vient à travers ce présent, et ce qui en lui résiste à l'oubli ; de quelle histoire s'agit-il ? Celle d'un conflit médiatisé de manière constante, dans la forme du déni, de l'oubli ; l'image n'est pas toujours trace de la chose, elle sert parfois à mettre le réel de côté, à en fatiguer, à en lasser… bref, on ne montre pas, on occulte, on fabrique de l'oubli, dans la forme de la naturalisation, de l'idée banale, idéologique d'un conflit sans fin, sans issue, tragique (tous ayant raison), un conflit qui remonterait à la création du monde, et qui ne prendrait sens, et fin qu'avec le monde…


Peut-être que le film ne nous parle pas de ce conflit, que son intérêt est ailleurs ; le sens de ce conflit se donne dans la forme du film, dans sa fabrication, ses stratégies de narration, dans sa mise en scène, interne et externe, sa mise en scène du cinéaste, de la caméra… cette mise en scène pourrait se nommer résistance, un mot sans doute trop facile, trop évident… on croit trop facilement savoir ce qu'est la résistance, ce qu'est résister…

C'est quoi, ça, la résistance ? C'est politique, c'est psychanalytique, ou alors, sans que ces différents sens ne doivent s'exclure, c'est une affaire de création, l'affaire de la création, comme le dit Deleuze, tentant de dépasser le sens secondaire, réactif, du mot, la création résiste, résister c'est créer ; à quoi résiste la création ? La réponse est évidente, à la mort, aux puissances de mort, à la mort dans la diversité de ses formes, oubli, déni de justice, maladie, impuissance, misère…

Ce qui frappe dans ce film, qui met en scène au centre d'une pratique quotidienne la création et la résistance, c'est le refus de la mort ; aucun goût de la mort, du martyr, même si on voit à un moment un homme se jeter à terre, et demander aux soldats de le tuer ; aucun désir de mort pourtant, ici, mais la différence entre vivre et survivre ; vivre n'est pas survivre ;






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Message par Borges Dim 15 Avr 2012 - 11:44

avant de revenir à la vie, au cinéma, à la survie, un détours, qui nous ramènera à Deleuze : five broken cameras, cinq caméras brisées, cassées ; pour le cinéphile amateur de western, contexte historique et politique obligeant, le broken appelle nécessairement un autre broken, celui de la flèche du western de Delmer Daves ; on sait que les Palestiniens ont parfois été comparés aux Indiens, par Deleuze, Godard, par exemple, mais ils ne furent pas les premiers ;

le caméra remplace la flèche, reste la brisure…


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when tomahawk and carbine split the west asunder, dit l'affiche, depuis lors le mot tomahawk a pris un autre sens


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lisons le texte classique de Deleuze :





D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. Les conquérants étaient de ceux qui avaient subi eux-mêmes le plus grand génocide de l’histoire. De ce génocide, les sionistes avaient fait un mal absolu. Mais transformer le plus grand génocide de l’histoire en mal absolu, c’est une vision religieuse et mystique, ce n’est pas une vision historique. Elle n’arrête pas le mal ; au contraire, elle le propage, elle le fait retomber sur d’autres innocents, elle exige une réparation qui fait subir à ces autres une partie de ce que les juifs ont subi (l’expulsion, la mise en ghetto, la disparition comme peuple). Avec des moyens plus « froids » que le génocide, on veut aboutir au même résultat.

Les USA et l’Europe devaient réparation aux juifs. Et cette réparation, ils la firent payer par un peuple dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’y était pour rien, singulièrement innocent de tout holocauste et n’en ayant même pas entendu parler. C’est là que le grotesque commence, aussi bien que la violence. Le sionisme, puis l’Etat d’Israël exigeront que les Palestiniens les reconnaissent en droit. Mais lui, l’Etat d’Israël, il ne cessera de nier le fait même d’un peuple palestinien. On ne parlera jamais de Palestiniens, mais d’Arabes de Palestine, comme s’ils s’étaient trouvés là par hasard ou par erreur. Et plus tard, on fera comme si les Palestiniens expulsés venaient du dehors, on ne parlera pas de la première guerre de résistance qu’ils ont menée tout seuls. On en fera les descendants d’Hitler, puisqu’ils ne reconnaissaient pas le droit d’Israël. Mais Israël se réserve le droit de nier leur existence de fait. C’est là que commence une fiction qui devait s’étendre de plus en plus, et peser sur tous ceux qui défendaient la cause palestinienne. Cette fiction, ce pari d’Israël, c’était de faire passer pour antisémites tous ceux qui contesteraient les conditions de fait et les actions de l’Etat sioniste. Cette opération trouve sa source dans la froide politique d’Israël à l’égard des Palestiniens.

Israël n’a jamais caché son but, dès le début : faire le vide dans le territoire palestinien. Et bien mieux, faire comme si le territoire palestinien était vide, destiné depuis toujours aux sionistes. Il s’agissait bien de colonisation, mais pas au sens européen du XIX° siècle : on n’exploiterait pas les habitants du pays, on les ferait partir. Ceux qui resteraient, on n’en ferait pas une main-d’œuvre dépendant du territoire, mais plutôt une main-d’œuvre volante et détachée, comme si c’étaient des immigrés mis en ghetto. Dès le début, c’est l’achat des terres sous la condition qu’elles soient vides d’occupants, ou vidables. C’est un génocide, mais où l’extermination physique reste subordonnée à l’évacuation géographique : n’étant que des Arabes en général, les Palestiniens survivants doivent aller se fondre avec les autres Arabes. L’extermination physique, qu’elle soit ou non confiée à des mercenaires, est parfaitement présente. Mais ce n’est pas un génocide, dit-on, puisqu’elle n’est pas le « but final » : en effet, c’est un moyen parmi d’autres.

La complicité des Etats-Unis avec Israël ne vient pas seulement de la puissance d’un lobby sioniste. Elias Sanbar a bien montré comment les Etats-Unis retrouvaient dans Israël un aspect de leur histoire : l’extermination des Indiens, qui, là aussi, ne fut qu’en partie directement physique. il s’agissait de faire le vide, et comme s’il n’y avait jamais eu d’Indiens, sauf dans des ghettos qui en feraient autant d’immigrés du dedans. A beaucoup d’égards, les Palestiniens sont les nouveaux Indiens, les Indiens d’Israël. L’analyse marxiste indique les deux mouvements complémentaires du capitalisme : s’imposer constamment des limites, à l’intérieur desquelles il aménage et exploite son propre système ; repousser toujours plus loin ces limites, les dépasser pour recommencer en plus grand ou en plus intense sa propre fondation. Repousser les limites, c’était l’acte du capitalisme américain, du rêve américain, repris par Israël et le rêve du Grand Israël sur territoire arabe, sur le dos des Arabes.

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Message par adeline Mar 17 Avr 2012 - 18:12

'lo Borges,

à partir de la question que tu poses au début (qu’est-ce qui fait la force, l’intensité de ce film ? le réel ? le cinéma ? le réel du cinéma, le cinéma du réel ?), on peut penser à quelques films. Il y a Le Dix-Septième Parallèle, de Ivens, Life Without Death, de Cole, et puis peut-être aussi Grizzly Man, de Herzog. Dans le cas de ces trois films, qui ont en commun avec Five Broken Cameras le rapport étroit à la mort et à la résistance, même s'il faudrait en effet affiner et définir certains des thèmes, je me suis aussi posé cette question : qu'est-ce qui, du cinéma ou du réel, donne la force de ces films ? Même si on peut évidemment ne pas les trouver tous aussi forts, et même si Five Broken Cameras a en fait plus à voir avec Le Dix-Septième Parallèle qu'avec les deux autres (et encore, dans Le Dix-Septième Parallèle, c'est un étranger à la situation qui filme ; ici, le "filmeur" est au cœur des enjeux, il est lui-même l'enjeu). Mais ces deux films, peut-être les quatre, sont parmi les rares films qui ne se font pas dépasser et engloutir par leur sujet, sans pour autant qu'il soit d'emblée possible de démêler ce qu'il y a "en plus" que leur sujet.
Je ressens ça ainsi : c'est car le cinéma est en plus que le réel semble dépasser le film. Et non pas car le cinéma serait en moins.

Tu parles de traces. Le film n'a que faire de l'histoire, ou de l'Histoire, et s'il filme des traces, ce sont bien les traces à venir (celle de la barrière finalement arrachée et qui laisse la terre déchiquetée ; celle des oliviers brûlés ; et celle, bien sûr, sur le corps du réalisateur, les cicatrices). Ce qu'il construit, ce sont des strates, de temps et de sens. Rarement un film a aussi bien rendu le temps qui passe (7 ans de la première à la sixième caméra), la répétition quasi à l'identique du même (les manifestations du vendredi, qui mettent en scène toujours la même pièce absurde, presque dérisoire et immensément dangereuse et révoltante) et l'évolution imparable d'une situation (la disparition des terres du village, inéluctable semble-t-il malgré les victoires), le tout sans jamais provoquer de sentiment d'ennui et de lassitude, à l'image des manifestants du village, qui durant les sept années continuent d'agir en dépit de tout.

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Message par adeline Mer 18 Avr 2012 - 17:26

Un autre film dont il faudrait parler, c'est Les Vivants et les Morts de Saravejo de Radovan Tadic. Là encore, comme dans Le Dix-septième Parallèle, celui qui filme n'est pas un enjeu dans l'action, il y arrive de l'extérieur. Mais le film est, avec une autre manière et dans un autre style, absolument fort. Comme dans Five Broken Cameras, le danger n'est jamais mis en scène pour le rendre plus impressionnant. Dans Five Broken Cameras, on dirait une mascarade qui n'aurait jamais d'incidence ; dans Les Vivant et les Morts, c'est l'absence de figure de ce danger, une sorte de volatilité, qui marque. Car on ne voit pas les tireurs, on ne voit pas les balles. Là est la force de ces films : la mise en scène n'est pas la mise en scène du danger, du risque, de la mort. La mort surgit sans mise en scène. C'est toute la vie au contraire qui est mise en scène.

L'antithèse de ces films, pour moi, c'est un truc que j'avais vu à Paris il y a quelques années, sur la Tchétchénie. Là, il n'y avait pas assez de cinéma pour porter la situation. J'ai même oublié le nom du film. Mais par exemple, je me souviens d'un autre documentaire de guerre, tout naze, Les Femmes du mont Ararat, qui échouait aussi complètement à rendre la situation.

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Message par gertrud04 Lun 4 Fév 2013 - 7:17

Vu ce week-end ce film bouleversant.
Pour les parisiens, le dvd est disponible à la blibliothèque Melville Tolbiac.
Les cahiers lui consacrent quelques maigres lignes ce mois-ci (contre des tartines pour CIA v/s OBL).
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Message par adeline Mer 13 Fév 2013 - 19:51

Le documentaire est aux Oscars, et ça ne fait pas plaisir à tout le monde :
http://www.lapresse.ca/cinema/201302/12/01-4620993-un-film-palestinien-nomme-aux-oscars-fait-polemique.php


Dernière édition par adeline le Lun 20 Jan 2014 - 18:47, édité 1 fois

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Message par Invité Lun 20 Jan 2014 - 11:04

"FIVE BROKEN CAMERAS" concourt aux CESARS 2014 dans la catégorie DOCUMENTAIRES...


J'avais posté pas mal de choses sur le sujet...

Spoiler:

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Message par adeline Lun 20 Jan 2014 - 19:08

Ah merci breaker, c'est cool de reposter tout ça !


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Message par Invité Lun 20 Jan 2014 - 22:59

salut Adeline,
je ne veux pas aller dans le sens d'un antisionisme en postant toute cette série... on y est bien suffisamment séquestrés avec l'affaire Dieudonné...

Dans Route 181, il y a cette séquence du Centre d'Intégration de Lod, l'accueil des immigrants est chaleureux, paraît-il. En fait, la séquence est désastreuse, et je me demande si le montage ne nous oriente pas connement vers le mépris... On voit  les immigrants qui sont dans l'attente, ils ont des visages fermés, fatigués, hagards, tristes, ou indifférents ; on voit une caméra qui travellingue sur eux avec la musique ou la voix de l'oppresseur sioniste, et on n'a pas non plus vraiment de certitude que ces images d'immigrants correspondent bien au même instant avec les discours et la musique... l'effet est trop appuyé, systématique, pour ne pas être mis en doute, il me semble... et puis on ne sait rien d'autre sur le Centre de Lod que cette courte séquence, les cinéastes reprennent ensuite la route. Dans mon souvenir, toute cette série (Sud, Centre, Nord) sombre dans des portraits infects qui tendent à démontrer que "L'Afrique du Sud est le modèle pour Israël".

Ce qu'on peut essayer de comprendre des droits et avantages pour les immigrants, d'après l'Agence juive:
http://www.jafi.org/JewishAgency/French/Delegations/Alyah-accueil-delegation-France/Alya/Liste+des+droits+et+avantages
est-ce que les arrivants en France bénéficient de la même situation d'accueil? Je manque pas mal d'infos, et donc je sais pas trop si on peut poser le problème comme ça... J'aimerais bien trouver un document sérieux sur cette immigration qui arrive aujourd'hui en Israël, comment elle s'assimile ou pas...

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Message par Borges Mar 21 Jan 2014 - 11:33

très honnêtement, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas être antisioniste; les nazis étaient sionistes...
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Message par Invité Jeu 23 Jan 2014 - 14:41

Kundera a décrit quelque part Israël comme une pointe avancée de l'Europe (au sens patrie de Broch, Musil, du grand roman de la crise européenne etc...), alors que c'est politiquement exactement l'inverse: une colonie qui fonctionne à la manière des colonies des années 50, mais sans métropole. Dans ce contexte une politique gouvernementale de cohésion nationale basée non sur la culture mais une exploitation agressive des équilibres démographiques et des phobies racistes (stérilisation des immigrantes ethiopiennes), peuvent très bien co-exister avec le fait que chaque colon a une histoire, représente une défaite, une tragédie, une volonté de rupture et des espoirs qui sont ses raisons. C'est un nœud, qu'il faut essayer de dénouer bien-sûr..


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Message par Invité Jeu 23 Jan 2014 - 14:53

Borges a écrit:
très honnêtement, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas être antisioniste; les nazis étaient sionistes...

Pour faire un écran de fumée -que tu prends ou fait semblant de prendre pour argent comptant- et donner une façade de rationnalité historique a leur délire (en s'appuyant sur des discours coloniaux qui existaient avent eux).
Les faits sont différents (en fait exactement le contraire de ce que tu insinues): une partie de la droite sioniste dans le mandat palestinien (droite révisionniste)  était fasciste , a fait sécession dans un nouveau parti (le Lehi), avait une optique raciste envers les Arabes et a essayer de négocier -en vain- une alliance avec les Allemands, avant d'être désavouée par Vladimir Jabotinsky leur fondateur, chef, pour qui la notion de citoyenneté était liée à l'égalité biologique de tout homme.


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Message par Invité Jeu 23 Jan 2014 - 15:01

L'argument est compètement con: on peut dire (en le transposant sur une échelle réduite: la France): "je suis pour Maurras car je suis anti-nazi: la preuve que je suis anti-nazi, c'est donc que Maurras était contre les Allemands". On l'a d'ailleurs beaucoup dit: l'extrême droite littéraire tient ce discours depuis 75 ans. C'est jouer au plus malin, comme disait Paul Gadenne ("la Plage de Scheveningen", mais surtout "les Hauts Quartiers") qui a su excellemment décrire le vide sur lequel débouchent ces sophismes .
Dieudonné et Soral (si j'ai bien suivi ils se sont rencontrés quand Dieudonné s'engageait à Dreux contre la veuve Stirbois) sont aussi des petits malins de ce bois-là: des vieillards avec un public de petits jeunes. Dieudonné est encore plus vieux que ne l'étaient Chardonne ou Bardèche quand ils sont mort: il faut rajouter à leur âge le leur  qui vieillit encore pour calculer le total.

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Message par Borges Jeu 23 Jan 2014 - 15:28

Tony le Mort a écrit:
Borges a écrit:
très honnêtement, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas être antisioniste; les nazis étaient sionistes...

Pour faire un écran de fumée -que tu prends ou fait semblant de prendre pour argent comptant- et donner une façade de rationnalité historique a leur délire (en s'appuyant sur des discours coloniaux qui existaient avent eux).
Les faits sont différents (en fait exactement le contraire de ce que tu insinues): une partie de la droite sioniste dans le mandat palestinien (droite révisionniste)  était fasciste , a fait sécession dans un nouveau parti (le Lehi), avait une optique raciste envers les Arabes et a essayer de négocier -en vain- une alliance avec les Allemands, avant d'être désavouée par Vladimir Jabotinsky leur fondateur, chef, pour qui la notion de citoyenneté était liée à l'égalité biologique de tout homme.

je vais pas m'enfoncer dans les marécages, avec toi, tu sais...

je vois pas très bien ce que cela peut vouloir dire "égalité biologique"... souviens-toi qu’Israël se définit comme un "état juif", à partir de là, y a plus de démocratie, d'égalité...




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Message par GM Dim 13 Avr 2014 - 13:10

Dans la très étonnante série Veep de HBO, épisode 2 de la saison 2, la fille de la vice-présidente des États-Unis, qui fait des études de cinéma, lance un pavé dans la mare médiatique en rédigeant un mémoire...

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L'épisode peut se voir en ligne ici : http://www.tubeplus.me/player/2117588/Veep/season_2/episode_2/Signals/

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