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De la guerre

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Message par Borges Lun 12 Mar 2012 - 17:18

Soldats américains et français sont-ils égaux face aux "pétages de plomb" ?


Les différentes armées sont-elles confrontées de la même façon à des actes fous ou criminels de soldats ? La question se pose après un nouveau drame mettant en cause l'armée américaine commis le 11 mars. Un sergent de 38 ans, père de famille, s'est levé en pleine nuit et a quitté sa base pour aller assassiner 16 civils dans un village afghan voisin. Quelques semaines auparavant, la vidéo de GI's urinant sur des cadavres d'insurgés avait provoqué une onde de choc dans le monde. Elle renvoyait aux tristes images des mauvais traitements infligés en 2004 à des prisonniers d'Abou Ghraib en Irak. Mais aussi aux photos de soldats allemands jouant avec des crânes en Afghanistan, en 2003.

Des officiers français à qui nous avons posé la question, et qui ne peuvent s'exprimer publiquement tant ces sujets sont sensibles, affichent une saine prudence : "On a parfois tendance dans l'armée française à penser que nous sommes moraux par essence, mais nous ne sommes pas exempts de ce genre de "pétages de plomb". Peut-être sont-ils plus étouffés que dans d'autres armées. Peut-être aussi avons-nous appris depuis la guerre d'Algérie", confie l'un d'eux.

20 % DES SOLDATS SOUFFRENT DE TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

"Il faut être très modeste", abonde le général Benoît Royal, ancien patron de la communication de l'armée de terre et auteur d'ouvrages sur l'éthique militaire. Des évènements récents en témoignent : le meurtre de quatre personnes par un légionnaire français au Tchad en 2009, ou le lynchage d'un coupeur de route ivoirien en Côte d'Ivoire en 2005, pour lequel quatre anciens militaires seront jugés à Paris fin 2012. Le nombre de ces cas semble plus limité que les actes qui ont défrayé la chronique américaine ; mais les forces françaises sont trente fois moins nombreuses que leurs homologues d'outre-Atlantique sur les théâtres de guerre.

Les études médicales mesurant l'impact psychologique de la guerre sur ceux qui la font convergent. En moyenne, 20 % des soldats souffrent de troubles psychologiques. Généralement, ceux-ci sont mesurés au retour de la guerre. Une étude menée par les services de santé des armées français en 2010 auprès d'unités rentrées d'Afghanistan depuis trois à six mois (une période identifiée comme "critique"), a montré que 9 % à 26 % des combattants déclaraient spontanément avoir été confrontés à un évènement traumatisant. Beaucoup refusent tout suivi. Parmi ceux qui ont une reçu une blessure physique, les médecins disent qu'une large majorité, 80 %, affichent un état de stress, dont près d'un tiers un stress chronique.

Les conditions de préparation, de déploiement et de retour des soldats peuvent expliquer en partie la façon dont ils réagissent. Les Américains peuvent être déployés pendant douze à quatorze mois, une durée jugée démente par leurs homologues français. Le soldat meurtrier du 11 mars avait enchaîné les missions, Irak et Afghanistan, pendant plus de 30 mois, une situation impossible pour un Français.Pour l'Afghanistan, conflit qui a marqué le retour des combats durs pour l'armée française, l'état-major a décidé à partir de 2008 que la mission des troupes durerait au maximum six mois. Une période d'un an minimum doit être respectée avant de repartir, sauf décision volontaire. Seules quelques spécialités dérogent à la règle. Et l'armée française a instauré, pour tous ceux qui rentrent d'Afghanistan, un "sas" de trois jours dans un grand hôtel de tourisme à Chypre : entretiens avec des psychologues et techniques de relaxation permettent d'amortir le choc du retour.

DES SOLDATS "LAISSÉS À L'ABANDON"

Les différences de préparation des jeunes engagés peuvent aussi jouer sur le comportement futur en opération. Enfin, l'encadrement, médical et hiérarchique, compte. L'armée de terre française a mis en place depuis 2004 une cellule d'intervention de soutien psychologique sur le terrain. Puis, pour l'Afghanistan, un système de "référent" par unité de combat, qui peut jouer un rôle d'alerte. Les psychiatres "tournent" entre les unités de terrain. Point important : contrairement aux psychiatres militaires américains, intégrés dans la chaine de commandement, les médecins français restent en dehors, un point crucial pour le secret médical et la confiance du patient. Ces efforts restent insuffisants au regard des besoins. "Beaucoup de soldats se plaignent d'être encore souvent laissés à l'abandon, témoigne un officier. C'est au militaire de demander de l'aide, or cela reste très difficile pour lui d'admettre qu'il en a besoin. Finalement, beaucoup continue à dépendre de la valeur du chef direct et de sa capacité à parler avec ses hommes."

Plus largement, la culture de la guerre propre à chaque nation est-elle en cause ? Le général Royal l'affirme. "Depuis la guerre d'Algérie nous avons eu une réflexion éthique, et de vrais débats, notre code du soldat intègre ces acquis." Le code américain, appelé "credo du soldat", a été modifié en 2003. Il dit notamment : "Je n'accepterai jamais la défaite", et "Je me tiens prêt à être déployé, m'engager, et détruire les ennemis des Etats-Unis d'Amérique en combat rapproché." Le code français contient ces phrases : "Il accomplit sa mission avec la volonté de gagner et de vaincre, et si nécessaire au péril de sa vie" ; "maître de sa force, il respecte l'adversaire et veille à épargner les populations". Deux approches différentes.

Cependant, relativise un officier "le fait de déshumaniser son ennemi est une constante de tout conflit, et les difficultés psychologiques de la guerre ne sont pas nouvelles". Pour beaucoup de militaires, la seule nouveauté est la sensibilité exacerbée des opinions publiques à ces réalités.
Nathalie Guibert

rarement lu un truc aussi répugnant ou obscène;

si les soldats français ont retenu les leçons de la guerre d'algérie, s'ils peuvent rivaliser en éthique avec les soldats israéliens, on ne peut pas dire la même chose des tennismen français, n'est-ce pas fucking Michaël Llodra

Tennis : Llodra sanctionné pour propos racistes


Dernière édition par Borges le Jeu 15 Mar 2012 - 15:30, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 15 Mar 2012 - 14:37

salut Borges,
alors, pour ma part, j'ai trouvé ça très drôle... Je ne sais pas, une sorte de rire à la Samuel Fuller, si c'est permis. Fuller dirait sans doute qu'il n'y a là que de bons soldats: ceux qui pissent sur leurs ennemis, ou jouent avec leurs crânes, etc., tous ceux là sont évidemment de bons soldats qui remplissent parfaitement leur mission: tuer. Les médias font mine de n'y rien comprendre, c'est ahurissant d'aller chercher des réponses comme ça : "depuis la guerre d'Algérie nous avons eu une réflexion éthique, et de vrais débats, notre code du soldat intègre ces acquis". L'armée française est toujours très présente sur le continent africain, et implantée en permanence dans cinq pays(Sénégal, Cote d'Ivoire, Gabon, Tchad, Djibouti), sans doute pas pour faire de l'aide au développement de ces pays...

Les conditions de préparation, de déploiement et de retour des soldats peuvent expliquer en partie la façon dont ils réagissent. Les Américains peuvent être déployés pendant douze à quatorze mois, une durée jugée démente par leurs homologues français. Le soldat meurtrier du 11 mars avait enchaîné les missions, Irak et Afghanistan, pendant plus de 30 mois, une situation impossible pour un Français.Pour l'Afghanistan, conflit qui a marqué le retour des combats durs pour l'armée française, l'état-major a décidé à partir de 2008 que la mission des troupes durerait au maximum six mois. Une période d'un an minimum doit être respectée avant de repartir, sauf décision volontaire. Seules quelques spécialités dérogent à la règle. Et l'armée française a instauré, pour tous ceux qui rentrent d'Afghanistan, un "sas" de trois jours dans un grand hôtel de tourisme à Chypre : entretiens avec des psychologues et techniques de relaxation permettent d'amortir le choc du retour.
c'est super cool ça, trois jours gratos dans un "sas" de luxe à faire la java avec les potes qui sont restés à l'arrière("entretiens avec des psychologues") et des putes ("techniques de relaxation qui permettent d'amortir le choc du retour"). Je me souviens d'un fait divers pas très vieux dans un régiment d'infanterie de marine, du côté de Carcassonne... C'étaient les journées portes ouvertes au régiment, y'avait plein d'enfants et tout. Et lors d'un exercice somme toute théâtral prévu pour cette journée "portes ouvertes", un commando de marine à alimenter ses chargeurs de balles de guerre et a allumé un peu tout le monde, des enfants dans la foule:
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2008-06-30/un-exercice-militaire-vire-au-drame-a-carcassonne/920/0/256779


Il y a ce film de Marker très important, mieux tout de même que les bouquins sur "l'éthique militaire" du Général Royal:
Casque bleu est un film documentaire français réalisé par Chris Marker sorti en 1995, de 26 minutes.

Un jeune homme, casque bleu en Bosnie-Herzégovine quelques mois pendant la guerre, raconte son expérience de soldat de la paix. Durant tout le film, on ne voit que son visage filmé en gros plan et quelques photos. Un témoignage très fort sur la faillite de la communauté internationale dans la crise yougoslave.
Je faisais mon service militaire à cette période-là, et on m'a proposé de partir en Yougo. J'étais dans un régiment de parachutistes où les instructeurs nous bourraient le crâne tous les jours de pulsions racistes, agressives.

Et aujourd'hui tu vois le résultat sur ce forum, j'abîme tous les énoncés de Jerzy.

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Message par Invité Jeu 15 Mar 2012 - 17:14

Fuller en 1981 sur le plateau de Cavada, l'intitulé c'était précisément : "raconter la guerre".
http://boutique.ina.fr/video/histoire-et-conflits/proche-et-moyen-orient/CAA8101163801/plateau-raconter-la-guerre.fr.html

Et qu'est-ce que raconte Fuller à Cavada?

"va te faire foutre!"



Après Hiroshima, un livre est paru: "The american soldier". C'est un rapport médical, clinique et psychiatrique sur le soldat américain et sur sa sexualité. Après la Sicile, lorsque nous sommes rentrés à Liverpool, des médecins, des psychologues et des psychiatres nous ont posé des questions qui nous paraissaient stupides: "Dites-moi ce que vous avez ressenti la première fois que vous avez tué un homme?" Un type a répondu: "Allez vous faire foutre! Quoi d'autre?". Au suivant... : "Quand avez-vous couché la dernière fois avec une fille? - C'est toi que j'aurais baisé si tu avais été là." Nos réactions furent publiées plus tard dans le livre en question. Le taux de syphilis et de chaudes-pisses étaient donné pour chaque division.

Il était une fois... Samuel Fuller / Cahiers du Cinéma


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Message par Invité Jeu 29 Mar 2012 - 17:20

un mec désespéré dit qu'il va se trancher la gorge, les connards de Pole Emploi refusent de traiter son dossier... La scène paraît dramatique, pourtant dans le plan en caméra cachée, on peut voir que les personnes autour continuent leur travail comme si de rien. La situation finit par se tendre, assez logiquement la sécurité fait évacuer tout le monde. Les flics interviennent.



Chaque mois, 60% des 480.000 sorties de Pôle emploi s'expliquent par des «cessations d'inscription pour défaut d'actualisation», des radiations administratives ou des sorties non expliquées. Le climat est de plus en plus tendu. Il y a quelques semaines, un demandeur d'emploi a pris quelques heures en otages deux responsables d'une agence parisienne. Mais selon la CIP, d'autres actes désespérés et pas médiatisés ont été recensés récemment – un demandeur d'emploi aurait ainsi tenté de se taillader les veines dans une agence de Seine-Saint-Denis pour obtenir une ouverture de droits, et un jeune intermittent menacé de se trancher la gorge dans l'agence Vicq d'Azir (une «action coup de poing» qu'il a même filmée).

http://www.actuchomage.org/2011112318042/Mobilisations-luttes-et-solidarites/quand-le-proces-dun-chomeur-vire-au-proces-de-pole-emploi.html

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