Paris, capitale du 19ème siècle: Scorsese et le retour de Méliès

On causera pas mal de Méliès, ces prochains jours : quel génie il fut, quel inventeur, en avance sur son temps, sur le notre, sur léonard da vinci, mais, hélas, pas sur le malheur qui frappe les génies maudits...ah, s'il y avait pas les cinémathèques pour les changer en eux-mêmes par delà l'éternité...

On parlera aussi de l’enfance, de l'enfance du génie, du génie de l’enfance, peut-être même de l'enfance de l'art.


Ca devient une règle, un axiome de la rhétorique critique institutionnalisée de rendre hommage à l'enfance, sans doute, parce que le cinéma, comme disait le père Noël, et le petit enfant jésus, bien avant lui, c’est pour les enfants.


Les cinéfils n'ont pas de père réel; on le sait.

Mais pq parle-t-on tant de Méliès, de cet artisan des temps d'avant, perdus maintenant, qui coloriait de ses petites mains habiles la pellicule des oeuvres de son génie pour que ce soit encore plus joli, et attractif?

Serait-ce à cause des 150 ans de sa naissance? pas sûr, il y des centaines de millions de gens nés il y a 150 ans, on en parle pas tant que ça, ou alors discrètement; en fait, la vérité comme nous l'apprend serge Toubiana, c'est que Méliès revient très fort... Qu'il revienne maintenant, aujourd'hui, 150 après sa naissance, alors qu'on le commémore tant, c'est juste une coïncidence.

Pq il revient?


Sans doute, pour voir ST, des tas d'autres, officiellement, et sa petite fille, s'occuper de son héritage, artistique, et tout ça, et voir le film que martin scorsese a fait sur lui, Le grand scorsese, l’homme qui a vu plus de film, que QT, et de vrais, pas des péplums porno z italiens... En "s'embourgeoisant" le mec semble se fatiguer des petites histoires de mafieux italo-us, son truc maintenant, c'est les grands hommes, les origines, le passé, les pyramides...



(notons que QT aussi avait fait un petit tour en france, avec ses hommes infâmes; une france du passé, pas encore libérée; c'est à la mode, chez les américains... pensons à WA, à Clint... faudrait faire une étude sur le sujet... "la nostalgie de la france du patrimoine chez quelques cinéastes us en fin de parcours")


Mais se demande ST : pq a-t-il falu que ce soit un américain, et pas n’importe lequel, qui nous fasse un film sur Méliès ?


il aurait pu répondre que c’est le destin des artistes en déclin, sans imagination de venir mourir dans une france de musée, de cinémathèque... il fait pas, il préfère s'intéresser aux amitiés franco-us..des grands artistes tournés vers le passé, muet...un peu comme Hegel vers l'Egypte et le silence de ses sphinx... (piste à étudier, surtout si on songe que la france depuis mitterand, c'est les pyramides...on peut se faire aider par badiou...on peut même remonter à malraux...)


la réponse de ST sur son blog est différente, plus originale : on y lira une super analyse culturelle, historique, et tout, où nous apprenons que la place du spectateur a changé depuis l'époque perdue du muet; avant c'étaient des primitifs muets qui allaient au cinéma, maintenant ce sont des entités en soi parlantes...

(je plaisante pas)





la suite après...