Notre musique

Etranges similitudes, en 1968, entre la discographie de John Fahey et celle de Canned Heat.
"The Voice Of The Turtle" de Fahey, sortit en janvier 1968, inaugure une nouvelle période dans son oeuvre. Loin du style folk blues épuré (voir puriste) de ses précédents albums, il introduit des flutes, des collages sonores et de longues improvisations inspirées des Ragas de la musique indiennes dans ses compositions.
Quelques mois plus tard, en décembre, Canned Heat faitla même chose avec "Livin' The Blues". Alan Wilson sort alors du blues pur et dur pour introduire des compositions contenant... de la flute, des collages sonores et de longues improvisations inspirées des Ragas.






A noter que Fahey et Wilson étaient alors assez proches à l'époque, le dernier participant à certaines séances studios du premier. Fahey aurait d'ailleurs été présent lors jour de la formation du groupe. Contrairement au Canned Heat, Fahey ne connut pas le succès avant les années 70. Il oscillait de petits boulots en petits boulots, ses albums n'ayant alors absolument aucuns impacts alors qu'il est actuellement reconnu pour être le pionnier du pendant musical de l' "American Primitivism".

Intéressante mise en perspective, merci.

On peut dire également que la disco de Canned Heat, après la mort soudaine de Alan Wilson en 1970, perdra une grande partie de son attrait.


J'en profite pour replacer un de mes morceaux préférés de Fahey.


In christ there is no east or west:

ces morceaux sont une claire trouée printanières après ces cotonneux morceaux électroniques tout droit sortis d'une brume épaisse ...  

Fred Neil aussi a fait des raga un peu avant, dans une veine peut-être plus intense






Un ami m'avait dit que c'était le première réverbération de l'historie du rock (avant Dylan?)

tu dis ça parce qu'il est appuyé au réverbère ?

superbe concert de New Order de la période Movement, au moment où ils hésitaient entre une veine indus métallique bruitiste et la disco-pop, "Senses" est énorme

Un peu de musique facile et dansante, pour le plaisir de prolonger une des belles scènes de "La vie d'Adèle": celle où elle fête ses 18 ans, est amoureuse, et danse là-dessus parce qu'elle est amoureuse et qu'elle a 18 ans:

de plus en plus jeunes ...

En apparence c'est beau et gluant comme du U2 période Brian Eno, mais en fait ce sont des segments de 15 secondes assemblés de manière parfaitement géométrique par un robot.