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Captain America

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Message par Borges Ven 26 Aoû 2011 - 16:00

Eyquem a écrit:

Captain America : d'un ennui à toute épreuve. Mais pour ce qui est de la "production design" (signée Rick Heinrichs), c'est hyper chouette.



Dernière édition par Borges le Ven 26 Aoû 2011 - 16:03, édité 1 fois
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 Captain America  Empty Re: Captain America

Message par Borges Ven 26 Aoû 2011 - 16:02

erwan a écrit:
Captain America : d'un ennui à toute épreuve. Mais pour ce qui est de la "production design" (signée Rick Heinrichs), c'est hyper chouette.
salut Eyquem,

je dois avouer avoir apprécié cette énième production Marvel. Je ne connaissais pas le réalisateur, Joe Johnston; je crois qu'il a fréquenté le cercle des collaborateurs de Lucas et Spielberg dans les années 80/90: il y a d'ailleurs une saveur très eighties dans ce film de facture classique, très à l'économie des plans et à la préméditation du montage. Un voile diaphane de légèreté recouvre un épiderme plus subtil et nuancé;
Captain America est un personnage ayant pris son essor, sous les plumes et pinceaux conjoints de Kirby et Simon, pendant la seconde guerre mondiale, se développant du terreau de la propagande nationaliste, un an avant l'entrée en guerre des États-Unis.
M.Ferro, dans un de ses livres, rappelle que Roosevelt aura été le dirigeant de cette période le plus conscient de l'apport du cinéma dans l'éveil ou la manipulation des esprits (d'ailleurs l'un des adversaires les plus acharnés de Cap se trouve être un hypnotiseur Mabusien, le docteur Faustus lol): il aura établi un programme total, inscrivant les thèmes à l'ordre du calendrier, choisissant les réalisateurs devant les mettre en œuvre.
Cet aparté afin de souligner l'intérêt pour Johnston de partir du cinéma dans l'éclosion du personnage _ le gringalet de Brooklyn Steve Rogers regardant les actualités vantant les mérites des boys dans un cinéma (beaucoup de panoramiques dans ce film, de "pas de côté ", ainsi de cette scène, mouvement allant d'une très belle spectatrice aimantée par l'écran, songe inaccessible pour le frêle Rogers deux sièges vides plus loin, dont le désir, dont le désir de reconnaissance se transfère dans les images mouvantes à l'écran, désir d'être lui même une de ces silhouettes.)_ d'une partie de l'histoire du cinéma, afin de propulser le personnage dans un exercice de critique des images, critique du nationalisme (le discours du Dr Erskine avant que Rogers ne subisse la métamorphose en icône, la folie des défilés et des rassemblements militaires, des drapeaux, de l'Allemagne hitlérienne, comme un contrepoint tenace).
En fait Cap aura souvent servi de révélateur, de papier buvard, dans les mains des scénaristes de comics, s'appliquant aux méandres d'un inconscient (ou d'une conscience?) américain, irrationnel et violent; ce n'est donc pas étonnant que le regard inquiet d'un assujetti à l'idéologie nazie (ou plutôt celle d'hydra, le film décalquant le théâtre réel des évènements vers une scène fictive, où l'organisation super technologique Hydra, à la tête de laquelle se trouve un séide (indépendantiste) d'Hitler _ alter super ego de Cap_, risque de s'emparer du monde lol) remarque une unique tâche de sang dans une salle d'interrogatoire par ailleurs très propre de l'armée américaine ... ombres du présent.
La dimension tragique du personnage est également intéressante ... (grâce au doc, merci à lui, je peux même me lancer dans les citations: "la gloire est le deuil éclatant du bonheur" lol)
... enfin pour dire que je ne me suis pas trop ennuyé personnellement Wink
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