"L'affaire" Bergman
"L'affaire" Bergman
J.R. Eyerman / Time Life Pictures / Getty Images
When I met her, she was more beautiful than I could have imagined, the most beautiful woman I had ever seen. Without makeup. She was more beautiful in life than on-screen. She glowed. The camera could never fully capture that glow.
Her smile lit up southern California, which was already a bright, sunny place.Too bright. I never liked the brightness of that sun. It revealed every pore on everyone’s face, except Ingrid’s. The skin on her face was perfect. She wasn’t like other people there. She wasn’t like anybody anywhere.
(Roberto Rossellini in Ingrid Bergman, A Personal Biography, Charlotte Chandler)
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Re: "L'affaire" Bergman
Ingrid Bergman et Roberto Rossellini forment le couple le plus célèbre de l'histoire du cinéma. Et pour cause.
Dès avant 1945, année de sortie de Rome ville ouverte, Rossellini avait "émis l'hypothèse" bergman, fantasmé sa beauté, mais de curieuse façon. Car en vérité dans ce film, les deux personnages les plus abjects, la lesbienne et le bourreau nazi portent respectivement les noms, d'Ingrid et de Bergmann.
Quand à quelque temps de là, il reçoit d'Hollywood une lettre signée Ingrid Bergman lui disant vouloir tout abandonner pour lui, l'air lui manque, le réel le suffoque.
De son côté à elle, la vision de Rome ville ouverte l'a-t-elle très certainement séduite mais plus encore ce qui l'a séduite est sans doute d'être tenue, loin de la place de star adulée qui la lessivait, pour l'incarnation du mal absolu dans l'esprit de cet homme qu'elle admirait.
Elle n'aura de cesse, en vain, de s'en départir dans les cinq admirables "Bergman-films" marqués au sceau du tumulte de leur amour.
Dès avant 1945, année de sortie de Rome ville ouverte, Rossellini avait "émis l'hypothèse" bergman, fantasmé sa beauté, mais de curieuse façon. Car en vérité dans ce film, les deux personnages les plus abjects, la lesbienne et le bourreau nazi portent respectivement les noms, d'Ingrid et de Bergmann.
Quand à quelque temps de là, il reçoit d'Hollywood une lettre signée Ingrid Bergman lui disant vouloir tout abandonner pour lui, l'air lui manque, le réel le suffoque.
De son côté à elle, la vision de Rome ville ouverte l'a-t-elle très certainement séduite mais plus encore ce qui l'a séduite est sans doute d'être tenue, loin de la place de star adulée qui la lessivait, pour l'incarnation du mal absolu dans l'esprit de cet homme qu'elle admirait.
Elle n'aura de cesse, en vain, de s'en départir dans les cinq admirables "Bergman-films" marqués au sceau du tumulte de leur amour.
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Re: "L'affaire" Bergman
La lettre qui a choqué l'Amérique disait :" J'ai vu vos films et je les ai beaucoup aimés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien l'anglais, n'a pas oublié son allemand, n'est pas très compréhensible en français et qui, en italien, ne sait que dire Ti amo, je suis prête à venir faire un film avec vous".
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Re: "L'affaire" Bergman
Il n'est pas douteux qu'elle n'ait pas entendu ce qu'il lui disait. Il parlait cinéma, elle ne comprenait rien. Ca n'était plus Hollywood, les plans de travail, les projecteurs. Une fois que Rossellini lui a tout dérobé, il a fallu à Bergman, faire difficilement le chemin inverse, rentrer au bercail, où Hollywood ne l'attendait plus. Mais c'était Bergman, un destin d'exception.
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Re: "L'affaire" Bergman
Cinéma people fin, sauf si quelqu'un veut ajouter ... ou retirer quelque chose .
Godard aura bien sa Karina ... Les deux, Godard et Rossellini ont d'ailleurs envisagé de devenir romancier.
Dans un entretien pour Arts, n° 716, Adeline, 1er avril 59, lol : Un cinéaste c'est aussi un missionnaire. Jean Luc Godard fait parler Rossellini : "Avant tout il faut reconnaître les hommes tels qu'ils sont. Et le cinéma est là pour ça, pour les filmer sous toutes les latitudes, dans toutes les aventures, sous tous les angles. Il faut tâcher de s'approcher des hommes avec objectivité et respect. On n'a pas le droit de filmer un personnage horrible avec, en même temps, l'intention de le condamner. Moi, je ne me permets jamais de porter un jugement sur mes personnages. Comme le disait Balzac : les faits parlent d'eux mêmes !" (Ca c'est plutôt du Rohmer, c'est moi qui commente).
Godard boit ces paroles et adopte la façon qu'a Rossellini d'utiliser la caméra pour extorquer la vérité d'un acteur, dont il fait le modèle de la relation amoureuse, génératrice d'extase artistique entre un cinéaste et une actrice.
Godard aura bien sa Karina ... Les deux, Godard et Rossellini ont d'ailleurs envisagé de devenir romancier.
Dans un entretien pour Arts, n° 716, Adeline, 1er avril 59, lol : Un cinéaste c'est aussi un missionnaire. Jean Luc Godard fait parler Rossellini : "Avant tout il faut reconnaître les hommes tels qu'ils sont. Et le cinéma est là pour ça, pour les filmer sous toutes les latitudes, dans toutes les aventures, sous tous les angles. Il faut tâcher de s'approcher des hommes avec objectivité et respect. On n'a pas le droit de filmer un personnage horrible avec, en même temps, l'intention de le condamner. Moi, je ne me permets jamais de porter un jugement sur mes personnages. Comme le disait Balzac : les faits parlent d'eux mêmes !" (Ca c'est plutôt du Rohmer, c'est moi qui commente).
Godard boit ces paroles et adopte la façon qu'a Rossellini d'utiliser la caméra pour extorquer la vérité d'un acteur, dont il fait le modèle de la relation amoureuse, génératrice d'extase artistique entre un cinéaste et une actrice.
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Re: "L'affaire" Bergman
addenda
"Rome, 1949. L'une des plus scandaleuses histoires d'amour du cinéma voit le jour, la liaison entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman. Une passion qui déclenche une étrange guerre cinématographique : alors que Rossellini filme Bergman dans Stromboli, au même moment, sur l'île d'à côté, Anna Magnani, la maîtresse trahie de Rossellini, réplique en tournant Vulcano sous la direction de William Dieterle : deux scénarios voisins, deux tournage chaotiques, deux actrices face à face".
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Re: "L'affaire" Bergman
Synthèse.
( Because of intrusion malséante d'un 'autrui' dans ce passionnant monologue. )
Ingrid ne savait dire que ti amo, et Roberto l'avait anticipé tout l'bazar, avec la lesbienne et l'bourreau... Bon sang, quelle histoire d'amour passionnante, marquée du sceau des tumultueuses amours. Une des plus scandaleuses, 'et pour cause'. Quelle affaire, boudiou d'boudiou, quel destin d'exception. Quelle femme admirable, et quel homme fascinant... Au dessus ou en dessous du volcan, qui nous laissent ébahis comme deux ronds de flan. Elle 'disait vouloir tout abandonner pour lui', et lui, bon sang d'bonsouère, 'l'air lui manque, le réel le suffoque'. Le fameux point de réel manquant qui suffoque, comme on dit dans l'jargon du métier.
Il parlait cinéma, elle ne comprenait rien.. Elle le regardait, cette pure idiote sans cervelle, avec des sentiments, et il lui répondait, ce pur génie intelligent, avec des mots cinémotagrofiks, en pleine position du missionnaire qui ne juge pas et ne condamne pas. D'ailleurs, il aurait voulu être romancier. Ah les femmes... L'éternel Féminin. C'est kékchôz, quand-même. Mystère de la Femme... Séduite et abandonnée, comme dirait Pietro... Et la maitresse trahie, la Magnani ! Que de nostalgie, que de bweautés, violences et pahssions... On se croirait à étoiles et toiles, ou à jours de france, j'entends la voix de Frédéric Mitterrand...
( Because of intrusion malséante d'un 'autrui' dans ce passionnant monologue. )
Ingrid ne savait dire que ti amo, et Roberto l'avait anticipé tout l'bazar, avec la lesbienne et l'bourreau... Bon sang, quelle histoire d'amour passionnante, marquée du sceau des tumultueuses amours. Une des plus scandaleuses, 'et pour cause'. Quelle affaire, boudiou d'boudiou, quel destin d'exception. Quelle femme admirable, et quel homme fascinant... Au dessus ou en dessous du volcan, qui nous laissent ébahis comme deux ronds de flan. Elle 'disait vouloir tout abandonner pour lui', et lui, bon sang d'bonsouère, 'l'air lui manque, le réel le suffoque'. Le fameux point de réel manquant qui suffoque, comme on dit dans l'jargon du métier.
Il parlait cinéma, elle ne comprenait rien.. Elle le regardait, cette pure idiote sans cervelle, avec des sentiments, et il lui répondait, ce pur génie intelligent, avec des mots cinémotagrofiks, en pleine position du missionnaire qui ne juge pas et ne condamne pas. D'ailleurs, il aurait voulu être romancier. Ah les femmes... L'éternel Féminin. C'est kékchôz, quand-même. Mystère de la Femme... Séduite et abandonnée, comme dirait Pietro... Et la maitresse trahie, la Magnani ! Que de nostalgie, que de bweautés, violences et pahssions... On se croirait à étoiles et toiles, ou à jours de france, j'entends la voix de Frédéric Mitterrand...
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