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La jalousie (Philippe Garrel)

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 21:58

Bidibule a écrit:
pib a écrit: Oui mais voilà ce Garrel ci est brillant. Evidemment pour s'en rendre compte il faut le voir et ne pas se contenter d'évoquer sa période a et sa période b et se comporter comme les tenants les plus mac-mahoniens de la politique des auteurs.

Je n'ai pas parlé ici de ce film, dont je ne conteste en rien la possible brillance. Je n'évoque pas "comme un tenant mac-mahonien de la politique des auteurs" une période a et une période b: je constate, en ce qui me concerne, une "très considérable différence" et c'est le constat de cette différence qui m'amène à parler de 2 periodes. Différence qui est une rupture, constatée par Garrel lui-même considérant sa filmo: " C’est vrai qu’au tournant des années 80, les cinéastes de ma génération, Chantal Akerman, Werner Schroeter, nous qui étions tous très godardiens, sommes revenus vers le récit, le scénario".

J'ai surtout soulevé ce constat d'une rupture évidente, saillante, chez Garrel, en écho à ta citation tronquée de Deleuze. Je suis pas spécialiement un obsédé de périodisations. Je constate simplement des ruptures, des baisses de régime, d'intensité, des essouflements (chez nombre de cinéastes des 70s: wenders, akerman, justement... On a déjà parlé de tout ça). Je ne suis pas spécialement intervenu sur Garrel lui-même. D'ailleurs, que ce soit les premiers, ceux du milieu, ou les derniers, je dois bien reconnaître qu'ils m'indiffèrent à peu près tout les uns autant que les autres.

Tu fais d'un cas de figure un tout. J'aime La Captive, les derniers Wenders et je ne suis pas Godardien à tout crin, l'avenir me donnera peut être raison.

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:05

... à peu près tous les uns autant que les autres, ai-je corrigé.

Mais non, je fais pas d'un cas de figure un tout, justement. Je ne considère jamais un cinéaste comme un bloc unitaire: y a des trucs qui me plaisent, d'autres qui m'indiffèrent ou carrément m'exaspèrent... Je reçois les films, l'expérience des films, avant leur appartenance à un tout fantasmé qui serait un "cinéaste" (comme figure de l'Auteur).
C'est mon style de cinéphilie, d'ailleurs. Un exemple parmi tant d'autres: Fellini-Roma est un des films que je préfère. Mais j'aime pas grand chose d'autre chez Fellini, j'oserais presque dire presque rien d'autre. C'est bizarre, non? Ou pas.

Et si, en même temps, je reconnais qu'il faut penser les films d'1 cinéaste en relation les uns avec les autres (je le développais à propos de truffaut, par exemple), et en relation avec un tout mobile que serait "l'histoire du cinéma" (qui n'est qu'interaction de films se réfléchissant les uns dans les autres, même pour se heurter), ça n'empêche pas que j'aime souvent quelques films d'un cinéaste, très rarement un "tout" (les exceptions: cassavetes, pialat, d'autres peut-être). Même Kubrick, j'aime pas tout: Orange mécanique, par exemple, ça me casse les pieds... Je trouve ça "daté", "ringard"...  Rolling Eyes 

Bon, "Garrel", même à titre de multiplicité (des films de Garrel), ça n'a pas marché pour moi. Y a pas eu de "noces", même au singulier. Mais je conçois parfaitement que ça bouleverse d'autres personnes.


Et si on ajoute, par dessus tout ça, cette donnée - déjà discutée dans le passé: la modification du temps; on change; notre rapport aux films change. Même le fameux "lot primitif" des invariants chers à Daney se renégocie constamment. Le "lot primitif" (dans les "listes" qu'on aime faire), cette marotte de fétichiste, ce fantasme de l'enfance primordiale où tout s'originerait, enfance fixée dans un "souvenir", et non "des blocs d'enfances" dérivant (vers l'à-venir)... Fantasme du ciné-fils pour juguler la dispersion, l'existence comme projet, ex-stase, sortie hors de la "stase" (comme dirait l'autre)... Non, on n'est pas fixé une fois pour toutes, avec de la superglu, à un "moi", à des "objets". On "cramponne" - parce que justement, on est décramponné. Pour moi, le fantasme daneyen, par exemple, c'est de se reterritorialiser dans une "patrie" ou une "matrie" imaginaires, ou symboliques -  je sais pas trop - qui serait "le cinéma". ça suffit pas, dans l'existence, de se considérer seulement comme le "fils" de ceci ou cela...


Dernière édition par Bidibule le Mar 10 Déc 2013 - 22:46, édité 2 fois

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:32

En tous cas pour ma part ça ne me bouleverse pas tant que ça car Garrel n'est pas non plus un de mes cinéaste de chevet.
Et puis celui-ci m'embarque sans prévenir.
Maintenant je me dit que la phrase de Deleuze prend son sens.
Ca me trouble lol

ps moi aussi j'aime avant tout Fellini-Roma ...

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:42

Ben voilà, c'est ça: emporté sur un balais de sorcière, un grand vent. Tout ça. C'est bien  Wink 

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Message par dreampeace Mer 11 Déc 2013 - 6:29

pib a écrit:

[justify]Je crois que tu te trompes, que Garrel cherche et trouve à parler comme un observateur ici, d'un sentiment qu'il a disséqué. Chose commune - comme parler à la première personne - qu'il n'avait pas pu faire auparavant.



Surement, il est dans la phase dissection du passé; ça m'intéresse probablement moins, même si j'avais trouvé "Les Amants réguliers" formidables. Après je n'ai pas vu "La Jalousie", je contestais seulement que Bresson s'avère être "à principe" et Garrel "à idée", ce que je continue de contester d'ailleurs... Les pauvres...
Concernant les "bouses" de Bresson, quelle déception... Comment répondre autrement à une tellement affirmation infantile ? : Je les trouve très beaux.
C'est quand même dommage ton regard sur Bresson; il aimait les ânes, certes sauvages, mais quand même. Entre ceux qui distinguent la nullité absolue chez Garrel (donc qui se prétendent capables de nous montrer le bien absolue) et ceux qui voient de la bouse là où se trouve l'or, nous sommes dans de beaux draps. Têtu comme une bourrique monsieur Pip; mais, en quête d'or, il vous reste toujours Apulée, qui vous permettra au moins de faire semblant d'être sauvage.
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Message par Invité Mer 11 Déc 2013 - 16:06

pib a écrit:
Celui de Jerzy non plus d'ailleurs qui se discrédite davantage encore - si, si, c'est possible - ici, à pérorer sur des films qu'ils n'a pas vus

Où ai-je péroré sur un film que je n'ai pas vu?

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Message par Invité Jeu 12 Déc 2013 - 23:43

J'attends la réponse...

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 8:06

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Dernière édition par pib le Ven 13 Déc 2013 - 19:51, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 13:08

pib a écrit:that is the question ?


Wink


Spoler:


C'est ça, ta réponse? Une nième entourloupe de manipulateur faux-cul, se défilant par des trucs chopés ci ou là, jeux de piste pervers à décoder en morse?
Pouah.

Le respect absolu me gonfle autant que l'irrespect absolu. Bresson n'a pas tout changé en or ni Garrel en croûte.
Ta parole - pas plus que la mienne - ne sont d'évangile.
Celle de Jerzy non plus d'ailleurs qui se discrédite davantage encore - si, si, c'est possible - ici, à pérorer sur des films qu'ils n'a pas vus ... pour occuper ses loisirs et mettre à distance sa pauvre misère existentielle dans une entreprise de perlaboration, déplaçant sur l'inconscient de l'autre l'attention qu'il soustrait du sien : air connu !

Avise ta bosse, le chameau.

Qui, sinon toi, passe son temps à pérorer sur des films qu'il n'a pas vus? Quand tu viens exposer tes vues tranchantes sur The walking dead, que tu ne regardes pas ("débilité à l'état pur, et jerzy qui se vante de ses soirées marathon, on achève bien les chevaux", etc) ; quand tu viens jacter sur The place beyond the pines, que t'as pas vu, incapable de lire une simple phrase et toujours la tordant ("le film savait tout pour moi" ---> "Le film savait tout de toi? Tu te prends pour un dieu omniscient? etc"). Puis te plaignant de ne pas comprendre ce que je dis du film, parce que j'écrirais avec des moufles. Sans te demander toi-même si tu ne comprends pas parce que tu n'as pas vu le film. Et sans te demander si par hasard t'écris pas avec les poils lustrés de tes texticules trempés dans du bourbon frelaté. Parole d'évangile bénie par sa propre vinasse.

Laisse béton, hein: les jérémiades, ça te connaît. C'est pour ça que tu fais peau neuve: te délestant, te dissociant, de 10.000 posts d'un coup. Comme ça t'es quitte de tous tes délires, n'as jamais à assumer tes insinuations, insultes, attaques, misères en dessous de la ceinture. Que tu répètes, sans jamais perlaborer. Ni vu ni connu j't'embrouille. A pu slimfast, vive PIB (Pochtron de l'Internationale des Blaireaux). Se soustrayant à l'attention de ses contemporains par sa propre amnésie. Air connu. Ses pets de boue à jamais confondus, sous la marée grise, avec les vestiges indistincts de l'Atlantide. Jamais tu n'assumes la responsabilité de tes sophismes, paralogismes, confusions. Toujours tu escamotes et t'absous.

Moi, je me plains aussi, sans doute, je geins. Mais j'assume mes propos, toujours. Et toujours on peut exiger que j'en rende compte, car je n'en ai jamais effacé un seul.

Et jamais je n'ai effacé ou déplacé le moindre post de quiconque, ce dont tu m'accuses en permanence. Surtout pas les tiens: réclamant au contraire qu'on les laisse bien là - pour que t'apprennes à te responsabiliser de tes "écrits", tes façons d'insinuer n'importe quoi sur n'importe qui, constamment. Toutes tes dégueulasseries qui mériteraient quelques procès en diffamation. Comme lorsque tu m'expliques, avec insistance, que je semble être à la pédophilie et au viol ce que monsieur Jourdain est à la prose.

Puis rééditer toi-même tes insultes, aussi (une de tes pratiques favorites): afin que celui qui réponde passe pour l'agresseur. Car le respect, même relatif, te gonfle. Puis, si ça ne suffit pas à tes pulsions vengeresses, te plaindre en anonyme à l'hébergeur, pour désigner une saloperie dont tu n'as visiblement pas vu (car tu souffres de confusion mentale, de façon patente) qu'elle citait les propos d'une autre personne.

Je ne vais pas, moi, par derrière, pleurnicher en demandant qu'on efface tous mes profils, puis tous mes posts... Le blanchiment de tes traces, de pneus et de langes, que tu laisses un peu partout derrière toi. Trop facile, ça, le pleutre.

Et au village, sans prétention, puisque la rengaine te sied, t'as la réputation d'un petit délateur. Du genre à écrire des lettres anonymes pour dénoncer les saloperies qui sont dans ton œil, après être passées par la main de ta bouche. Un homme profondément lâche, en plus de pédaler dans sa confuse semoule. Barre toi une fois pour toutes, si ça t'agrée pas. Si si, c'est possible.

J'irai pas pleurer sur ta fausse tombe à ressort, le zébulon du net, l'homme aux 100.000 pictures - croûtes qu'il ne changea pas en or (plutôt l'inverse) -. Et qui n'a jamais osé exposer sa trombine, pour mieux pouvoir lâcher ses commentaires sur la mienne.

Et non: qu'on ne déplace pas ce post dans la zone poubelles. C'est pas une affaire de "personnes privées", mais de responsabilité dans l'usage du forum. J'en ai rien à caguer, de la "personne privée" de ce PIB, expert en psychanalyse de ses propres étrons scripturaux. Que dieu ait son âme, son inconscient, ou autre chose, et qu'il lâche les miens. Sinon je vais me fâcher tout rouge de Garrel avant 2014.

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 22:18

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Dernière édition par pib le Sam 14 Déc 2013 - 4:48, édité 2 fois

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 23:14

Divin Innommé à l'imprononçable nom, aka --- a écrit:Je te suggère d'en rajouter une couche, profite sans crainte tu es béni des Dieux du forum.

Joue à te poser en victime... Second acte. Un autre tour de passe-passe que tu maitrises bien.

Bonne nuit.

(ou God Nicht)

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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 10:12

Bidibule ou le triomphe du narcissisme, l'humour dans l'invulnérabilité du moi, victorieusement affirmée. Mortel.

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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 11:02

Pour en revenir à Garrel, en 2008, lors des célébrations des ans quarante de Mai 68, des documentaires de télévision, ont sans tambour ni trompette, injecté au milieu des images d'archives, des plans tournés par Garrel en 2005 pour Les Amants réguliers.
Garrel exultait y voyant le signe que ses images, toutes fictives soient-elles, avaient assez de vie et de vérité profonde pour se mesurer aux vraies images de Mai 68.
En fait ce beau film tourné en 2005 s'appuie sur le sentiment de révolte d'une jeunesse qui joue l'instant présent sans imiter ses pères.
Garrel c'est toujours ça : rendre présent l'instant qui s'incarnera au tournage, seul antidote à l'imitation, au décalque, au souvenir, souvenir qui ne produit que du fétiche, contrairement à la mémoire.

voilà, c'est donné en pâture aux gorets.

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Message par Borges Sam 14 Déc 2013 - 12:07

Je pense que t'es en train de saborder ta carrière sur ce forum pib; t'en fais trop, depuis très longtemps...
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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 12:26

épargne moi les commentaires que tu devrais tenir à d'autres. le mot carrière est on ne peut plus mal choisi.

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Message par dreampeace Sam 14 Déc 2013 - 12:28

Dommage, en effet.
Il y aurait des choses intéressantes à répondre à ton dernier message. Il n'est pas inintéressant.
Mais tu ne cultives pas l'envie de l'autre.
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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 12:34

dreamspace a écrit:Dommage, en effet.
Il y aurait des choses intéressantes à répondre à ton dernier message. Il n'est pas inintéressant.
Mais tu ne cultives pas l'envie de l'autre.

Qu'est-ce que tu veux dire : que je n'intéresse pas l'autre ou que l'autre ne s'intéresse pas à moi. C'est très différent.

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Message par dreampeace Sam 14 Déc 2013 - 12:35

Que tu ne t'intéresses pas à l'autre.
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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 12:42

et réciproquement, non ? sauf quand une administration, quelle qu'elle soit par ses représentants les plus éminents vient tailler des croupières. Mais partout où je me serait tourné, et je suis en fin de parcours, non de carrière, j'aurais eu cette confirmation. Quand tu es différent, en effet comme Garrel je crois, j'ai une maladie mentale, tu n'entends qu'un son, au final, doux-dur, toujours brutal : dégage.  C'est ici comme ailleurs une question d'homéostasie. Effectivement l'autre ne m'a jamais vraiment intéressé j'ai tout juste appris à ne rien nourrir à son endroit.

J'ajoute que je pense sauf si on est carriériste pour le coup, qu'on n'aime pas le cinéma par hasard. Qu'il faut être utopiste pour aimer ça. C'est pour ça quand j'entends le mot réel je suis sourcilleux.

Je n'ai pas retrouvé deux posts que je voulais accoler pour montrer ça.
Dans l'un une fiction, une lettre reproduite d'une certaine Charlotte, et posée sur la porte de je ne sais plus quel intello ; aussitôt Bidibule s'insurge, retenez moi, je vais faire un malheur ces crétins se moquent - au nom de quoi - de cette fille qui fait des fautes d'orthographe. Ca c'est la fiction. Tout y est étranger.
Dans un autre post, contemporain, Bidibule parodie à l'outrance, dans le but de l'humilier Tony le mort. Ca, c'est le réel, entre familiers.

La réel est souvent contaminé par la fiction (et non l'inverse comme on le pense habituellement).

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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 13:35

Borges a écrit:Je pense que t'es en train de saborder ta carrière sur ce forum pib; t'en fais trop, depuis très longtemps...

je tremble. Il vaut mieux en faire trop que pas assez ; et dans ce trop il y a parler ce cinéma. De ce point de vue là j'anime le forum. Tu m'as dit que t'aimais pas mes images. J'en mets plus. Je crois que tu aimes ma musique.

Ne sois pas allusif : qu'est-ce qui te déplaît ? Que je traite Bidibule de goret. Juste retour des choses, non ? Sois honnête Borges au fond de toi.

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Message par dreampeace Sam 14 Déc 2013 - 13:38

Réciproquement, ça n'a pas d'importance. L'autre, ce n'est pas Jerzy, Borges, ou moi... L'autre devrait être dans tes écrits, et, malheureusement, je ne le sens pas... Garrel est perpétuellement tourné vers l'autre; comment autrement pourrait il faire des films avec cette foi, cette croyance, qu'un visage humain vaut et contient toutes les histoires du monde ? Impossible. Les plus grands solitaires, volontairement ou non, sont même allé jusqu'à trouver l'autre en eux, pour créer des espaces d'échanges; je pense à Pessoa, mais aussi à Kierkegaard, qui, dans sa préface à crainte et tremblement, confie sa certitude: Personne ne le lira. Il sera massacré. Après ça, il y a l'amour de l'écriture et de la pensée, débarrassée de cette certitude.
Ces deux là ne sont pas des exceptions; l'autre est toujours le point de départ d'une oeuvre, d'une pensée, d'un écrit, quel qu'il soit, du moment qu'il ne s'attarde pas trop sur ce que l'autre, au final, pensera de lui. Malheureusement, je te sens toujours contre quelqu'un ou quelque chose, sur la défensive, dans ton désintérêt de l'autre; alors que tes pensées pourraient créer des espaces et être intéressantes. Donc, je le répète, j'étais sincère, sans ironie: je trouve ça dommage.

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Message par Borges Lun 16 Déc 2013 - 11:27

MurielleJoudet chez le balournatique a écrit:Tout à fait d'accord avec vous Buster sur Mouglalis dans La Jalousie. De toutes façons il faudra, chez Garrel, toujours compter avec la distinction maman/putain. Mouglalis rompt avec Louis Garrel pour des raisons assez dégueulasses : elle part parce qu'il est pauvre et parce qu'un autre homme lui offre un appart. Je ne vois rien d'autre, tout le reste n'est qu'extrapolation, il aurait suffit de quelques scènes en plus pour faire de son dégoût de la pauvreté quelque chose de plus compréhensible, de plus subtil. La façon dont il fait disparaître les deux femmes pour ne plus que se concentrer sur LG est assez représentative de la misogynie ambiante qui traverse son cinéma : il filme les femmes comme des nuages, des apparitions, des animaux intrigants, c'est l'Eternel Féminin, les Femmes, avec ce que cela suppose de clichés et de conneries. Mais ça produit aussi des trucs très beaux, c'est un peu l'envers de la beauté de ses films, ou du moins, les présupposés de son cinéma (une certaine définition de la femme, de l'artiste, du couple, etc. qu'on pose a priori). J'aime assez le film.

-On lit ça, on se dit que  c'est bien; on relit, et on se retrouve dans la situation du gars qui s'endort dans un palais pour se réveiller dans un chaumière. Inconsistance des idées.

-On ne peut pas à la fois filmer une fille qui quitte un type pour des raisons "jugées" dégueulasses de fric, et faire un cinéma de l'éternel féminin; l'éternel féminin, c'est une idée très flatteuse de la femme, une idée qui lie la femme à l'éternité, à Dieu, à l'absolu. L'éternel féminin, c'est la femme comme salut de l'homme. L'expression, si je ne m'avance pas trop,  vient du  Faust de Goethe :  « L'Eternel féminin nous tire vers le haut ."

-Et puis, on ne peut pas trouver dégueulasse qu'une femme quitte un mec pour une question de fric, si on est féministe, donc matérialiste, libéré des images romantiques aliénantes de la femme, et de l'amour idéalisé,  on doit trouver ça au contraire émancipateur, comme le dit Lorelei :  « Don’t you know that a man being rich is like a girl being pretty ? You might not just marry a girl because she’s pretty but, My Goodness !, doesn’t it help ? »

-Dans "loulou" de Pialat, une femme quitte un mec riche, cultivé, qui l'aime mais ne la fait pas jouir, pour un loulou qui assure au lit...

-Garrel, c'est pas la maman et la putain, C'est la sainte famille :  Marie, Joseph et l'enfant; on me dira que la putain n'est pas loin, et on aura raison.


une analyse "féministe" de "les femmes émancipées préfèrent les milliardaires"...

http://lmsi.net/Ce-que-les-femmes-preferent

(lien signalé y a bien longtemps par B.C., si je me trompe pas)

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Message par dreampeace Lun 16 Déc 2013 - 12:22

Hello,

Oui, pas très intéressant ce texte, on sent beaucoup de jugements pas véritablement critiques.

Ca renvoie un peu au texte de Pasolini que, je crois, tu avais posté sur facebook:

"La société préconsumériste avait besoin d'hommes forts, donc chastes. La société de consommation a besoin au contraire d'hommes faibles, donc luxurieux. Au mythe de la femme enfermée et séparée (dont l'obligation de chasteté impliquait la chasteté de l'homme) s'est substitué le mythe de la femme ouverte et proche, toujours à disposition. Au triomphe de l'amitié entre hommes et de l'érection s'est substitué le triomphe du couple et de l'impuissance. Les hommes jeunes sont traumatisés par l'obligation, que leur impose la permissivité, de faire tout le temps et librement l'amour." (Lettres luthériennes)

J'avais lu dans "Une caméra à la place du coeur" certains propos de Garrel; il disait qu'il ne pouvait jamais se raccorder à un récit, une histoire, une direction, une action, lorsqu'il filmait une femme. Le sens (sémiotique) devient sens (physiologique) et le film part dans une autre direction (un autre sens). Il sombre dans la contemplation, l'éternel. Ca rejoint un peu ce qu'on disait à Pib, sur l'idée; avant, aucune idée, aucun jugement ne pouvait émaner de ça, sauf celui d'un fait, le fait que ce monde là, celui du matériel, ne pouvait pas s'accorder avec celui de l'intemporel, de l'amour éternel. Le spectateur pouvait, lui, foisonner d'idées, de pensées. Ca n'invente rien, mais il avait tout de même le mérite de ne jamais pouvoir faire un film "normalement construit" à cause de ce phénomène. Aujourd'hui, comme si il avait enfin lâché cette affaire, il rend seulement compte du fait, par un récit plus précis, sans l'amour qui vient lutter contre le temps... Les deux suicidés de "La Frontière de l'aube" ont signés une fin. Daney attendait ça, à priori. Je le regrette un peu pour ma part. Il était mieux dans le paradoxe; comme Marie, vierge et mère...
Garrel n'est pas Godard face à Anna Karina, dans Vivre sa vie, qui regarde une synthèse, et offre une ouverture vers la "Femme philosophe (ou philosophie)", quoique putain... Elle se fait tuer avant de pouvoir être mère. Eve qui cherche à devenir Marie, et non l'inverse.
Dans un "Eté brûlant", il n'y a plus rien... Ni foi, ni croyance, que ce soit en l'homme, en la femme, en L'Homme... Et je refuse la sempiternelle "Il montre le vide".

Je vais peut être aller voir cette "Jalousie", finalement...


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Message par Borges Lun 16 Déc 2013 - 14:03

Hi;

dreamspace a écrit:
Je vais peut être aller voir cette "Jalousie", finalement...

c'est le risque et la chance à courir; dès qu'on écrit, pense... un film, même sans l'avoir vu, on finit par le trouver intéressant...



Wink
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Message par Borges Lun 16 Déc 2013 - 14:17

j'avais été très touché par "La Frontière de l'aube", après ce film, étrangement, j'ai plus eu envie de voir ses nouveaux films...La lecture de son entretien avec la superbe isabelle régnier n'a pas arrangé les choses, pour ce film;  on me dira qu' un entretien, c'est comme tout, faut un partenaire-adversaire pour que ça donne quelque chose...mais le mec doit être assez éloigné du monde pour croire trouver les gens du peuple dans le dernier film des Coen; gens du peuple, qui s'en tapent bien qu'on s'identifie à eux au cinéma...

P Garrel a écrit:J'ai tourné mes deux derniers films dans un milieu bourgeois, et j'ai eu le sentiment que ça n'allait pas. On regarde vivre des gens dans un confort qu'on n'a pas, c'est frelaté. Je trouve qu'on s'identifie mieux aux gens du peuple ou à des personnages qui galèrent, comme, par exemple, le Llewyn Davis des frères Coen.
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La jalousie (Philippe Garrel) - Page 2 Empty Re: La jalousie (Philippe Garrel)

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