Le pouvoir (P. Rotman)
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Le pouvoir (P. Rotman)
Au début du film, un panneau introductif explique la démarche du film, l'exclusivité de son tournage, sa date de fin. Pour renforcer cet aspect "ce-qu'on-en-a-de-la-chance-d'être-là", les premiers instants du film montrent la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande d'un point de vue idéal, très dégagé (le rêve du documentariste, le cauchemar pour les journalistes).
L'idée dans ces plans (très longue investiture) pour Rotman c'est d'écraser les journalistes, les reporters, tous ceux qui sont à côté et voudraient la même exclusivité. Ce n'est pas tant la passation de pouvoir entre un ex et un futur président; c'est l'exercice du pouvoir de l'homme du pouvoir, le documentariste bien placé au réseau énorme, le type qui filme des présidents.
Bref; les premières minutes le font comprendre, ici, c'est l'immersion : pénétrer les arcanes du pouvoir. Raymond Depardon pointe le bout de son nez dans une séquence exposant les coulisses de la photo présidentielle. Mais ça s'arrête là; on est loin de Partie de Campagne. Jamais on ne remettra le discours de communicant en cause; jamais de contradictons ne sont font apparentes. Jamais le pouvoir en tant que tel n'est filmé pour ce qu'il est.
La seule chose que le film montre c'est à quel point la politique d'aujourd'hui est gangrénée par la communication, vampirisée par les éléments de langage. Le plus horripilant est une voix off, probablement le fruit d'un entretien avec François Hollande, qui vient rythmer, ponctuer le film de ses phrases vides dont le sens est entièrement tourné vers une représentation du pouvoir millimétrée.
En fin de compte, c'est à l'Elysée ce que La maison de la radio était à Radio France. Un film sans idées, plat; se faisant passer pour un ersatz wisemanien alors qu'il s'agit d'une commande déguisée. Que Rezo films produise et distribue le film me laisse pantois.
C'est assez épuisant comme sensation d'aller voir un film armé d'idées préconçues, bardé de prénotions... et de se les voir toutes confirmer par l'exécution, la distance, la mise en scène dudit film.
L'idée dans ces plans (très longue investiture) pour Rotman c'est d'écraser les journalistes, les reporters, tous ceux qui sont à côté et voudraient la même exclusivité. Ce n'est pas tant la passation de pouvoir entre un ex et un futur président; c'est l'exercice du pouvoir de l'homme du pouvoir, le documentariste bien placé au réseau énorme, le type qui filme des présidents.
Bref; les premières minutes le font comprendre, ici, c'est l'immersion : pénétrer les arcanes du pouvoir. Raymond Depardon pointe le bout de son nez dans une séquence exposant les coulisses de la photo présidentielle. Mais ça s'arrête là; on est loin de Partie de Campagne. Jamais on ne remettra le discours de communicant en cause; jamais de contradictons ne sont font apparentes. Jamais le pouvoir en tant que tel n'est filmé pour ce qu'il est.
La seule chose que le film montre c'est à quel point la politique d'aujourd'hui est gangrénée par la communication, vampirisée par les éléments de langage. Le plus horripilant est une voix off, probablement le fruit d'un entretien avec François Hollande, qui vient rythmer, ponctuer le film de ses phrases vides dont le sens est entièrement tourné vers une représentation du pouvoir millimétrée.
En fin de compte, c'est à l'Elysée ce que La maison de la radio était à Radio France. Un film sans idées, plat; se faisant passer pour un ersatz wisemanien alors qu'il s'agit d'une commande déguisée. Que Rezo films produise et distribue le film me laisse pantois.
C'est assez épuisant comme sensation d'aller voir un film armé d'idées préconçues, bardé de prénotions... et de se les voir toutes confirmer par l'exécution, la distance, la mise en scène dudit film.
DB- Messages : 1528
Re: Le pouvoir (P. Rotman)
DB a écrit:C'est assez épuisant comme sensation d'aller voir un film armé d'idées préconçues, bardé de prénotions... et de se les voir toutes confirmer par l'exécution, la distance, la mise en scène dudit film.
-tu veux dire que tu es allé voir le film en te disant qu'il serait con, et qu'il a confirmé tes craintes?
Borges- Messages : 6044
Re: Le pouvoir (P. Rotman)
t'as pas été déçu alors, le film a vérifié tes certitudes, t'as du être comblé, lol
Invité- Invité
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