Prochainement - sur vos écrans
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Re: Prochainement - sur vos écrans
Alexander recevant le lion d'or, derrière : Ségolène Royal.
F ... comme Faust
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Re: Prochainement - sur vos écrans
heureusement qu'il reste des cinéastes comme lui, qui ne soient pas forcément américains.
il faust un certain courage aujourd'hui pour produire un grand vrai beau mythe daté.
il faust un certain courage aujourd'hui pour produire un grand vrai beau mythe daté.
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Re: Prochainement - sur vos écrans
encore que chacun verra s'il s'en rapproche lui même.
j'aime d'ailleurs ce qui dépasse le cinéma dans les films et vient chatouiller l'intime, je parle pas de l'intime à deux balles.
j'aime d'ailleurs ce qui dépasse le cinéma dans les films et vient chatouiller l'intime, je parle pas de l'intime à deux balles.
Invité- Invité
Re: Prochainement - sur vos écrans
eyes wide shut n'est pas loin de ça.
en tout cas il m'a terrassé un moment.
en tout cas il m'a terrassé un moment.
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Re: Prochainement - sur vos écrans
le problème de godard est que jamais aucun de ses films ne m'a fait réfléchir sur moi.
Invité- Invité
Re: Prochainement - sur vos écrans
Après "Total recall" et "Robocop", Hollywood veut remaker un autre Verhoeven : "Starship Troopers".
Mais pourquoi les studios font des remakes de ses films ? C'est pas parce qu'ils les aiment : c'est parce qu'au fond ils les détestent.
Cet extrait d'entretien avec le producteur du remake de "Starship" vaut le détour :
Mais pourquoi les studios font des remakes de ses films ? C'est pas parce qu'ils les aiment : c'est parce qu'au fond ils les détestent.
Cet extrait d'entretien avec le producteur du remake de "Starship" vaut le détour :
TOBBY JAFFE : "Verhoeven took it from one extreme and made it almost comical, whereas our job, as I see it, is to be a little more faithful to the book, and ground it a little more. The novel is extremely widely read, even today; it's on school and university reading lists, and it's read at all the military academies in the United States. Verhoeven had an agenda that made his movie a critique of fascism, whereas I think Heinlein was writing from the perspective of someone who had served in World War II as an American soldier, and was writing it at the time of the Korean War. Y'know, one man's fascism is another man's patriotism..."
"The more expensive a film is, the harder it is now to have it be that violent," Jaffe says. "It's about re-interpreting it with a very new sensibility for a new generation that doesn't really know the first film. It gives the studio, and us as producers, the opportunity to reintroduce it in a new way."
Eyquem- Messages : 3126
Re: Prochainement - sur vos écrans
J'entends d'ici le père Popaul qui ricane en crachant sa valda.
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Re: Prochainement - sur vos écrans
http://s3.amazonaws.com/auteurs_production/post_images/11342/pango-1.jpg?1340804722
http://s3.amazonaws.com/auteurs_production/post_images/11343/pango-2.jpg?1340804730
Ce sont deux images du prochain film de Costa, "Sweet Exorcist"
http://kinoslang.blogspot.be/2012/06/1974-2012.html
C'est un court, si j'ai bien compris, qui fait partis d'un projet de plusieurs films sous le titre Historias do Cinema
ai trouvé ça sur la page wiki en portugais de Erice :
Con la celebración de la capitalidad europea de la ciudad de Guimarães en 2012, una serie de realizadores participarán en una nueva película episódica llamada 'Histórias do Cinema'. Erice dirigirá un cortometraje, en el que también colaboran Jean-Luc Godard, Aki Kaurismäki y los portugueses Pedro Costa y Manoel de Oliveira. La cinta tratará de "la cuestión central de la memoria histórica". Su episodio se llamará "Vidrios partidos".
adeline- Messages : 3000
Re: Prochainement - sur vos écrans
une autre très belle, elle et son champion ! on a l'impression d'un échange, offre la fourrure tu auras ma peau. cette image plus qu'habiller dévêt.
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Re: Prochainement - sur vos écrans
espièglerie et réussite de la couv des cahiers du mois
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Re: Prochainement - sur vos écrans
HANNAH ARENDT
un film de Margarethe von Trotta
France/Allemagne - 2012-1h50
un film de Margarethe von Trotta
France/Allemagne - 2012-1h50
SYNOPSIS
La controverse dépeint Hannah Arendt durant les quatre années (1960-64) pendant lesquelles elle a fait le compte-rendu, écrit, et supporté l’accueil violent réservé à son travail sur le procès d’Adolf Eichmann: le célèbre criminel de guerre nazi enlevé par les israéliens en Argentine puis jugé et condamné à mort à Jérusalem. Arendt a écrit « Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal» tout d’abord sous forme d’une série en cinq parties pour le New Yorker, avant d’être publié en livre. Ce rapport a immédiatement provoqué un scandale international.
Invité- Invité
Re: Prochainement - sur vos écrans
http://www.potemkine.fr/Potemkine-fiche-film/Le-prive-the-long-goodbye/pa11m5pr11119.html
http://www.potemkine.fr/Potemkine-fiche-film/Coffret-jonas-mekas-coffret-jonas-mekas-/pa11m5pr11216.html
http://cinema.jeuxactu.com/news-hd-la-nuit-du-chasseur-en-blu-ray-collector-18582.htm
Invité- Invité
Re: Prochainement - sur vos écrans
http://www.rts.ch/docs/4155411-cinema-suisse.html
Les dernières minutes sont apparemment tirées d'Adieu au Langage (JLG).
Les dernières minutes sont apparemment tirées d'Adieu au Langage (JLG).
Re: Prochainement - sur vos écrans
D'ailleurs, l'affiche fait un peu : "Lincoln, le président au crâne de cristal". lol
Eyquem- Messages : 3126
Re: Prochainement - sur vos écrans
ce qui va être fatiguant aussi c'est le montage en épingle du jeu de daniel day lewis "méconnaissable", "inoubliable", "perfection", etc...
Je n'ai même pas pu regarder la bande annonce jusqu'au bout c'est dire. ça parait très lourd vi vi.
Il y a quand même un "truc" astucieux de montage c'est de ne faire parler lincoln que très tard. On a même droit au flashback œdipien "maman t'avais dis comment faire".
De mémoire très lointaine et vague, zinn fait de lui un opportuniste politique qui a attendu très longtemps avant de prendre position et s'est surtout décidé par rapport à une grande pétition envoyé au congrès. En gros, à partir du moment où son assise politique pouvait être la bonne.
Wendell Phillips, abolitionniste y disait ça de aby :
« Not an abolitionist, hardly an anti-slavery man, Mr Lincoln consents to represent an antislavery idea. A pawn on the political chessboard, his value is in his position ; with fair effort we may soon change him for knight, bishop, or queen and, sweep the board ».
Et dans son discours inaugural du 4 mars 1861, lincoln lui même disait
« I have no purpose, directly or indirectly, to interfere with the institution of slavery in the States where it exists. I believe I have no lawful right to do so, and I have no inclination to do so. »
Je n'ai même pas pu regarder la bande annonce jusqu'au bout c'est dire. ça parait très lourd vi vi.
Il y a quand même un "truc" astucieux de montage c'est de ne faire parler lincoln que très tard. On a même droit au flashback œdipien "maman t'avais dis comment faire".
De mémoire très lointaine et vague, zinn fait de lui un opportuniste politique qui a attendu très longtemps avant de prendre position et s'est surtout décidé par rapport à une grande pétition envoyé au congrès. En gros, à partir du moment où son assise politique pouvait être la bonne.
Wendell Phillips, abolitionniste y disait ça de aby :
« Not an abolitionist, hardly an anti-slavery man, Mr Lincoln consents to represent an antislavery idea. A pawn on the political chessboard, his value is in his position ; with fair effort we may soon change him for knight, bishop, or queen and, sweep the board ».
Et dans son discours inaugural du 4 mars 1861, lincoln lui même disait
« I have no purpose, directly or indirectly, to interfere with the institution of slavery in the States where it exists. I believe I have no lawful right to do so, and I have no inclination to do so. »
DB- Messages : 1528
Re: Prochainement - sur vos écrans
Salut DB,
J'avais commencé par écrire un truc, puis j'ai effacé; je voulais vérifier.
La b-a a l'air de promettre un grand dilemme moral, à la Munich (c'est le même scénariste) : Lincoln choisira-t-il l'idéal universaliste, en abolissant l'esclavage, ou bien optera-t-il pour l'idéal communautaire, national, en préservant l'Union ? Lequel des deux sacrifier, s'il est impossible d'avoir l'un et l'autre ? Comment attraper de si belles étoiles, s'il faut d'abord se salir les mains pour les atteindre ?
Sauf que... Historiquement, Lincoln n'hésitait pas du tout : son seul objectif, c'était de mater la sécession et rétablir l'unité. : "Si je pouvais sauvegarder l'Union sans libérer aucun esclave, je le ferais ; et si je pouvais le faire en libérant tous les esclaves, je le ferais." (dans un discours de 1862).
La question de l'esclavage est évidemment centrale dans le déclenchement de la guerre, mais ce qui est en jeu, c'est pas le droit des noirs à être libres et heureux (sauf pour les abolitionnistes les plus radicaux, dont Lincoln n'était pas) : c'est un choix entre deux modèles d'Etat, d'économie, de société, au moment où le pays s'industrialise, où les différences, les écarts se creusent entre le Nord et le Sud, et il se trouve que la question de l'esclavage cristallise ces différents enjeux.
Quand Lincoln a compris que le Sud ne se laisserait pas faire facilement, il a utilisé l'abolitionnisme comme une arme pour saper tous les fondements des Etats sudistes, révolutionner ceux-ci de fond en comble, et bâtir la nouvelle Union sur le modèle des Etats industrialisés du Nord. C'est un instrument dans une guerre totale qui doit laminer définitivement les Etats confédérés - car pour Lincoln, l'Union ne survivra que si le Sud est écrasé (on oublie que la guerre civile a fait plus de 600 000 morts, c'est à dire autant que toutes les autres guerres des USA réunies, guerres mondiales comprises)
Personnellement, Lincoln était sans aucun doute contre l'esclavage mais le sort des noirs n'est vraiment pas son souci : plusieurs articles rappellent qu'il était imprégné des préjugés raciaux de son temps, qu'il imaginait un retour des noirs en Afrique, qu'il ne doutait pas de la supériorité de la "race blanche". Y a un article là-dessus dont le titre est resté : Lincoln considérait les Noirs "comme des hommes mais pas comme des frères" (George Frederickson, "A man but not a brother ; Abraham Lincoln and racial equality", 1975)
Zinn, évidemment, n'est pas ébloui par le personnage. Mais c'est pas le seul, et apparemment, pour le bicentenaire (en 2009), pas mal de bouquins sont sortis aux EU qui donnaient une image plus constrastée, moins idéalisée, de Lincoln.
Le film de Spielberg n'a pas l'air d'en avoir entendu parler, si on en juge par la monumentalisation du personnage ; on dirait que Daniel Day Lewis vient tout juste de se lever du grand fauteuil de pierre du Mémorial de Washington ; s'il avait pas tous ces jeux d'ombre pour le statufier dans chaque plan, il aurait l'impression d'être tout nu.
Bon, de toute façon, ne serait-ce qu'à cause de la musique et de la perruque de Tommy Lee Jones, ça a l'air horrible.
J'avais commencé par écrire un truc, puis j'ai effacé; je voulais vérifier.
La b-a a l'air de promettre un grand dilemme moral, à la Munich (c'est le même scénariste) : Lincoln choisira-t-il l'idéal universaliste, en abolissant l'esclavage, ou bien optera-t-il pour l'idéal communautaire, national, en préservant l'Union ? Lequel des deux sacrifier, s'il est impossible d'avoir l'un et l'autre ? Comment attraper de si belles étoiles, s'il faut d'abord se salir les mains pour les atteindre ?
Sauf que... Historiquement, Lincoln n'hésitait pas du tout : son seul objectif, c'était de mater la sécession et rétablir l'unité. : "Si je pouvais sauvegarder l'Union sans libérer aucun esclave, je le ferais ; et si je pouvais le faire en libérant tous les esclaves, je le ferais." (dans un discours de 1862).
La question de l'esclavage est évidemment centrale dans le déclenchement de la guerre, mais ce qui est en jeu, c'est pas le droit des noirs à être libres et heureux (sauf pour les abolitionnistes les plus radicaux, dont Lincoln n'était pas) : c'est un choix entre deux modèles d'Etat, d'économie, de société, au moment où le pays s'industrialise, où les différences, les écarts se creusent entre le Nord et le Sud, et il se trouve que la question de l'esclavage cristallise ces différents enjeux.
Quand Lincoln a compris que le Sud ne se laisserait pas faire facilement, il a utilisé l'abolitionnisme comme une arme pour saper tous les fondements des Etats sudistes, révolutionner ceux-ci de fond en comble, et bâtir la nouvelle Union sur le modèle des Etats industrialisés du Nord. C'est un instrument dans une guerre totale qui doit laminer définitivement les Etats confédérés - car pour Lincoln, l'Union ne survivra que si le Sud est écrasé (on oublie que la guerre civile a fait plus de 600 000 morts, c'est à dire autant que toutes les autres guerres des USA réunies, guerres mondiales comprises)
Personnellement, Lincoln était sans aucun doute contre l'esclavage mais le sort des noirs n'est vraiment pas son souci : plusieurs articles rappellent qu'il était imprégné des préjugés raciaux de son temps, qu'il imaginait un retour des noirs en Afrique, qu'il ne doutait pas de la supériorité de la "race blanche". Y a un article là-dessus dont le titre est resté : Lincoln considérait les Noirs "comme des hommes mais pas comme des frères" (George Frederickson, "A man but not a brother ; Abraham Lincoln and racial equality", 1975)
Zinn, évidemment, n'est pas ébloui par le personnage. Mais c'est pas le seul, et apparemment, pour le bicentenaire (en 2009), pas mal de bouquins sont sortis aux EU qui donnaient une image plus constrastée, moins idéalisée, de Lincoln.
Le film de Spielberg n'a pas l'air d'en avoir entendu parler, si on en juge par la monumentalisation du personnage ; on dirait que Daniel Day Lewis vient tout juste de se lever du grand fauteuil de pierre du Mémorial de Washington ; s'il avait pas tous ces jeux d'ombre pour le statufier dans chaque plan, il aurait l'impression d'être tout nu.
Bon, de toute façon, ne serait-ce qu'à cause de la musique et de la perruque de Tommy Lee Jones, ça a l'air horrible.
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