Notre musique

on entend que dalle.

C'était grand

Entre 1994 et 1996, j'ai pêté trois câbles d'écouteur sur ce morceau.

La transition entre leur débuts quand la britpop n'existait pas encore et des trucs plus commerciaux. Sur ce disque, ils étaient une sorte d'équivalent blanc et nineties de Funkadelic

Un peu plus tard. Musique qui commence à s'enterrer elle-même, avec dignité. Superbe clip:

The father of Turkish rock music, Erkin Koray is a legend by any measure. Possessing a great voice, he is also a unique and accomplished guitarist, an inventor, a leader, a true intellectual, and a rebel at all costs. He has blended classic oriental Turkish tunes and ethnic and Middle Eastern themes into his psych-driven rock

Je ne connaissais pas. J'aime beaucoup ce titre :

Alors j'ai une anecdote.
Hier soir, je suis dans le métro à Woluwe.
Deux mecs montent et s'asseyent ou s'assoient en face de moi. Je me dit: ils sont dans une école catholique et ils ont un groupe.
Ils devisent tranquillement.
Le look fait grunge, enfin grunge reconstitué, comme recréé à partir de photos illustrant une thèse.
Une sorte de croisement entre les Banshees sans Siouxise Sioux, Manuel Valls, et Gus van Sant.
Une tenace odeur de gel de cheveux envahit le wagon.
Je m'en fous. Ils sont pas méchants.
Le bassiste (c'est sûrement un bassiste) a posé son sac à dos sur le siège qui me fait face.
Il y a des lignes écrites à la craie dessus, avec une calligraphie superbe, façon carte postale de l'Oncle Léopold en sanatorium à Cabourg 1910.
Je vois le mot "refrain" souligné.
Je me dit: une chanson de cercle étudiant.

Mais je devine:
"Do you have the time
To listen"

Il ya des lettres plus grosses au dessus
EEN DA
SKET CA

Putain: Green Day Basket Case

Mais ils avaient un an à l'époque

Franchement qui aurait cru que ce groupe tiendrait 20 ou 40 ans, deviendrait à la fois les Ramones, Pink Floyd et Led Zeppelin pour nos descendants?

Ca m'a pas fait plaisir
Je me sens vieux.

https://www.dailymotion.com/video/x32l60_tom-waits-big-in-japan-live-hague-7_music

Beth Orton, c'est pas n'importe qui.

Hazel et les Beatles: un travail de lecture aussi importante que celle de Derrida sur la philosophie: montrer et saisir le moment où une œuvre décide intentionnellement d'être une tradition, en étudier la signification à la fois progressiste et réactionnaire. Eclairer et transformer en création la différence et la parenté entre les Beatles et le Funk

j'adore ce morceau de Phil Glass !

Moi aussi, quand je dois ranger ou débordeliser je le passe, c'est une bonne musique pour se confronter aux souvenirs matériels du passé, surtout avec cette fin brusque.
Puis quand l'espace est dégagé et vierge je reviens vers le P-Funk

Heidegger disait que l'entièreté la philosophie occidentale est concentrée chez Nietzsche (c'était en fait un reproche, ça veut dire que de son point de vue Nietzsche est en dessous de l'herméneutique).

Tous le rock, le Folk, la chanson à texte, le blues et la soul, la pop, le krautrock sont chez Funkadelic, mais dans l'espace qu'ouvre l'interprétation.

ah !

Non, sérieusement, c'est bien le P-Funk, je m'en mord les doigts de ne pas l'avoir su plus tôt

Lise, à première vue, portait bien son nom, que l'on pouvait trouvez assez terne.
Son visage, fort peu remarquable, passait inaperçu; son corps ne frappait pas davantage.
Elle avait les bras trop minces, les jambes assez fortes, mais d'assez jolies fesses et un sexe bien dessiné qui pourtant, ne laissait guère présager de l'émerveillement qu'il pouvais susciter dans l'amour.
En effet, de ce ventre simplement appétissant, Lise tirait un plaisir égaré qui la rendait très loquace, et dès lors, les sons qu'elle arrachait à sa gorge se révélaient incomparables, obsédants, inoubliables: il reproduisaient note pas note les plus beaux solos de Charlie Parker, ceux des enregistrement qui remirent en question tout le jazz des années 50.
Quand son orgasme montaient en lancinant paliers comme autant d'incantations emportées au ralenti d'une implacable géométrie, elle s'envolait dans le languide solo d'Embraceable you.
Quand elle se laissait dériver vers un douloureux plaisir sans cesse rejeté dans un autre instant, elle se noyait dans les brumeuses divagations de l'admirable Out of nowhere.
Quand son plaisir allait et venait, haletant, volubile, pressant, elle se faisait rafaler dans l’apparent désordre fiévreux de Hot Blues.
Et quand, de spasme en spasme, on la sentait balbutier son plaisir au seuil de l’orgasme pour à chaque fois l'effleurer, le manquer, elle ne faisait que revivre le pathétique solo hachuré, essoufflé, du légendaire Loverman de 1947.
Mais le jour où Lise vocalisa soudain le monocorde solo joué si lancinant par Coltrane dans Naima, je compris qu'elle m’aimait déjà moins.

Jacques Sternberg

the fab four en 1964

Qui connaît Glen Campbell ?

Il a enregistré ça, très beau, des cordes en veux-tu en voilà, une mélodie du tonnerre :




il a tourné avec John Wayne :




et Brian Wilson lui a écrit une chanson à tomber :




Y a des gens comme ça, vernis comme pas permis.

y s'rait pas de la famille des soupes ?

(ça fait très dixiecrate Glenn Campbell)

Eno a sorti un album l'année dernière ("Between the Bells", sur des textes de Rick Holland)

Plutôt bon (il rappelle beaucoup "Another Green World" qui a déjà quasi 40 ans) :





Connaissais en fait pas:

Le texte de Wichita Lineman (ville limite entre le sud et le nord), c'est une ode a-syndicale à l'électrocution du technicien des télécoms dans les plaines du sud, où il neige rarement mais fort. L'espèce de riff orchestral figure la décharge.
Le sous-texte c'est que les accidents du travail sont certes fastidieux, mais qu'on vit si bien dans le Sud que cela vaut bien la peine de risquer de se prendre 20 000 Volt pour y rester.

To forget everything else and remember: you don’t need the real world, and the real world doesn’t need you. But DIIV need you, and you sure as hell need DIIV.