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Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films

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Message par DB Mar 24 Nov 2009 - 7:00

Oui Raphael, elle est très drole !
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Message par lorinlouis Mar 24 Nov 2009 - 11:17

D&D a écrit:
Lorin, euh... concernant ta chère et tendre... Waouh ! Wink

Largo a écrit:Se servir de ses relations pour briller en société moi je trouve ça vraiment trop snob. Laughing

Moué... Si je vous disais combien elle a dû raquer pour faire un stage avec Mercy, ça deviendrait rapidement moins snob, moins glamour... Laughing Laughing
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Message par ^x^ Mar 24 Nov 2009 - 14:41

Lolooooo Wink


Le projet de Jodorowsky, King Shot (produit par David Lynch et qui réunissait au casting Asia Argento, Nick Nolte, Marilyn Manson, Rossy De Palma, Johnny Depp et Arielle Dombasle) est mort.

Shiiiiiiiiiit

http://www.guardian.co.uk/film/2009/nov/14/alejandro-jodorowosky-el-topo

http://www.dvdclassik.com/Critiques/interview_jodorowsky.htm


Dernière édition par careful le Mar 24 Nov 2009 - 14:43, édité 1 fois
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Message par Largo Mar 24 Nov 2009 - 14:42

Hey Careful,

Tu voulais plutôt dire "Pshiiiiiit" non ?! Very Happy
Largo
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Message par ^x^ Mar 24 Nov 2009 - 14:45

Laughing

Right Wink
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Message par ^x^ Mar 24 Nov 2009 - 14:56

- Vos projets ne sont pas faciles à monter, est-ce qu’aujourd’hui on trouve encore des producteurs ayant envie de monter un film de Jodorowsky ?

- Je n’ai jamais rencontré un producteur qui avait envie de faire un Jodorowsky, mais j’ai toujours trouvé quelqu’un pour le faire. En ce moment même, on cherche à monter Bouncer, d’après ma bande dessinée. Robert Taicher, qui avait déjà travaillé sur La Montagne Sacrée, essaye de réunir cinq millions de dollars pour tourner King Shot. Et un autre producteur cherche actuellement douze millions pour faire Les Enfants d’El Topo. Mais jamais ils ne trouveront dans les banques ou auprès des télévisions. Voilà pourquoi je donne ces interviews à l’occasion de la ressortie des films ; si on montre que c’est rentable, on trouvera peut-être alors des investisseurs, quitte à commencer par un petit film à cinq millions. La pré-production de King Shot est terminée, si quelqu’un me donne cinq millions après avoir lu ton interview, je commence tout de suite ! De même, j’aimerais bien remonter Tusk ou Le Voleur d’Arc en ciel, mais ça exigerait un investissement de 200 000 $.

- Votre expérience sur Le Voleur d’Arc en Ciel vous a refroidi à l’idée de retravailler un jour pour un grand studio ?

- Ah non, ça, plus jamais ! Marilyn Manson veut travailler avec moi, je dis oui ! Santiago Segura, un grand comique espagnol, veut travailler avec moi, je dis oui ! On se comprend. Mais je ne veux plus jamais avoir à faire avec quelqu’un comme Peter O’Toole. Il débarque sur le plateau comme s’il était le maître du monde, et commence par piquer une colère afin de montrer qu’il a le pouvoir, tout ça parce qu’il exige un gros plan que je n’ai pas envie de faire… mais qu’il aille se faire foutre !

- Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur King Shot ?

- C’est difficile… une couple de jeunes gens, des architectes, se rend dans un casino perdu au milieu du désert : là ils restent bloqués par l’armée après la découverte de membres géants. Je ne peux pas t’en dire plus, le propre de mes films est qu’ils ne peuvent pas être racontés, je dois seulement les faire.

- Vous avez un regard quelque peu désabusé sur le cinéma d’aujourd’hui, est-ce que vous voyez encore des films qui vous passionnent, vous séduisent ?

- Qui me passionnent, non, mais certains m’amusent, du moins je trouve souvent un morceau intéressant. Par exemple, Le Festin Chinois de Tsui Hark : je n’adore pas le film, mais la séquence du concours où l’un des personnages cuisine une patte d’ours est pour moi géniale. Dans Old Boy, il y a un combat dans un couloir qui ressemble à un bas-relief égyptien : génial ! Dans L’Île, un personnage tente de se suicider en avalant un hameçon, c’est formidable aussi. Un cinéaste incroyable, c’est Takashi Miike : il fait n’importe quoi, des films très mauvais. Mais dans chacun d’entre eux, tu trouves une scène incroyable. Dans Big Bang Juvenile A, lors d'une séquence en prison, un homme tente d’en étrangler un autre avec un cordon, mais n’y parvient pas, la morale l’en empêche. L’autre veut mourir, lui prend les mains et s’étrangle lui-même, du coup ça devient un suicide. Je me demande comment il a pu inventer ça, je trouve formidable d’introduire des notions homosexuelles de façon aussi subtile. Autre exemple, dans Fudoh, une fille projette des fléchettes empoisonnées grâce à un tube enfoncé dans son vagin, à l’une de ses victimes qui reçoit du sang sur le visage, elle réplique : « Excuse-moi, j’ai mes règles. » C’est incroyable. Idem dans Taxidermie, tu vois un homme qui se masturbe et une flamme sort de son sexe : ce sont des images qui restent ! Tous les jours, je trouve des images qui me plaisent. Peut-être qu’un jour je prendrai une paire de ciseaux et ferai ma propre compilation.



Laughing :
- Comment s’est réglé votre différend avec Allen Klein ? Je crois que vous êtes allé jusqu’au procès ?

- Oui, j’ai défié le monstre : il est très puissant, il a gagné des procès contre les Rolling Stones, les Beatles, Phil Spector, bref les plus grands et les plus riches. Je savais dans quel laboratoire mexicain je pouvais trouver les négatifs. J’ai donc contacté quelqu’un en Angleterre et lui ai dit ‘Je te donne les négatifs et tu les sors en vidéo ; Allen Klein, l’apprendra et te fera un procès, tu diras que l’idée viens de moi, j’endosserai toute la responsabilité’. Et c’est ainsi qu’on en est arrivé au procès. J’étais assisté par Maître Bitoun, un formidable avocat français rémunéré au pourcentage, tandis que Klein payait ses avocats 500 $ de l’heure. Au bout de deux ans de procédure, je suis allé trouver Roddt, le fils d’Allen Klein ; je lui ai dit que je pouvais tenir dix ans, mais qu’eux perdaient chaque jour une fortune. Ne pouvait-il pas ammener son père à chercher un accord à l’amiable ?

Pourquoi lui ais-je fait cette proposition ? Je me suis rendu compte que j’avais beaucoup vécu, créé, et que je ne pouvais pas haïr une personne toute ma vie durant. Il m’était en fin de compte égal que les films disparaissent, tout ça c’était derrière moi. On a donc convenu d’un rendez-vous à Londres. J’allais revoir quelqu’un que je haïssais depuis trente ans, et lorsqu’il a ouvert la porte, je me suis retrouvé face à un monsieur à cheveux blancs, comme moi. Il m’a regardé et m’a dit ‘Vous êtes beau !’ Je lui ai répondu : ‘Vous ressemblez à un vieux maître spirituel !’ Et on s’est embrassé. Et en trois, quatre minutes, on est redevenus amis ; après tout, il m’admirait toujours, et c’était quand même grâce à lui que j’ai pu réaliser mes films. Nous nous sommes donc arrangés.
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Message par lorinlouis Mar 24 Nov 2009 - 16:33

Hey, Careful.

Doux Jésus. L'improbable casting. Laughing
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Message par ^x^ Mar 24 Nov 2009 - 16:43

I love you Lolo Forever la Life.


Oui, Jodo est un grand joueur de tarot, et du jeu "Name Dropping is hot" de la marque Playschool Playmobil.
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Message par lorinlouis Mar 24 Nov 2009 - 17:01

Fuckin' name-dropping... Wink

Ça faisait un bail, camarade. Mais c'est un vrai plaisir. Smile
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Message par ^x^ Mar 24 Nov 2009 - 17:21

Improbable non...
Je vais te faire un cours de haute voltige:
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Asia Argento, Nick Nolte, Lynch, Marilyn Manson et Johnny Depp sont tous des "potes" de longues dates.
Quand on m'a trainé voir l'autre tartuffe en concert, j'avais déjà croisé ensemble Argento, Paradis, Depp, Noé et Jodorowsky ds le bar "vip"...pfff... du Zénith de la capitale.
_Argento a tourné un clip de merde pr la tartuffe et son film Le livre de Jérémie (adaptation de Sarah de l'imposture littéraire, lol , JT LeRoy)
_Depp est le meilleur pote de la tartuffe, et un bar en commun. Ne pas oublier que Paradis a tourné avec les frères Poiraud de Nantes...lol
_La tartuffe a tourné pr Lynch.
_Jodo tire les tarots depuis 2001 a la tartuffe.
_Noé s'auto complimente pr la nouvelle jeunesse MTV en route ds les châteaux français avec son compadre la grosse tartuffe.
_Nolte en concubinage dédouané avec Depp.

Reste le cas Dombasle...lol
BHL et Tartuffe peut être ?

Laughing


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Message par lorinlouis Mar 24 Nov 2009 - 17:22

Laughing

Implacable Careful !!!
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Message par Largo Jeu 26 Nov 2009 - 23:28

Un docu sur Leonard Cohen dispo pendant une semaine sur Pitchfork : http://pitchfork.com/tv/#/episode/2049-ladies-and-gentlemen-mr-leonard-cohen/1

Sans les sous-titres, faut quand même avoir envie d'aller au bout. Basketball
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Message par Le_comte Dim 29 Nov 2009 - 20:36

Deux chefs-d'œuvre :

- Les sœurs de Gion de Kenji Mizoguchi

- Children of men d'Alfonso Cuaron.

Pour ce dernier, quand le sang gicle sur la caméra, on est clairement dans le règne intégral du simulacre (je n'ose pus mettre un petit smiley).

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Message par Largo Lun 30 Nov 2009 - 9:12

Pour rire un peu en ce triste lundi matin :

http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafIUxm.html
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Message par Le_comte Mer 2 Déc 2009 - 21:12

Vu quelques films ces deux derniers jours :

-Punishment park de Peter Watkins : Ou comment la puissance du faux peut se révéler plus efficace que "l'évidence du vrai". Dispositif et propos Intéressants, comme tout film de Watkins, mais cela ne va pas sans poser quelques problèmes...

-Chronique d'un été de Jean Rouch et Edgar Morin : bof bof. Il y a des films plus intéressant dans le cinéma vérité/direct (ainsi que dans la filmo de Rouch), et surtout moins prétentieux. Quand le Morin, à la fin du film, s'élève contre les remarques des gens qu'ils convie à la projection, il s'exclame "mais je vous apporte la vérité, une vérité sociale !". Hahaha ! Le gars, quand il filme le "noir", il ne se concentre pas sur son bonheur, ses rêves, ses petits soucis (comme pour les autres "blancs"), il lui demande quasi directement " vous vivez bien votre statut d'étranger" (un truc du genre). Puis, plus loin, une femme s'exaclame : "non, je ne me marierai jamais avec un noir!". Dans ce film, la seule vérité qu'ils apportent, à côté d'une certaine dignité rendue aux personnes, c'est la vérité-cliché, la vérité-romanesque de la classe moyenne française. Bref, ce n'est qu'un point de vue (tout documentaire l'est évidement), mais plus que jamais, un point de vue qui ne s'élève pas au-delà (à l'inverse d'autres cinéastes) (et l'ouvrier qui parle de ses "semblables"). De la bonne sociologie moisie, qui plaque ses idées reçues sur ses images, même si les personnes filmées sont, presque toutes, respectées.

-Basic Training de Frederik Wiseman : L'inverse du film cité ci-dessus. Du cinéma direct certes, mais qui met tout le monde sur le même pied d'égalité en tant que membre de l'institution décortiquée. Ces scènes, justement, dans lesquelles des soldats "noirs" débattent sur le sort sont magnifiques. Ici, on ressent une vérité de l'instant, de la prise de vue. Et puis, c'est un des films de Wiseman les plus "singularisés", comptant un nombre de gros plans peu courants dans ses films. Beaucoup de visages sont en effet présents à l'image, comme des masques qui, le temps d'un instant, exprime le désarroi d'être connecté à une grande machine avec laquelle ils doivent lutter, s'adapter.

-Bowling for Columbine : Même si Moore reste un cinéaste plutôt mauvais, il arrive à capter une certaine vérité des médias que j'avais oubliée lors de ma première et lointaine vision (la meilleure scène est peut-être celle dans laquelle il filme l'équipe de télévision lors du meurtre de la fillette de 6 ans) . Il se fait cependant prendre à son jeu, avec une naïveté incroyable. La scène où il va à la rencontre de Charlton Heston est édifiante. Pourquoi celui-ci lui ouvre la porte et accepte d'être filmé, tout en sachant qu'il sera humilié ? Parce qu'il sera visible. Ses propos recevront médiatiquement une plus grande portée s'ils se trouver diffusés dans le film de Moore. Car les "anti-moore" s'y retrouveront, etc. Il me semble que Moore tombe dans ce piège pour tout le film, et qu'au final, à part dénoncer preuve à la main, il ne met pas grand chose en œuvre.

-Paranormal activities : un film d'horreur en DV et vision subjective, sorti récemment. Un vraie nullité. Pourquoi ? Au début du film, le mec s'achète une caméra et décide de filmer son quotidien, soi-disant pour déceler la présence de fantômes. Immédiatement, sa femme lui dit "depuis que tu as ta caméra, tu crois voir des fantômes, tu t'imagines des trucs". On croit tenir là une idée géniale : tout un arsenal fictionnel serait ainsi révélé par la présence de la caméra, inventant, dans le quotidien, du "cinéma". Par là, cet acte se poserait clairement en opposition à la croyance directe en l'image (le simulacre selon VS, etc), et même comme un renversement. Mais, dès la seconde scène, la plus lourde vue depuis un bail, la femme s'entretient avec son psy de l'étrange au sujet des monstres qui hantaient son passé, et qui sont revenus. Bref, le cinéaste réaffirme cette croyance en l'au-delà, et donc la croyance au simulacre, et annule son idée géniale dont il aurait pu repartir. La fiction est donc réelle, et plus inventée par la caméra. On sombre dans l'absurde dès ce moment.

-2012 de Roland Emmerich : Je crois sincèrement que c'est un bon film. Je n'ai jamais vu un tel blockbuster. Les éclairages et les plans sont très beaux, et renvoient à un "cinéma perdu", comme s'il faisait revivre les codes de l'âge d'or sous nos yeux. J'ai l'impression qu'on pourrait en dire beaucoup, sur son "style", sur ce qu'il met en place. Je pense toujours (comme dans GI JOE, sauf qu'il est très mauvais, et infiniment moins bon que 2012), que 2012 reprend la forme essentielle d'un "théâtre de la communauté", proche de Marivaux, où l'on met en fiction une certaine idée du visible dominant. J'ai, de plus, pensé une nouvelle fois à Shymalan (qu'il copie), dans l'articulation des différents niveaux de sens. Il y a un humour assez étrange, qui se mêle à un regard tout aussi particulier sur le quotidien, sur certaines questions, etc. Je n'ai pas beaucoup de mots pour l'instant. Et puis, je n'ai jamais vu, dans un tel film, autant de "minorités" représentées à l'écran. Et je ne crois pas qu'il s'agisse d'hypocrisie, et que Emmerich est sincère dans la place qu'il attribue à chacun, à chacune des situations qu'il choisi de filmer. Bref, j'aime beaucoup. (enfin, il faut modérer, je dis ça comme ça, je n'élève pas au rang de "bon film", je vous partage simplement une impression. Ca reste 2012, avec cette doctrine de fond idiote, etc.) (bien sûr, on pourrait parler d'apologie du politiquement correct, etc. Mais, ne sachant pas ce que ça veut dire, tout comme cette histoire de "ode au foyer familial" qui est aussi une mauvaise chose donc, je ne me prononcerai pas).


Dernière édition par Le_comte le Mer 2 Déc 2009 - 23:23, édité 1 fois

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Message par Le_comte Mer 2 Déc 2009 - 23:22

(puis j'arrête)

Mais dans 2012, j'y pense seulement maintenant,dès la première scène, l'"afro-américain" se rend dans une station scientifique en Inde (!) dans laquelle on relève des données sismologiques. D'emblée donc, il occupe une position importante, position qu'il ne quittera plus. Le plus étonnant encore, c'est que lors du trajet qui le mène à la base, il lit les consolations de Boèce. Plus tard, on apprend que c'est un grand lecteur, etc.

Je ne suis pas sûr que de tels détails soient là pour soutenir un certain consensus mou sur la question raciale. Ils ne paraissent pas non plus hypocrites.

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Message par ^x^ Mer 9 Déc 2009 - 11:34

Black breackfast (2008) de Jia Zhang Ke (film muet)

tiré de "Stories on Human Rights" (segment)

Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films - Page 2 Mv5bmti3mzm0ote4nv5bml5





Walter Salles
Marina Abramovic (segment "Dangerous Games")
Hany Abu-Assad (segment "A Boy, a Wall and a Donkey")
Armagan Ballantyne (segment "Lily and Ra")
Sergei Bodrov (segment "The Voice")
Shira Geffen (segment "What About Me?")
Dominique Gonzales-Foerster (segment "Des Films à Faire)
Runa Islam (segment "Trust")
Zhang Ke Jia (segment "Black breackfast")
Francesco Jodice (segment "A Water Tale")
Etgar Keret (segment "What About Me?")
Ange Leccia (segment "Des Films à Faire)
Charles de Meaux (segment "Garish Sun")
Murali Nair (segment "The crossing")
Idrissa Ouedraogo (segment "La Mangue")
Pipilotti Rist (segment "I Drink Your Bath Water")
Saman Salur (segment "The Final Match")
Sarkis (segment "La Victoire sur les Sachets")
Bram Schouw (segment "Impasse")
Careful Kikinou (segment "La flute enchantée")
Teresa Serrano (segment "Glass Ceiling")
Abderrahmane Sissako (segment "Dignity")
Daniela Thomas (segment "Voyage")
Pablo Trapero (segment "Sobras")
Apichatpong Weerasethakul (segment "Mobile Men")
Jasmila Zbanic (segment "Participation")



Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films - Page 2 10412754

Description: INTERVIEW WITH JIA ZHANG-KE ABOUT THIS SHORT MOVIE:
First of all, we would like to ask you where the story that you tell in your movie comes from.

My hometown is Shanxi, which is the most important coal production area in China. In the recent five years, the mass crazy coal mining caused serious environmental problems, the most serious of which is the release of toxic air produced by coking enterprises. As a result, the air quality in this area was damaged to a great extent. In my hometown, the bus stop signboards are oil painted and need to be changed every three months, since the acid elements in the air lead to the paint corrosion of those signboards, which makes them totally unrecognizable. Once thinking of environmental protection, I will remember this issue.

With regard to the topic that was given to you, which aspect struck you the most? Are there ways in which you were already addressing it in your work?

Like the country I live in, the rapid economic growth in many areas is accompanied with the sacrificing of the environment. The faster the economic developed, the worse the environmental damaged. Wealth is concentrated in the hands of a small number of people, but the bad natural environment is in front of each individual. This is a human rights question amplified from environmental protection. In 2005, I began to face the environmental problems in China when I shot Still Life, a film based on the greatest irrigation project in China: The Three Gorges. In the almost one year’s shooting, I witnessed the immigration of 1,000,000 people forced by the change of environment, and the frequent geological damages like debris flow caused by the rising water level. That was the first time I faced the environmental problems during working.

Human rights are real, something you can feel on your skin, and not something abstract. In a film, the artist and director – just like the poet – creates a personal universe that is drawn from his or her own life in one way or another. Can you help us understand the link between your short film and the experiences that led you to make it?

In Sichuan province of China, a big earthquake happened recently took almost 100,000 people away. Of course, earthquake is a kind of natural disaster that people cannot resist, but the long term poverty stressed the impact brought by the disaster. For instance, poverty produced the poor quality buildings. Especially those collapsed in this earthquake were unqualified. It is important to maintain respect for human rights in daily life. The observation to human rights should be continual but not be temporary, and this kind of observation will become a part of my experience.

We think that culture in general and cinema in particular can help people to better understand the importance of human rights in their own lives. What do you want to provoke in the wider public with your film?

I would like to use the film to let the public reconsider their own human rights condition, and arouses more consciousness about rights.

Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films - Page 2 88370814

In most of the films created for this project, we see signs of clashes deriving from cultural diversity or caused by limitations imposed on individuals that curtail their freedom in different ways. What do you think is the reason for that?

Actually clash always exists. In China, the extreme of the economy covers up the relatively conservative politics. From the global point of view, the globalization covers up the cultural differences from each place.

This project involves artists and directors, people who usually work with very different languages. What do you think are the differences between artists and directors in their approach to the creative process?

I don’t think there is any difference.

Now let’s talk a bit about you. Who is Zhang Ke Jia?
Jia Zhang Ke, born in Shanxi Province of China in 1970, year of the Cultural Revolution in China. In 1977 I was studying in Primary 1, that year China entered the age of Deng Xiaoping. In 1989 I graduated from high school, that year Tiananmen Incident happened in China. Now, I make films.

...
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Message par Largo Mer 9 Déc 2009 - 11:51

Thanks, Careful !!
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Message par Largo Mer 9 Déc 2009 - 13:30



a clip by David Lynch (lien sur le site des Cahiers...)
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Message par ^x^ Mer 9 Déc 2009 - 18:19

Lynch va mal. Il a besoin de mon argent on dirait.


White Dog (1982) de Samuel Fuller.

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Vu (lu, entendu) où l'on parle de tout sauf de films - Page 2 Whitedog

Rating: 7.0/10
Runtime: 86
Language: English
Country: US
Color: Colour
IMDb Link: http://www.imdb.com/title/tt0084899/

Director: Samuel Fuller
Cast:
Kristy McNichol... Julie Sawyer
Christa Lang... Nurse
Vernon Weddle... Vet
Jameson Parker... Roland Gray
Karl Lewis Miller... Attacker
Karrie Emerson... Sun Bather
Helen Siff... Pound Operator (as Helen J. Siff)
Glen Garner... Pound Worker
Terrence Beasor... Pound Driver
Tony Brubaker... Sweeper Driver
Samuel Fuller... Charlie Felton
Marshall Thompson... Director
Paul Bartel... Cameraman
Richard Monahan... Assistant director
Neyle Morrow... Soundman

Description: Up and coming Hollywood starlet Julie Sawyer (Kristy McNichol) takes in a stray German Shepherd after accidentally hitting it with her car. Though the animal seems friendly and protective at first, it soon reveals a startling aspect of its nature: it will brutally kill any dark-skinned person it sees. Facing the possibility that her pet might be euthanized for the safety of the public, Julie takes the dog to Noah's Ark, a facility that specializes in training animals for movies. She begs the facility operator Mr. Carruthers (Burl Ives) to break her dog of it's racist attack training, but he insists it is not possible. However, his top trainer, Keys (Paul Winfield) believes he can break the dog and takes on the task as a personal challenge. But Keys himself is African-American, meaning every training session is literally a life and death struggle.

Interesting but surprisingly downbeat drama, undeserving of the controversy and preposterous charges of racism that kept it from being released. Script by director Fuller (who has a cameo as Kristy's agent) and Curtis Hanson, loosely based on the Romain Gary novel.

...

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Message par Largo Jeu 10 Déc 2009 - 14:26

Sur le blog de Ferenczi on trouve 6 min du faux-film de propagande nazi dans Inglorious Basterds. C'est tourné par Eli Roth...

Ca doit être un truc qu'on retrouvera dans les bonus du DVD si j'ai bien tout compris.
Largo
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Message par Le_comte Ven 11 Déc 2009 - 22:12

J'ai tué ma mère de Xavier Dolan : Non. L'exemple parfait, et courant, du film où l'empathie prend le dessus sur la mise en scène et la sincérité. Que devient cette dernière dans ce grand mélo (au sens péjoratif du terme) facile et maniéré ?

Moi, un noir de Jean Rouch : Revu, et toujours aussi bon. Par contre, le film gagnerait à supprimer les commentaires grotesques de Rouch, qui disent l'inverse des images et des propos des protagonistes. Et cela même si l'interventionnisme et l'anthropologie participante de Rouch sont à la base du "psychodrame" et de la vérité en action qui se jouent sous nos yeux de spectateurs complices.

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Message par Largo Sam 12 Déc 2009 - 12:43

Pour ceux qui auraient eu le malheur de passer à côté :