Vos "performances" d"acteurs-actrices favorites

-N. Kinski (dans tess)

là! je compulse!

Les films vus récemment:
Harriet Andersson dans "A Travers le Miroir"
Romy Schneider dans "le Combat dans l'ïle"
(dans "Sauvage Innocenc" Garrel, l'acteur qui joue l'ex ami de Julia Faure, qui se met à se droguer d'abord pour la récupérer, puis pour lui seul est excellent. C'est irrésistiblement comique, car c'est lui et son histoire qu'il fallait au personnage de MBK pour faire le film qu'il voulait)

Mais en fait ces listes sont plus révélatrices en trahissant ce qu'elles oublient que par ce dont elles se souviennent.
Significativement, je cite beaucoup de vieux films du cinéma français et américain (c'est lié à la position économique, sociale et technique de ma cinéphilie en France ou en Belgique, parallèle -et en vérité plus complémentaire qu'opposée- à l'acquisition d'un patrimoine culturel "reconnu" et socialement rentable dans un parcours scolaire).
En plus l'accès à l'information dans le Web2.0 rend le passé plus vivant que le présent, même le passé immédiat: il faut par exemple convertir la mort de Merah et ses paroles en récit (qui appelle une leçon, complètement schizophrène: ce qui est tenu vis-à-vis de la société: "rien ne le singularise, cela pourrait être n'importe qui, donc l'innocence ne prouve rien", a la même origine que ce qui est tenu vis-à-vis de l'état: "comment cela se fait qu'il pouvait agir librement et ne soit pas détécté avec son parcours") pour rendre l'information vendable et faire encore exister l'évènement. La langue qui cerne l'évènement au présent est soit inexistante, soit exagérément emphatique et précieuse. Par contre on a la faculté de parler de façon précise et factuelle du passé. "la Marseillaise" de Renoir (où il y a aussi une théorie sur le jeu d'acteur à l'oeuvre, qui cherche sa vérification), c'est l'idée qu'à la fois la révolution et le pouvoir sont en position d' inverser cela, défendue et soutenue jusqu'à un certain point (une limite: le fait qu'un film comme la Marseillaise est toujours un produit, et ne cherche pas à la dissimuler).

Mais si par exemple je devrais citer quelque chose d'intéressant survenu récemment, comme le fait d'assumer la transformation du jeu d'acteurs du nouveau cinéma des années 60-70 en une forme classique pour continuer à dire quelque chose, cela se joue dans sa part la plus réfléchie ailleurs que là où cette forme est apparue.

Dans "La Noire de..." d'Ousane Sembène le jeu d'acteurs est hitchcocko-straubien (ou plutôt, le réalisteur et les acteurs recherchent la même chose qu'Hitchcock et les Straub), complètement glaçant.
Récement:
Emile Abossolo M'Bo, l'acteur qui joue le chef de quartier/recruteur dans "un Homme qui Crie" de Haroun est excellent.
Les acteurs qui jouent la famille de Çoğunluk de Seren Yüce aussi.
Il y aussi "Close Up" de Kiarostami, sur la déconstruction/légitimation d'une usurpation qui produit plus de vérité que la vérité elle-même (l'usurpateur n'avait pas conscience de s'être déjà trouvé comme acteur avant de désirer mentir comme réalisateur, et c'est cet oubli et ce désir qui contraignent les autres à la vérité).

comme ça, du premier coup : Nikolaï Grinko et Anatoli Solonytsine dans Stalker.
Gena Rowlands dans Opening Night.
Mitchum dans La nuit du chasseur.
De Niro dans Mean Street.
Michel Simon dans L'Atalante aussi, et dans La beauté du diable.
Louise Brooks dans Lulu.
Peter Sellers dans Dr Strangelove.
and so on...

c'est difficile de séparer cette question de son amour du film : je ne vois pas de film que j'aie aimé avec un mauvais souvenirs des acteurs ou de film que j'ai détesté avec de bon souvenirs ! après je ne peux dire d'emblée que des banalités, comme Carette et Dalio dans le règle du jeu. A brûle pourpoint pas d'acteurs ou d'actrices qui aient cassé la baraque qui me viennent, si Menez dans du côté d'Orouet ou Delphine Seyrig à peut près partout, et surtout dans India Song et Jeanne D. ah et puis aussi l'autre jour j'ai vu Soigne ta droite et Villeret m'a paru formidable, et puis Massina pour qui j'en pince. Mercouri je l'adorais plus jeune et Emmanuelle Riva m'avait beaucoup plus dans Thérèse d'Esqueyroux de Franju et tous les acteurs des Valseuses.

Jacqueline Bisset et Candice Bergen dans le dernier film de Cukor, les deux actrices de Thelma et Louise, Cassavetes, Gina Rowlands ( dans Gloria surtout ) et Ben Gazzara, Fred Astaire.

Deborah Kerr pour elle et lui mais je ne sais pas si Cary Grant était son meilleur partenaire, il avait trop l'image du flambeur selon moi pour ce rôle, Scottie peut être aurait été mieux, James Stewart.
J'ai lu sans pouvoir retrouver où qu'au début de Vertigo il retrouve son vieux copain à son bureau qui lui propose donc de suivre sa femme. La scène tire en longueur parce que Scottie, hésite, refuse. Alors son copain monte deux ou trois marche pour gagner une pièce attenante à son bureau, une espèce de pièce pour un conseil d'administration. Et c'est cette volée de marches qui décide Scottie, qui maintenant voit son interlocuteur sur une scène de théâtre et la fiction se substituer à la réalité pour achever d'emporter son accord et lancer la mécanique du film.

Lise Delamare en Marie Antoinette et Pierre Renoir en Louis XVI sont géniaux dans la Marseillaise...
Louis XVI, dont toutes les répliques sont 1000 euphémismes absurdes sur la mort, Marie Antoinette qui est prête à risquer tout car elle ne parle de la mort que de façon littérale.

Hubert Deschamps dans "La gueule ouverte".

Yoshie Mizutani dans Meurtre à Yoshiwara de Tomu Uchida

- If you come closer, I'll scream.
- It'd be easier for you to scream without a straw in your mouth.

Marlene Dietrich dans L'Impératrice Rouge de Sternberg. Cette scène spécifique. Je ne trouve pas d'extrait, c'est rageant.

slimfast a écrit:Deborah Kerr pour elle et lui mais je ne sais pas si Cary Grant était son meilleur partenaire, il avait trop l'image du flambeur selon moi pour ce rôle, Scottie peut être aurait été mieux, James Stewart.
J'ai lu sans pouvoir retrouver où qu'au début de Vertigo il retrouve son vieux copain à son bureau qui lui propose donc de suivre sa femme. La scène tire en longueur parce que Scottie, hésite, refuse. Alors son copain monte deux ou trois marche pour gagner une pièce attenante à son bureau, une espèce de pièce pour un conseil d'administration. Et c'est cette volée de marches qui décide Scottie, qui maintenant voit son interlocuteur sur une scène de théâtre et la fiction se substituer à la réalité pour achever d'emporter son accord et lancer la mécanique du film.

Pas sur du tout que le film aurait été meilleur avec Cary Grant, l'acteur ayant un second degré, une distance qui ne colle pas au personnage de scottie.

Pour ce qui est de la scène avec le vieil ami de scottie, l'analyse de la mise en scène est juste
mais incomplète puisque tout le film est mise en scène de part la mise en perspective du scénario.

Le premier nom qui m'est venu à l'esprit c'est Trintignant dans Pour un oui ou pour un nom, mais ça ne va pas puisque c'est presque du théâtre filmé, j'imagine.
Le second c'est Aaron Paul dans Breaking Bad. C'est pas que ce soit la meilleure performance d'acteur que j'ai vu, mais un bon acteur jeune c'est assez rare, et ce qu'apporte le format de la série c'est le plaisir de le voir progresser, jusqu'à cette incroyable scène à l’hôpital (saison 3 ou 4, qui m'a fait immédiatement penser "tu tiens ton emmy, s'ils ne te le donnent pas, ils se ridiculisent").
Mais bon on est sur Spectres du cinéma, donc je reviens à Chaplin, The Kid. Puisqu'on demande de la performance : il dirige écrit et joue génialement dans ce qui est pour moi le film le plus universel, qui ne prend pas une ride et peut être apprécié par tous, mais aussi tire et entraîne le kid avec lui, au point que je les mettrais en couple sur le coup.

Eluent a écrit:
Le second c'est Aaron Paul dans Breaking Bad. C'est pas que ce soit la meilleure performance d'acteur que j'ai vu, mais un bon acteur jeune c'est assez rare, et ce qu'apporte le format de la série c'est le plaisir de le voir progresser, jusqu'à cette incroyable scène à l’hôpital (saison 3 ou 4, qui m'a fait immédiatement penser "tu tiens ton emmy, s'ils ne te le donnent pas, ils se ridiculisent").

Salut eluent, bienvenue ici.

Tu parles de la scène où Jessie a déposé le gamin et qu'il prend peur avec les cigarettes ?

parce que les scènes d'hopitaux c'est pas ce qui manque dans Breaking Bad :!

DB a écrit:

Eluent a écrit:
Le second c'est Aaron Paul dans Breaking Bad. C'est pas que ce soit la meilleure performance d'acteur que j'ai vu, mais un bon acteur jeune c'est assez rare, et ce qu'apporte le format de la série c'est le plaisir de le voir progresser, jusqu'à cette incroyable scène à l’hôpital (saison 3 ou 4, qui m'a fait immédiatement penser "tu tiens ton emmy, s'ils ne te le donnent pas, ils se ridiculisent").

Salut eluent, bienvenue ici.

Tu parles de la scène où Jessie a déposé le gamin et qu'il prend peur avec les cigarettes ?

parce que les scènes d’hôpitaux c'est pas ce qui manque dans Breaking Bad :!

Pas celle-là, cette scène à mon sens si on la voit on comprend tout de suite donc inutile de la décrire et spoiler, si tu ne vois pas de laquelle il s'agit c'est que tu n'as pas encore vu l'épisode : un acteur doué et prometteur passe à un autre niveau, la performance est excellente mais ce qui en faisait un moment particulier pour moi c'est que l'ayant suivit depuis plusieurs saisons je l'ai vu éclore au fur et à mesure (ce n'était pas son premier job mais il n'avait pas eu beaucoup d'exposition jusque là), en plus de suivre le perso sur plusieurs années je suis l'acteur grandir, cas particulier où le fait que l'acteur ne soit pas totalement effacé derrière le personnage ne nuis pas.

Eluent a écrit:

DB a écrit:

Eluent a écrit:
Le second c'est Aaron Paul dans Breaking Bad. C'est pas que ce soit la meilleure performance d'acteur que j'ai vu, mais un bon acteur jeune c'est assez rare, et ce qu'apporte le format de la série c'est le plaisir de le voir progresser, jusqu'à cette incroyable scène à l’hôpital (saison 3 ou 4, qui m'a fait immédiatement penser "tu tiens ton emmy, s'ils ne te le donnent pas, ils se ridiculisent").

Salut eluent, bienvenue ici.

Tu parles de la scène où Jessie a déposé le gamin et qu'il prend peur avec les cigarettes ?

parce que les scènes d’hôpitaux c'est pas ce qui manque dans Breaking Bad :!

Pas celle-là, cette scène à mon sens si on la voit on comprend tout de suite donc inutile de la décrire et spoiler, si tu ne vois pas de laquelle il s'agit c'est que tu n'as pas encore vu l'épisode : un acteur doué et prometteur passe à un autre niveau, la performance est excellente mais ce qui en faisait un moment particulier pour moi c'est que l'ayant suivit depuis plusieurs saisons je l'ai vu éclore au fur et à mesure (ce n'était pas son premier job mais il n'avait pas eu beaucoup d'exposition jusque là), en plus de suivre le perso sur plusieurs années je suis l'acteur grandir, cas particulier où le fait que l'acteur ne soit pas totalement effacé derrière le personnage ne nuis pas.

Well j'ai tout vu poru l'instant de la série et je ne vois pas (si ce n'est pas de celle dont je te parlais plus haut) à la quelle tu fais référence. There are too many.

DB a écrit:Well j'ai tout vu poru l'instant de la série et je ne vois pas (si ce n'est pas de celle dont je te parlais plus haut) à la quelle tu fais référence. There are too many.

Tabassé par Hank.. "I have NOTHING !"
Il a eu l'emmy.

DB a écrit:Well j'ai tout vu poru l'instant de la série et je ne vois pas (si ce n'est pas de celle dont je te parlais plus haut) à la quelle tu fais référence. There are too many.

S03E07, la vidéo n'est pas identique à ce qui est diffusé, pour cause de copyrights j'imagine.

Dr. Apfelgluck a écrit:

J'adore ce Lang mais à chaque fois je me demande si je préfère pas l'originale de Renoir.

Simon est plus pathétique, la scène où il la supplie est insoutenable avec sa petite voix grincante, je trouve le film hyper cruel avec le personnage mais, en même temps, d'avoir choisi Robinson chez Lang avec son côté comptable petit bourgeois bien sous tout rapport (impossible avec Simon et son physique écrasant), c'est tout aussi triste.

J'arrive jamais à choisir...

Zad m'a communiqué ceci :

So… was this filmmaking experience enjoyable for you at all? It doesn’t sound like it.

Léa: It was horrible.

Adèle: In every shoot, there are things that you can’t plan for, but every genius has his own complexity. [Kechiche] is a genius, but he’s tortured. We wanted to give everything we have, but sometimes there was a kind of manipulation, which was hard to handle. But it was a good learning experience for me, as an actor.

Would you ever work with Kechiche again?

Léa: Never.

Adèle: I don’t think so.

But you don’t think that the proof is in the pudding at all? It is such a brilliant film.

Adèle: Yeah, because you can see that we were really suffering. With the fight scene, it was horrible. She was hitting me so many times, and [Kechiche] was screaming, “Hit her! Hit her again!”

Léa: In America, we’d all be in jail.

http://www.thedailybeast.com/articles/2013/09/01/the-stars-of-blue-is-the-warmest-color-on-the-riveting-lesbian-love-sory-and-graphic-sex-scenes.html