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Message par Invité Mer 3 Déc 2008 - 9:46

L'autre jour, lors d'une promenade contemplative dans ma ville natale, dans la brume légère d'un dimanche matin d'automne, une ville qui au XIXème et au XXème avait une grosse industrie textile, j'ai été frappé par les changements de paysage qui accompagnent la fin avancée de cette industrie dans la région. La majorité des grandes usines détruites laissant des trous béants dans le paysage, ces grandes cheminées en briques rouges qui ne s'élèvent plus dans le ciel, les toits en "dent de scie" qui ne découpent plus le ciel. Il ne reste rien ou presque, des tas de gravas au sol. Ailleurs poussent d'autres "usines", un multiplexe géant en plein centre-ville, plus loin une énorme salle de spectacles ... J'ai pensé à Antonioni, aux travellings de Wang Bing dans les usines d'acier qui ferment, ceux de Jia Zhang-ke dans les usines textiles qui carburent.. Je me dis que ces cinéastes chinois aimeraient certainement que quelqu'un, ici, réponde sympathiquement à leurs films.. J'ai continué à marcher un peu, et puis je suis rentré chez moi..je n'avais pas de caméra, alors j'écris juste ces quelques mots.

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Message par Fontaine Mer 3 Déc 2008 - 10:36

Salut JM,

Je peux te demander de quelle ville il s'agit?

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Message par ^x^ Mer 3 Déc 2008 - 10:42

Une ville bretonne ...?
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Message par lorinlouis Mer 3 Déc 2008 - 12:26

JM a écrit:je n'avais pas de caméra, alors j'écris juste ces quelques mots.

D'une écriture à une autre...

Careful a écrit:Une ville bretonne ...?

On se demande bien laquelle, Careful... Laughing
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Message par Borges Mer 3 Déc 2008 - 12:50

Pas "une ville bretonne", les mecs : "une ville natale"...sa ville natale, aucune autre...
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Message par Invité Mer 3 Déc 2008 - 17:31

Salut,

euh non, non, il n'y a pas de but, il ne s'agit pas de faire deviner la ville dont il s'agit ! De mettre un nom sur une ville en particulier. Wink

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Message par HarryTuttle Ven 5 Déc 2008 - 9:40

Le patrimoine urbain de Lyon est magnifique! Les traboules de la Croix Rousse sont un merveilleux dédale pour que se perde le "flâneur"...
Il n'y a pas de raison de s'émouvoir de la désindustrialisation des villes. Les villes sont des friches perpétuelles en constant renouvèlement.

Par contre pour l'idée de filmer la ville en train de se défaire, ou de se faire, comme Wang Bing ou comme dans En Construccion de Guérin, là oui je suis de tout cœur avec toi. Mais pas de nostalgie réac. On ne va pas garder des usine sà charbon parce que c'est "joli" dans le paysage... ça polue! Il faut vivre avec son temps.

D'ailleurs les chinois, ont un rapport beaucoup plus sain au patrimoine. Il conservent le concept d'architecture, pas les vieilles pierres. Ils reconstruisent à l'identique, au lieu de rafistoler. Autre exemple, les japonais brûlent et rebâtissent le même temple Shinto tous les 20 ans au même emplacement.
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http://screenville.blogspot.com/

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Message par Invité Sam 28 Mar 2009 - 8:10

Des barres d'immeubles en banlieue. Petit à petit vidées puis préparées, "toilettées" pour être dynamitées.

Un dernier tag aura été bombé puis prestement nettoyé : "ISRAEL=ASSASSIN", en majuscules, rouge vif, intraitable. Il aura été dit que l'immeuble n'emporterai pas cet ultime cri dans sa ruine.

Désormais dans le no man's land, maintenues à distance des quidams, les fenêtres percent de part en part les tours creuses.

Là, il y a eu des gens, des habitants (bientôt on dira "autrefois") aux domiciles aujourd'hui traversés par le ciel et la lumière, attendant le trépas.

Les murs s'allègent, puis se désagrègeront. Peut-être l'ont-ils bien mérité ? Leur mémoire est à rechercher dans un autre éparpillement.

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Message par Invité Jeu 16 Avr 2009 - 8:23

Voyage en RER Paris-une banlieue cossue.

Aller-retour, le paysage file par la fenêtre, le gris vire au vert puis le vert au gris.

Mes oreilles traînent. Le temps de constater que le discours réactionnaire s'exporte allègrement sur ces rails.

De Paris à sa banlieue, de génération à génération.

D'un train à l'autre, des "vieux" font la morale à quelques "jeunes", qui rencontrés par hasard, qui appartenant au noyau familial. Reviennent les mêmes mots critiques envers la télévision de la part d'individus qui avancent pourtant à l'identique en insupportables raccourcis dans leurs discours.

Les méchants sont les manifestants, tous ces gens qui ne respectent pas les fameuses règles de savoir vivre de la société. D'eux il faut se méfier, éviter même de les fréquenter en ami, le venin de leur pensée constitue la somme de tous les danger. Mauvais bougres qui ne savent pas où va le train qu'ils prennent.

Le héros n'est autre que le politicard qui ose s'attaquer aux grands sujets tabous, qui fonce droit.

L'interlocuteur est happé par les mots proférés avec la plus grande assurance, esquisse vaguement une objection puis semble capituler, écrasé sous le ton de qui semble en savoir assez long pour se permettre de donner la leçon.

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Message par Invité Mer 13 Mai 2009 - 9:28

Dans les grandes comme dans les petites villes de province, un même constat : en soirée, l'intérieur des bistrots se vide en bonne partie de ses clients qui vont fumer à l'extérieur, sur les trottoirs, sur les chaussées pour les petites rues. Mouvement.

Les terrasses sont entre l'intérieur et l'extérieur, partir au-delà.

Les fumeurs entraînent les non fumeurs avec eux, c'est vrai, le lien entre les deux ne se consume pas si facilement au sein de la bande.

Pourquoi ne pas saisir cette occasion offerte par les mesures prises en raison des lois anti-tabac ? Celles-ci ont entraîné la clientèle à tenter, dans la nuit, un premier pas du côté de la rue, moment où elles sont à tout le monde et à personne, à prendre donc. A jeun ou en état d'ébriété, petit à petit redonner une âme à celle-ci par les cris qui s'en échappent, dans l'air, sur les murs, partout, du rêve et du cauchemar mêlés. La nuit ne demande qu'à s'écrire de nos revendications, du dessous de nos pas au dessus de nos têtes, quartiers par quartiers, dans les artères de la ville jusqu'à son coeur.

La nuit de répand.

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Message par Invité Sam 16 Mai 2009 - 19:39

Une fausse rue.

Une "rue" artificielle ne contenant qu'une succession de commerces, voici dans quel type de lieu j'ai déambulé aujourd'hui. Une "rue" où l'on ne voit justement pas quelle espère de désir pourrait faire qu'on veuille s'y promener sans raison, sans but consumériste. La disposition ressemble étrangement à celle de quelque grand parc à thème de l'industrie du divertissement généralisé. On croirait cette "rue" poussée au milieu de nulle part, mais ne nous y trompons pas, elle a "poussé" avec une extension appropriée des transports en commun qui la desservent massivement. Un slogan publicitaire propose aux usagers de se laisser entraîner par les transports en commun qui doivent fatalement nous emmener ici : "C'est là que votre avenir se construit". Car si cette "rue" paraît encore bien seule à l'heure actuelle, c'est tout un tas de bureaux, de logements et de loisirs qui vont venir s'y greffer dans les années à venir, un peu plus loin, autour, par-dessus d'anciens sites industriels rasés. Les étapes de la construction de ce projet de nouveau quartier laissent assez bien apparaître le cœur idéologique enraciné dans celui-ci, à savoir que la consommation - d'une marchandise "pondue" sans ouvriers locaux - serait la clé ultime et irrémédiable du "bien vivre" de demain. Micro-société sans classes, dont le seul dicton pourrait être : "travailler et consommer, c'est la santé", entonné avec un sourire bright.

Un faux quartier.



visuel publicitaire du projet : http://www.carredesoie.com/sites/carredesoie2/local/cache-vignettes/L720xH518/grandlyon-8c7b5.jpg

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Message par Invité Sam 16 Mai 2009 - 21:03

Dans un ordre d'idées non pas semblable mais voisin quand je rentre chez moi, invariablement, une rue débouche sur un boulevard bordé d'un coté par un mur de moellons, d'une hauteur de deux mètres cinquante et que je longe en voiture une minute à peine, environ à dix mètres ; entre le mur et moi de rares piétons vont et viennent, parcourant au long de ce mur des rectangles découpés par des arbres plantés à égale distance.

Tout serait banal, si, au mur, des traces de peinture bleue et verte en un très beau camaïeu n'accrochait mon regard comme la matière du passé.

Combien de fois me suis je dite que j'avais là quelques secondes d'un traveling somptueux.

Ailleurs le long d'un cimetière le module se répète mais là, justement, point de peinture passée couvrant le mur de ses tâches informes, mais le reflet bleu-vert, bien ordonné, de l'immeuble de verre dressé face au seuil du jour, quand la lumière du soleil, à point, vient heurter ses vitres en un rebond fulgurant et zébrer le mur de l'éclat d'une projection immuable, vers 17 heures.

Le travelling est affaire de lenteur et d'instantanéité.

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Message par Invité Dim 17 Mai 2009 - 15:42

Puisque l'occasion m'en est donnée, je livre, assez banalement, une émotion que m'a procurée un travelling au cinéma.

L'auteure : Anne-Marie Miéville. Le film : Après la réconciliation, qui mêle habilement la pellicule et la vidéo.

La scène : les quatre personnages du film vont au spectacle. La caméra les attend en bas des marches. Ils descendent, bifurquent vers leur rangée vont s'assoir.

Alors, entre deux fondus au noir, un lent travelling, aller, puis retour, nous les montrent de face en très gros plan, impassibles, le regard tendu vers leur scène.

La légère contre plongée fait qu'on ne distingue plus aucun spectateur derrière eux. En revanche une source lumineuse au fond du champ vient nimber leur visage d'une lumière diffuse, édénique.

Manifestement la scène n'est plus au théâtre, plus de personnages derrière, devant non plus pour faire passer les rails du travelling. La lumière au fond signifie bien autre chose : la scène se passe maintenant dans une cabine de projection qui réfléchit celle de la salle de cinéma où nous nous trouvons.

Cette proximité, cette similitude est faite pour nous transporter devant les comédiens, en premier lieu Jean Luc Godard, pour en devenir les alter-ego.

Mais ce fondu au noir suivi de ce lent mouvement d'aller retour qui inonde l'écran de lumière puis terminé à nouveau par un écran noir est aussi une métaphore du cinéma, l'alternance du noir et de la lumière, de l'ouverture et la fermeture de l'iris.

Quant au vide de la scène à l'écran, un peu de lumière, des visages, aucun décor il nous rappelle in abstracto quelle machinerie véhicule le cinéma, pour saisir le réel, en reproduire bien davantage.

Une scène, d'une poésie absolue conçue comme un hommage au cinéma muet.

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Message par Invité Dim 17 Mai 2009 - 18:43

Décidément ces travellings m'inspirent même si ce ne sont pas toujours ceux que l'on fait à pied.

Il y a ceux aussi que l'on fait assise, d'un doigt expert sur la molette de la souris et ou l'on fait défiler la messagerie, le forum, n'importe quelle page écran.

Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.

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Message par Invité Mer 20 Mai 2009 - 21:37

Le travelling induit deux lignes de fuite : le mouvement d'appareil, qui enchante le spectateur, le plonge au coeur du discours, omniprésent, omnipotent ( Imagine t'on Les Demoiselles de Rochefort sans travelling ? - où justement le discours prend le pas sur la technique - d'où mon goût pour la comédie musicale, seul genre, à peu près, à produire cette prouesse ) et le dispositif pour l'obtenir, qui, quoiqu'il arrive, réflexivité du film ou pas, est toujours tenu secret, caché en "une région centrale", inaccessible.

Que Nora Desmond hallucine Sunset Boulevard, et offre son être à la descente des derniers degrés de l'enfer et à la caméra d'un Cecil B DeMIlle fantasmé, partie visible, derrière, dans la "voie lactée" du hors champ, partie invisible, la caméra de Billy Wilder tire les ficelles.

Des deux idées simultanément à l'oeuvre dans le travelling on peut parler de conscient pour la première et d'inconscient pour la seconde.

Il va sans dire que dans ma position de spectatrice, c'est l'inconscient du travelling qui a mon adhésion car il renvoie à la mise en scène de cinéma, à ce qui entoure l'image sans le dévoiler ni la dévoyer, à ce qui me renvoie incognito à la poésie du film, non plus sa fabrication.

( Après Kapo ) le conscient du travelling est anecdote.

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 7:11

Hello miss,

C'est un peu excessif d'affirmer "le dispositif pour l'obtenir [le travelling], qui, quoiqu'il arrive, réflexivité du film ou pas, est toujours tenu secret, caché en "une région centrale", inaccessible", je trouve. Le cinéma moderne a travaillé à faire ressortir ce dispositif au sein des images qu'il proposait. On pense au premières images du "Mépris", par exemple. Le génie de Godard est justement d'avoir montré que la distinction entre tes deux "lignes de fuite" n'est pas si nette que ça tout au moins sur ce qu'elle produit sur le spectateur. Il peut commencer son film en nous montrant son dispositif, quoiqu'il en soit, on sera totalement prit par son film par la suite. C'est la même chose avec les regards caméra d'Anna/Marianne dans "Pierrot le Fou". Je pense aussi à des films, documentaire comme "A l'ouest des rails" de W. Bing ou "Pour mémoire (la forge)" de Pollet (ou même dans le dernier JZK, embarqué cette fois à l'arrière d'un camion) où des travellings magnifiques s'effectuent sur de vrais rails, de chariots d'usine, ou de trains surtout pas dissimulés. Il n'en sont que plus beau pour cette raison qu'ils sont étroitement, de manière "immanente" pourrait-on dire, chevillés au cadre du filmage.

Pas compris la remarque à propos de l'après "Kapo" ?!

Ca va sans doute pas te plaire ou t'intéresser mais je crois qu'on peut dire que le travelling est aussi affaire d'idéologie, il "embarque" le spectateur (en référence au très bon bouquin que je suis en train de lire en ce moment "L'idéologie ou la pensée embarquée" d'Isabelle Garo), je pense que quelqu'un comme Antonioni l'a très bien compris, au moins à un certain moment donné. Revoir l'enchainement critique de travellings sur des marques dans "Zabriskie Point". Très hâte de voir "Zhong Guo".

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 8:00

Salut Jeune Man,

D'abord j'ai dévoyé ta propre histoire de travelling. Je m'en suis emparée, en ai fait autre chose ... sorry.

En vrac.

C'est une chose entendue, comme est entendue la leçon de Rivette sur l'abjection du travelling de Kapo : personne ne peut plus l'ignorer.

Maintenant : 1- la référence à ce livre sur la pensée embarquée, que je ne connais pas m'intéresse et je vais y jeter un oeil car au contraire le regard d'Antonioni n'est justement pas ma cup of tea ( j'ai toujours pensé que Breezy d'Eastwood était d'Antonioni, c'est dire ?!? ) 2 - Godard aura beau s'agiter dans tous les sens, jouer avec son rubickub, cherchant l'envers du décor, il n'abolira jamais la leçon de Mickael Snow qui avec l'appareillage de sa caméra montre que l'optique de prise de vue est forcément toujours hors-champ. Pour moi la poésie est plus de ce côté là que du côté du Mépris ou Week-end, davantage chez Lumière que chez Melies.

3 - Quant au regard caméra, figure de l'absence, une invite entre l'acteur et le spectateur frappée aussitôt de nullité, de mort,
Godard en a fait un usage médiocre, mais Fellini et Gulietta Massina un usage sublime ( voir Cabiria ) et ne parlons plus encore de Nora Desmond qui attendrit par ses regards caméra, désignés dans l'ombre par Wilder, d'avoir été et de n'être plus. Dans ces regards caméra, dans cette aspiration par elle, c'est la mort au travail. ( mais Wilder et Fellini sont de grands admirateurs des femmes, qu'ils aiment à filmer telles qu'en elles mêmes ).

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 14:00

joke

l'étrave ligne ou le chant rauque d'Anna Prucnal à l'avant du navire Sweet Movie ...

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 17:23

Evidemment les supports de travellings sont divers : le train pour le générique du Journal d'une femme de chambre, ou même la Chinoise, la poussette pour les scènes sur les champs de Pierrot le fou.
Comme toujours Kubrick a été le premier, premier a utiliser si intelligemment la steadycam dans les couloirs de l'hôtel Overlook ...
Et puis la magie pénètre par Blissfully yours ou un long travelling circulaire vers la fin du film, dans la forêt, les herbes, les ronces, nous fait perdre de vue des personnages puis les retrouver comme par enchantement. Et là, le travelling contrairement à ce qu'affirme ton bouquin aurait plutôt tendance à nous débarquer qu'à nous embarquer.
Cette liberté, cette absence d'idéologie me seduit et ouvre la voie au malin, au génie de la forêt au sublime Tropical malady.

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 18:12

Salut,

"mon" bouquin n'affirme pas que le travelling "embarque" ou "débarque". C'est moi qui affirme que le travelling est aussi affaire d'idéologie, c'est tout, je n'ai pas dit que le travelling était toujours affaire d'idéologie et qu'il embarquait systématiquement. Ton exemple semble intéressant.

Malheureusement, je ne connais ni le film d'AW, ni le film de Snow !

Kubrick, ça commence avant "Shining" les longs travellings, non ? Avec "Les sentiers de la gloire" ?

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 19:29

oui,

je veux dire au steadycam pour kubrick !

bon alors à une autre fois pour un film commun ... mais je vais feuilleter "ton" livre.

tout à l'heure j'ai vu Manège d'Yves Allégret que Truffaut vilipendait, et son scénariste aussi, dans son article de 54.

J'ai trouvé le film fascinant et pris vraiment conscience de ce que visait le trublion François dans son article. Ca semble être, la guerre est finie ....

Et l'histoire m'apparait aussi importante que la philosophie pour rendre compte du cinéma.

Cette expérience de Manège m'a bouleversée, ouvert des horizons et je crois que je vais voir Les horizons perdus de Capra ce soir, lol. Bye

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Message par Invité Jeu 21 Mai 2009 - 22:01

JM a écrit :

Je pense aussi à des films, documentaire comme "A l'ouest des rails" de W. Bing ou "Pour mémoire (la forge)" de Pollet
(ou même dans le dernier JZK, embarqué cette fois à l'arrière d'un
camion) où des travellings magnifiques s'effectuent sur de vrais rails,
de chariots d'usine, ou de trains surtout pas dissimulés. Il n'en sont
que plus beau pour cette raison qu'ils sont étroitement, de manière
"immanente" pourrait-on dire, chevillés au cadre du filmage

j'aime ici tes idées, tes phrases.

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Message par Invité Ven 22 Mai 2009 - 5:52

Tu veux voir un travelling dégoûtant Camille ? Regarde ça. Regarde bien jusqu'au bout hein, la façon dont le mec qui filme vient se mettre sagement sur le côté, sur le trottoir, quand les flics lui demandent à la fin. Je sais pas si c'est vraiment de Renzi ce truc..

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Message par Invité Ven 22 Mai 2009 - 6:53

Bonjour,

pas mal en effet

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Message par Invité Ven 22 Mai 2009 - 7:56

On peut aller un peu plus loin..

Ici, typiquement, rien ne va, la façon d'"embarquer" le spectateur au début, la manière de le "débarquer" à la fin, le chemin entre les deux : ce visage de manifestant coupé à la va-comme-je-te-pousse, ces questions dignes d'un JT. Tout montre que la personne qui filme n'a grosso-modo rien à foutre de ce qu'elle filme.

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