Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Young Adult (Jason Reitman - 2012)

Aller en bas

Young Adult (Jason Reitman - 2012) Empty Young Adult (Jason Reitman - 2012)

Message par adeline Dim 29 Avr 2012 - 19:12

En ce moment, je vais très souvent voir des films "pour en avoir le cœur net", ce qui est hautement idiot. Soit la bande-annonce me fait rire mais tous mes voisins grognent tellement ils la trouvent nulle ; soit des gens que j'aime bien et dont je connais les goûts, souvent proches des miens, aiment le film tandis que d'autre, répondant aux mêmes qualificatifs, le détestent. Soit je fais ça dans un réflexe un peu maso : ah tu t'aies dit que t'irais voir ce film alors que tu sais pourtant bien qu'il est nul ? Et ben vas-y, et ça t'apprendra. D'ordinaire, quand on fait ça, on ne discute pas du film. C'est idiot du début à la fin, et on oublie vite le film qui, on le savait très bien, était oubliable avant même de l'avoir vu.

Mais, en ce qui concerne Young Adult, je fus épatée. Non pas par la qualité du film ou parce qu'il se serait avéré meilleur que je l'imaginais. Non. Je fus épatée car je n'aurais jamais imaginé me retrouver devant un film tellement triste, sombre, déprimant et finalement puant. Et je fus épatée par la force de ces sentiments, au demeurant pas très chouettes, qu'il a éveillés en moi. Je m’imaginais, sur promesse de la bande-annonce, voir une comédie cynique mais drôle, à laquelle je rirais avec une petite mauvaise conscience et dont je sortirais en me disant que c’était idiot et sans doute puant, mais pas catastrophique.

Je suis ressortie triste, dégoûtée par la vie de cette fille, sa bêtise, sa méchanceté. Je trouvais le monde entier laid, pensant qu’il y était impossible de faire autre chose que de mener une vie sans ambition, terne et ennuyeuse, même si c’est la vie présentée par le film comme celle des gens biens, pas méchants, pas envieux ; je pensais qu’il n’y avait plus aucun moyen de faire de grandes et belles choses, que la beauté, la gentillesse avaient disparu. Le film présente son héroïne comme une fille profondément idiote et égotiste, mais c’est son regard qui entraîne l’histoire, et on ne comprend pas très bien quelle serait sa morale s’il fallait en chercher une. Les gens sont ce qu'ils sont, surtout s'ils sont méchants, méprisants et idiots, et rien ni personne ne peut les sauver, les aider ? C'est comme si le film n’arrivait pas à se détacher de son héroïne, et à lui offrir autre chose que le mépris avec lequel elle regarde elle-même les gens.

Mavis est belle (c'est Charlize Theron, donc oui, elle est belle), mais elle mène une vie horrible. Elle est "nègre" pour une série de roman débiles pour ado ("Young Adult"), elle se traîne dans son appart sale en survêtement jusqu'à ce qu'il soit l'heure de sortir. Alors elle se fabrique sa vie de Cendrillon, met une perruque pour cacher la laideur de ses cheveux qu'elle passe son temps à arracher dans un tic bien surligné par le film, et sort avec un homme dont on ne voit pas le visage, pour se trainer à nouveau hors de son lit, ivre et le teint terreux le lendemain matin.

Elle apprend que son ancien petit ami, celui avec qui elle sortait du temps des jours glorieux du lycée, lorsqu'elle et sa beauté conquérante damnaient le pion à toutes les filles alentour, vient d'avoir un bébé, dans la petite ville qu'elle a quittée longtemps auparavant pour aller faire sa vie à Minneapolis.

Le film raconte son retour sur les lieux de sa splendeur perdue, d'où ne sont partis que les gens intelligents et ambitieux, et où tous ceux qui restent sont des ratés à la petite vie minable. Plus conquérante que jamais, bien décidée à retrouver une vie lui donnant l'impression d'exister, elle va évidemment lamentablement se planer, en prendre plein la gueule et se faire donner trois ou quatre leçons de vie bien senties. Et finira par repartir vers Minneapolis, certaine qu'elle renoue avec sa conquête du monde et que derrière elle ne restent que les cul-terreux, les minables et les niais.

adeline

Messages : 3000

Revenir en haut Aller en bas

Young Adult (Jason Reitman - 2012) Empty Re: Young Adult (Jason Reitman - 2012)

Message par Invité Dim 29 Avr 2012 - 19:37

Adeline a écrit :

elle va se planer

j'aime bien aussi me planer ...

Dans Les aventures de Robin des bois de Curtiz et Keighley un bijou Hollywoodien du technicolor qui vient de me (faire) planer je ne crois pas avoir vu cette population de gens puants que tu décris.

Qu'est-ce que c'est puant ?

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum