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l'Avventura, Antonioni

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Message par Invité Mer 20 Juil 2011 - 22:26

J'ai vue ce film par bribes, presque comme une série.
A l'origine je voulais écrire un texte hyper spéculatif sur les "ambiguïtés" d'Antonioni : l'articulation d' un formalisme moraliste et moderniste, d'un traitement naturaliste de l'incommunicabilité existantialo-érotique (j'ai l’impression que c'est toujours les même personnages et les mêmes relations qu'il filme, que ce soit Dara Halpin, Maria Schneider, Vanessa Redgraves, qu'ils vivent en Sicile ou en Espagne) et d'une angoisse devant la mort de la culture.Mais je vais vous l'épargner, car une partie des lecteurs de ce forum ne le mérite pas, l'autre mérite mieux.
Mais je vais juste parler du fait que j'ai "bloqué" sur deux courtes séquences qui se répondent dans le film.
Au moment, quand Monica Vitti tombe amoureuse du sous-Mastroianni aux yeux de chien pleurnichard qui joue l'amant, leur voiture s'arrêtent dans un hameau déserté, à l'architecture mussolinienne, géométique, sans végétation sous le soleil tapant, au milieu duquel trône une église cubique, "moderne" pour ainsi dire. A ce moment, un lent zoom avant de caméra depuis une ruelle de village donne l'impression qu'ils sont regardés par l'esprit de Léa Massari qui s'est réfugiée ici, à trouvé un havre dans la froideur utopique et désertée de ce paysage à la de Chirico. Le village surplombe un cimetière, que le personnage masculin confond avec un autre village, Monica Vitti le détrompe, puis ils repartent. Ce lapsus et l'arrêt anthropo-touristique sur cette architecture-là sont sans doute significatifs et voulus par Antonioni, après tous, car son personnage est après tout architecte et finalement il ne parle que de son travail dans le film.
Plus tard ils se trouvent dans un très belle ville sicilienne, je ne sais pas laquelle, dans une architecture baroque, finalement plus vieille et plus éloignée de l'esprit médiéval que le hameau. Ils errent sur le toit d'une église et s'amusent à sonner les cloches comme si ce bâtiment était un pur signe isolé dans la vraie ville. Dans la même ville la caméra s'attarde sur des slogans politiques sur les murs, et au sommet d'un escalier, découvre la flamme du MSI, le parti néo-fasciste, qui en 1960 devait être groupusculaire. Finalement, cet architecture et ce logo fonctionnent par rapport au reste du film exactement de la même façon que le mouvement étudiant dans "Zabrieskie Point", la politique est à al fois pensée comme présence d'un signe, et quelque chose que les personnages cessent d'investir: dans les deux cas le film montre la partie de leur histoire qui suit cet abandon, qui mène à un conclusion réelle, plus que la perte et l'oubli, l'explicitation de l'idée que l'on se fait de la perte et de l'oubli, en fait individuelle.
Je me demande ce qu'Antonioni a voulu montrer dans cette flamme: le point de vue sur un contexte politique et idéologiques, marginal mais suffisamment signifiant pour dater à lui seul l'oeuvre, ou sur les croyances qui appuient ces idéologies, qui se situent peut-être à l'extérieur de ce ce processus de transformation de l'histoire en signe ? Je pense qu'il s'agît de la deuxième possibilité, mais je n'arrive pas à justifier cela objectivement.

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Message par Invité Mer 20 Juil 2011 - 22:55

l'Avventura est très beau. C'est sans doute une des dates de la modernité au cinéma : le scénario qui semblait être suivi, est brutalement abandonné pour un autre assez improbable. Magnifique " instant " du cinéma.

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Message par Invité Mer 20 Juil 2011 - 23:49

A première vue oui on a affaire à deux film et à une rupture narrative pleine d'audace, mais en creusant un peu,il est évident que le premier scénario n'est pas du tout abandonné: le film consacre quand-même 2 heures à rechercher la disparue dans toutes les pharmacies de Sicile et à essayer de nous faire ressentir l’ineffable sentiment de culpabilité du séducteur que Monica Vitti est bien la seule à ne pas percevoir. En vérité seuls les personnages périphériques de la croisières oublient complètement la disparition du personnage de Massari (la baronette, la nymphette, son vieil amant, l'ermite australien voire le père etc...). Ce sont en fait les 5 premières minutes qui présentent Léa Massari et exposent la situation qui sont modernes, mais en fait une fois que les protagonistes ont couché ensemble le film retourne vers le scénario et le classicisme (même chose dans Blow Up et Profession Reporter). .

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2011 - 0:44

Mais je concède que dans Zabriskie Point quelque chose d'intéressant se passe: un avion a une relation sexuelle avec une voiture, un frigidaire se suicide. Là oui, il y un vrai moment de modernisme pour le coup...

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Message par Invité Ven 30 Sep 2011 - 21:43

IDENTIFICATION D'UNE FEMME EST UN CHEF D'OEUVRE OU IL FILME BEAUCOUP MIEUX QUE LA NOUVELLE VAGUE ASSEZ GNAN GNAN LA SPIRALE OU GRAVITE LA FICTION AU CINEMA : L'AMOUR DES FEMMES.
IL BALAIE L'ECRAN DE TOUTE AFFECTIVITE.

ET POURTANT JE PREFERE PIALAT QUI AU CONTRAIRE INONDE SES RECITS, LES SATURE D'AFFECTS OFFRANT UN CONTREPOING OUI POING AUX RAPPORTS CONVENTIONNELS.

REGARDEZ BIEN IL Y A AU MILIEU DES GUEULARDS A CANNES QUI LUI CONTESTENT LA PALME, PARMI LA TROUPE DES BEAUFS ENCORE ETOURDIS DE N'AVOIR RIEN COMPRIS,
Jerzy.

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Message par Invité Sam 1 Oct 2011 - 5:53

Hello slimfast.

J'admire Antonioni et Pialat.

Du premier, je n'ai vu à ce jour que Blow up, The passenger et Le désert rouge.

Du second, j'ai tout vu sauf "la maison des bois" et "sous le soleil de satan".



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Message par Invité Sam 1 Oct 2011 - 11:48

Antonioni c'est réglé, pas d'affects, du moins le mini syndical.

Pialat croit à ses histoires : il est même plutôt 4° république sous cet angle de la croyance, l'authenticité de ce qu'il raconte .... etc . Pialat est édifiant mais il ne peut empêcher que les affects ne viennent bousculer ce bel ordonnancement. Chez lui la raison ( première ) est en butte à l'irrationnalité ( seconde ) des sentiments.

Moretti est un cas beaucoup plus stimulant, à mon avis, et qui pratique l'inversion. Tout semble partir chez lui, dans son processus de création de situations particulièrement affectives ou émotives. Il recherche le frisson de l'émotion, n'importe laquelle, il se projette ( son film ) comme des affects qu'il rêve éveillé. Pui il meuble, il pare d'une fable.
Des trois, c'est pour moi, le plus personnel, evidemment le plus militant en même temps que celui qui s'empare le plus du cinéma à ses fins.

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Message par Invité Dim 2 Oct 2011 - 21:31

Hello. Dis, l’hystérique flaccide aux grandes crises impromptues, j'ai beau creuser, ça n'a strictement ni queue ni tête, ce que tu racontes.

Ta fusée à étages, là: raison, émotion, etc, ceci d'abord, cela après, ici en premier, là en second, le contraire, à l'envers, et inversement... Ce découpage en tranches de mortadelle, d'allure para-psychanalytique raffinée, relève de la petite cuisine des dualismes âme/corps pour écoles privées catholiques, et aboutit à une bouillabaisse de "sentiments" imbitable. Tu m'fais penser à la "bonne sœur sexologue" avant-hier chez Ruquier, et tu m'en vois tout étourdi.

Et dire que tu te crois "du côté des affects"...

Vas-y, pousse un cri de révolte en bolding gras 15 dénonçant mon "rationalisme" étroit de beauf. Pour voir.

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Message par gertrud04 Lun 3 Oct 2011 - 7:00

jerzy P a écrit:Hello slimfast.

J'admire Antonioni et Pialat.

Du premier, je n'ai vu à ce jour que Blow up, The passenger et Le désert rouge.

Du second, j'ai tout vu sauf "la maison des bois" et "sous le soleil de satan".



La maison des bois : peut-être ce que j'ai vu de plus beau de lui. Et pourtant c'était pas gagné (L'enfance nue, Van Gogh...) Wink
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