Lynch-é ?
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Lynch-é ?
breaker a écrit:Gimli a écrit:Enfin le trio gagnant Danger Mouse, Sparklehorse (Mark Linkous) et David Lynch.
excellent, merci!
images d'un duo gagnant:
Borges a écrit:Je parie, pas trop, mais je parie tout de même, qu'un jour on découvrira que le cinéma de Lynch c'est rien, et pire, que c'est puant; de lui, j'ai jamais réellement aimé, mais sans modération, ni conscience, que "TP", le feuilleton.
Sinon, j'écoute : "guardian angel"; Mink Deville.
et évidemment television : Call Mr Lee.
https://www.youtube.com/watch?v=l4QZSDu1wx8&feature=related
et Verlaine
https://www.youtube.com/watch?v=b1VtAiZNyKMhahaha...Tom verlaine rocks!!!!!!!!!
And you....who are you???
You doesnt exists...hehehehe
wootsuibrick a écrit:Careful a écrit:On sait peut–être – ou on le devine en voyant ses derniers films – que David Lynch est un ardent prosélyte de la Méditation transcendantale. Chacun ses croyances, cela dit, mais du moment qu'elles restent chez soi... .
La méditation transcendantale n'est pas une croyance, mais une pratique.
JM a écrit:Borges a écrit:[justify]Je parie, pas trop, mais je parie tout de même, qu'un jour on découvrira que le cinéma de Lynch c'est rien, et pire, que c'est puant; de lui, j'ai jamais réellement aimé, mais sans modération, ni conscience, que "TP", le feuilleton.
Hello,
Paries Borges. Je doute cependant que cette accolade reste dans l'histoire de la l'oeuvre de Lynch. Je pense à Bunuel et à son rapport assez trouble à Franco, quand on parle du cinéaste c'est rare que l'on évoque cela, c'est lui-même qui fait ressortir cela dans le bouquin dans lequel il raconte sa vie. Je ne vois pas le cinéaste s'orienter vers quelque chose qui permette de dire de son cinéma que "c'est rien", encore moins que "ça n'était rien" comme tu sous-entends une révélation de quelque chose qui a toujours été là. Peut-être "c'est trop", je ne sais pas ?
Je pensais que tu ne craignais pas Elephant Man aussi, c'est plutôt Elephant Man qui vit dans la crainte d'ailleurs.
breaker a écrit:sous la surface ou derrière le rideau de velours rouge, il y a de toutes petites giclées de ténèbres, une œuvre pas si délirante, Tourneur ou Franju sont bien plus intéressants à mon goût...Borges a écrit:Je parie, pas trop, mais je parie tout de même, qu'un jour on découvrira que le cinéma de Lynch c'est rien, et pire, que c'est puant...
Curse of the demon(Jacques Tourneur)
wootsuibrick a écrit:Eraserhead c'est quand même quelque chose...
breaker a écrit:salut,wootsuibrick a écrit:Eraserhead c'est quand même quelque chose...
il me semble que la façon dont Lynch traite de la schizophrénie dans ses films n’a pas bougé depuis Eraserhead, l’effet est toujours tonitruant, à l’image de Dennis Hopper et son inhalateur dans Blue Velvet… Il en ressort une collection de vignettes, plus ou moins réussies, mais toutes sur la même ligne de représentation de ce que Lynch considère comme "inquiétante étrangeté", une rémoulade à l’encéphalogramme plat. Je connais bien imparfaitement l’œuvre de Lynch pour apporter quelque chose de sérieux, mais ce que je peux dire, c’est que ses films m’ennuient…
ccamille a écrit:Borges a écrit :
Je parie, pas trop, mais je parie tout de même, qu'un jour on découvrira que le cinéma de Lynch c'est rien, et pire, que c'est puant; de lui, j'ai jamais réellement aimé, mais sans modération, ni conscience, que "TP", le feuilleton.
Tu paries à quel horizon, Borges, qu'on rigole un peu, voir si on sera encore là ou pas ?
Moi aussi je peux te parier que Gus Van Sant ou Quentin Tarentino vont disparaître ? Même Godard on dira peut être un jour qu'il est puant ?
Je vais même plus près : ses films survivront ils à sa personne ? Et ceux de Straub.
Borges entre autres qualités, sans doutes, tu poses ici toujours les bonnes questions. Et tu acceptes même qu'autrui ait les bonnes réponses.
Tu es Socrate. Fais gaffe un jour tu boiras la ciguë.
ps aimer sans modération ni conscience TP, ça veut dire que tu étais ivre quand tu l'a vu ?
JM a écrit:Breaker, que Lynch ne t'intéresse pas, pourquoi pas, mais j'ai du mal à situer ce que vient faire Tourneur par ici ?!
breaker a écrit:j’appelle ça "branler le mammouth", Borges dirait sans doute "agencer"… Bref, le rapport avec Tourneur, c’est le même intérêt pour la psychanalyse, les guerres intérieures, la terreur nocturne…JM a écrit:Breaker, que Lynch ne t'intéresse pas, pourquoi pas, mais j'ai du mal à situer ce que vient faire Tourneur par ici ?!
Invité- Invité
Re: Lynch-é ?
Oui breaker mais l'intérêt pour la psychanalyse n'est pas propre en particulier à Tourneur, à l'époque d'autres cinéastes s'y intéressent aussi, Lang ou Hitchcock. "Inland Empire" m'évoque plus le Lang du "Secret derrière la porte" que Tourneur... Lynch donne l'impression (ou veut donner l'impression) de la réinventer à partir de son expérience personnelle, Tourneur je ne sais pas. Son cinéma est en tout cas un cinéma traversé par des "forces" antagonistes en luttes perpétuelles, mais plus largement pour lui je crois que c'est le monde qui l'est. Pour moi, Lynch est un grand cinéaste naturaliste, peut-être en activité le seul vraiment actuellement.
Il y a peu entre "la terreur nocturne" et l'obscurantisme, mais la critique de cette tendance s'applique aussi bien à Lynch qu'à Tourneur à mon sens.
Il y a peu entre "la terreur nocturne" et l'obscurantisme, mais la critique de cette tendance s'applique aussi bien à Lynch qu'à Tourneur à mon sens.
Dernière édition par JM le Mer 24 Juin 2009 - 22:03, édité 1 fois
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Re: Lynch-é ?
Sinon, moi je me demande pourquoi ces photogrammes du démon de "Night of the demon", Breaker ? Parce que là les possibilités sont variées. Je pense que tu n'ignores pas l'histoire de ce fameux démon, car OUI, ce démon a une histoire !
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Re: Lynch-é ?
salut JMJM a écrit:Sinon, moi je me demande pourquoi ces photogrammes du démon de "Night of the demon", Breaker ? Parce que là les possibilités sont variées. Je pense que tu n'ignores pas l'histoire de ce fameux démon, car OUI, ce démon a une histoire !
je ne connais pas cette histoire, si tu peux en dire quelques mots… J’ai cité Tourneur et Franju, pour les éléments funestes et le fantastique poétique qu’on trouve dans leurs films, c’est très anecdotique, encore une fois je me suis trop peu intéressé à Lynch, et sa personnalité m’éloigne d'autant plus de ses films, son livre "catching the big fish"(mon histoire vraie: méditation, conscience et créativité) m’a complètement vacciné si on peut dire à l’idée d’y retourner!
Judex(Georges Franju)
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Re: Lynch-é ?
Hello Breaker,
En quelques mots, c'est une anecdote assez connue chez les adorateurs de Tourneur ! En fait le gros démon qui est dans le film et sur tes photogrammes, le cinéaste n'en voulait absolument pas, se contentant très bien de la fumée du train, c'est la production qui l'a imposé, les séquences avec le démon ont donc été rajouté après coup. C'est le cas classique de la prod qui ne comprend rien au travail de l'artiste qu'elle embauche (la peur par la suggestion).
De Franju, je n'ai rien vu !
En quelques mots, c'est une anecdote assez connue chez les adorateurs de Tourneur ! En fait le gros démon qui est dans le film et sur tes photogrammes, le cinéaste n'en voulait absolument pas, se contentant très bien de la fumée du train, c'est la production qui l'a imposé, les séquences avec le démon ont donc été rajouté après coup. C'est le cas classique de la prod qui ne comprend rien au travail de l'artiste qu'elle embauche (la peur par la suggestion).
De Franju, je n'ai rien vu !
Invité- Invité
Re: Lynch-é ?
La filiation, je la vois plutôt avec Bergman, le Bergman de "Persona" et "L'Heure du loup".
L'image-mouvement, page 142
(Mulholland Drive)
Le gros plan ne dédouble pas un individu, pas plus qu'il n'en réunit deux : il suspend l'individuation. Alors le visage unique et ravagé unit une partie de l'un à une partie de l'autre. A ce point, il ne réfléchit ni ne ressent plus rien, mais éprouve seulement une peur sourde. Il absorbe deux êtres et les absorbe dans le vide. Et dans le vide il est lui-même le photogramme qui brûle, avec la Peur pour seul affect.
L'image-mouvement, page 142
(Mulholland Drive)
Dernière édition par Eyquem le Mer 24 Juin 2009 - 17:21, édité 1 fois
Eyquem- Messages : 3126
Re: Lynch-é ?
Le visage...
... est lui même le photogramme qui brûle avec la Peur pour seul affect...
... est lui même le photogramme qui brûle avec la Peur pour seul affect...
Eyquem- Messages : 3126
Re: Lynch-é ?
JM a écrit:Hello Breaker,
En quelques mots, c'est une anecdote assez connue chez les adorateurs de Tourneur ! En fait le gros démon qui est dans le film et sur tes photogrammes, le cinéaste n'en voulait absolument pas, se contentant très bien de la fumée du train, c'est la production qui l'a imposé, les séquences avec le démon ont donc été rajouté après coup. C'est le cas classique de la prod qui ne comprend rien au travail de l'artiste qu'elle embauche (la peur par la suggestion).
De Franju, je n'ai rien vu !
Ca n'a pas été toujours le cas avec Tourneur car son producteur Val Lewton n'est pas pour rien précisément dans les effets de suggestion qu'on trouve dans leurs films, exemplairement dans Cat People.
Minelli montre ça très bien dans "Les ensorcelés" avec Kirk Douglas qui joue un producteur directement inspiré par VL.
De Franju, mon préféré : les yeux sans visage et la belle musique de Maurice Jarre (c'est Marco, je crois qui avais mis en ligne un clip reprenant les images de ce film...).
gertrud04- Messages : 241
Re: Lynch-é ?
Eyquem a écrit:
(Mulholland Drive)
Mulholland Drive, est-ce que ce n'est pas un bon exemple d'un cinéaste intello qui a voulu faire un film sur tout ce qui échappe à l'intellect, etc., et est-ce que ça n'est pas un peu dérangeant ce décalage, comme si un homme pouvait inventer un rêve, le construire de toute pièce?
Et ce qui est énervant, c'est que ça colle malgré tout aux doigts, que c'est assez efficace.
(Je dis ça sans vraiment connaître son cinéma, à part Blue Velvet, un peu ; c'est le titre du topic qui m'invite à poster mes interrogations naïves !)
Leurtillois- Messages : 131
Re: Lynch-é ?
gertrud04 a écrit:JM a écrit:Hello Breaker,
En quelques mots, c'est une anecdote assez connue chez les adorateurs de Tourneur ! En fait le gros démon qui est dans le film et sur tes photogrammes, le cinéaste n'en voulait absolument pas, se contentant très bien de la fumée du train, c'est la production qui l'a imposé, les séquences avec le démon ont donc été rajouté après coup. C'est le cas classique de la prod qui ne comprend rien au travail de l'artiste qu'elle embauche (la peur par la suggestion).
De Franju, je n'ai rien vu !
Ca n'a pas été toujours le cas avec Tourneur car son producteur Val Lewton n'est pas pour rien précisément dans les effets de suggestion qu'on trouve dans leurs films, exemplairement dans Cat People.
Minelli montre ça très bien dans "Les ensorcelés" avec Kirk Douglas qui joue un producteur directement inspiré par VL.
Hello gertrud, comment ça va ?!
Absolument, Tourneur était par ailleurs connu à Hollywood pour accepter des tournages à petits budgets, il était reconnu pour sa capacité à sauver les pires scénarios, c'est pourquoi il a fait aussi plusieurs téléfilms par la suite, encouragé par les producteurs. Au contraire, Lynch a plutôt été gêné pour ses projets TV, je crois, qui se sont retrouvés au cinéma, "Mulholland Drive" part d'un pilote de série refusé (en ce cas, peut-on vraiment parler de démarche "intello" concernant le film ?). Il est très reconnaissant à Canal+ d'avoir sauvé son projet en produisant son film, je me souviens encore de son commentaire de remerciement pour Sarde et Canal à Cannes, à l'époque.
Merci Eyquem pour tes messages imagés, ne faut-il pas inscrire ceci dans des référence (inconsciente?) sporadiques plutôt que dans une construction proprement lynchienne ? Bergman, mais aussi Godard, etc..
Leurtillois, il me semble que l'univers lynchien va beaucoup plus loin que le petit rêve cousu main (Gondry). Il y a plus profondément une vraie vision dualiste du monde qui bien sûr se connecte parfois avec le rêve, avec l'inconscient.
Invité- Invité
Re: Lynch-é ?
Peut-être, mais le rapport Lynch/Bergman ne tient pas à cette seule question du visage.JM a écrit:
ne faut-il pas inscrire ceci dans des référence (inconsciente?) sporadiques plutôt que dans une construction proprement lynchienne ? Bergman, mais aussi Godard, etc..
Quand j'ai vu "L'heure du loup", le lien m'a paru évident.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Lynch-é ?
Ouais bon..
Vu que le forum entier est trusté par un boucher de la prose, c'est pour ainsi dire son forum. En outre il s'amuse à se poser en troll géant qui balance des citations à tout va, qui plus est des plus incongrues (désolé je suis philosophe, sympathique de voir que Deleuze que j'aime plus que ma mère soit le bienvenu ici, mais hélas je ne peux ignorer les limites de l'usage de la philosophie par le cinéphile, surtout celui-ci, pour ma part rien vu sinon de la pose).
Tout irait bien si le troll en question ne prenait pas tant de place, et si ses postures les plus ignobles n'étaient pas accueillies avec autant de cérémonie. Tant de soumission à la prétention !
Mon rapport avec les cinéphiles (tout du moins les franchouillards), c'est qu'ils ont d'énormes problèmes avec le narcissisme. Je lis ce forum et celui des cahiers comme un agenda intime d'une cour du snobisme. C'est bien en ce que c'est cohérent, ils vivent un monde d'image - mais c'est indigeste au final. Et sans méchanceté, qu'est-ce que vous écrivez mal ! Faites des films ! Parlez avec des photogrammes ! Cela vous conviendrais sans doute mieux. L'adéquation entre la prétention du propos et sa clarté est indispensable.
Bref, Borges est un type qui va mal et qui a besoin de votre aide, mais comme envers Norma Desmond dans Sunset Boulevard, il serait temps de se demander si vraiment continuer à le maintenir dans cette illusion qu'il est grand plutôt qu'assommant est la bonne stratégie. Ce n'est jamais celle que je choisis, aussi je vous laisse. A vous de continuer à faire semblant de croire qu'il est possible qu'un cinéphile qui affirme que le cinéma de Lynch est rien ne soit pas malade.
Vous allez le tuer : quel spectacle !
Vu que le forum entier est trusté par un boucher de la prose, c'est pour ainsi dire son forum. En outre il s'amuse à se poser en troll géant qui balance des citations à tout va, qui plus est des plus incongrues (désolé je suis philosophe, sympathique de voir que Deleuze que j'aime plus que ma mère soit le bienvenu ici, mais hélas je ne peux ignorer les limites de l'usage de la philosophie par le cinéphile, surtout celui-ci, pour ma part rien vu sinon de la pose).
Tout irait bien si le troll en question ne prenait pas tant de place, et si ses postures les plus ignobles n'étaient pas accueillies avec autant de cérémonie. Tant de soumission à la prétention !
Mon rapport avec les cinéphiles (tout du moins les franchouillards), c'est qu'ils ont d'énormes problèmes avec le narcissisme. Je lis ce forum et celui des cahiers comme un agenda intime d'une cour du snobisme. C'est bien en ce que c'est cohérent, ils vivent un monde d'image - mais c'est indigeste au final. Et sans méchanceté, qu'est-ce que vous écrivez mal ! Faites des films ! Parlez avec des photogrammes ! Cela vous conviendrais sans doute mieux. L'adéquation entre la prétention du propos et sa clarté est indispensable.
Bref, Borges est un type qui va mal et qui a besoin de votre aide, mais comme envers Norma Desmond dans Sunset Boulevard, il serait temps de se demander si vraiment continuer à le maintenir dans cette illusion qu'il est grand plutôt qu'assommant est la bonne stratégie. Ce n'est jamais celle que je choisis, aussi je vous laisse. A vous de continuer à faire semblant de croire qu'il est possible qu'un cinéphile qui affirme que le cinéma de Lynch est rien ne soit pas malade.
Vous allez le tuer : quel spectacle !
Invité- Invité
Re: Lynch-é ?
Invité a écrit:
Deleuze que j'aime plus que ma mère
que dirait freud
(ou camus)?
bref;
ça sonne encore trop psychanalytique, mais bel effort tout de même, antioedipe
Lynch est un "con",
boucher, oui, et fier de l'être, invité; c'est une noble tradition, une belle profession, pour ceux qui s'y connaissent; qu'on se souvienne du phèdre de platon, qu'on se souvienne aussi que shakespeare est fils de boucher; on raconte même qu'il a exercé un peu ce boulot...son style en porte la trace (cf. stephen dedalus dans ulysses)
seul, dans le cinéma, scorsese, mais pas trop, a gardé quelque chose de cette image noble du boucher...
Borges- Messages : 6044
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