Jimmy's hall de Ken Loach
Jimmy's hall de Ken Loach
Je ne sais comment parler de ce film;
sans bien le connaître, j'ai l'impression que Ken Loach reste fidèle à ses convictions politiques ainsi qu'à sa mise en scène naturaliste _ peut on utiliser ce vocable pour la décrire?, de film en film.
Un mouvement d'émancipation amorce un renouveau qui s'adosse à un frêle bâtiment perdu dans la campagne irlandaise où sont enseignés à un collectif de villageois bigarré et conquis la connaissance, délivrée de l'emprise de la rhétorique religieuse, l'art, la pensée critique, ainsi que la libération du corps des pesanteurs sociales par la danse, qu'elle vienne de la lointaine Harlem ou des traditions locales.
Ce mouvement bercé aux idéaux communistes s'oppose sans possibilité de dialogue, Loach filme ce choc, cette lutte, à la notabilité bourgeoise dont la figure de proue est un personnage ambivalent, le prêtre de la paroisse, fasciné par le courage de Jimmy Gralton, mais que l'intérêt de classe porte à soutenir et à attiser la violence des propriétaires terriens.
On est alors en pleine crise des années trente.
La conception du cinéma chez Loach prendrait corps dans ce lieu? ce dancing, comme possibilité d'être éclairé sur le monde, d'être en compagnie, par la technique, par exemple le tourne disque ou les livres et la poésie de Yeats.
L'inspiration poétique rejoint l'inspiration amoureuse; l'absence des mots, des lettres, de l'amant à son aimée donne préséance aux mots, aux liens noueux de l'alliance religieuse et maritale. Ainsi va que le sentiment amoureux déçu accompagne la lutte politique qui toujours s'affaisse et se relève, un jour, peut être comme l'espoir d'Aengus dans le poème de Yeats de retrouver in fine sa petite fée.
D'où peut être l'impression que Loach martèle comme un forgeron le fer de son oeuvre: ne pas le dire, ne pas activer le soufflet, ne pas le filmer, c’est laisser à l'ennemi, à la nuit, le domaine des idées.
Il est difficile de ne pas être à côté des personnages de Loach, du bon côté. Les crapules ont les bras lourds des tyrans trop occupés à noyer les enfants. Comment ne pas les haïr?
Et Loach a ce désir de montrer, de cerner, de mettre en lumière les conflits et les arrières pensées avec parfois une lumière trop crue qui dissipe les traits; ainsi que les personnages dans le dancing, il n'aime pas les forces occultes qui frappent sous le couvert de la nuit, il doit donner à voir; mais je trouve tout de même le personnage du prêtre assez fascinant comme aplat qui concrétise et figure une sentinelle dévouée à l'oppression lol.
sans bien le connaître, j'ai l'impression que Ken Loach reste fidèle à ses convictions politiques ainsi qu'à sa mise en scène naturaliste _ peut on utiliser ce vocable pour la décrire?, de film en film.
Un mouvement d'émancipation amorce un renouveau qui s'adosse à un frêle bâtiment perdu dans la campagne irlandaise où sont enseignés à un collectif de villageois bigarré et conquis la connaissance, délivrée de l'emprise de la rhétorique religieuse, l'art, la pensée critique, ainsi que la libération du corps des pesanteurs sociales par la danse, qu'elle vienne de la lointaine Harlem ou des traditions locales.
Ce mouvement bercé aux idéaux communistes s'oppose sans possibilité de dialogue, Loach filme ce choc, cette lutte, à la notabilité bourgeoise dont la figure de proue est un personnage ambivalent, le prêtre de la paroisse, fasciné par le courage de Jimmy Gralton, mais que l'intérêt de classe porte à soutenir et à attiser la violence des propriétaires terriens.
On est alors en pleine crise des années trente.
La conception du cinéma chez Loach prendrait corps dans ce lieu? ce dancing, comme possibilité d'être éclairé sur le monde, d'être en compagnie, par la technique, par exemple le tourne disque ou les livres et la poésie de Yeats.
L'inspiration poétique rejoint l'inspiration amoureuse; l'absence des mots, des lettres, de l'amant à son aimée donne préséance aux mots, aux liens noueux de l'alliance religieuse et maritale. Ainsi va que le sentiment amoureux déçu accompagne la lutte politique qui toujours s'affaisse et se relève, un jour, peut être comme l'espoir d'Aengus dans le poème de Yeats de retrouver in fine sa petite fée.
D'où peut être l'impression que Loach martèle comme un forgeron le fer de son oeuvre: ne pas le dire, ne pas activer le soufflet, ne pas le filmer, c’est laisser à l'ennemi, à la nuit, le domaine des idées.
Il est difficile de ne pas être à côté des personnages de Loach, du bon côté. Les crapules ont les bras lourds des tyrans trop occupés à noyer les enfants. Comment ne pas les haïr?
Et Loach a ce désir de montrer, de cerner, de mettre en lumière les conflits et les arrières pensées avec parfois une lumière trop crue qui dissipe les traits; ainsi que les personnages dans le dancing, il n'aime pas les forces occultes qui frappent sous le couvert de la nuit, il doit donner à voir; mais je trouve tout de même le personnage du prêtre assez fascinant comme aplat qui concrétise et figure une sentinelle dévouée à l'oppression lol.
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