Gaza
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Gaza
Impossible depuis quelques semaines d'écrire, lire, pense à autre chose qu'à ce qui se passe à Gaza. On est loin du cinéma, sauf que…
Ainsi, quelques cinéastes israéliens ont pris position contre Israël lors du festival du film de Jérusalem
http://www.humanite.fr/des-cineastes-israeliens-contre-la-guerre-en-palestine-547625
Asghar Farhadi a lancé une campagne en Iran, qui n'a pour l'instant pas réellement pris position officiellement :
http://keyhani.blog.lemonde.fr/2014/07/17/iran-asghar-farhadi-et-nassrin-sotoudeh-se-mobilisent-contre-le-massacre-a-gaza/
Hany Abu-Assad y participe :
Ainsi, quelques cinéastes israéliens ont pris position contre Israël lors du festival du film de Jérusalem
http://www.humanite.fr/des-cineastes-israeliens-contre-la-guerre-en-palestine-547625
Asghar Farhadi a lancé une campagne en Iran, qui n'a pour l'instant pas réellement pris position officiellement :
http://keyhani.blog.lemonde.fr/2014/07/17/iran-asghar-farhadi-et-nassrin-sotoudeh-se-mobilisent-contre-le-massacre-a-gaza/
Hany Abu-Assad y participe :
adeline- Messages : 3000
Re: Gaza
Je lisais il y a quelque temps ce livre d'Eric Hazan et Eyal Sivan "Etat commun. Conversation potentielle". Est-ce encore le moment de croire très fort qu'un Etat commun est possible, contre tout ? Alors que tout ce qui se passe pousse à croire cette solution, pourtant la seule absolument réaliste, impossible…
Le film qui accompagne le livre est essentiel :
Le film qui accompagne le livre est essentiel :
adeline- Messages : 3000
Re: Gaza
salut Adeline,adeline a écrit:
c'était déjà le propos de David Perlov dans son journal filmé, où il disait que les médias laissaient la guerre hors champ : "Cette force d'information n'a qu'un maître : la conformité. Des mots, des images, un semblant d'information. La guerre, mais pas ses désastres."
Sur le facebook de Patti Smith :
Invité- Invité
Re: Gaza
... toujours dans le journal filmé de Perlov, il y a une séquence où il dit qu'il tourne le dos aux cinéastes israéliens, qu'il ne se sent plus concerné par ce qu'ils font, qu'il a honte de ce cinéma. Je ne connais pas le cinéma israélien, a priori ce sont de jeunes réalisateurs qui ont interrompu ce festival du film de Jérusalem...
En novembre 2013, j'avais retenu un extrait du zapping télé où Hollande demandait l'arrêt de la colonisation, et il le disait avec sa fermeté habituelle :
Je reviens au texte de Blanchot que j'ai déjà cité,
"Notre responsabilité" :
«Cette barbarie, ces souffrances, ces assassinats innombrables, nous y avons part dans la mesure où nous les accueillons avec une certaine indifférence et où nos jours et nos nuits n'en sont pas troublés...
L'inertie de la Communauté européenne disqualifie la part d'idéal et de civilisation qu'elle prétend représenter. Sachons donc que nous aussi nous sommes responsables et coupables, si nous ne faisons pas entendre un appel, une dénonciation, un cri et encore un cri.»
Quand j'entends Hollande, je pense aussi au Discours de Césaire sur le colonialisme, "une civilisation moralement atteinte, condamnée à remâcher le vomi de Hitler"...
En novembre 2013, j'avais retenu un extrait du zapping télé où Hollande demandait l'arrêt de la colonisation, et il le disait avec sa fermeté habituelle :
Je reviens au texte de Blanchot que j'ai déjà cité,
"Notre responsabilité" :
«Cette barbarie, ces souffrances, ces assassinats innombrables, nous y avons part dans la mesure où nous les accueillons avec une certaine indifférence et où nos jours et nos nuits n'en sont pas troublés...
L'inertie de la Communauté européenne disqualifie la part d'idéal et de civilisation qu'elle prétend représenter. Sachons donc que nous aussi nous sommes responsables et coupables, si nous ne faisons pas entendre un appel, une dénonciation, un cri et encore un cri.»
Quand j'entends Hollande, je pense aussi au Discours de Césaire sur le colonialisme, "une civilisation moralement atteinte, condamnée à remâcher le vomi de Hitler"...
Invité- Invité
Re: Gaza
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140720-operation-israelienne-gaza-julien-salingue-aucune-solution-militaire-netanyahu-hamas/
Julien Salingue, chercheur en sciences politiques, auteur de A la recherche de la Palestine - au-delà du mirage d’Oslo, paru aux Editions du Cygne, répond aux questions de RFI.
RFI: La situation est de plus en plus critique dans la bande de Gaza. Les Israéliens sont toujours déterminés, le Hamas également. Est-ce que vous croyez que cette opération terrestre va aboutir à quelque chose, si ce n’est à la mort de centaines de civils ?
Julien Salingue : Ça ne peut pas aboutir à autre chose qu’à la mort de centaines de civils. Ce qu’on est en train de vivre depuis cette nuit, je pense qu’il faut en prendre la mesure. C'est-à-dire qu’on parle de cinquante morts, mais quand on voit les images et quand on entend les témoignages, le chiffre risque de monter.
Ce que fait l’Etat d’Israël ce n’est absolument pas, en réalité, s’en prendre à l’infrastructure militaire du Hamas. C’est s’en prendre aux infrastructures de la bande de Gaza et s’en prendre à la population de la bande de Gaza en général. Il faut bien comprendre ce qu’est la bande de Gaza. C’est un petit territoire minuscule qui fait 360 kilomètres, qui est assiégé depuis sept ans par Israël, et au sud par l’Egypte. Il y a un million 800 000 personnes dedans, une densité de population parfois de 40 000 au kilomètre carré. Les gens ne peuvent pas fuir, ne peuvent pas sortir de Gaza. Et bombarder la bande de Gaza comme c'est fait actuellement, ça ne peut aboutir qu’à des catastrophes. Et là on est en train de vivre la catastrophe. Les organisations humanitaires le disent.
Pourquoi Benyamin Netanyahu, selon vous, s’entête dans cette voie militaire ? Toutes les opérations menées précédemment n’ont finalement pas changé grand-chose.
Benyamin Netanyahu a fait le choix lors des précédentes élections législatives de se présenter avec l’extrême droite. C'est-à-dire que ce n’est pas juste une coalition gouvernementale, c’est une coalition électorale avec des listes communes, un programme commun. C'est-à-dire que Benyamin Netanyahu a fait le choix de gouverner avec – et à – l’extrême droite.
C’est l’extrême droite qui l’a poussé à faire ce choix de l’offensive terrestre ?
Ce n’est pas l’extrême droite qui l’a poussé à choisir de gouverner avec l’extrême droite. Benyamin Netanyahu dirige une coalition qui est la coalition la plus radicale de l’histoire récente de l’Etat d’Israël. Et donc, il est normal – entre guillemets – qu’il agisse de la sorte. Je ne suis pas du tout surpris.
Et suite à la disparition des trois jeunes Israéliens à proximité d’une colline de Cisjordanie, on a vu se multiplier les appels à la haine, à la vengeance, à la violence, et les passages à l’acte en Israël et dans les territoires palestiniens. Ce que fait Benyamin Netanyahu, c’est répondre à ces demandes-là. C’est continuer à gouverner comme il le fait depuis des années.
Et malheureusement, c’est une fois de plus la population de Gaza qui trinque, alors qu’on sait très bien qu’il n’y a aucune solution militaire à la situation dans la bande de Gaza. Il n’y a qu’une solution politique: la fin du blocus, la reconnaissance des droits nationaux palestiniens et absolument pas des opérations militaires à répétition qui, on le voit, ne changent rien, si ce n’est qu’elles aggravent encore un peu plus la situation des Gazaouïs et le ressentiment de la population.
Prendre le risque de décapiter le Hamas, est-ce que ce n’est pas aussi prendre le risque de renforcer des groupes bien plus radicaux, comme le jihad islamique ?
Je pense qu’Israël en a conscience et joue en partie – entre guillemets – sur ce terrain-là. C'est-à-dire que le Hamas, contrairement à ce qui a été raconté ici et là, n’avait pas tiré de roquettes sur Israël depuis la précédente offensive israélienne en novembre 2012. Et c’est à partir du moment où l’Etat d’Israël a ciblé des cadres et des militants du Hamas, que le Hamas a repris les tirs des roquettes.
Donc évidemment en envenimant encore un peu plus la situation, en provoquant le Hamas et en radicalisant la population, l’Etat d’Israël ne fait que radicaliser l’ensemble des Gazaouïs et des Palestiniens. Il ne faudra pas s’étonner après, si jamais effectivement, les discours qu’on entend sont de plus en plus hostiles à l’Etat d’Israël, parce que ce sera la résultante des opérations menées par l’Etat d’Israël. Israël ne cherche absolument pas aujourd’hui, je le répète, à régler quoi que ce soit sur le court ou le moyen terme.
C’est une opération notamment de politique intérieure pour Benyamin Netanyahu : montrer qu’il est aussi radical que les plus radicaux en Israël. Et c’est aussi une opération, un message à destination des Palestiniens qui est de leur dire : tant que vous continuerez à résister, à revendiquer vos droits, régulièrement nous reviendrons, nous vous bombarderons. Et il y aura des centaines de victimes.
Mahmoud Abbas, le président de l’autorité palestinienne, est attendu à Doha pour rencontrer Khaled Mechaal, le chef du Hamas en exil. Que peut-il obtenir, selon vous ?
Le problème, ce n’est pas tant d’obtenir quelque chose du Hamas, que d’obtenir quelque chose de la part de l’Etat d’Israël. Si le Hamas avait refusé la pseudo-trêve proposée il y a un peu moins d’une semaine par l’Egypte, c’est que c’était un simple cessez-le-feu sans aucune condition. Alors que le Hamas demande des choses qui sont ce que demandent aussi les organisations humanitaires, et y compris les Nations unies. C'est-à-dire la levée du blocus, c’est la liberté de circulation pour les Palestiniens, c’est la libération des prisonniers qui ont été réarrêtés, alors qu’ils avaient été libérés en échange de Gilad Shalit.
Donc, ce qu’on peut ressortir de cette rencontre entre le Hamas et Abbas c’est éventuellement une proposition palestinienne commune de cessez-le-feu vis-à-vis de l’Etat d’Israël, parrainée peut-être par le Qatar. Mais bien évidemment, peut-être que ce sera conditionné parce que ça n’a pas de sens en réalité d’exiger un cessez-le-feu si on explique aux Palestiniens qu’on revient à la situation dans laquelle ils étaient antérieurement.
Julien Salingue, on le voit, la situation diplomatique est, elle aussi, totalement bloquée. Est-ce que la communauté internationale peut faire encore quelque chose ?
Elle pourrait. Elle aurait des capacités de faire quelque chose. C'est-à-dire qu’on n’a pas besoin d’aller chercher très loin dans l’histoire pour se rendre compte que quand la communauté internationale ou les Nations unies estiment qu’un Etat va trop loin ils sont capables de prendre des sanctions. Ils sont capables des prendre des sanctions économiques, diplomatiques, politiques. Très récemment, au moment où il y a eu l’affaire ukrainienne et la présence de troupes russes en Russie, des sanctions ont été prises.
Pour l’instant, ça ne fait pas faiblir Moscou...
Ça ne fait pas faiblir Moscou, mais au moins symboliquement, ça dit quelque chose. Ça dit qu’il n’y a pas d’impunité totale. Le problème aujourd’hui, c’est que l’Etat d’Israël s’il fait ce qu’il fait, c’est parce qu’il se sent totalement dans une situation d’impunité. Personne ne prend de sanctions contre l’Etat d’Israël, alors qu’il viole le droit international. Donc oui, la communauté internationale pourrait faire quelque chose vis-à-vis de l’Etat d’Israël.
Et je précise qu’il y a une petite différence par rapport à la Russie, c’est que l’Etat d’Israël est dépendant du soutien économique, politique et diplomatique des pays occidentaux, ce qui n'est pas le cas de la Russie. Donc, des sanctions pourraient être efficaces, s’il y avait un tout petit peu de courage politique de la part des dirigeants des pays occidentaux.
Et je pense notamment au président Hollande, qui a pris une position de soutien à l’offensive israélienne, en expliquant qu’Israël avait le droit de recourir à tous les moyens pour protéger ses populations civiles. Ce qui est, quand on y réfléchit, une position proprement scandaleuse.
La France complice, dites-vous ?
Complice par son silence, et en partie par son soutien, dans la mesure où elle a donné un chèque en blanc à Benyamin Netanyahu, qui s’est revendiqué lors d’une conférence de presse la semaine dernière, du soutien de la France en citant le président Hollande. Quand on arrive à adopter des positions qui sont reprises par Benyamin Netanyahu comme étant une caution pour poursuivre la politique qu’il mène, eh bien oui, on peut se poser des questions sur les responsabilités qu’on exerce dans la situation actuelle.
Ayelet Shaked.
Israeli politician and computer engineer. She is a member of the Knesset for the Jewish Home in the 2013 Knesset elections, and currently holds fifth place on the party's list.
http://en.wikipedia.org/wiki/Ayelet_Shaked
« “Behind every terrorist stand dozens of men and women, without whom he could not engage in terrorism. They are all enemy combatants, and their blood shall be on all their heads. Now this also includes the mothers of the martyrs, who send them to hell with flowers and kisses. They should follow their sons, nothing would be more just. They should go, as should the physical homes in which they raised the snakes. Otherwise, more little snakes will be raised there.” »
La journaliste Mira Bar-Hillel dénonce le génocide à Gaza
“Je suis sur le point de brûler mon passeport israélien”“Je ne peux plus accepter le fait que les politiciens israéliens comme Ayelet Shaked tolèrent la mort des femmes et des enfants palestiniens innocents.” Ces propos sont de la journaliste israélo-britannique, Mira Bar-Hillel, qui a décidé de rompre le silence morbide qui caractérise les médias occidentaux qui maintiennent le black-out sur les massacres à grande échelle commis par l’armée israélienne à Gaza. La journaliste affirme même être sur le point de brûler son passeport israélien pour s’élever contre les déclarations de certains politiciens israéliens qui approuvent le génocide palestinien. “Je suis sur le point de brûler mon passeport israélien”, a-t-elle tempêté, dans un article publié dans le quotidien généraliste britannique The Independent. La journaliste a, par ailleurs, estimé que les Israéliens d'aujourd'hui ne sont plus les victimes, mais les auteurs de la crise actuelle.
http://www.liberte-algerie.com/radar/je-suis-sur-le-point-de-bruler-mon-passeport-israelien-la-journaliste-mira-bar-hillel-denonce-le-genocide-a-gaza-225443
http://www.levif.be/info/actualite/international/l-alya-pour-israel-en-hausse/article-4000695218794.htm
Alors que le conflit s’embrase entre Israël et la Palestine, plus de 400 immigrants juifs de France sont arrivés cette semaine en Israël et ont reçu jeudi leurs nouvelles cartes d'identité israélienne. Certains sont toujours déterminés à s'installer dans le sud du pays, non loin de la bande de Gaza, malgré les évènements actuels.
« Votre arrivée en Israël est la meilleure réponse à nos ennemis », leur a déclaré la ministre de l'Immigration, Sofa Landver, en les accueillant la veille au soir à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. « Nous voulons que les juifs du monde entier comprennent qu'il n'y a pas d'autre endroit où ils se sentiront plus à la maison qu'en Israël », a déclaré la ministre.
Bernard-Henri Lévy (BHL) n’a pas encore réagi à la nouvelle offensive israélienne contre Gaza.
Mais il a déjà livré, sur des événements (très) similaires, quelques pensées profondes – qui méritent d’être redécouvertes*.
(*Les éditocrates, par Olivier CYRAN, Mona CHOLLET, Sébastien FONTENELLE, Mathias REYMOND.)
*
https://www.bakchich.info/blogs/2014/07/09/bernard-henri-levy-et-les-joyeux-mais-sympathiques-soldats-israeliens-63514
Invité- Invité
Re: Gaza
vu hier soir le jt de M6 un peu avant 20 heures, et il est probable que les autres chaines ont balancé les mêmes trucs... ça disait d'abord : les casseurs à Sarcelles, rapport aux manifestations pro-palestiniennes... ensuite, Valls qui condamnait cet "antisémitisme", avec d'autres guignols parlant au nom de la communauté juive... et puis on allait à Gaza, on voyait des images du tsahal qui dynamitait les tunnels, et enfin tout un commando du Hamas qui rampait dans la nuit(image infra-rouge lointain), et une explosion sur eux, les pulvérisant... À gerber, de bout en bout.
vu aussi une partie du documentaire de Lanzmann, "Tsahal". Impressionnant, j'ignorais à quel point Lanzmann était con...
J'en retiens quand même le témoignage d'un ancien soldat traumatisé par les combats, et qui finit par dire à Lanzmann qu'Israel n'existe pas, que c'est un fantasme insensé et que la seule façon d'échapper à de nouveaux carnages c'est de quitter Israel. C'est un propos inexistant dans le film de Lanzmann qui est clairement à la gloire du Tsahal, à ces soldats sacrifiés "dans la longue marche d'Israel vers la reconnaissance".
Ce qu'on lit au début de ce documentaire:
vu aussi une partie du documentaire de Lanzmann, "Tsahal". Impressionnant, j'ignorais à quel point Lanzmann était con...
J'en retiens quand même le témoignage d'un ancien soldat traumatisé par les combats, et qui finit par dire à Lanzmann qu'Israel n'existe pas, que c'est un fantasme insensé et que la seule façon d'échapper à de nouveaux carnages c'est de quitter Israel. C'est un propos inexistant dans le film de Lanzmann qui est clairement à la gloire du Tsahal, à ces soldats sacrifiés "dans la longue marche d'Israel vers la reconnaissance".
Ce qu'on lit au début de ce documentaire:
Invité- Invité
Re: Gaza
Majed Bamya :
http://www.france24.com/fr/20140721-le-debat-guerre-israel-palestine-gaza-escalade-comment-mettre-fin-a-la-guerre-partie-2/
http://www.france24.com/fr/20140721-le-debat-guerre-israel-palestine-gaza-escalade-comment-mettre-fin-a-la-guerre-partie-2/
careful- Messages : 690
Re: Gaza
Il ne me semble pas que l'on puisse encore parler de "silence" des médias et de la "communauté internationale" sur le massacre des civils palestiniens.
Cette nouvelle opération militaire aussi délirante qu'injustifiable, dans laquelle le gouvernement israélien s'est engouffré avec une ivresse criminelle inversement proportionnelle à sa soi-disant nécessité "défensive", ne pouvait pas être plus anti-productive du point de vue de l'image que l'état d'Israël renvoie à l'opinion internationale, civile ou politique. Ce dernier pouvait difficilement se discréditer davantage.
Difficile en outre de ne pas mettre en corrélation le massacre de 570 palestiniens (pour le moment) de la bande de Gaza avec, au même moment, l'arrivée de 400 colons (venus de France, voir lien plus haut) invités à faire leur Alya ( " ascension " ou " élévation spirituelle " vers la "Terre sainte") et à s'installer à 50 kilomètres à peine de Gaza.
L'obscénité la plus fondamentale est atteinte dans les propos tenus par ces nouveaux immigrants, comme cette famille française, qui explique qu'elle vient rejoindre ses "frères" malgré le "danger", les "assassinats"... Le danger, les assassinats, ce sont exclusivement - dans leur représentation du monde - ceux que subissent leurs "frères". Un soldat juif-isréalien tué équivaut - dans cette dernière - à quasiment la perte de la moitié de l'humanité. Sa mort appelle, dans un acte de vengeance, la mort d'une centaine d'Arabes. La mort de civils Palestiniens n'est jamais évoquée, n'existe tout simplement pas. Tout juste sont-ils les victimes de "dégats collatéraux" imputés au Hamas, une conséquence fâcheuse mais nécessaire lorsqu'on mène une guerre "juste et légitime"....
Accuser le Hamas de se servir des populations comme d'un "bouclier humain", quand on mène une opération militaire massive, par voies d'air et de terre, sur une mince pellicule géographique représentant la plus grande densité de population du monde au kilomètre carré, ça relève d'un tel cynisme qu'il ne peut pas encore être relayé bien longtemps par des déclarations diplomatiques "molles", pour ne pas offusquer le gouvernement israélien...
Toutes les cartes sont étalées sur la table, sans la moindre équivoque possible: Israël n'est pas, ou plus (s'il l'a jamais été réellement) un Etat laïque, quand il tire dans des textes bibliques l'unique justification de l'immigration constante de Juifs sur cette terre, avec l'expansion immobilière et territoriale qui en est le corollaire.
En dehors d'une opposition minoritaire de civils israéliens dont les protestations sont sans effet, la représentation des Palestiniens qui domine en Israël est une représentation racialiste: ils n'accèdent tout simplement pas à la dignité et à la visibilité d'êtres humains, pour le gouvernement, son armée et une grande partie de l'opinion publique israélienne.
Les arguments traditionnels invoqués, ainsi que l'intimidation de l'opinion mondiale par "l'antisémitisme" (dont on va bien sûr enregistrer une montée vertigineuse, avec toutes les conséquences prévisibles, dont il ne faudra pas s'étonner, et dont le gouvernement israélien porte la responsabilité) ne leurrent plus grand-monde aujourd'hui. Les déclarations "diplomatiques" embarrassées des principaux alliés témoignent de leur caractère en porte-à-faux (voir la réaction de John Kerry enregistrée en off sur Fox-Tv).
A part raser Gaza de la carte, que peut encore faire l'état d'Israël pour prouver aux yeux du monde qu'il s'agit bien ici d'une nouvelle phase de sa guerre coloniale d'expansion? Cela fait bien longtemps que l'état d'Israël n'est plus une "démocratie", qu'y domine un régime d'extrême droite fondé sur l'extrêmisme religieux: une théocratie fasciste faisant le tri entre les "siens" et les autres.
La seule question qui subsiste est toujours la même, depuis des années: dans cette guerre, quel est le quota de morts palestiniennes toléré jusqu'à ce soient dénoncées explicitement par les puissances "alliées" les violations du droit international et que des sanctions soient envisagées?
Cette nouvelle opération militaire aussi délirante qu'injustifiable, dans laquelle le gouvernement israélien s'est engouffré avec une ivresse criminelle inversement proportionnelle à sa soi-disant nécessité "défensive", ne pouvait pas être plus anti-productive du point de vue de l'image que l'état d'Israël renvoie à l'opinion internationale, civile ou politique. Ce dernier pouvait difficilement se discréditer davantage.
Difficile en outre de ne pas mettre en corrélation le massacre de 570 palestiniens (pour le moment) de la bande de Gaza avec, au même moment, l'arrivée de 400 colons (venus de France, voir lien plus haut) invités à faire leur Alya ( " ascension " ou " élévation spirituelle " vers la "Terre sainte") et à s'installer à 50 kilomètres à peine de Gaza.
L'obscénité la plus fondamentale est atteinte dans les propos tenus par ces nouveaux immigrants, comme cette famille française, qui explique qu'elle vient rejoindre ses "frères" malgré le "danger", les "assassinats"... Le danger, les assassinats, ce sont exclusivement - dans leur représentation du monde - ceux que subissent leurs "frères". Un soldat juif-isréalien tué équivaut - dans cette dernière - à quasiment la perte de la moitié de l'humanité. Sa mort appelle, dans un acte de vengeance, la mort d'une centaine d'Arabes. La mort de civils Palestiniens n'est jamais évoquée, n'existe tout simplement pas. Tout juste sont-ils les victimes de "dégats collatéraux" imputés au Hamas, une conséquence fâcheuse mais nécessaire lorsqu'on mène une guerre "juste et légitime"....
Accuser le Hamas de se servir des populations comme d'un "bouclier humain", quand on mène une opération militaire massive, par voies d'air et de terre, sur une mince pellicule géographique représentant la plus grande densité de population du monde au kilomètre carré, ça relève d'un tel cynisme qu'il ne peut pas encore être relayé bien longtemps par des déclarations diplomatiques "molles", pour ne pas offusquer le gouvernement israélien...
Toutes les cartes sont étalées sur la table, sans la moindre équivoque possible: Israël n'est pas, ou plus (s'il l'a jamais été réellement) un Etat laïque, quand il tire dans des textes bibliques l'unique justification de l'immigration constante de Juifs sur cette terre, avec l'expansion immobilière et territoriale qui en est le corollaire.
En dehors d'une opposition minoritaire de civils israéliens dont les protestations sont sans effet, la représentation des Palestiniens qui domine en Israël est une représentation racialiste: ils n'accèdent tout simplement pas à la dignité et à la visibilité d'êtres humains, pour le gouvernement, son armée et une grande partie de l'opinion publique israélienne.
Les arguments traditionnels invoqués, ainsi que l'intimidation de l'opinion mondiale par "l'antisémitisme" (dont on va bien sûr enregistrer une montée vertigineuse, avec toutes les conséquences prévisibles, dont il ne faudra pas s'étonner, et dont le gouvernement israélien porte la responsabilité) ne leurrent plus grand-monde aujourd'hui. Les déclarations "diplomatiques" embarrassées des principaux alliés témoignent de leur caractère en porte-à-faux (voir la réaction de John Kerry enregistrée en off sur Fox-Tv).
A part raser Gaza de la carte, que peut encore faire l'état d'Israël pour prouver aux yeux du monde qu'il s'agit bien ici d'une nouvelle phase de sa guerre coloniale d'expansion? Cela fait bien longtemps que l'état d'Israël n'est plus une "démocratie", qu'y domine un régime d'extrême droite fondé sur l'extrêmisme religieux: une théocratie fasciste faisant le tri entre les "siens" et les autres.
La seule question qui subsiste est toujours la même, depuis des années: dans cette guerre, quel est le quota de morts palestiniennes toléré jusqu'à ce soient dénoncées explicitement par les puissances "alliées" les violations du droit international et que des sanctions soient envisagées?
Dernière édition par syndic des dockers le Mar 22 Juil 2014 - 14:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Gaza
Non, en effet, il n'y a pas de silence des médias en général, même si les plus grands médias d'information générale ont la fâcheuse tendance à égaliser les situations entre Israël et la Palestine. Il y a un ahurissant soutien des principaux gouvernements occidentaux à Israël et un silence assourdissant des principaux gouvernements arabes, en dépit des appels des institutions internationales et d'une partie non négligeable des populations…
Ce qu'on ne dit pas assez voire pas du tout dans les médias généraux, c'est que c'est une "guerre" purement coloniale. Je lisais un article sur la conquête de l'Algérie par la France au XIXe siècle :
"1845 : cette année est marquée par l'épisode alors célèbre de l'enfumade des grottes du Dahra au cours de laquelle le général Pélissier fit périr près d'un millier de civils parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants qui s'étaient réfugiés en montagne pour fuir l'occupation de leur village. Face aux critiques qui s'élevèrent alors en métropole, Bugeaud défendit cette action en écrivant à son auteur, après avoir salué, sans rire, son humanité et sa longanimité : "C'est une cruelle nécessité que celle à laquelle ces insensés vous réduisent." Remarquable est cette rhétorique tout entière portée par le souci de maintenir intactes les représentations que les acteurs se font d'eux-mêmes et des autres. L'humanité, la patience et le contrôle de soi d'un côté, l'obstination et la folie du fanatisme de l'autre et, en conclusion, l'imputation, à ceux qui ont péri dans les conditions que l'on sait, de la responsabilité ultime de leur fin puisque les moyens employés, pour mettre un terme à leur résistance, sont réputés avoir été imposés par cette résistance même qui n'aurait donc laissé d'autre choix que le massacre." (Olivier Le Cour Grandmaison, "Conquête de l'Algérie : la guerre totale. Le massacre, objet d'histoire, dir. David El Kenz, Gallimard, 2005.)
C'est exactement la rhétorique d'Israël. Ça fait froid dans le dos…
Ce qu'on ne dit pas assez voire pas du tout dans les médias généraux, c'est que c'est une "guerre" purement coloniale. Je lisais un article sur la conquête de l'Algérie par la France au XIXe siècle :
"1845 : cette année est marquée par l'épisode alors célèbre de l'enfumade des grottes du Dahra au cours de laquelle le général Pélissier fit périr près d'un millier de civils parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants qui s'étaient réfugiés en montagne pour fuir l'occupation de leur village. Face aux critiques qui s'élevèrent alors en métropole, Bugeaud défendit cette action en écrivant à son auteur, après avoir salué, sans rire, son humanité et sa longanimité : "C'est une cruelle nécessité que celle à laquelle ces insensés vous réduisent." Remarquable est cette rhétorique tout entière portée par le souci de maintenir intactes les représentations que les acteurs se font d'eux-mêmes et des autres. L'humanité, la patience et le contrôle de soi d'un côté, l'obstination et la folie du fanatisme de l'autre et, en conclusion, l'imputation, à ceux qui ont péri dans les conditions que l'on sait, de la responsabilité ultime de leur fin puisque les moyens employés, pour mettre un terme à leur résistance, sont réputés avoir été imposés par cette résistance même qui n'aurait donc laissé d'autre choix que le massacre." (Olivier Le Cour Grandmaison, "Conquête de l'Algérie : la guerre totale. Le massacre, objet d'histoire, dir. David El Kenz, Gallimard, 2005.)
C'est exactement la rhétorique d'Israël. Ça fait froid dans le dos…
adeline- Messages : 3000
Re: Gaza
Il y a déjà eu des guerres similaires en 2002 puis en 2006, 2008 et 2012, pratiquement tous les deux ans, , ce qui correspond aux années des vacances de pouvoir aux USA , il s'agît soit de présidentielles où un exécutif démocrate n'était pas encore en place, soit à des années d'élections du mi-term avec un risque de cohabitation d'un gouvernement démocrate plsu crituique que d'habitude envers le pouvoir israélien avec les républicains. il semble que le calendrier de la colonisation, dépende des échéances politiques internes des USA.
Mais ce qui est inédit, c'est d'une part l'arrivée au pouvoir d'une extrême droite laïque en Israël qui n'a pas de programme de consensus démocratique déjà au sein d'Israël et a fortiori avec les Palestiniens, ses voisins arabes et les Arabes israéliens , comme il pouvait encore subsister sous une forme limitée dans le partie Kadimaa fondé par Sharon, et la rhétorique "être contre cette guerre est être antisémite , sinon vous manifesteriez aussi contre la Syrie", qui place les juifs d'Europe entre le marteau et l'enclume, et qui est d'ailleurs avancée en parallèle avec une vision essentiellement millénariste, nationaliste et religieuse de l'identité juive.
Pendant les années 80 et 90 il y avait l'idée qu'Israël représentait une certaine identité politique européenne "éclairée" et "laïque" au moyen-orient, et à ce titre devait être soutenu (on la retrouve dans le discours de Kundera quand ila accepté le prix Jérusalem: Israël pour lui, c'est la même Europe que celle de Husserl). *
Mais le fait que les responsables religieux et politiques en Israél et en Europe se comparent à présent de façon à moitié volontaire -et en croyant naïvement que cela les protège- avec la Syrie annule tout cela. Ceci dit cette comparaison est justement faite pour intimider la partie de l'opinion européenne qui justement pourrait avoir une influence sur Israël. C'est un discours qui est cynique et explosif, car il ne s'agît plus d'accuser d'antisémite l'opinion qui conteste l'existence d'Israël, mais déjà qui conteste la colonisation.
Par ailleurs il y a une exploitation d'un contexte international délétère par l'état israélien, notamment du retour des généraux en Egypte après la destitution de Mosri (qui par ailleurs avait lui-même adopté envers Israël une attitude très proche de celle des militaires egyptiens pendant la guerre de 2012) qui prive le Hamas d'un allié politique potentiel. Le gouvernement israélien est bien l'allié de fait du régime militaire egyptien "dur" actuellement en place. Par ailleurs l'extrême-droite israélienne a bien compris que la tolérance et l'impuissance des Européens envers cette guerre sont les conséquences directes de leur indifférence envers les répressions ayant eu lieu en Egypte et en Turquie ces deux dernières années (sur lequel je ne crois pas que Patti Smith ait tuité quoi que ce soit, il est vrai qu'ils ne rentretn pas dans la catégorie "guerres de religion"), pour ne rien dire de la Syrie.
C'est une situation horrible parce qu'une autre logique était possible , jusq'au début de cette année Israël pouvait améliorer son image dans le monde arabe en étant de facto neutre dans le conflit syrien, et en mesure d'apporter une aide minimale aux civils du sud de la Syrie, ce qui aurait automatiquement conforté son ancrage régional.
*Je pense qu'à la limite c'est de cette position que partait Lanzmann quand il a fait Tshahal en 1994, juste après les accords d'Oslo et avant la mort de Rabin, où l'enjeu était plus de se retirer du Liban et de Gaza que de coloniser à cuque guerre uen art lus grande de la Cisjordanie, dans un contexte très différent du notre.
Mais ce qui est inédit, c'est d'une part l'arrivée au pouvoir d'une extrême droite laïque en Israël qui n'a pas de programme de consensus démocratique déjà au sein d'Israël et a fortiori avec les Palestiniens, ses voisins arabes et les Arabes israéliens , comme il pouvait encore subsister sous une forme limitée dans le partie Kadimaa fondé par Sharon, et la rhétorique "être contre cette guerre est être antisémite , sinon vous manifesteriez aussi contre la Syrie", qui place les juifs d'Europe entre le marteau et l'enclume, et qui est d'ailleurs avancée en parallèle avec une vision essentiellement millénariste, nationaliste et religieuse de l'identité juive.
Pendant les années 80 et 90 il y avait l'idée qu'Israël représentait une certaine identité politique européenne "éclairée" et "laïque" au moyen-orient, et à ce titre devait être soutenu (on la retrouve dans le discours de Kundera quand ila accepté le prix Jérusalem: Israël pour lui, c'est la même Europe que celle de Husserl). *
Mais le fait que les responsables religieux et politiques en Israél et en Europe se comparent à présent de façon à moitié volontaire -et en croyant naïvement que cela les protège- avec la Syrie annule tout cela. Ceci dit cette comparaison est justement faite pour intimider la partie de l'opinion européenne qui justement pourrait avoir une influence sur Israël. C'est un discours qui est cynique et explosif, car il ne s'agît plus d'accuser d'antisémite l'opinion qui conteste l'existence d'Israël, mais déjà qui conteste la colonisation.
Par ailleurs il y a une exploitation d'un contexte international délétère par l'état israélien, notamment du retour des généraux en Egypte après la destitution de Mosri (qui par ailleurs avait lui-même adopté envers Israël une attitude très proche de celle des militaires egyptiens pendant la guerre de 2012) qui prive le Hamas d'un allié politique potentiel. Le gouvernement israélien est bien l'allié de fait du régime militaire egyptien "dur" actuellement en place. Par ailleurs l'extrême-droite israélienne a bien compris que la tolérance et l'impuissance des Européens envers cette guerre sont les conséquences directes de leur indifférence envers les répressions ayant eu lieu en Egypte et en Turquie ces deux dernières années (sur lequel je ne crois pas que Patti Smith ait tuité quoi que ce soit, il est vrai qu'ils ne rentretn pas dans la catégorie "guerres de religion"), pour ne rien dire de la Syrie.
C'est une situation horrible parce qu'une autre logique était possible , jusq'au début de cette année Israël pouvait améliorer son image dans le monde arabe en étant de facto neutre dans le conflit syrien, et en mesure d'apporter une aide minimale aux civils du sud de la Syrie, ce qui aurait automatiquement conforté son ancrage régional.
*Je pense qu'à la limite c'est de cette position que partait Lanzmann quand il a fait Tshahal en 1994, juste après les accords d'Oslo et avant la mort de Rabin, où l'enjeu était plus de se retirer du Liban et de Gaza que de coloniser à cuque guerre uen art lus grande de la Cisjordanie, dans un contexte très différent du notre.
Dernière édition par Tony le Mort le Mar 22 Juil 2014 - 19:49, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Gaza
Jon Stewart, comme quoi on peut être comique, ne pas faire rire et faire mouche :
Et parce qu'il est pratiquement impossible d'imaginer la vie en Palestine occupée :
Et parce qu'il est pratiquement impossible d'imaginer la vie en Palestine occupée :
adeline- Messages : 3000
Re: Gaza
http://actu.orange.fr/france/manifestations-pro-palestiniennes-62-des-francais-favorables-a-l-interdiction-afp_CNT0000003ejFX.html
moi ça, ça me fait flipper grâve...
moi ça, ça me fait flipper grâve...
Re: Gaza
Non mais tu as vu la formulation de la question ?
"plutôt favorables à l'interdiction de ces manifestations car elles s'accompagnent de scènes de violences graves"
si tu réponds que tu es contre l'interdiction, tu dis que tu es pour la "violence grave"
et tout le reste est à l'avenant...
en voilà un beau sondage chantage
"plutôt favorables à l'interdiction de ces manifestations car elles s'accompagnent de scènes de violences graves"
si tu réponds que tu es contre l'interdiction, tu dis que tu es pour la "violence grave"
et tout le reste est à l'avenant...
en voilà un beau sondage chantage
GM- Messages : 95
Re: Gaza
Tony le Mort a écrit:
*Je pense qu'à la limite c'est de cette position que partait Lanzmann quand il a fait Tshahal en 1994, juste après les accords d'Oslo et avant la mort de Rabin, où l'enjeu était plus de se retirer du Liban et de Gaza que de coloniser à cuque guerre uen art lus grande de la Cisjordanie, dans un contexte très différent du notre.
Tsahal, c'est vraiment un film documentaire à la gloire d'une armée, je ne vois pas trop d'équivalent dans ce projet. Coppola ou Leni Riefenstahl ont fait ça très bien à leur façon. Dans Tsahal, l'approche de Lanzmann est vraiment très simple, elle montre des soldats qui ont vécu la peur, mais qui l'ont dépassée pour la nation. Survivre à la guerre pour la nation, c'est une vaste foutaise que Fuller (entre autres) a piétiné bien allègrement. Le soldat Ryan de Spielberg est sans doute le truc qui se rapproche le plus dans l'intention de ce que Lanzman fait dans ce documentaire qui consiste à dire que des générations se sont sacrifiées et que le drapeau en trouve ou retrouve ses couleurs glorieuses. La conclusion du soldat Ryan, c'était de dire "mérite-le ce qu'on a fait"(Tom Hanks à Matt Damon je crois) et tout est organisé ainsi dans Tsahal. Ce "mérite-le" qui se transmet à la génération suivante, c'est la certitude qu'ils auront aussi leurs propres carnages à mener.
Invité- Invité
Re: Gaza
C'est vrai que Tsahal ne fait pas d'analyse politique ou critique d'un discours politique (il ne s'appuie que sur le témoignage de personnes qui ne pensent pas leur présent), à la différence d'Avi Mograbi qui le relève que l'idéologie du sacrifice et de la force influence et immobilise toute une société, et dissout l'évènement historique et la décision, l'école et l'armée inculquent la même idée que tout est une répétition de Massada. Et à la même époque Edward Saïd critiquait l'accord de 1993 pour des raisons de fond: il empêchait de penser une nation souveraine pour la Palestine et d'un certain côté pour Israël lui-même, en ne permettant aucune autonomie à la Palestine en ce qui cocnerne l'économie et l'accès au ressources naturelles. A l'heure actuelle, le signe avant coureur de chaque guerre est le bloquage des transferts douaniers prélevés par Israël pour le compte de la Palestine 15 jours avant chaque guerre.
en fait fait je crois que Fuller a justement identifié l'état de paix à la vie en commun dans la nation, qui est le but de la guerre juste. C'est frappant de "the Steel Helmet", où l'armée est une sorte de cadre où paradoxalement le fait d'être victime racisme dans la vie civile peut être raconté, the steel Helmet et the Big Red One ont les mêmes scènes (où l'armée US soigne l soldat qu'elle a tué) où la guerre mène à l'abandon de la loi du Talion, mais c'est un autre problème.
en fait fait je crois que Fuller a justement identifié l'état de paix à la vie en commun dans la nation, qui est le but de la guerre juste. C'est frappant de "the Steel Helmet", où l'armée est une sorte de cadre où paradoxalement le fait d'être victime racisme dans la vie civile peut être raconté, the steel Helmet et the Big Red One ont les mêmes scènes (où l'armée US soigne l soldat qu'elle a tué) où la guerre mène à l'abandon de la loi du Talion, mais c'est un autre problème.
Invité- Invité
Re: Gaza
Je lance une berceuse pour ma petite sur youtube... et qu'est ce que je vois en haut à droite de l'écran...
Est-ce donc le moment?
Est-ce donc le moment?
Re: Gaza
Publié par médiapart, un témoignage bien schizo d'un israélien de 32 ans qui déserte le Tsahal et quitte son pays en soulignant son dégoût, mais qui reviendra quand le conflit actuel sera terminé en espérant que l'armée ne lui en tienne pas rigueur :breaker a écrit:
vu aussi une partie du documentaire de Lanzmann, "Tsahal". Impressionnant, j'ignorais à quel point Lanzmann était con...
J'en retiens quand même le témoignage d'un ancien soldat traumatisé par les combats, et qui finit par dire à Lanzmann qu'Israel n'existe pas, que c'est un fantasme insensé et que la seule façon d'échapper à de nouveaux carnages c'est de quitter Israel.
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=9191
Invité- Invité
Re: Gaza
Heu, d'après moi il a un discours en fait clair, mais dit plutôt qu'il ne peut pas savoir à l'avance la manière dont il pourrait être jugé et prévoir l'issue de cette guerre.
Invité- Invité
Re: Gaza
Via le site du Sensory Ethnolab de Harvard, je suis tombé là-dessus : http://nakba-archive.org/?page_id=956
Pas encore pu explorer...
Pas encore pu explorer...
The Nakba Archive is an oral history collective established in Lebanon in 2002. Since it’s inception, the Archive has recorded over 650 video interviews with first generation Palestinian refugees in Lebanon about their recollections of life in Palestine and the events that led to their displacement. These eyewitness narratives, with refugees from more than 150 Palestinian villages and towns, recall social and cultural life in Palestine before 1948, relations with neighboring Jewish communities and the British Mandate, the 1948 expulsion, and the early years of exile. The aim has been to document this critical period through the voices and experiences of those who lived through it, and to bear witness in a way shaped not by political symbolism but rather by the rhythms of personal memory.
Conceived as a grassroots, collaborative project, the Nakba Archive has been conducted by a collective of Palestinians from the camps; the goal has been not only to compensate for an incomplete written record, but also to involve refugees in documenting community histories in their own terms. The Archive is both a record of the memories of a passing generation of eyewitnesses and an act of witness to the legacy of 1948 and its continuing impact on the Palestinian refugee community in Lebanon. A growing selection of interviews and subtitled excerpts can be viewed online.
The Nakba Archive was founded and co-directed by Diana Allan and Mahmoud Zeidan.
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