Vertigo (l'éternellement semblable)
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Vertigo (l'éternellement semblable)
Revu Vertigo, après avoir lu le bouquin, qui est loin d’être mauvais, il est même très bien, mais on tremble en imaginant ce qu'un cinéaste français en aurait fait.
Rancière, dans un texte qui ne compte pas parmi ses meilleurs, après d'autres reproche à Hitchcock la scène du rêve. Il est vrai qu'elle est maladroite, presque incompréhensible, tant elle rompt l'unité et le rythme hypnotique du film. Elle se justifie d'autant moins que film est un immense rêve, un rêve non pas au sens psychanalytique, surréaliste, ou romantique, mais dans le sens que donne Blanchot à ce mot dans un passage de "l'espace littéraire" qui semble un commentaire du film : "Le rêve touche à la région où règne la pure ressemblance. Tout y est semblant, chaque figure en est une autre, est semblable à l'autre et encore à une autre, et celle-ci à une autre. On cherche le modèle originaire, on voudrait être renvoyé à un point de départ, à une révélation initiale, mais il n'y en a pas : le rêve est le semblable qui renvoie éternellement au semblable."
Rancière, dans un texte qui ne compte pas parmi ses meilleurs, après d'autres reproche à Hitchcock la scène du rêve. Il est vrai qu'elle est maladroite, presque incompréhensible, tant elle rompt l'unité et le rythme hypnotique du film. Elle se justifie d'autant moins que film est un immense rêve, un rêve non pas au sens psychanalytique, surréaliste, ou romantique, mais dans le sens que donne Blanchot à ce mot dans un passage de "l'espace littéraire" qui semble un commentaire du film : "Le rêve touche à la région où règne la pure ressemblance. Tout y est semblant, chaque figure en est une autre, est semblable à l'autre et encore à une autre, et celle-ci à une autre. On cherche le modèle originaire, on voudrait être renvoyé à un point de départ, à une révélation initiale, mais il n'y en a pas : le rêve est le semblable qui renvoie éternellement au semblable."
Borges- Messages : 6044
Re: Vertigo (l'éternellement semblable)
Cette scène du rêve est paradoxale borges. Lorsqu'on la voit pendant le deroulement comme tu dis hypnotique du film, elle fait l'effet d'être superflue, maladroite.
Cependant a rebours on peut la voir comme la seule scène réaliste, la scène de prise conscience, la claque qui permet a scottie de revenir à la réalité ou tout du moins de prendre son chemin. En cela son côté césure et hors du film est complètement à propos.
Cependant a rebours on peut la voir comme la seule scène réaliste, la scène de prise conscience, la claque qui permet a scottie de revenir à la réalité ou tout du moins de prendre son chemin. En cela son côté césure et hors du film est complètement à propos.
glj- Messages : 518
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