Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
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Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
La base de donnée des articles d'André Bazin (1941-1958) via @adrianmartin sur twitter :
http://baz-in.com/
http://baz-in.com/
adeline- Messages : 3000
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Les ressources scannées et mises en ligne de Berkeley, incroyable mais vrai :
http://www.mip.berkeley.edu/cinefiles/Welcome.jsp
http://www.mip.berkeley.edu/cinefiles/Welcome.jsp
adeline- Messages : 3000
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
je partage mes derniers scans, le magnifique texte de Blanchot sur René Char (La part du feu) et celui de Georges Mounin "René Char et le langage":
http://ti1ca.com/kxpuiv2n-Rene-CHAR-par-Maurice-BLANCHOT-Rene-CHAR-par-Maurice-BLANCHOT.pdf.html
http://ti1ca.com/ayu9q6hq-Rene-Char-et-le-langage-Georges-MOUNIN-Rene-Char-et-le-langage-Georges-MOUNIN.pdf.html
Aussi des archives très fournies sur René Char, ici: http://we.tl/ug1MFmuHmA
http://ti1ca.com/kxpuiv2n-Rene-CHAR-par-Maurice-BLANCHOT-Rene-CHAR-par-Maurice-BLANCHOT.pdf.html
http://ti1ca.com/ayu9q6hq-Rene-Char-et-le-langage-Georges-MOUNIN-Rene-Char-et-le-langage-Georges-MOUNIN.pdf.html
Aussi des archives très fournies sur René Char, ici: http://we.tl/ug1MFmuHmA
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Breaker, tu es un prince !
Ici vient tout naturellement se placer https://archive.org/ où chaque film qui tombe dans le domaine public peut être vu ou téléchargé.
Ici vient tout naturellement se placer https://archive.org/ où chaque film qui tombe dans le domaine public peut être vu ou téléchargé.
adeline- Messages : 3000
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
whaouh!, merci Adeline, retour vraiment sympa!adeline a écrit:Breaker, tu es un prince !
- Spoiler:
- C'est en 1967 que Michel Soutter filme René Char chez lui, à l'Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse. René Char a alors tout juste 60 ans... : http://we.tl/XiSKisy41s
http://www.rts.ch/archives/tv/culture/champ-libre/3467369-rene-char.html
Faire du chemin avec René Char par Richard Copans : http://we.tl/SWtNfTCsBh
Notice : http://www.bpi.fr/fr/_modules/module_catalog/notice/view.html?notice=1&sujet=Char%20-%20Ren%C3%A9
René Char partie 2 : http://we.tl/Bcwyva4tps
&
René Char partie 3 : http://we.tl/J7pjl22620
immense livre d'archives sur René Char qui balise pas mal de choses et propose des documents passionnants si on s'intéresse un peu à l'oeuvre...
j'en cite quelques extraits (dans l'ordre du bouquin):
premier recueil de René Char : Les cloches sur le coeur, « ce petit livre qui sue la douleur de l'adolescence démente, sous le signe de la grande sincérité »
Ensuite c'est Arsenal, qui est daté de 1929. Dans une lettre à Louis Parrot(octobre 1929), René Char écrit :
« Mes armes : mes poings, mes pierres, mes dents, mes mots, mes couilles, mes maux. Une confidence Louis : rien ne m'atteint mais tout me touche. (Morand, je crois, a écrit cela quelque part) »
Il y a des documents qui ne sont pas présentés, par exemple le bouquin parle d'une photographie prise par Louis Parrot, datée de 1929, où René Char regarde sa montre tout en dirigeant un pistolet vers sa tempe (au dos de la photographie, cette note de René Char : « Montre : ce que tu sais faire »)
J'aime beaucoup l'entame du recueil Arsenal,
La torche du prodigue :
...
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
breaker a écrit:
Hi;
je ne suis pas très lecteur de RC, mais certains de ses poèmes sont parmi mes favoris...
je connaissais pas coeur celui-ci...
Dans son bouquin monolinguisme de l'autre (où il est question de la langue, de l'accent qui marque, stigmatise...) Derrida écrit des choses assez osées :
Derrida a écrit:Mais je crois pouvoir espérer, j'aimerais tant qu'aucune publication ne laisse rien paraître de mon « français d'Algérie ». Je ne crois pas, pour l'instant et jusqu'à démonstration du contraire, qu'on puisse déceler à la lecture, et si je ne le déclare pas moi-même, que je suis un « Français d'Algérie ». De la nécessité de cette transformation vigilante je garde sans doute une sorte de réflexe acquis. Je n'en suis pas fier, je n'en fais pas une doctrine, mais c'est ainsi: l'accent, quelque accent français que ce soit, et avant tout le fort accent méridional, me paraît incompatible avec la dignité intellectuelle d'une parole publique. (Inadmissible, n'est-ce pas ? Je l'avoue. ) Incompatible a fortiori avec la vocation d'une parole poétique: avoir entendu René Char, par exemple, lire lui-même ses aphorismes sentencieux avec un accent qui me parut à la fois comique et obscène, la trahison d'une vérité, cela n'a pas peu fait pour ruiner une admiration de jeunesse.
(Derrida, le monolinguisme de l'autre)
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
René Char lisant les Feuillets d'Hypnos filmé assis en plus ou moins gros plan par Michel Soutter, c'est une catastrophe. Char a une présence physique hallucinante je trouve, et j'ai compilé certains extraits avec ce poème "Qu'il vive". Je ne suis pas certain que ça règle quoi que ce soit(!), mais c'était déjà une réaction de rejet par rapport à ces séquences où René Char lit ses poèmes face caméra...Borges a écrit:
Dans son bouquin monolinguisme de l'autre (où il est question de la langue, de l'accent qui marque, stigmatise...) Derrida écrit des choses assez osées :Derrida a écrit:Mais je crois pouvoir espérer, j'aimerais tant qu'aucune publication ne laisse rien paraître de mon « français d'Algérie ». Je ne crois pas, pour l'instant et jusqu'à démonstration du contraire, qu'on puisse déceler à la lecture, et si je ne le déclare pas moi-même, que je suis un « Français d'Algérie ». De la nécessité de cette transformation vigilante je garde sans doute une sorte de réflexe acquis. Je n'en suis pas fier, je n'en fais pas une doctrine, mais c'est ainsi: l'accent, quelque accent français que ce soit, et avant tout le fort accent méridional, me paraît incompatible avec la dignité intellectuelle d'une parole publique. (Inadmissible, n'est-ce pas ? Je l'avoue. ) Incompatible a fortiori avec la vocation d'une parole poétique: avoir entendu René Char, par exemple, lire lui-même ses aphorismes sentencieux avec un accent qui me parut à la fois comique et obscène, la trahison d'une vérité, cela n'a pas peu fait pour ruiner une admiration de jeunesse.
(Derrida, le monolinguisme de l'autre)
Une photo, tu connais Borges?, Heiddeger a l'air un peu inquiet... On dirait Tony Soprano avec son oncle Junior.
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
breaker a écrit:
On dirait Tony Soprano avec son oncle Junior.
Je connaissais leur relation, bien entendu; (certains racontent qu'il a plus ou moins utilisé Char, un résistant et tout, pour se refaire une beauté politique), mais pas cette photo; d'eux je ne connaissais que deux photo, dont celle où on les voit de dos, s'éloignant, sur un petit chemin; celle que tu viens de poster est sublime; merci.
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
salut Borges,Borges a écrit:certains racontent qu'il a plus ou moins utilisé Char, un résistant et tout, pour se refaire une beauté politique
je te fais passer ce que j'ai...
La première rencontre de Heidegger et Char a eu lieu l'été 55. Dans une lettre à Paul Celan, ce qu'en dit René Char:
J'ai eu le plaisir, la semaine dernière, de pouvoir longuement parler avec Heidegger, de passage à Paris. J'ai été conquis par l'homme et par le philosophe, si ouvert à la Poésie...
Heidegger rendra visite à Char en 68 et 69 à l'Isle-sur-Sorgue...
Dans Recherche de la base et du sommet, on trouve ce texte Impressions anciennes qui sont « un hommage de respect, de reconnaissance et d'affection à Martin Heidegger » :
- Spoiler:
merci pour votre salut sur fb.
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
« Développez votre étrangeté légitime.»
(Partage formel)
(Partage formel)
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
« Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. »
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Hi; merci, le poète, le passeur
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
- Spoiler:
Petit florilège parmi des vidéos bien connues, donc (il n'y en a pas 36).
J'aime bcp cette émission de Philippe Collin, diffusée en 1990, de presque 1h, très préparée. Faisant partie d'une série: ''réflexions faites''. Derrida parvient à articuler des choses fortes dans un va-et-vient avec des remarques et/ou questions de proches enregistrées en différé: Cixous, Bennington, Titus Carmel, René Major, Gianni Vattimo (assez ridicule) ... Et parvient aussi à surmonter une forme de bêtise pontifiante (philo journalistique de magazine) dans les questions du présentateur, qu'on ne reconnaît pas tout de suite. Ce n'est qu'après, au générique, qu'on se dit: ''bon sang mais c'est bien sûr, ça ne pouvait être que lui, qu'on fait aujourd'hui passer pour un penseur...oui, j'ai vu, ''d'ailleurs derrida''; penseur du cinéma, même quand il en cause pas, une pensée de la spectralité ne peut être qu'une pensée du cinéma; je crois pas que derrida se soit intéressé aux zombies; aux loups-garous, oui; c'est dans ce film que l'on voit dans sa bibliothèque un bouquin de ''anne rice''...?
Non, c'est dans l'autre, cad celui-là
- C'est vous qui avez lu ça?
- Oui, Mmh, je les ai jamais lus, on me les a donnés... Aah... Il fut un temps - non je ne les ai jamais lus - où j'enseignais à propos du vampirisme et du cannibalisme...
Derrida (2002, Kirby Dick and Amy Ziering Kofman)
Très beau film, d'ailleurs, et aussi. Dommage qu'on ne dispose pas d'une VOST... Surtout pour les passages si bien lus par la voix féminine. Derrida appréciait ce film, tourné deux ans avant sa mort.
Souvent cité ici, le voici en entier:
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
salut Jerzy, j'ai eu bien du mal à rentrer dans le bouquin que tu m'avais conseillé("Jacques Derrida une introduction" par Marc Goldschmit), je le trouve pas si facile que ça à lire. Dès le premier chapitre, j'étais largué... Platon, Rousseau, Levi-Strauss, Heidegger, Freud, chaque chapitre du livre de Goldschmit a une entrée savante pour une introduction de Derrida, et je me suis vite découragé.Bidibule a écrit:
Derrida (2002, Kirby Dick and Amy Ziering Kofman)
Très beau film, d'ailleurs, et aussi. Dommage qu'on ne dispose pas d'une VOST... Surtout pour les passages si bien lus par la voix féminine. Derrida appréciait ce film, tourné deux ans avant sa mort.
Souvent cité ici, le voici en entier:
- Spoiler:
sinon j'ai le film de Kirby Dick et Amy Ziering Kofman avec les sous-titres français, c'est une copie du dvd : http://we.tl/lMs5s5yeTc
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
salut Jerzy, j'ai eu bien du mal à rentrer dans le bouquin que tu m'avais conseillé("Jacques Derrida une introduction" par Marc Goldschmit), je le trouve pas si facile que ça à lire. Dès le premier chapitre, j'étais largué... Platon, Rousseau, Levi-Strauss, Heidegger, Freud, chaque chapitre du livre de Goldschmit a une entrée savante pour une introduction de Derrida, et je me suis vite découragé.
Salut Breaker.
Je ne t'ai pas conseillé de bouquins.
Je t'avais juste cité, à ta demande, qqes bouquins (avec le Derrida de Bennington, au seuil) qui se voulaient une introduction à Derrida, sous un angle ou un autre. Forcément réducteurs, lacunaires, inadéquats, etc, et qui ne pourraient servir que comme des outils provisoires permettant d'aller plus loin, un plus loin d'où on pourra se rendre compte qu'ils n'étaient pas forcément pertinents. Telle sont la vertu et le vice mélangés dans toute 'intro' de ce genre. *** Même dans un 'cours', on procède ainsi: on commence par dire des trucs très faux, mais compréhensibles... On prêche le faux pour dire le vrai plus tard... Le vrai est résultat, disait Hegel, et le résultat n'est rien sans son devenir...
J'ai souvent insisté sur le fait que des tas de démarches/méthodes pouvaient exister, la seule véritablement bonne étant de lire le philosophe lui-même. Maintenant, si on se plaint de ne rien y comprendre, parce qu'en effet c'est d'une grande difficulté, il existe quelques introductions. Je ne disais pas plus que ça.
Le Goldschmit est un petit livre très académique, très universitaire, réducteur, trop systématisant, mais au moins il offre provisoirement, pour qui voudrait s'y repérer dans Derrida, un tableau de ses problématiques ''générales". Il donne ces repères sous l'angle de la philosophie. Qu'on le veuille ou non, Derrida opère une lecture hyperpointue, pied à pied, de Platon, Rousseau, Levi-Strauss, Heidegger, Freud. Chaque chapitre de ce livre correspond ainsi à un livre ou article majeurs de Derrida, effectivement occupé de ces penseurs. Le minimum qu'il propose est donc de donner des clés sur la lecture faite par Derrida de ces philosophes. Il se trouve qu'à l'heure actuelle, ce livre est le seul à proposer ça. Et il est très court.
Comment pourrait-on faire, si on souhaite lire Derrida, l'économie d'un commentaire minimal sur ces penseurs-lus-par-derrida, et si on ne les a pas déjà un peu rigoureusement fréquentés?
Que tu trouves ça difficile à lire, que ce le soit, qui le contestera, mais quel genre d'intro espères-tu? Je n'ai mentionné cela que parce tu disais que tu ne comprenais rien à la lecture de Derrida lui-même. Que serait un livre d'intro facile à lire sur Derrida, dès lors, s'il y en avait un? Et que pourrait-il être d'autre que savant?
C'est marrant, y a presque un reproche voilé, lol; je t'aurais ''conseillé'' un livre dont chaque chapitre a une entrée trop savante pour une introduction à Derrida...
Et là, je sens comme prête à surgir une allusion à la critique de Rancière sur le savoir des savants qui duplique la distinction entre actifs/passifs, savants/ignares etc. Mais qui a dit que la critique de Rancière consistait à poser qu'il n'y avait pas de différence entre ignorance et savoir (ce n'est pas son propos)? Où qu'il préconiserait comme alternative un savoir par génération spontanée?
Ce ne sont pas des entrées trop ''savantes'', donc: juste des entrées qu'il faut savoir, juste les fondamentaux si on souhaite comprendre un peu Derrida, chaque chapitre concernant non pas ces philosophes mais leur ''déconstruction' par Derrida: et ça fait les livres majeurs, cad les incontournables, de Derrida. Je ne vois pas qu'on puisse sortir de ce cercle-là...
(On a causé de l'atroce biographie par Benoît Peeters: là, y a des anecdotes croustillantes et tout ça, de la chair, c'est facile à lire, tout ce qu'on voudra, mais zéro pensée, zéro contenu.)
(J'ai posté plus haut l'émission de 1990: pour moi, elle peut constituer une manière d'introduction. Didactique, clair et précis quand il s'exprime: tel est le Derrida professeur. Et on apprend autant que comprend bien, exprimées de la façon la plus simple qui soit, certaines de ses préoccupations majeures qui sont pourtant d'une difficulté terrassante - pour tout le monde).
Restent les Livres 'd'entretiens' de Derrida pouvant constituer une intro à Derrida lui-même: j'avais mentionné Positions (72, minuit), et Points de suspension (92, Galilée).
Y a aussi De quoi demain (avec Roudinesco), mais je ne trouve pas que ça permette de comprendre grand chose à Derrida.
Du reste, que signifierait 'comprendre' Derrida? On peut comprendre, en les simplifiant, certaines de ces analyses sur certains problèmes précis. Et là encore, je le redis: on l'a souvent proposé, sur le forum. Quasi sans écho aucun. lol. Je le fais régulièrement encore: je transpose une problématique derridienne, quand je cause du critique de rock Lester Bangs. Ce sont des prétextes pour rendre sensible un problème derridien... Et pour moi, c'est toujours une forme de pédagogie en s'amusant. Il ne s'agit pas de commencer à expliquer Derrida, comme si on était dans un séminaire: le lieu ne s'y prête pas. Il faut être platonicien, je pense, sur ce genre de problème: les séminaires, cours, sur un philosophe, doivent être oraux. La dynamique de compréhension d'un philosophe, dans un cours qui traiterait de ce philosophe, me semble être avant tout une dynamique orale (suffit de voir toutes les vidéos de Deleuze à Vincennes).
Derrida, c'est moins facile à lire, de toute façon, que Deleuze. Y a des Deleuze, c'est évident, où on peut rentrer sans un background technico-conceptuel particulier (je pense à son Dialogues, auquel je me réfère constamment sur le forum, ou à son Pourparlers: on peut sans grande crainte dire que ce sont les meilleures intros qui soient à Deleuze).
Mais je ne pense pas qu'on puisse trouver de tels livres chez Derrida. ça demande un investissement total, et de se former minimalement en histoire de la philosophie. Si, en effet, comme Heidegger, mais dans un autre sens, il déconstruit cette 'histoire', faut être informé de l'objet qu'il déconstruit... Et ça ne se fera pas par associationnisme magnétique et magique. On va pas reprendre tout le débat ici sur une différence qui demeure, qu'on le veuille ou non, entre philosophie et poésie. J'ai l'impression de m'être répété tout au long de ce post, car tu m'avais déjà fait part de tout ceci, en fait, et je t'avais déjà donné ma réponse. Je ne peux rien faire d'autre ici que radoter... Et la difficulté (à lire Derrida, ou une intro à Derrida) ne dépend pas de moi, je n'en suis pas le responsable, ni quiconque. Cela ne dépend que de toi seul et de ta seule responsabilité: c'est que tu consens à investir là-dedans.
Personne n'est obligé de lire Derrida. Je le lis très peu, je le dis souvent, parce que c'est très difficile et que ça réclame des efforts que je ne suis souvent plus en mesure de faire, parce que je suis rouillé. Parce qu'apprendre à lire des philosophes, les concepts, ce n'est jamais acquis, ça s'oublie. Faut une discipline. C'est comme de la musculation: si t'arrêtes trop longtemps, faut quasiment tout reprendre à zéro. Puisque tes muscles ont fondu et que tu n'es plus en mesure de soulever une charge que tu soulevais aisément il y a des années.
Pour conclure: indépendamment de la question 'lire Derrida', il se fait que je ne crache pas du tout sur les bouquins à vocation didactique, introductive, etc (dès lors qu'on les aborde en gardant à l'esprit cette limite rappelée supra ***). Il se fait que j'en achète, pour les besoins de cours réels ou hypothétiques que je serais amené à faire dans une forme d'urgence m'ôtant toute ressource. Que je n'ai d'ailleurs pas pu exploiter dans le cadre de mon intérim.
Mais, ce genre de bouquin, je n'hésite pas à le recommander autour de moi. Parce que, déjà, je le dis sans honte, j'y apprends des tas de choses et que je suis un ignare profond à l'égard de plein de philosophes. Je cherche donc, moi aussi, des bouquins qui pourraient m'expliquer bien des trucs et qui soient d'un accès facile.
Dans ce domaine, j'avais acheté ça, récemment. Y a plein de choses qu'on qualifiera d’erronées, là-dedans: en fait, pas erronées: insuffisamment développées. Mais putain, j'ai trouvé ça et je le trouve encore vachement utile, ce petit bouquin (de 400 pages) chez Ellipses:
- Spoiler:
Pour chacun de ces penseurs, une dizaine des fiches de deux pages, bien structurées, le tout exprimé de manière à la fois hyper-simple (j'ai jamais lu aussi simple, en fait) et précis. J'apprends bcp, en lisant ce livre sans prétention, sur Aristote, Leibniz, Hume, Bergson, Wittgenstein, que j'ai si peu fréquentés.
ça coûte 12 euros. Et là, oui, c'est un conseil. Je n'hésite pas à conseiller ce bouquin à tout non-philosophe, comme moi.
Un tout grand merci pour le lien !
Dernière édition par Bidibule le Ven 14 Fév 2014 - 22:14, édité 6 fois
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
hi;
on ne demande jamais quelle est la meilleure intro à tarkovski, godard...la meilleure intro à derrida, c'est derrida...
on ne demande jamais quelle est la meilleure intro à tarkovski, godard...la meilleure intro à derrida, c'est derrida...
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
C'est bien ce que je répondais, par deux fois.
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
ah, j'y pense, pour derrida, un livre-intro, "de la grammatologie", la partie sur rousseau...
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Bidibule a écrit:C'est bien ce que je répondais, par deux fois.
oui, j'ai répondu trop vite
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Bidibule a écrit:Comment pourrait-on faire, si on souhaite lire Derrida, l'économie d'un commentaire minimal sur ces penseurs-lus-par-derrida, et si on ne les a pas déjà un peu rigoureusement fréquentés?
Que tu trouves ça difficile à lire, que ce le soit, qui le contestera, mais quel genre d'intro espères-tu? Je n'ai mentionné cela que parce tu disais que tu ne comprenais rien à la lecture de Derrida lui-même. Que serait un livre d'intro facile à lire sur Derrida, dès lors, s'il y en avait un? Et que pourrait-il être d'autre que savant?
en me heurtant d'entrée à l'institution(ces penseurs-lus-par-Derrida), je me suis demandé ce que signifiait cette sélectivité et si Goldschmit ne posait pas la question du droit de lire Derrida ou peut-être plus largement du droit à la philosophie, qui a droit à la philosophie, qu'est-ce qui est recevable, des trucs comme ça... Le premier texte que j'ai lu de Derrida(avant de lire Goldschmit), c'est "Le voyou que je suis", et je n'aurais sans doute rien lu de Derrida sans ce titre. « "Droit de...", "droit à..." : la présupposition institutionnelle », c'est le second texte que j'ai lu. C'est peut-être l'intro que j'espérais...
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
en me heurtant d'entrée à l'institution(ces penseurs-lus-par-Derrida), je me suis demandé ce que signifiait cette sélectivité et si Goldschmit ne posait pas la question du droit de lire Derrida ou peut-être plus largement du droit à la philosophie, qui a droit à la philosophie, qu'est-ce qui est recevable, des trucs comme ça... Le premier texte que j'ai lu de Derrida(avant de lire Goldschmit), c'est "Le voyou que je suis", et je n'aurais sans doute rien lu de Derrida sans ce titre. « "Droit de...", "droit à..." : la présupposition institutionnelle », c'est le second texte que j'ai lu. C'est peut-être l'intro que j'espérais...
C'est bien ce que je disais: je m'attendais bien, une fois encore, à ce style d'accusation ou de procès.
en me heurtant d'entrée à l'institution(ces penseurs-lus-par-Derrida)...
Tu confonds tout ici: de quelle sélectivité parles-tu? A quelle institution t'es-tu heurté? Derrida n'est absolument pas enseigné dans l'institution.
Penseurs-lus-par-derrida, sous ma plume plus haut, ça veut dire (je croyais m'être expliqué clairement - y compris y a bien des mois, exactement sur ce même propos):
- chaque chapitre concerne la lecture (déconstructrice) que Derrida a fait de tel penseur, puis tel autre. Chaque chapitre renvoie ainsi à un Livre majeur DE Derrida, et donc propose une entrée pour en faciliter la lecture à tout qui considérerait que c'est trop difficile d'y aller par soi-même. Je n'avais rien dit d'autre. En fonction de ta demande d'alors.
- Ce n'est pas le fruit d'une 'sélectivité' opérée par l'auteur du bouquin et/ou l'Institution. Ce sont les penseurs déconstruits par derrida et sélectionnés par lui. Point. Et donc, forcément, cette sélection (opérée par Derrida) renvoie aussi à une certaine institution de la philosophie, institution qu'il déconstruit.
- La question n'est donc pas ici d'une 'sélectivité': ce sont les philosophes que Derrida sélectionne lui-même pour opérer ce long travail de lecture. Ce n'est pas à Goldschmit qu'il faut demander ce que signifie cette sélectivité, mais à Derrida lui-même. Et je ne vois pas, du coup, comment on pourrait en faire l'économie. Comment on pourrait faire, si tant est qu'on s'intéresse un peu à Derrida, l'économie de la Lecture-de-ces-penseurs-par-derrida que le livre propose comme entrée. Puisque c'est précisément cette lecture qui est la Déconstruction d'une certaine Institution de la philosophie (pour simplifier).
- Et, c'est parce que je n'ai pas ici le livre sous la main pour t'indiquer les passages, mais toutes ces questions que tu fais mine de poser ici, sur le Droit, qui a le Droit (enfin, c'est pas clair dans ta phrase: je ne sais pas si c'est G. qui les pose ou toi qui les poses, mais comme tu sembles soupçonner G. de 'sélectivité', j'en déduis que ce sont des questions que tu lui poses...): y a précisément tout un développement là-dessus! Et j'ai redit plus haut que c'était un livre académique, universitaire, très insatisfaisant: ça ne veut pas dire qu'il représente l'Institution. On se demande encore laquelle...
Tu en as vu bcp, en français, des ouvrages, mêmes minuscules, consacrés à Derrida depuis sa mort? Derrida se plaignait que 15 personnes peut-être, dans le monde, le lisaient et le comprenaient. Et en effet, depuis sa mort, plus personne se dérange. Sauf pour écrire d'infâmes conneries dans Libération, par exemple.
http://www.liberation.fr/culture/2013/06/02/derrida-et-la-question-de-l-esprit_907608
En fait, nous retrouvons ici les syllogismes de la mauvaise foi en pleine opération pratique. lol
Qui a le Droit de lire la philosophie? Ben: absolument tout le monde. Ya ceux aussi qui posent cette question pour accuser opportunément les autres de leur dénier ce droit. Et forts de cette présupposition qu'on a voulu les soumettre, assigner, à un ordre institutionnel autorisé de la philosophie, s'exonèrent eux-mêmes de ce Droit, en même temps que de la corvée. Pratique.
Il est bien plus aisé de disserter, dans le vide, sur le droit de lire Derrida, le droit à la philosophie, en fourbissant la critique attendue sur la présupposition institutionnelle, l'assignation séquestrante, la domination symbolique, et tous ces trucs et épouvantails que tu utilises et agites à merveille pour donner mauvaise conscience aux petits flics séquestrateurs et castrateurs de la pensée autorisée, représentant tous les asiles disciplinaires et punitifs présents, passés et à venir...
Toute cette rengaine habituelle, et connue par cœur, pour finalement aboutir à ce même résultat: s'épargner de lire, substituer à la lecture de l'objet un discours sur l'objet.
En postposant perpétuellement le moment de lire, c'est plus divertissant de poster des scans, des photos rares, instruire son monde, comme dab, et vivre ventriloqué, par une sorte de vibration immédiate, participation magique, la parole du Poète... Toujours le même phénomène, en fait, qui empêche une vraie lecture des textes qu'on offre sur son passage, princièrement, comme de précieuses pépites d'or dans son panier: ah, et ce texte, c'est si magnifique, aaah, et celui-là, n'est-il pas beau?
Une fois encore, où ça pense, là-dedans? Je veux dire en dehors de ce rapport un peu mystique aux 'textes' (à la Grande Culture: car ce sont toujours les Valeurs les plus célébrées et les plus incontestables du point de vue de l'aspiration mimétique, auxquelles tu te soumets en les célébrant - ceux qui te castrent et te séquestrent ne sont pas forcément ceux que tu imagines, et pour l'insoumission libertaire, on repassera...)? Tenez, tous, un merveilleux texte de Machin, puis de Truc. Du marteau sans maître au scanneur sans dieu: mais l'un et l'autre agités de psittacose (toujours).
En quoi le fait de perpétuellement accuser les autres de domination symbolique, présupposition institutionnelle, et en voyant toutes ces choses dans les réponses aux demandes que tu fais toi-même (m'en serais bien passé, perso, d'avoir à y répondre), en quoi, donc, ça t'amène à lire vraiment ces Textes difficiles que tu appelles de tes vœux?
Non: trop bon prétexte pour noyer le poisson, substituer la lecture de l'objet à un discours sociologisant sur l'objet; faire passer l'autre pour un flic assignateur. Au fond, lis tes grands Poètes voyants, voyous et géants de 2 mètres super-virils et tout le bastringue, prototypes on imagine d'une sorte de nouveau surhomme rugbyman-prolétaire-athlète-poète-et-boxeur (enfin, tout ce que t'aimes, une sorte de projection de toi-même). Et si ça se trouve, il était monté comme un âne. Y a pas une lettre aussi, là-dessus, de sa femme, ou de sa cousine ? Instruis un peu tes contemporains là-dessus. ça manque.
Mais ne viens pas me chercher, sur ce terrain, pour me dire qu'un 'conseil' que je n'ai jamais donné (ne faisant que répondre du mieux que je pouvais à ta demande) se révèle finalement une entrée trop Savante, pas assez Voyou, pour une intro à Derrida. Et, au final, l'indice d'une réappropriation élitaire et brigadière, cad aussi désappropriation ou exclusion du droit de tout le monde à lire de la philosophie ...
N'importe quoi. Et je n’acquiescerai jamais à cette manipe.
Derrida, le premier, voir dans une des vidéos supra, déconstruit ce partage trop aisé entre Institution et Hors-institution: pour lui, toute contestation, dans le champ philosophique, de l'institution, est toujours dans un rapport, non de destruction, mais de promesse d'un 'instituer', d'une autre institution. On conteste toujours une institution de la philosophie au nom d'une Institution à venir. Il ne s'agit pas de destituer, mais d'instituer un nouveau regard sur des textes (condamnés à moisir, quelque part, dans une Institution figée). Et c'est le principe moteur de la déconstruction, qui n'est pas cette destruction, mais ce dialogue ininterrompu (interminable) avec la tradition et l'histoire de la philosophie, rendues à ce qui peut inquiéter en elles et pour nous.
'L'intro que tu espères' n'existe pas ailleurs que dans l'exigence que tu te donnes de lire ces livres. Comme je le dis plus haut: c'est ta responsabilité. Personne ne peut lire Derrida à ta place. Et si trouves que c'est trop difficile à lire, ne cherche pas des responsables, des boucs émissaires pour des procès de dupe. Trop facile, ça. En fait, t'as (toujours) ni l'envie ni l'intention de lire Derrida. Ton intervention, plus haut, ne servait qu'à remettre sur le tapis cette partition resservie en toute occasion sur la domination symbolique, les institutions séquestrantes, et les castrateurs de la pensée autorisée...
Tu as lu 'le voyou que je suis': je sais, tu me l'as déjà raconté. Tout ce 'dial' n'est qu'une reprise d'une convers qu'on a déjà tenue. Parce que le titre te parlait.... Parce que tu t'es senti concerné, en tant que 'voyou'...
C'est smart. Et qu'en as-tu retenu, à part le titre? Attends, laisse moi deviner: 'vafanculo'. C'est ça?
Je t'ai répondu, et je m'arrête là: lis Derrida, ou Heidegger, ou autre, si t'as envie. C'est ta responsabilité. Ne cherche pas des faux-fuyants et des accusations formatées, où tu demandes toi-même des 'conseils' de lecture pour ensuite reprocher indirectement, à mots voilés, qu'on fait peser sur toi les ordres institutionnels et assignateurs.
Oui, je sais, t'as un prob avec les autorités et tous les sale vilains castrateurs. Mais je refuse, une fois encore, d'être transformé en une des marionnettes de ton ciné-muppet-show.
PS: j'ai ajouté une référence à mon post précédent. Un bouquin que je conseille, donc, le pratiquant parce que je suis un ignare en philosophie et qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre...
J'y ai appris, perso, notamment sur Nietzsche, 10 fois plus qu'en lisant tes 'collages' aléatoires sur le ressentiment chez Malick. Que tu qualifiais d'agencements. Un agencement, c'est lent et patient: c'est la vie de la tique plutôt que celle de la mouette-powète dardant le soleil de ses yeux voyants-fous-fulgurants.
La seule présupposition, institutionnelle ou pas, c'est qu'il faut apprendre à lire un 'philosophe', x ou y. C'est du boulot, ça ne se fait pas par génération spontanée. Il faut bien commencer quelque part. Avoir une 'idée', une 'hypothèse de travail'. L'induction n'est pas une méthode. On part d'une idée générale, 9 fois sur 10 fausse, puis on la corrige pas à pas... Y a bien entendu d'autres façons. Mais la révélation spontanée n'en est pas une. L'invocation d'un ordre institutionnel-castrateur ne fait que narcissiquement dissimuler le problème. En dehors de ça, personne n'est obligé de lire des 'philosophes'.
ça demande une institution, de soi-même, déjà. Qui s'appelle une discipline, ou une méthode. Avec ou sans institutions.
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
chacun monumentalise les noms et les titres qu'il veut. "Le voyou que je suis", c'est une bonne entrée sur Derrida, et toutes ces étapes langagières dans sa pensée.Bidibule a écrit:
Tu as lu 'le voyou que je suis': je sais, tu me l'as déjà raconté. Tout ce 'dial' n'est qu'une reprise d'une convers qu'on a déjà tenue. Parce que le titre te parlait.... Parce que tu t'es senti concerné, en tant que 'voyou'...
C'est smart. Et qu'en as-tu retenu, à part le titre? Attends, laisse moi deviner: 'vafanculo'. C'est ça?
belle journée.
Invité- Invité
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
quelle déception : voilà que l'on repasse de la chose à expliquer, comprendre, à l'auto-explication de soi par soi, et avec l'autre...sinon "voyous" (que j'aime bien, mais sans plus; livre politique sur les états voyous, qui nous dit que le plus voyou des états c'est les usa, livre sur la raison du plus fort, la raison et la force, les forces de la raison, les raisons de la force...raison politique, raison rationnelle, honneur de la raison, donc de l'institution et des institutions... ); rien de plus institutionnel comme discours, parole, ton, style, mise en scène de soi, des concepts. Si je voulais être méchant, mais je n'ai aucune raison de l’être, sinon l'agacement que l'on peut éprouver parfois à lire derrida pensant, ou plutôt parlant, automatiquement, répétant sans variation ce qu'il a déjà dit des tas de fois, ailleurs, autrement; voyous; cela pourrait même être une chanson de je sais plus qui : "voyou, voyou, j'aime tellement quand tu joues"; Derrida joue à Derrida, et le livre n'est intéressant que par moment, mais ce sont de grands moments...
-faut pas non plus faire de derrida, un type étranger aux institutions, marginal, un voyou, nomade sans lieu politique, publique, d'énonciation, c'est pas benjamin, ou nietzsche, ou rousseau...Que seulement quelques personnes au monde le comprennent, et parfois mieux ses ennemis que ses amis, c'est évident, mais c'est le cas pour tout le monde : combien de personnes nous comprennent, moi... (lol)
-la lecture, la vision, de n'importe quoi suppose, implique, une invention de soi, une identification, pas seulement imaginaire, à quelque chose dans le texte, dans le film, et aussi une projection de l'idée, de l'image, que l'on se fait de soi, et du monde, de soi dans le monde dans le livre ou le film; on peut lire un livre, en voyou, comme le fait derrida, en salaud, en prof...y a des figures institutionnelles de la lecture, normées, et des figures plus libres, plus sauvages, moins cadrés, ce qui n'interdit pas du hors champs dans la lecture la plus normée, la plus institutionnelle...et de l'institution dans le sauvage, et le voyou...
-comme disait l'autre, on lit ce qu'on lit, et puis basta, le comprend comme on le comprend...la lecture de l'autre n'est pas nécessairement plus jouée, poseuse, aliénée, imaginaire que la notre...
mais qui suis-je pour demander un retour au sujet, si sujet il y a jamais eu?
-faut pas non plus faire de derrida, un type étranger aux institutions, marginal, un voyou, nomade sans lieu politique, publique, d'énonciation, c'est pas benjamin, ou nietzsche, ou rousseau...Que seulement quelques personnes au monde le comprennent, et parfois mieux ses ennemis que ses amis, c'est évident, mais c'est le cas pour tout le monde : combien de personnes nous comprennent, moi... (lol)
-la lecture, la vision, de n'importe quoi suppose, implique, une invention de soi, une identification, pas seulement imaginaire, à quelque chose dans le texte, dans le film, et aussi une projection de l'idée, de l'image, que l'on se fait de soi, et du monde, de soi dans le monde dans le livre ou le film; on peut lire un livre, en voyou, comme le fait derrida, en salaud, en prof...y a des figures institutionnelles de la lecture, normées, et des figures plus libres, plus sauvages, moins cadrés, ce qui n'interdit pas du hors champs dans la lecture la plus normée, la plus institutionnelle...et de l'institution dans le sauvage, et le voyou...
-comme disait l'autre, on lit ce qu'on lit, et puis basta, le comprend comme on le comprend...la lecture de l'autre n'est pas nécessairement plus jouée, poseuse, aliénée, imaginaire que la notre...
mais qui suis-je pour demander un retour au sujet, si sujet il y a jamais eu?
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
breaker a écrit:
chacun monumentalise les noms et les titres qu'il veut. "Le voyou que je suis", c'est une bonne entrée sur Derrida, et toutes ces étapes langagières dans sa
si je ne me trompe pas "le voyou que je suis " n'est qu'un chapitre de "voyous"; il existe aussi seul?
Borges- Messages : 6044
Re: Diverses bases de données et autres ressources magnifiques
Bidibule-Jerzy a écrit:- Ce n'est pas le fruit d'une 'sélectivité' opérée par l'auteur du bouquin et/ou l'Institution. Ce sont les penseurs déconstruits par derrida et sélectionnés par lui. Point. Et donc, forcément, cette sélection (opérée par Derrida) renvoie aussi à une certaine institution de la philosophie, institution qu'il déconstruit.
- La question n'est donc pas ici d'une 'sélectivité': ce sont les philosophes que Derrida sélectionne lui-même pour opérer ce long travail de lecture.
Hi;
il faut tout de même bien admettre que Derrida ne s'est intéressé massivement qu'à des figures très institutionnalisées, pour les lire différemment, sans doute...Y a un champ et ses contraintes, comme on dit, on existe dans ce champ quand on s'intéresse aux objets les plus valorisés, légitimés par ce champ...
Borges- Messages : 6044
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