Ulzana's Raid d'Aldrich - 1972
Ulzana's Raid d'Aldrich - 1972
Quelques indiens apaches rebelles conduits par Ulzana s'échappent de leur réserve en volant des chevaux et sèment la terreur en Arizona (leur violence est à peine justifiée dans une courte scène, le problème n'est pas là).
Un détachement militaire de la cavalerie (sa peinture ironique n'a d'égale que celle du Kubrick de Full Metal Jacket) la prend en chasse pour ce raid (derrière lequel on peut voir ceux du Vietnam où la population démunie et sans armes - comme le sont les indiens - riposte par de sauvages embuscades en terrain connu et maîtrisé).
Ce détachement est commandé par un jeune lieutenant sans expérience, nourri par la parole chrétienne et humaniste de son père pasteur, incongrue sous ces latitudes (à son départ du camp Le Général, incompétent notoire lui rapporte ces propos : "Si je possédais l'enfer et l'Arizona, je vivrais en enfer et louerais l'Arizona". Le lieutenant rectifie, arguant qu'on parlait alors du Texas. "C'est tout comme" réplique l'autre affirmant par là une conception peu glorieuse du pays).
La troupe est guidée par un éclaireur sur le retour qui a épousé une indienne (Lancaster, sans l'engagement, financier notamment, duquel, le film reçu comme raciste n'aurait pas vu le jour. On a prétendu qu'avec ce Fureur Apache Aldrich avait tourné sa veste depuis Bronco Apache, 1968. En fait il voulait mettre fin à cette hypocrite vague de westerns pro-indiens qui finissait par ne distiller que bonne conscience et perdurer le genre. Ici il ne métaphorise pas l'indien pour le maintenir en dehors de l'humain, il ne questionne pas la place de l'indien mais au contraire c'est lui, l'indien, humanisé dans toute son altérité qui met en question le genre).
Les figures traditionnelles du western sont mises à mal, l'indien, l'armée, les colons... toutes y font pale figure.
Un fil parcourt le film celui de l'amitié entre Lancaster et son pisteur apache, Ke-Ni-Tay, qui s'est engagé à aider les blancs contre les siens. Il punit mais comprend et partage sans la mettre en pratique la violence des indiens. Lancaster ne hait pas les indiens mais leur violence le répugne. Pourtant il s'agit durant le film, parfois jusqu'à l'insoutenable, d'une violence contre une autre et d'un nihilisme de fond, un peuple américain qui se déchire et s'anéantit à l'intérieur du pays comme à l'extérieur dans cette guerre du Vietnam, comme de forme : le film semble signer la mort du western car les indiens, le pays lui même sont exsangues, il n'y a plus rien, plus matière à poursuivre dans ses codes illusoires.
Un détachement militaire de la cavalerie (sa peinture ironique n'a d'égale que celle du Kubrick de Full Metal Jacket) la prend en chasse pour ce raid (derrière lequel on peut voir ceux du Vietnam où la population démunie et sans armes - comme le sont les indiens - riposte par de sauvages embuscades en terrain connu et maîtrisé).
Ce détachement est commandé par un jeune lieutenant sans expérience, nourri par la parole chrétienne et humaniste de son père pasteur, incongrue sous ces latitudes (à son départ du camp Le Général, incompétent notoire lui rapporte ces propos : "Si je possédais l'enfer et l'Arizona, je vivrais en enfer et louerais l'Arizona". Le lieutenant rectifie, arguant qu'on parlait alors du Texas. "C'est tout comme" réplique l'autre affirmant par là une conception peu glorieuse du pays).
La troupe est guidée par un éclaireur sur le retour qui a épousé une indienne (Lancaster, sans l'engagement, financier notamment, duquel, le film reçu comme raciste n'aurait pas vu le jour. On a prétendu qu'avec ce Fureur Apache Aldrich avait tourné sa veste depuis Bronco Apache, 1968. En fait il voulait mettre fin à cette hypocrite vague de westerns pro-indiens qui finissait par ne distiller que bonne conscience et perdurer le genre. Ici il ne métaphorise pas l'indien pour le maintenir en dehors de l'humain, il ne questionne pas la place de l'indien mais au contraire c'est lui, l'indien, humanisé dans toute son altérité qui met en question le genre).
Les figures traditionnelles du western sont mises à mal, l'indien, l'armée, les colons... toutes y font pale figure.
Un fil parcourt le film celui de l'amitié entre Lancaster et son pisteur apache, Ke-Ni-Tay, qui s'est engagé à aider les blancs contre les siens. Il punit mais comprend et partage sans la mettre en pratique la violence des indiens. Lancaster ne hait pas les indiens mais leur violence le répugne. Pourtant il s'agit durant le film, parfois jusqu'à l'insoutenable, d'une violence contre une autre et d'un nihilisme de fond, un peuple américain qui se déchire et s'anéantit à l'intérieur du pays comme à l'extérieur dans cette guerre du Vietnam, comme de forme : le film semble signer la mort du western car les indiens, le pays lui même sont exsangues, il n'y a plus rien, plus matière à poursuivre dans ses codes illusoires.
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