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Je ne sais pas si Mishima pensait que "l'amour est à réinventer", le peu que je sais, c'est qu'il pensait que devaient être restaurées les traditions & valeurs ancestrales du Japon impérial fondées sur la nature divine du Chef, et dans ce but créa un mvt paramilitaire fasciste, ultranationaliste et ultraroyaliste.

Il est donc mort idiot. Je ne sais pas si tout ce montage - sous-intitulé mourir idiot - , était destiné à nous faire méditer là-dessus (on se perd en conjectures, une fois de plus, sur le sens de tels montages "associationnistes"), mais c'est du moins un des rares liens hypothétiques de causalité, totalement aléatoire, que je m'aventurerais, éventuellement, à esquisser mollement. J'ai bon ou je suis complètement à côte du schmili mili mili... schmilblick?



(in Wikipedia, "extrême droite japonaise")

Le Tatenokai (楯の会?, « Société du bouclier ») est une milice privée co-fondée par l'écrivain japonais Yukio Mishima le 5 octobre 1968, ayant pour objet de protéger et de défendre les valeurs japonaises, de servir l'empereur du Japon et de contribuer à la restauration de son pouvoir et de son statut divin, abrogés par la Constitution du Japon de 1947.

Yukio Mishima crée le 5 octobre 1968 le Tatenokai avec des membres du Ronsō Journal (論争ジャーナル, Ronsō jānaru?, « Journal polémique »), un obscur journal étudiant nationaliste. À l'époque des manifestations étudiantes menées par la gauche contre la coopération de défense américano-japonaise, l'un de ses buts est de donner une voix aux étudiants de droite également opposés à ce pacte. Cette société constitue une milice privée au service de l'empereur et de la restauration de sa divinité, des valeurs japonaises et de l'honneur des samouraïs.

Yukio Mishima veut protéger les valeurs traditionnelles du Yamato, c'est-à-dire du Japon traditionnel. Contrairement aux usages de l'époque, cette milice obtient le droit de s'entrainer au sein des forces d'autodéfense et organise des stages de combat et de lutte anti-guérilla, naviguant parfois à la limite de la légalité. En deux années d'existence cette milice comptait 300 soldats, avec cinq stages officiels dans les forces japonaises d'autodéfense.

Cette milice se fit connaître le 25 novembre 1970 par la prise en otage du général en chef des forces d'autodéfense à Tokyo dans son propre bureau de l'École militaire par Mishima et quatre autres membres. Après avoir tenté de soulever les soldats et les élèves-officiers de l'École militaire par un discours appelant à un renouveau du Japon, une restauration de l'empereur dans ses prérogatives ancestrales et à la tentative de coup d'État, Mishima se donna la mort par seppuku puis fut décapité par son aide de camp Masakatsu Morita (en) qui se fit seppuku à sa suite.

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C'est pas qu'ils fassent autorité, c'est juste un résumé, en guise de rappel, d'une réalité connue, avérée, incontestable. Et je connaissais cette réalité avant l'apparition du net. D'ailleurs, j'ai menti: Mishima, j'ai essayé de lire, y a bien longtemps, ça m'était littéralement tombé des mains. Et je pense que ça me tomberait encore des mains.

Mishima était ultra-réactionnaire, conservateur, nationaliste, impérialiste, aussi communard (puisqu'on cite Rimbaud en écho) que Kafka danseur étoile à l'opéra du Bolchoï, et voulait réinventer non tant l'amour que le culte du Chef. ça porte un nom, fascisme. Le spectre qui le hantait, c'était celui de l'empereur. Et sa milice, portée par cet idéal, son trip sur les armes, l'honneur, le seppuku, tout le bataclan, orienté par cette obsession, c'est pas une fantaisie interprétative non plus.
Que Schrader se soit passionné pour cette figure au point de lui consacrer un film (produit par Coppola, faut-il le rappeler), c'est pas du tout étonnant, sachant sa fascination pour tout ce qui est politiquement/idéologiquement trouble et douteux.

Le "lien associatif" (laissé à notre fantaisie interprétative, il est vrai) avec Straub/Huillet, entre autres, est donc malaisé à saisir, mais c'est moi. Je reconnais aisément que je manque d'imagination créatrice, du moins dans l'exercice de ce qu'on nomme des "associations libres" et autres "rêveries poétiques". Enfin, si, je suis très doué pour ça, mais je m'en méfie, car je sais que ce sont, en ce qui me concerne, des fantasmagories (tout le monde ne s'appelle pas Gaston ***).






(*** D'ailleurs, chez Gaston, le privilège de la "métaphore poétique" - si c'était encore une source libre d'inspiration pour ces "associations/montages analogiques" - est des plus discutables. Derrida aurait des choses à te dire là-dessus. Il consacra, en 1972, à Bachelard, toute une analyse importante, exigeante et détaillée.

Il montre qu'elle fonctionne comme méta-modèle objectif et scientifique de tous les autres modèles, servant au total à neutraliser, congédier, et de façon pas vagabonde du tout, la contamination de la pensée par la... métaphore elle-même. Je n'entrerai pas dans le détail. Derrida voit dans la pensée et la méthode de Bachelard l'opération classique de la métaphysique, remontant même à Platon, de ce qu'il nomme - ça devrait t'intéresser: la mythologie blanche. "La métaphysique - mythologie blanche qui rassemble et réfléchit la culture de l'Occident: l'homme blanc prend sa propre mythologie, l'indo-européenne, son logos, cad le mythos de son idiome, pour la forme universelle de ce qu'il doit vouloir encore appeler la raison". La mythologie blanche, dans Marges de la philosophie, p. 254. )

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Justement, et tu sais que j'aime ce film, mais y a aucun rapport entre la figure du "samouraï" dans ghost dog et la celle du "samouraï" chez Mishima. Ils ne sont pas hantés de la même manière par le fantôme du "chef". Et ils ne hantent pas le monde de la même façon, c'est le moins qu'on puisse dire.

Jerzy a écrit :



Mishima, j'ai essayé de lire, y a bien longtemps, ça m'était littéralement tombé des mains. Et je pense que ça me tomberait encore

De mieux en mieux Jerzy tu es le garant du bon goût des hôtes de ces bois.



Et t'as encore des mains ? Tu te les ai pas bouffées.

Le bon goût, je te le laisse bien volontiers. Il n'est nulle part question ici de "bon goût".


"tu te les ai pas bouffées". Sic.

Slimfast, le retour, en mode bourré (le plus fréquent), ça promet encore des mono... pardon, discussions intéressantes.

pardon j'oublais ton agrégation de grammaire.

Entre nous, abstraction faite de ma petite personne, tu oublies bien d'autres choses.


Tu connais l'histoire de l'amnésique instantané?

- J'ai des problèmes de mémoire, docteur.
- Ah, vous avez des problèmes de mémoire...
- Hein? Quoi? Moi, j'ai des problèmes de mémoire?

tu dates mon pauvre

Oui, je sais, elle est archi-connue. Mais ne t'inquiète, tu l'auras déjà oubliée, dans cinq, disons dix minutes.

On n'a oublié Glauber Rocha.

On n'a bien tort.