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Cannes 2012

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Message par Eyquem Jeu 19 Avr 2012 - 10:57

"Voici les films sélectionnés en compétition officielle du 65ème festival de Cannes :
Moonrise Kindgom, de Wes Anderson
Cosmopolis de David Cronenberg
De rouille et d’os de Jacques Audiard
Holy Motors de Leos Carax
The paperboy de Lee Daniels
Killing Them Softly d’Andrew Dominik
Amour de Michael Haneke
Reality de Matteo Garrone
Vous n’avez encore rien vu, d’Alain Resnais
Post Tenebras Lux, de Carlos Reygadas
Mud de Jeff Nichols
Dans un autre pays de Hong Sang Soo
Taste of money de Sangsoo IM
Lawless de John Hillcoat
Like someone in love, d’Abbas Kiarostami
La Part des anges de Ken Loach
Dans la brume de Serguei Loznitsa
Beyond the hills de Christian Mungiu
Après la bataille de Yousry Nasrallah
Sur la route de Walter Salles
The Hunt de Thomas Vinterberg
Paradis : Amour d'Ulrich Seidl


Liste des films hors compétition :
Madagascar 3 (3D) d'Eric Darnell
Toi et moi de Bernardo Bertollucci
Ai to Makoto de Takashi Miike
Hemingway et Gellhorn de Philippe Kauffmann (hommage à Philip Kaufman est Leçon de cinéma)
Une journée particulière de Gilles Jacob et Samuel Faure (projeté le 20 mai, pour l'anniversaire du festival)
Polluer le paradis de Fatih Akin (Séance spéciale)
Roman Polanski : a film memoir, de Laurent Bouzereau (Séance spéciale)
Journal de France de Claudine Nougaret et Raymond Depardon (Séance spéciale)
The Central Park five de Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon (Séance spéciale)
Les invisibles de Sébastin Lifshitz (Séance spéciale)
Villegas de Gonzalo Tobal
Hommage au Brésil : A musica secundo Tom Jobim de Nelson Pereira Dos Santos (Séance spéciale)
Mekong Hotel d'Apitchapong Weerasethakul (Séance spéciale)
Dracula 3D de Dario Argento (Séance de Minuit)
Ai To Makoto de Takashi Miike (séance de minuit)
Thérèse Desqueyroux, de Claude Miller (clôture)


Sélection Un certain regard :
Le grand soir, de Gustave Kervern et Benoît Delépine
Miss Lovely de l'indien Ashim Ahluwalia
La playa de Juan Andres Arango
Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouch
Trois mondes de Catherine Corsini
Antiviral de Brandon Cronenberg
Sept jours à la Havane (film collectif de Benicio Del Toro, Gaspar Noé, Laurent Cantet etc)
Lawrence Anyways de Xavier Dolan
Despues de Lucia de Michel Franco
Aimer à perdre la raison de Joachim Lafosse
Mystery de Lou Ye
Confession d'un enfant du siècle de Sylvie Verheyde
Elefante blanco, de Pablo Trapero
L'étudiant de Darezhan Omirbayev
Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin
La pirogue de Moussa Toure
Mishima, de Koji Wakamatsu


Cannes classics :
Copie restaurée de Tess, de Roman Polanski
version longue d'Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone


Pour rappel, Bérénice Bejo sera la maîtresse de cérémonie de cette 65ème édition. Le président du jury de la sélection officielle sera Nanni Moretti, celui du jury Un certain regard, Tim Roth. Jean-Pierre Dardenne, sera lui président de la Cinéfondation."
(Première)
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Message par Invité Jeu 19 Avr 2012 - 11:04

merci
Jeff Nochols en compet. : belle surprise !

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Message par Invité Jeu 19 Avr 2012 - 19:22

Mud : encore un mec à problèmes Suspect

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Message par lorinlouis Mar 24 Avr 2012 - 19:45

La sélection de la Semaine de la Critique et celle de la Quinzaine, pour celles ou ceux que ça intéressent...

Semaine de la Critique

Long-métrages
Aquí y allá Antonio Méndez Esparza (Espagne-États-Unis-Mexique)
Au galop Louis-Do de Lencquesaing (France)
Les Voisins de Dieu Meni Yaesh (Israël-France)
Hors les murs David Lambert (Belgique-Canada-France)
Peddlers Vasan Bala (Inde)
Los Salvajes Alejandro Fadel (Argentine)
Sofia’s Last Ambulance Ilian Metev (Allemagne-Croatie-Bulgarie )


Courts et moyens métrages
La Bifle Jean-Baptiste Saurel (France)
Ce n'est pas un film de cow-boys Benjamin Parent (France)
Circle Line Shin Suwon (Corée du Sud )
O Duplo Juliana Rojas (Brésil)
Family Dinner Stefan Constantinescu (Suède)
Fleuve rouge, Song Hong Stéphanie Lansaque & François Leroy (France)
Hazara Shay Levi (Israël)
Horizon Paul Negoescu (Roumanie)
Un dimanche matin Damien Manivel (France)
Yeguas y cotorras Natalia Garagiola (Argentine)

La Quinzaine des Réalisateurs

LONGS METRAGES

3 de / by Pablo Stoll Ward (Uruguay, Allemagne, Argentine / Uruguay, Germany, Argentina)
Adieu Berthe - l'enterrement de mémé / Granny's Funeral de / by Bruno Podalydès (France)
Alyah de / by Elie Wajeman (France)
Camille redouble de / by Noémie Lvovsky (France)
Dae gi eui wang / The King of Pigs de / by Yeun Sang-Ho (Corée du Sud / South Korea)
Dangerous Liaisons de / by Hur Jin-Ho (Chine / China)
El Taaib / Le Repenti de / by Merzak Allouache (Algérie / Algeria)
Ernest et Célestine de / by Stéphane Aubier, Vincent Patar, Benjamin Renner (France, Belgique, Luxembourg / France, Belgium, Luxembourg)
Fogo de / by Yulene Olaizola (Mexique, Canada / Mexico, Canada)
Gangs of Wasseypur de / by Anurag Kashyap (Inde / India)
Infancia clandestina / Enfance clandestine de / by Benjamin Ávila (Argentine, Espagne, Brésil / Argantina, Spain, Brazil)
La noche de enfrente / La Nuit d'en face de / by Raoul Ruiz (France, Chili / France, Chile)
La Sirga de / by William Vega (Colombie, France, Mexique / Colombia, France, Mexico)
No de / by Pablo Larraín (Chili, Etats-Unis / Chile, USA)
Opération Libertad de / by Nicolas Wadimoff (Suisse, France / Switzerland, France)
Rengaine / Hold Back de / by Rachid Djaïdani (France)
Room 237 de / by Rodney Ascher (Etats-Unis / USA)
Sightseers / Touristes ! de / by Ben Wheatley (Royaume Uni / United Kingdom)
Sueño y silencio de / by Jaime Rosales (Espagne, France / Spain, France)
The We and the I de / by Michel Gondry (Etats-Unis / USA)
Yek Khanévadéh-e Mohtaram / Une famille respectable / A Respectable Family de / by Massoud Bakhshi (Iran)

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Message par Eyquem Jeu 17 Mai 2012 - 13:43

Des titres, des étoiles, uniquement :

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Message par Eyquem Lun 21 Mai 2012 - 16:08

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Message par Invité Mar 22 Mai 2012 - 11:35

Like someone in love, d’Abbas Kiarostami
Moretti l'a déjà fait gagner en 96, pour Le goût de la cerise, non ?


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Message par Eyquem Mar 22 Mai 2012 - 15:08

hello Stéphane,

ça se serait passé comme ça :

Le président du jury, Nanni Moretti, est tellement fan de Kiarostami qu’il lui a consacré l’un de ses courts-métrages les plus désopilants (Le jour de la première de Close-up, en 1996), et qu’il est prêt à tout pour arriver à ses fins. En 1997, c’est lui, alors membre du jury, qui aurait manoeuvré pour que Le goût de la cerise obtienne la Palme d’Or (finalement attribuée ex aequo avec L’anguille de Shohei Imamura, à la suite d’un vote épique), au détriment de De beaux lendemains, grand favori de la présidente cette année là, Isabelle Adjani. Le film d’Atom Egoyan avait dû se « contenter » du Grand Prix.

Gilles Jacob l’explique dans son autobiographie "La vie passera comme un rêve" : « Comme souvent, la discussion fut longue, confuse, parfois véhémente, avec ses éclats, ses scrutins interrompus, ses explications de vote, ses rappels au règlement : il stipule en effet que, sauf dérogation, la Palme d’or ne peut être attribuée ex aequo (…). De son point de vue, l’erreur tactique d’Isabelle aura été d’accepter le principe de l’ex aequo sans s’assurer que cette demi-Palme irait bien à son poulain. Car, une fois le vote obtenu, Moretti bascula sans crier gare sur Imamura qui l’emporta (…). Isabelle avait perdu, il ne lui restait plus que ses beaux yeux pour pleurer et Moretti à haïr (dans les interviews post-Festival, elle le traita de Machiavel) ».
lol
Nanni, il est redoutable.








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Message par Invité Mar 22 Mai 2012 - 17:32

C quoi, c'te main gantée sur "Country"? Laughing

(Chez moi elle a toujours l'index pointé).

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Message par Eyquem Mar 22 Mai 2012 - 18:38

lol : je l'avais même pas vue

c'est la main quand il n'y a aucun lien et que tu fais glisser un document genre pdf

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Message par Invité Mar 22 Mai 2012 - 18:54

Ah whouais tiens.

La mienne semble plus acérée, tragique. lol


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Message par Eyquem Mer 23 Mai 2012 - 11:57

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Message par Invité Mer 23 Mai 2012 - 14:13

ça sert à quoi ?

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Message par Invité Ven 25 Mai 2012 - 8:35

Eyquem a écrit:hello Stéphane,

ça se serait passé comme ça :

Le président du jury, Nanni Moretti, est tellement fan de Kiarostami qu’il lui a consacré l’un de ses courts-métrages les plus désopilants (Le jour de la première de Close-up, en 1996), et qu’il est prêt à tout pour arriver à ses fins. En 1997, c’est lui, alors membre du jury, qui aurait manoeuvré pour que Le goût de la cerise obtienne la Palme d’Or (finalement attribuée ex aequo avec L’anguille de Shohei Imamura, à la suite d’un vote épique), au détriment de De beaux lendemains, grand favori de la présidente cette année là, Isabelle Adjani. Le film d’Atom Egoyan avait dû se « contenter » du Grand Prix.

Gilles Jacob l’explique dans son autobiographie "La vie passera comme un rêve" : « Comme souvent, la discussion fut longue, confuse, parfois véhémente, avec ses éclats, ses scrutins interrompus, ses explications de vote, ses rappels au règlement : il stipule en effet que, sauf dérogation, la Palme d’or ne peut être attribuée ex aequo (…). De son point de vue, l’erreur tactique d’Isabelle aura été d’accepter le principe de l’ex aequo sans s’assurer que cette demi-Palme irait bien à son poulain. Car, une fois le vote obtenu, Moretti bascula sans crier gare sur Imamura qui l’emporta (…). Isabelle avait perdu, il ne lui restait plus que ses beaux yeux pour pleurer et Moretti à haïr (dans les interviews post-Festival, elle le traita de Machiavel) ».
lol
Nanni, il est redoutable.
habemus papalme


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Message par Invité Ven 25 Mai 2012 - 16:33

Stéphane Pichelin a écrit:
habemus papalme


cheers lol! lol! lol!

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Message par Eyquem Sam 26 Mai 2012 - 11:04

On arrive au bout. Restent "Mud" de Nichols, et "The taste of money" de Im Sang-soo (dont la b-a promet que ce sera nul)


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Message par Invité Sam 26 Mai 2012 - 13:43

jerzy P a écrit:
Stéphane Pichelin a écrit:
habemus papalme


cheers lol! lol! lol!
Wink


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Message par adeline Dim 27 Mai 2012 - 14:25

Première synthèse des films d'Afrique à Cannes par Olivier Barlet :

Premiers échos de Cannes Olivier Barlet

Première ébauche d'un article à venir, premières impressions alors que le festival n'en est qu'à sa moitié… On ne peut pas dire que l'Afrique est absente de cette 65e édition du festival de Cannes !
Tout a démarré sur les chapeaux de roues, les films africains de la sélection officielle étant ramassés sur le tout début de festival. Yousry Nasrallah a pratiquement fait l'ouverture avec Après la bataille, un film sans scénario fixe, fait avec les événements qui agitent l'Égypte, et qui a pour fardeau de représenter le Continent dans la compétition officielle. Pour tenir sa place de plus important festival du monde, Cannes propose chaque année un savant dosage de films d'auteur, de films fortement médiatisés et de films en phase avec les problèmes de notre temps. Celui de Nasrallah allie tout cela, même si son emphase langagière et corporelle propre au cinéma égyptien fait qu'il n'atteint pas les sommets dans les étoiles données chaque jour par des critiques internationaux en pronostic sur la palme d'or à attribuer. Très en phase avec son temps, Nasrallah développe une fiction ancrée dans le réel pour sortir des dualités à l'œuvre et casser les clichés.

Autre film en compétition, Paradies : Liebe, d'Ulrich Seidl (Autriche) traite du tourisme sexuel au Kenya. Son originalité est de mettre en scène des femmes et non des hommes mais le degré de mépris qu'il développe pour tous ses protagonistes est profondément détestable.

En ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, The We and the I de Michel Gondry (France) suit des jeunes d'un lycée, majoritairement africains-américains, dans le bus qui les ramène dans le Bronx de New-York à la veille des vacances. Progressant de l'image qu'ils se donnent collectivement à l'intériorité de chacun au fur et à mesure que les jeunes descendent aux arrêts, ce film-slam réussit le pari de dépasser les apparences pour atteindre sans discours les souffrances profondes.

Présenté à la sélection officielle Un certain regard, l'étonnant et très attachant Beasts of the Southern Wild de Benh Zeitlin aborde la culture en voie de disparition des Bayous de Louisiane à travers le regard d'une enfant confrontée à la montée des eaux autant qu'à la dérive d'un père qui s'accroche aux derniers possibles. Le film est bourré de cette poésie enfantine qui voit le monde autrement que les adultes et joue à fond la carte de la fable environnementale. Dans la même sélection, le film du Marocain Nabil Ayouch, Les Chevaux de Dieu, va sur les pas de La Désintégration de Philippe Faucon pour prévenir des dangers de la pente islamiste mais table plutôt sur la sociologie du bidonville à la façon de son premier film Ali Zaoua pour ensuite faire un pesant thriller d'un fait réel (les attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca) menant vers une fin ambiguë sur laquelle il nous faudra revenir. Également à Un certain regard, et seul film d'Afrique noire en sélection, La Pirogue du Sénégalais Moussa Touré réussit le pari de faire un film de référence parfaitement maîtrisé sur le sujet des brûleurs sans toutefois atteindre la subtilité d'approche de certains documentaires ou courts métrages où l'imaginaire de ces fous qui prennent la mer pour faire la traversée en dépit des énormes risques encourus était mieux abordé. Évitant de stéréotyper les personnages, il leur confère cependant une belle dignité et atteint son but de mobiliser l'humain plutôt que le social ou l'économique pour les appréhender.

Ces trois films ont reçu un accueil extrêmement chaleureux du public cannois. Ce fut également le cas de Rengaine de Rachid Djaïdani, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, qui réussit un film bourré d'humour sur la galère d'une Maghrébine qui voudrait se marier à un comédien noir et se trouve confrontée à une multitude de frères qui lui veulent du bien et donc empêcher ce mariage, à commencer par Slimane qui dit : "être grand frère, c'est un métier" ! Tourné à l'arrache en caméra épaule très proche des corps, alignant scènes inattendues et coups de théâtre, le film est à l'image de l'écriture de l'écrivain Djaïdani : déjanté et particulièrement réjouissant.

Également à la Quinzaine, Le Repenti de Merzak Allouache développe brillamment une écriture épurée et austère pour enfoncer le non-dit absolu qui accompagne la politique de "concorde nationale" visant à faire un trait sur le passé des années terribles de la guerre civile en proposant aux combattants islamistes de se réintégrer dans le tissu social s'ils abandonnent la lutte. Au scalpel, le film ne fait de cadeau à personne et ce repenti ne prononcera jamais un mot de repentir ! Sans aucun soutien du gouvernement algérien (pas même à son pavillon à Cannes), Merzak Allouache poursuit sa voie d'empêcheur de tourner en rond.

Et sur un tout autre registre, La Vierge, les coptes et moi de l'Égyptien Namir Abdel Messeeh est un film extrêmement drôle présenté dans la sélection ACID : combinant à la fois documentaire et fiction, le réalisateur se met lui-même en scène dans son enquête sur les apparitions miraculeuses de la vierge en Égypte pour finalement, déçu et coincé par le peu de résultats, mobiliser grâce à sa mère tout son village natal pour recréer purement et simplement une apparition. La croyance et le cinéma vont alors de paire dans une comédie vraiment hilarante.

Des premiers films et des films de cinéastes confirmés : le cocktail cannois est cette année passionnant. Mais le festival continue. À suivre !

Olivier Barlet

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Message par Invité Dim 27 Mai 2012 - 16:21

Tous les passionnés de cinéma du monde retiennent leur souffle. Journalistes, critiques, cinéphiles, observateurs attentifs ou simplement curieux, ont les yeux rivés sur la petite porte aux motifs Louis XV dorés qui s'ouvrira bientôt, laissant apparaître le jury de la 65è édition du festival de Cannes. Dans un peu moins ou un peu plus d'une heure, nous saurons qui sont les gagnants d'une compétition dont d'aucuns murmurent, voire disent à haute et intelligible voix, que si elle ne fut pas meilleure que la précédente, n'a pas non plus à en rougir.

Nanni Moretti, dont on connaît le mordant et la probité, pourrait créer la surprise, et faire grincer quelques dents. D'après nos confrères de Sud-ouest-Tradmag, qui font le pied de grue depuis 58h à la fenêtre de sa chambre d'Hotel, Nanni Moretti ne ferait pas mystère de sa préférence pour le film de Paulo Branilov, le lac gelé des espérances enfouies dans l'aube d'un matin blafard, son quatrième long-métrage après 7 longues mystérieuses années d'absence. Le style, tout en ruptures de tons et fondus au camaïeu, de Branilov, n'a jamais fait l'unanimité à Cannes. Trop austère pour les uns, trop festif pour les autres, mais ne laissant jamais indifférent. Déjà, en 1998, son Bougies à moitié éteintes dans la véranda sous le crépuscule avait profondément divisé la critique et les spectateurs.

Mais la surprise pourrait bien venir d'un outsider que personne n'attendait jusqu'à ce qu'on le voit venir. Sélectionné à la dernière minute, alors que le film était encore en salle de montage, Le souffle rauque de l’ornithorynque , de l'argentin Santos Vilabresa a profondément divisé, en faisant l'ouverture du festival, le public et la critique. Certains ont sifflé copieusement la scène - éprouvante il est vrai - du repas de noces, d'autres quittaient la salle, à la fois blêmes et outragés, jurant que Vilabresa, on ne les y reprendrait plus. Mais le film a ses admirateurs irréductibles, parmi lesquels Finney Colbert, venu présenter hors-compétition Flesh in the night, qui a séduit les spectateurs pour la prestation extravagante de Moss Jivul, chouchou des festivaliers depuis sa composition mémorable de plieur de trombones sociopathe dans Smith & Son.

Quoi qu'il en soit, les déceptions ne manquent pas à une heure du palmarès: on sait déjà que Hughes de Paternostre, chouchou de la critique avec son sublime et déroutant La concierge est dans l'excavatrice sera le grand oublié du palmarès. Quoi qu'il en soit, selon la tradition, joie et tristesse, rires et larmes, seront au rendez-vous du palmarès de ce 65è festival de Cannes, qui a déjà fait couler bcp d'encre, et qui restera dans bien des mémoires, même si certains estiment, peut-être à tort, peut-être à raison, qu'aucun film véritablement marquant n'est sorti de cette cuvée 2012.

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Message par adeline Dim 27 Mai 2012 - 18:18

Lol Jerzy, t'étais pas loin :



LONGS METRAGES COMPETITION OFFICIELLE

Palme d'Or

AMOUR (Love) réalisé par Michael HANEKE



Grand Prix

REALITY réalisé par Matteo GARRONE



Prix de la mise en scène

Carlos REYGADAS pour POST TENEBRAS LUX



Prix du Jury

THE ANGELS’ SHARE (La Part des anges) réalisé par Ken LOACH



Prix d'interprétation masculine

Mads MIKKELSEN dans JAGTEN (La Chasse) réalisé par Thomas VINTERBERG



Prix d'interprétation féminine

Cristina FLUTUR & Cosmina STRATAN dans DUPÃ DEALURI (Au-Delà des Collines) réalisé par Cristian MUNGIU



Prix du scénario


Cristian MUNGIU pour DUPÃ DEALURI (Au-Delà des Collines)



COURTS METRAGES

Palme d'Or

SESSIZ-BE DENG (Silencieux) réalisé par L. Rezan YESILBAS




CAMERA D'OR


BEASTS OF THE SOUTHERN WILD réalisé par Benh ZEITLIN présenté dans le cadre de la Sélection Officielle Un Certain Regard

PRIX UN CERTAIN REGARD

DESPUÉS DE LUCIA de Michel FRANCO

PRIX SPÉCIAL DU JURY
LE GRAND SOIR de Benoît DELÉPINE et Gustave KERVERN

PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE
Suzanne CLÉMENT pour sa performance dans le film LAURENCE ANYWAYS de Xavier DOLAN

PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE
Emilie DEQUENNE pour sa performance dans le film À PERDRE LA RAISON de Joachim LAFOSSE

MENTION SPECIALE DU JURY
DJECA d’Aida BEGIC
(Enfants de Sarajevo)

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Message par Eyquem Dim 27 Mai 2012 - 18:26

Palme d'Or

AMOUR (Love) réalisé par Michael HANEKE

Pourtant, Moretti avait menacé de casser la figure aux jurés qui voteraient pour Funny Games, quand il était dans le jury, en 97.
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Message par Invité Dim 27 Mai 2012 - 18:40

Et Wenders était sorti de la projo en claquant la porte. Times are changing. Smile


Boah, je suis content pour le jeune Haneke, dont je suis avec intérêt la trajectoire depuis ses premiers films d'horreur, très marqués par son maitre Mc Naughton.


On avait annoncé que Dujardin remettrait en personne un oscar au meilleur César du lion d'or. Il est resté dans le public comme un flan. Tromperie, duperie, je ne sais, mais je suis vachement déçu de ce côté-là.

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Message par Invité Dim 27 Mai 2012 - 18:48

Enfin bon, tous ces smokings, ça fout le vertige, quelque part... Bonne prestation d'Alec Baldwin. Nastaja a pris un coup de vieux. Gong Li était superbe. Prévert est un poète un peu surestimé, quoi qu'en pense Jean-Louis.

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Message par Borges Dim 27 Mai 2012 - 19:04

"Nastaja a pris un coup de vieux" ; ah, j'ai pas trouvé, mais je regardais pas vraiment, j'étais face à un autre écran, me retournant parfois vers la télé, et je dois dire que je me suis retourné au grand moment : l'actrice de "une séparation ", Leila Hatami.
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Message par Invité Dim 27 Mai 2012 - 19:51

Alors rectification: j'ai pris un coup de vieux en voyant Nastaja.

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