Sidney Lumet
3 participants
Re: Sidney Lumet
j'ai un mal fou à obtenir le forum depuis hier.
Lumet comme Chaplin a démarré très tôt au Yddidish Theater de New Ork avec son père, avant de fourbir ses armes à la télé.
Tout comme Chaplin par la suite il s'est élevé contre la violence totalitaire ( La colline des hommes perdus, 1965 ), le racisme ( Le prêteur sur gages, 1965 ) , La dictature virtuelle ( Network....Chaplin lui a peu utilisé les ondes, moyens privilégié de propagande hitlérienne, dans son Dictateur et les risques d'une destruction nucléaire [i] Point limite, 1964 ).
Pas de trace de critique du système hollywoodien.
Lumet comme Chaplin a démarré très tôt au Yddidish Theater de New Ork avec son père, avant de fourbir ses armes à la télé.
Tout comme Chaplin par la suite il s'est élevé contre la violence totalitaire ( La colline des hommes perdus, 1965 ), le racisme ( Le prêteur sur gages, 1965 ) , La dictature virtuelle ( Network....Chaplin lui a peu utilisé les ondes, moyens privilégié de propagande hitlérienne, dans son Dictateur et les risques d'une destruction nucléaire [i] Point limite, 1964 ).
Pas de trace de critique du système hollywoodien.
Invité- Invité
Re: Sidney Lumet
Et donc Sidney Lumet ?
C'est quand même l'un des pères (avec Sundance) de ce que le cinéma indépendant américain offre de pire aujourd'hui, avec ses charges ostensiblement politiques (politique dans le fond, pas dans la forme), ses partis pris de poncifs gauchistes, sa veine Actors Studio (Kazan low-cost pour le dire vite).
Y a ses premiers films (12 Angry Men, The Fugitive Kind), ses quelques grands films des 70s (Serpico, Dog Day Afternoon, Network) ; mais y a aussi ce qu'il a pondu après le milieu des années 80 : The Morning After, A Stranger Among Us, irréprochables dans la logique du scénario mais avec trop de stéréotypes formels et psychologiques (pour pas dire clairement que ce sont des daubes).
Et puis qui a vu The Pawnbroker avec Rod Steiger ?! Plus abject que le Kapo de Pontecorvo. Histoire d'un ancien détenu juif (RS) dans les camps de concentration qui se retrouve prêteur sur gages à New York. Son quotidien se partage entre sa petite misère urbaine et ses souvenirs qui le hante. La reconstitution carton-pâte des camps nazis est juste insoutenable ! Et puis le vieil arrière plan psychologique qui soutient ça est complètement absurde. Y a que le montage un peu audacieux de Ralph Rosenblum pour sauver le tout.
Parce que, franchement, Lumet c'est le nom de quoi dans le cinéma américain ? Une dissidence ? Laquelle ? Avec quels moyens ? Pour quelle visée esthétique ?
C'est quand même l'un des pères (avec Sundance) de ce que le cinéma indépendant américain offre de pire aujourd'hui, avec ses charges ostensiblement politiques (politique dans le fond, pas dans la forme), ses partis pris de poncifs gauchistes, sa veine Actors Studio (Kazan low-cost pour le dire vite).
Y a ses premiers films (12 Angry Men, The Fugitive Kind), ses quelques grands films des 70s (Serpico, Dog Day Afternoon, Network) ; mais y a aussi ce qu'il a pondu après le milieu des années 80 : The Morning After, A Stranger Among Us, irréprochables dans la logique du scénario mais avec trop de stéréotypes formels et psychologiques (pour pas dire clairement que ce sont des daubes).
Et puis qui a vu The Pawnbroker avec Rod Steiger ?! Plus abject que le Kapo de Pontecorvo. Histoire d'un ancien détenu juif (RS) dans les camps de concentration qui se retrouve prêteur sur gages à New York. Son quotidien se partage entre sa petite misère urbaine et ses souvenirs qui le hante. La reconstitution carton-pâte des camps nazis est juste insoutenable ! Et puis le vieil arrière plan psychologique qui soutient ça est complètement absurde. Y a que le montage un peu audacieux de Ralph Rosenblum pour sauver le tout.
Parce que, franchement, Lumet c'est le nom de quoi dans le cinéma américain ? Une dissidence ? Laquelle ? Avec quels moyens ? Pour quelle visée esthétique ?
Flavien- Messages : 70
Re: Sidney Lumet
Gauchiste?
Il sait même pas ce que ça peut vouloir dire
Les qualités et défauts de lumet, selon Daney :
"une solidité d'acier, pas d'esbroufe", côté positif;
côté défauts : c'est un cinéaste à idée, une par film; il ne brasse pas les idées, il les sert. Devant un film de lumet on a toujours le sentiment de se trouver devant une copie d'examen dont on aurait perdu le sujet. A un moment, Lumet n' y tient plus et crache le morceau : il fait dire à un personnage, généralement secondaire, ce qu'il croit être la vérité du film et qui n'en est que le point de départ. Manque toujours le point de vue."
un cinéma sans point de vue; qu'est-ce c'est?
Il sait même pas ce que ça peut vouloir dire
Les qualités et défauts de lumet, selon Daney :
"une solidité d'acier, pas d'esbroufe", côté positif;
côté défauts : c'est un cinéaste à idée, une par film; il ne brasse pas les idées, il les sert. Devant un film de lumet on a toujours le sentiment de se trouver devant une copie d'examen dont on aurait perdu le sujet. A un moment, Lumet n' y tient plus et crache le morceau : il fait dire à un personnage, généralement secondaire, ce qu'il croit être la vérité du film et qui n'en est que le point de départ. Manque toujours le point de vue."
un cinéma sans point de vue; qu'est-ce c'est?
(maison cinéma monde, 2, 587)
Borges- Messages : 6044
Re: Sidney Lumet
Putain c'est sacrément juste ce qu'a écrit Daney ! (c'est con d'écrire ça mais c'est à chaque fois tellement lumineux de lucidité quand on lit SD)
Gauchiste, Lumet pas savoir ? Peut-être pas au sens européen, mais Socialiste pour sûr qu'il a garni ses récits de ça (la plupart de ses films sont peu ou prou des luttes d'un individu pour réintégrer une collectivité idéale).
Il en a garni ses récits, pas dit maintenant qu'il en ait épousé l'idée.
Devant un film de lumet on a toujours le sentiment de se trouver devant une copie d'examen dont on aurait perdu le sujet. A un moment, Lumet n' y tient plus et crache le morceau : il fait dire à un personnage, généralement secondaire, ce qu'il croit être la vérité du film et qui n'en est que le point de départ.
Gauchiste, Lumet pas savoir ? Peut-être pas au sens européen, mais Socialiste pour sûr qu'il a garni ses récits de ça (la plupart de ses films sont peu ou prou des luttes d'un individu pour réintégrer une collectivité idéale).
Il en a garni ses récits, pas dit maintenant qu'il en ait épousé l'idée.
Flavien- Messages : 70
Re: Sidney Lumet
Je connais peu l'oeuvre de Lumet. Par contre "Serpico", comme je l'ai déjà écrit ici, quel ennui ce fut pour moi. Une symbolique lourde, très lourde. Pacino, qui devient de plus en plus christique au fil du film, contre les corrompus bouseux. Tous les clichés de l'homme seul contre tous sont brassés dans ce film, pour bien faire comprendre qui est "le gentil" et qui sont "les méchants".
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
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