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Yesterday, there were kings here

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Message par Invité Sam 25 Sep 2010 - 11:02

Quelqu'un connait-il se film : "Kings of the world" de Valérie Mitteaux, Anna Pitoun et Rémi Rozie ?

Yesterday, there were kings here Arton60

Note d’intention des réalisateurs :

"Déconstruction". Le philosophe Jacques Derrida a forgé ce concept pour questionner le discours et tenter une critique des présupposés de la parole. Dans l’un de ses derniers entretiens télévisés, on lui demande d’en donner une définition simple. S’excusant presque de la complexité de sa pensée, le philosophe hésite puis se lance : "Si je devais définir ce concept aujourd’hui, je dirai : la déconstruction, c’est l’Amérique".

D’abord il y a la certitude d’un modèle qui s’impose. D’une puissance. D’une route tracée par une nation pour le reste du monde. L’énergie de l’Amérique. Le dynamisme des Etats-Unis d’Amérique. Les opportunités qui existeraient là-bas plus qu’ailleurs. Le discours de l’Amérique. Dans un Occident où le citoyen peine à se réapproprier une force politique, nous avons décidé de questionner ce modèle dans lequel nous avons grandi. Pour nos générations, toutes les références cinématographiques, télévisuelles, musicales, vestimentaires ou même alimentaires sont traversées d’Amérique. Le pays s’impose à nous. Nos imaginaires en sont remplis.

Nous décidons de partir à trois. Trois réalisateurs, trois personnalités et une passion commune pour la politique, lorsqu’il s’agit de la débusquer dans son expression la plus sensible. Nous organisons le voyage autour de la période des élections présidentielles afin de profiter de l’effervescence du débat électoral. Chacun d’entre nous transporte ses préjugés et ses espoirs pour amorcer le dialogue. Trois états d’esprit pour une progression commune.

Anna Pitoun n’est jamais allée aux Etats-Unis. Elle perçoit ce pays comme un oppresseur insidieux et se questionne sur le degré de conscience de son peuple. Elle part avec l’idée de vérifier l’assertion du juriste Pierre Legendre au sujet du peuple allemand des années 30 : "Il n’y a pas de peuple meurtrier, il n’y a que des montages meurtriers" et se demande dans quel "montage" se trouvent aujourd’hui les Américains.

Rémi Rozié a voyagé dans ce pays lorsqu’il était adolescent, à l’occasion d’échanges culturels. Plongé dans l’univers d’une famille mixte noire et blanche de San Francisco, il découvre à la fois les Black Panthers et les mall géants débordants de produits de consommation. Le souvenir d’avoir, pendant ce séjour, envié parfois un mode de vie contraire à son éthique ne l’a jamais quitté. Il retourne aux Etats-Unis, quinze ans plus tard, chargé de cette ambiguïté.

Valérie Mitteaux y a séjourné de nombreuses fois. Dès son premier voyage, elle y puise une énergie qu’elle attribue au sentiment de liberté que provoque l’espace disponible. L’attrait est réel et fort. Le retour en France lui donne à chaque fois une impression d’étroitesse. Mais les années passent et cette sensation s’émousse. Elle part questionner ce désamour.

Le 9 octobre 2004, jour de notre arrivée dans le pays, nous apprenons la mort simultanée de deux célébrités : le philosophe français Jacques Derrida et l’acteur américain ayant incarné Superman, Christopher Reeves. Le ton du film est donné : questionner, selon la théorie du philosophe, "ce-qui-arrive" aux rois du monde.

Pendant cinq semaines, nous découvrons une Amérique à la fois nourrie et affaiblie par sa propagande de la réussite. Un pays qui continue d’asséner que le bonheur réside dans la propriété et la consommation. "Opportunités", "liberté", "rêve américain" résonnent comme les slogans publicitaires obsédants de la grande entreprise Amérique.

Nous croisons d’un côté, ce que nous appellerions en France "une droite" triomphante. Sûre de ses valeurs et du caractère bienveillant de son idéologie, ses partisans nous répondent avec toute la tranquillité de ceux qui pensent détenir la vérité. De l’autre, "une gauche" dispersée et mobilisée sporadiquement, hésite entre un désespoir retranché et un activisme de la dernière chance.

Le point commun de toutes ces rencontres, faites pour la plupart au hasard de la route, est cependant un désir réel de dialoguer avec les étrangers que nous sommes. Des Français venus mettre en question leur modèle, alors que le proverbe "America, love it or leave it" est dans la tête de chacun de nos interlocuteurs depuis sa plus tendre enfance.

Des Américains que l’on voit rarement au cinéma parlent ainsi de leur vision du monde et de la politique. Des grands centres urbains au ranch perdu dans le désert, le documentaire progresse au gré des confidences et des questionnements, renvoyant chacun à sa propre vision du politique et à ce qu’il est prêt à mettre en œuvre pour exercer son pouvoir de citoyen.

http://www.pierregrise.com/distribution/KINGS-OF-TH-WORLD

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Message par Borges Sam 25 Sep 2010 - 12:07

"Si je devais définir ce concept aujourd’hui, je dirai : la déconstruction, c’est l’Amérique".

quelle émission?
quelle époque?
je crois avoir vu,

si je me souviens bien, derrida n'identifie pas les deux : il dit que la déconstruction, c'est quelque chose qui se pratique avant tout aux usa, selon différents modes, il ne dit pas que l'amérique est déconstructionniste, comme certains (ferry) disent que le capitalisme c'est la déconstruction; l'amérique dit ailleurs derrida est le lieu d'accueil de la déconstruction, mais aussi le lieu de la plus grande résistance;

puis se souvenir, que derrida ajuste autant qu'il peut sa parole au lieu...
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