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I Wish I Knew (Jia Zhang Ke)

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Flavien
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Message par Invité Sam 17 Juil 2010 - 4:04

Salut

Le film de JZK présenté à Cannes est sorti en Chine et passe dans quelques salles de Shanghai.

Une BA en VO à voir ici.

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Message par Invité Lun 19 Juil 2010 - 15:31

Apparemment le film de JZK contient des éléments d'autres films, des extraits d'entretiens avec d'autres cinéastes (on voit HHH dans la BA) évoquant Shanghai et son histoire.

Le film de JZK est en salle en Chine en même temps que le film américain de Mikael Håfström, "Shanghai" (aussi en "avant-première" mondiale actuellement), qui se la joue grosse reconstitution historique. Il pourra être intéressant de voir un peu ce qu'il peut y avoir entre ces films...

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Message par Flavien Jeu 22 Juil 2010 - 15:08

Salut JM,

J'ai eu l'occasion de voir le film à Cannes. Comme 24 City, il repose sur les témoignages d'illustres chinois. S'ajoutent à cela des extraits de films de HHH, de Xie Jin, de Wong Kar-wai et de Lou Ye.

Le film commence où le précédent nous avait laissé, sur le chantier des Jeux Olympiques à Pékin. A partir de là, à coup de témoignage et ponctuant d'extraits de film, Jia sonde -encore une fois- l'histoire de son pays et les différents régimes de représentation qui s'y exercent.
Pour lier tout cela, en guise de séquences de raccordement, l'éternelle beauté Zhao Tao déambule entre décombres et amas de construction.

D'un premier avis, le film m'a paru plus anecdotique que 24 City. Le précédent, c'était quand même le conte de la chute morose d'un certain communisme et d'une certaine pratique idéalisée du travail industrielle.
Ici, Jia glisse d'un terrain politique à une ambition qui semble plus sociologique ou un truc comme ça. De 24 City, I Wish I Knew reprend autant de paroles, offre plus d'images livrées sans voix, pour une visée moins définie, plus diffuse : l'histoire de la Chine recueillie comme elle va.

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Message par Invité Ven 30 Juil 2010 - 6:06


māo

C'est un chat. Je ne le vois pas, je suis encore étendu, dans les draps. Je l'entend, le voisinage aussi. Quelque part à Shanghai, il se promène en toute liberté dans une rue ou sur un toit, et il miaule, chaque petit matin. Toujours le même, ou quelque fois différent ?

Curiosité amusée teintée d'étonnement pour le chat qui miaule en Chine, car en chinois le saviez-vous?, "chat" se prononce "māo". Il est sciemment demandé à l'animal de porter nom proche de la sonorité qu'il émet. Peut-être juste par paresse, donc par mimétisme. Ou alors de par un choix découlant d'une certaine naïveté ? Si tel est le cas, cette naïveté ne dissimule-t-elle pas un fond de malice ?

Car, affublé de la sorte, chaque miaulement du chat résonne comme un étrange rappel à notre égard de son premier nom, le nom commun. Le nom que lui ont donné ses hôtes les humains pour le désigner de façon générique. Le chat est ainsi, en Chine et peut-être ailleurs dans le monde, le jouet de l'homme et de son langage. Il porte son nom à la manière d'un objet bruyant qu'un petit plaisantin lui aurait, pour s'amuser, attaché avec un fil au bout de la queue, sans qu'il puisse jamais arriver à s'en défaire.

Il ne se faufile nulle part sans s'annoncer dans la langue des humains, de façon à ce que chacun sache que c'est un chat qui passe dans le fil de sa vie.


Ah, un chat est là, quelque part !

J'en vois qui restent là, tranquillement assis sur leurs pattes arrières, à observer avec curiosité les simagrées des individus qui les entourent. En particulier le va-et-vient régulier des récupérateurs à la sauvette d'ustensiles usagers qui passent et repassent dans les rues dans d'invraisemblables engins chargés jusqu'à la gueule. Ceux-ci sont équipés d'un microphone répétant inlassablement la même phrase d'accroche à tue-tête pour faire savoir leur venue, gagner un revenu.


Dans une chanson qui s'intitule I wish I knew how it would feel to be free Nina Simone chante, au dernier couplet, qu'elle rêve être un oiseau, volant dans le ciel, librement.

L'oiseau est libre mais le chat n'est jamais très loin, espérons pour lui que celui-ci s'annonce aussi avec un "māo" qui signifie, dans sa sensibilité, tous les dangers.

cat

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Message par Invité Jeu 5 Aoû 2010 - 13:37

Flavien a écrit:Salut JM,

J'ai eu l'occasion de voir le film à Cannes. Comme 24 City, il repose sur les témoignages d'illustres chinois. S'ajoutent à cela des extraits de films de HHH, de Xie Jin, de Wong Kar-wai et de Lou Ye.

Le film commence où le précédent nous avait laissé, sur le chantier des Jeux Olympiques à Pékin. A partir de là, à coup de témoignage et ponctuant d'extraits de film, Jia sonde -encore une fois- l'histoire de son pays et les différents régimes de représentation qui s'y exercent.
Pour lier tout cela, en guise de séquences de raccordement, l'éternelle beauté Zhao Tao déambule entre décombres et amas de construction.

D'un premier avis, le film m'a paru plus anecdotique que 24 City. Le précédent, c'était quand même le conte de la chute morose d'un certain communisme et d'une certaine pratique idéalisée du travail industrielle.
Ici, Jia glisse d'un terrain politique à une ambition qui semble plus sociologique ou un truc comme ça. De 24 City, I Wish I Knew reprend autant de paroles, offre plus d'images livrées sans voix, pour une visée moins définie, plus diffuse : l'histoire de la Chine recueillie comme elle va.

Hello,

De mon côté, je n'ai pas du tout accroché. C'est la première fois vraiment que j'ai l'impression d'un JZK paresseux, mais à ce point-là c'est difficilement défendable. Bien sûr il y a sans doute à cela plusieurs explications (qui rendent pas le cinéaste plus défendable). D'abord le sujet, l'évolution de Shanghai, beaucoup trop gros pour un film, du coup l'impression que JZK s'y perd totalement (il se croit obligé, en plus, de partir du côté de Taiwan et de HK). Il retient surtout l'évocation de quelques figures historiques, et se focalise sur la thématique Shanghai et le cinéma. Le problème c'est que la majorité de ses témoignages sont inintéressants au possible, il n'y a même plus le jeu fiction/documentaire avec les acteurs de "24 City".

On sent le côté consensuel au possible, j'interviewe un capitaliste pour un garde rouge, le cinéaste se complait totalement dans la molesse requise de ce qui semble être une commande de l'expo universelle (autre raison, le film devant de plus sans doute être terminé dans certains delais). On est loin des sabordages de commandes publicitaires à la Godard (à ce propos on se demande d'ailleurs un peu pourquoi independencia a aimé le film à Cannes, eux qui se la jouaient très godardiens à l'époque, après le vision de Film Socialisme, I wish i knew, sur bien des points en est la mauvaise anti-thèse absolue. Enfin je joue le mec étonné mais j'ai bien ma petite idée sur le pourquoi du comment lol).

Difficile de dire où il y a encore du cinéma dans ce film, Dans 24 City il y avait un vrai travail avec les acteurs et aussi du montage. Dans I wish i knew, tout s'enchaine mollement, on enregistre des personnalités qui ont mis pour l'occasion leur splus beaux costumes les unes après les autres, je sais pas si on peut encore appeler ça du cinéma. Son actrice fétiche déambule dans Shanghai sans mot dire, à la manière du film entier qui se garde bien de tout "commentaire" (sur l'expo universelle, par exemple). Je parlais de Pasolini ailleurs, là on sent un JZK qui n'a pas du tout envie de se casser la tête à réfléchir aux mutations de la société chinoise de façon critique (dans un même ordre d'idée son "retour" sur Zhong Guo, le film d'Antonioni, parait totalement éculé en 2010, quand tant de gens ont déjà critiqué, écrit sur ce film). Le pire c'est le choix de filmer en les esthétisant les ouvriers, ils n'ont le droit qu'à cette image, pas à la parole. Seules les "stars" de Shanghai ou parents de "stars" ont le droit de dire quelque chose face à la caméra, de raconter une bribe de témoignage, une pauvre anecdote (la fiction ne prend pas dans la parole, on se retrouve ainsi seulement avec un misérable documentaire-documentaire). C'est carrément odieux; de même que sa passion pour les buldings en filmés de haut qui frise l'obsession.

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Message par Invité Ven 6 Aoû 2010 - 7:19

Concernant la reprise du film de Lou Ye, Suzhou River. Ca n'est pas que je tienne spécialement à défendre ce film que je n'aime pas particulièrement (un film qui souffre des mêmes choses que les autres de son auteur que je connaisse, écrit n"importe comment sous prétexte que ça fait moderne, et un romantisme vraiment culcul la praline), mais les fameuses séquences que JZK retourne aujourd'hui sont justement celles du film qui se voulaient documentaires, qui étaient d'ailleurs sans doute prises à l'arrachée car Lou Ye n'avait peut-être pas l'autorisation de filmer (c'est l'impression que cela donne en tout cas). Il extirpe seulement la partie documentaire de la fiction, c'est assez gênant.


Vu aussi "Shanghai" de Mikael Håfström, film d'espionnage on ne peut plus classique (voir académique) dans un Shanghai des années 40 reconstitué, spectacle sans audace mais Hafström parvient à éviter la "croûte" à la Sam Mendes. Cinéma à la papa, pas déplaisant pour autant.

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Message par Invité Ven 6 Aoû 2010 - 14:14

Afin d'affiner le rapprochement avec le film de Godard, on peut prendre la séquence à la célèbre maison du thé dans le quartier du vieux Shanghai. JZK revient filmer cet endroit où Antonioni avait déjà filmé pour son film sur la Chine. Il nous montre d'abord le bâtiment en plongée, nous voyons ainsi de nombreux visiteurs, puis il filme devant la maison, à hauteur de touristes, des gens qui photographient le lieu. Il y a même une vieille dame qui fait un signe, sans qu'on sache s'il est en direction de la caméra du cinéaste ou de quelqu'un qui la prend en photo. Puis on passe à l'intérieur avec des gens qui attendent leur thé, puis arrive l'extrait souvenir du film de MA. Ce passage peut directement être mis en lien avec la première partie de Film Socialisme, car en fait ce quartier est devenu un lieu totalement touristique où nous sommes invités à venir admirer les dernières maisons à l'ancienne de la ville, et dépenser notre argent dans les centaines de shops de souvenirs et les restaurants.

Je dirais qu'il s'agit même d'une sorte d'envers absolu de l'exposition universelle, dans le sens où ici l'authenticité du passé est conservée à ciel ouvert pour consacrer le règne de la marchandise, quand l'expo universelle, au contraire mais avec les mêmes objectifs, fait table rase du passé (c'est le cas de le dire, on connait les histoires d'expropriation et de destructions massives d'anciens quartiers que ce genre d'évènement provoque) en construisant du tout neuf.

De ce point de vue, cet endroit est finalement assez proche du bateau croisière de FS, manège qui prend comme prétexte à la consommation les lieux mythiques autour de la Méditerranée.

Si Godard faisait des choix très risqués de cinéaste (ou de peindre), peut-être contestables (n'y revenons pas encore une fois ici) mais au moins il y a prise de risque, JZK, lui, se contente de filmer les deux trois séquences évoquées précédemment. Il est clair (comme partout ailleurs dans le film) qu'il ne fait absolument aucun choix de cinéaste (ou plutôt il choisi de ne pas choisir), son image est lisse, n'égratigne rien, ne prend pas position. L'idée c'est d'aller à la maison du thé et filmer quelques plans en souvenir d'Antonioni qui y avait déjà pensé avant lui (ce qui semble donner au lieu une sorte de néfaste double caution d'authenticité), faudra juste faire avec les touristes sur place, c'est tout. Plus loin il filmera Zhao Tao qui entre dans l'expo universelle en construction, encore vide, la belle affaire.

Puisque le film s'intéresse beaucoup aux artistes, la question mérite peut-être d'être posée : sur certains sujets, un artiste peut-il à ce point non seulement ne "rien avoir à dire" (étant entendu qu'une oeuvre d'art n'a pas pour vocation de dire quoique ce soit, on pourrait parler plutôt de "point de vue", ou de "prise de position"), mais surtout nous clamer si franchement dans son oeuvre qu'il n'a rien à dire ?

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Message par wootsuibrick Ven 6 Aoû 2010 - 17:30

hum... un mal fou avec cette question. Je suis dans une période wabisabi.

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Message par Invité Lun 9 Aoû 2010 - 12:50

le dernier Godard serait assez proche de ce buddha bedonnant qui rit, qui a absorbé le monde (le positif et le négatif) et le digère tout entier dans un grand rire. On pense à l'espèce de rire sec et narquois qui frappe de temps à autre, en off, dans Film Socialisme..

Chez JZK, c'est pas du tout ça, on en reste au stade de l'absortion, du "stockage". On ne réalise d'ailleurs pas trop "à quelle sauce" le gros lion absorbe le petit (métaphore filée du début du film de JZK, aussi par l'intermédiaire du son off), ni sous quelle forme il le digère.


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Message par Invité Lun 4 Oct 2010 - 9:27

JM a écrit:Si Godard faisait des choix très risqués de cinéaste (ou de peindre), peut-être contestables (n'y revenons pas encore une fois ici) mais au moins il y a prise de risque, JZK, lui, se contente de filmer les deux trois séquences évoquées précédemment. Il est clair (comme partout ailleurs dans le film) qu'il ne fait absolument aucun choix de cinéaste (ou plutôt il choisi de ne pas choisir), son image est lisse, n'égratigne rien, ne prend pas position. L'idée c'est d'aller à la maison du thé et filmer quelques plans en souvenir d'Antonioni qui y avait déjà pensé avant lui (ce qui semble donner au lieu une sorte de néfaste double caution d'authenticité), faudra juste faire avec les touristes sur place, c'est tout.

Et du côté des peintres, comment ça se passe ? Oui, les peintres contemporains "traditionnels" chinois, comment font-ils lorsqu'ils souhaitent encore peindre un de ces magnifiques endroits, autrefois hanté par quelque silhouette en costume, aujourd'hui envahi par les touristes avec sacs à dos, casquettes, et appareils photos braqués sur les lieux ?

Eh bien certains, à l'instar de JZK, n'hésitent pas non plus à remplacer, ici ou là, les présences d'antan par de petits personnages colorés qui ne sont autres que des touristes animant le lieu.

D'autres vont jusqu'à faire des nuées de touristes le sujet même de leur peintures. En grand format, mais dans un N&B épuré, une queue de touristes qui n'en finit pas, un paysage avec, en premier plan, une casquette qui dépasse par en bas, et un touriste qui photographie sur la gauche..

(peut-être des illustrations, un jour ou l'autre)

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Message par Largo Ven 21 Jan 2011 - 13:40

Le film est sorti. Il semble que ce soit une commande destinée à ouvrir l’Exposition universelle de Shanghaï, d'après GM, qui dit ailleurs tout le mal qu'il pense du film).

JZK est-il vraiment "at your service" ? :

I Wish I Knew (Jia Zhang Ke) 19447431

En tout cas, chez Chronic'art, les questions d'éthique, le rapport au politique, à la politique, tout ça, ça les empêche pas de dormir, du moment que c'est fait avec goût :

C'est peu dire que le nouveau Jia Zhang-ke n'a pas fait sensation cette année à Cannes, où on lui réserva l'accueil auquel, souvent, le festival condamne les documentaires. Curieux, tant ce portrait de Shanghai, son histoire et ses habitants, semble justement fait pour séduire. C'est peut-être la seule réserve qu'inspire le film, qui porte à un degré inattendu la tentation de plasticien du cinéaste, lequel s'avance jusqu'aux frontières de l'architecture, de la photographie, de l'art contemporain. À terme, cet appétit n'est peut-être pas sans danger : on n'est pas sûr, par exemple, de raffoler de cet espèce de Pierrot lunaire qui sillonne la ville tout en blanc et fait passer à travers le film un fil poétisant à la limite du mauvais goût.
(la suite ici)

Ouf, dieu soit loué, on a frôlé la catastrophe : la faute de goût (pire que la faute de main). Le jury a cru déceler des erreurs dans le costume, mais au fond ce n'est rien, ça disparaît derrière l'achèvement parfait de l'ensemble. Il ne lui en a donc pas tenu rigueur. Ca vaut bien un 4/5.
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Message par Largo Sam 22 Jan 2011 - 12:53

Je prenais ma douche en repensant au film, et je me disais, tiens c'est quand même drôle ce titre qui veut dire quoi ? Littéralement "J'aurais voulu savoir". Est-ce que ça fait référence à un moment de sa vie où JZK s'est senti victime de la propagande communiste ? Faudrait voir s'il en parle dan un entretien.

Le film se présente a priori comme une grosse fresque historico-politique, mais ce titre, franchement il me fait surtout penser à une remarque de mari trompé dans un mauvais vaudeville.

En fait, il est très proche du titre anglais du dernier Hong Sang-Soo (Ha Ha Ha) : "Like you knew it all" qui se traduit par "Si tu savais tout". Là pour le coup, on est servis en intrigues amoureuses et en tromperies...


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Message par Invité Sam 22 Jan 2011 - 15:04

JM a écrit:
Je parlais de Pasolini ailleurs, là on sent un JZK qui n'a pas du tout envie de se casser la tête à réfléchir aux mutations de la société chinoise de façon critique (dans un même ordre d'idée son "retour" sur Zhong Guo, le film d'Antonioni, parait totalement éculé en 2010, quand tant de gens ont déjà critiqué, écrit sur ce film).
ce n'est pas vraiment étonnant. est-ce que ça n'était pas déjà le cas avec Platform, où la réalité sociale n'était qu'une toile de fond bankable?


Le pire c'est le choix de filmer en les esthétisant les ouvriers, ils n'ont le droit qu'à cette image, pas à la parole.
en sens inverse, on peut sûrement signaler Concrete Revolution, de Guo Xiaolu, sur les chantier pékinois.
d'ailleurs, quelqu'un a-t-il vu She, a chinese, de la même ?

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Message par Largo Sam 22 Jan 2011 - 15:45

Oui, JM, je crois (sur son site) Wink
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Message par adeline Sam 22 Jan 2011 - 17:45

ici http://www.scienezma.com/DC/she_a_chinese Wink

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Message par Borges Dim 23 Jan 2011 - 11:55

Golden Lion Winner Jia Zhangke Tries Kung Fu Epic

A Golden Lion-winning Chinese director best known for portraying working-class struggles defended on Saturday his decision to try his hand at commercial cinema as he prepares to make his first kung fu epic.

Jia Zhangke made his name with realist films that describe how China’s youth and workers cope with the country’s rapid economic growth. The 40-year-old filmmaker won the top prize at the 2006 Venice Film Festival with “Still Life,” a drama set against the destruction of a Chinese village to make way for the Three Gorges Dam.

But now Jia, whose credits also include “Pickpocket, “The Platform” and “The World,” is getting ready to shoot a big-budget martial arts epic set at the beginning of the 20th century.

The native of the northern city of Fenyang says the budget will be at least several million U.S. dollars — huge for the once underground director — and he will hire a Hong Kong fight choreographer. Veteran Hong Kong director Johnnie To, best known for his stylish action thrillers, is his producer.

Critics are wondering if Jia is abandoning his roots. It’s the same charge that was leveled at Jia’s predecessors like Chen Kaige and Zhang Yimou. Chen and Zhang won critical acclaim in the West with stark stories of rural hardship but have gravitated toward commercial blockbusters in recent years.

Jia told The Associated Press in Hong Kong on Saturday that his fans have nothing to worry about.

“I will be back. I will not be making period movies forever. Old China is just one part of my imagination. The reality of modern China still attracts me a great deal. I want to prove over time that a director can enjoy a wide repertoire,” he said.

The Chinese director, who was visiting Hong Kong to promote his documentary “I Wish I Knew,” said he won’t follow the career paths of filmmakers like Chen and Zhang.

“They have already taught us a very good lesson. Why would I want to take the same path? I have seen that that path is no fun,” he said.

Jia said he will start shooting his new project, called “In the Qing Dynasty” in Chinese, in March or April in and near his hometown. The story follows changes in a Chinese city after the abolishment of the imperial examination system and growing Western influences. The cast is still being decided.
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Message par Largo Mar 25 Jan 2011 - 23:04

http://independencia.fr/indp/ENTRETIEN_JIA_ZHANG_KE_I_WISH_I_KNEW.html
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Message par Largo Mer 26 Jan 2011 - 13:30

(Still Life repasse à 22h40 sur Arte ce soir)
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Message par Largo Ven 4 Fév 2011 - 13:24

Toujours sur cette histoire de film de commande :

Ce film est une commande qu’on vous a faite à l’occasion de l’exposition universelle à Shanghai. Quel était le cahier des charges ? Étiez-vous libre ?

Le gouvernement chinois ne me passera jamais commande ! Ce film n’est pas un film de commande, c’est nous qui avons demandé à le diffuser lors de l’exposition universelle. Il y a été montré pendant deux mois, 200 000 personnes ont pu le voir dans ce cadre-là.

Quels ont été les retours, du public, de la presse ? Le film est-il sorti en salles en dehors de l’exposition ?

Il a eu une sortie nationale un mois avant l’exposition. L’accueil a été partagé, comme pour chacun de mes films. Il y a les adeptes et ceux qui critiquent.

Les critiques concernent-elles plutôt la forme ou le sujet ?

En général, les gens qui n’aiment pas ne comprennent pas : ils ont l’impression que je montre les côtés les moins séduisants de Shanghai ou de la Chine, alors qu’ils ont envie de voir un joli Shanghai, une jolie Chine. Peut-être que je n’ai pas filmé un Shanghai moderne, mais la beauté de Shanghai, je l’ai filmée.

http://www.critikat.com/Jia-Zhang-Ke,4561.html
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Message par Invité Dim 13 Mar 2011 - 11:39

apparemment, il n'a pas du tout aimé. Wink

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Message par Maya Ven 12 Aoû 2011 - 12:43

désolée je suis un peu paresseuse mais j'aurais dû chercher sur un autre topic bientôt "24 city" du même zia Zang khe passe sur "Arte" je susi un peu hors sujet

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